Pierre Villon
Pierre Villon, pseudonyme de Roger Salomon Ginsburger, né le à Soultz (Haut-Rhin), en Alsace annexée à l'Allemagne, et mort le à Vallauris (Alpes-Maritimes), est un architecte, résistant et homme politique français.
Pierre Villon | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (12 ans et 7 jours) |
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Circonscription | Allier |
Législature | Ire, IIe et IIIe (Quatrième République) |
Groupe politique | communiste |
– (10 ans, 11 mois et 30 jours) |
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Législature | IIIe, IVe et Ve (Cinquième République) |
Groupe politique | communiste |
Prédécesseur | Charles Magne |
Successeur | André Lajoinie |
– (3 ans et 10 mois) |
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Législature | Ire (Cinquième République) |
Groupe politique | communiste |
Successeur | Charles Magne |
Biographie | |
Nom de naissance | Roger Salomon Ginsburger |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Soultz (Haut-Rhin) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Vallauris (Alpes-Maritimes) |
Parti politique | Parti communiste français |
Profession | Architecte |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Croix de guerre 1939-1945 Médaille de la Résistance avec rosette Médaille des évadés |
Biographie
Roger Ginsburger est le fils du rabbin Moïse Ginsburger[1]. Il fait ses études au lycée en allemand[2].
Il devient architecte et décorateur à Paris après avoir suivi une formation en Allemagne de 1919 à 1922. Il adhère à l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR) en 1932 et devient rapidement secrétaire de sa section architecture[2]. En , il adhère au Parti communiste.
En 1934, il est envoyé comme permanent à Anvers à l'Internationale des marins et dockers. Il assume des responsabilités à la section de propagande en 1936. Après l'interdiction de la presse communiste et du Parti communiste en 1939, il assure la rédaction et la publication de l'Humanité clandestine, jusqu’en . Il est arrêté le et condamné à huit mois de prison. Il s'évade le du camp de Gaillon où il a été transféré et remplace Georges Politzer arrêté le à la tête des comités d’intellectuels du Front national zone Nord. Il participe activement, au printemps 1943, à la création du Conseil national de la Résistance (CNR)[2].
Au printemps 1944, avec Maurice Kriegel-Valrimont et Jean de Vogüé, Pierre Villon — de son nom de guerre — est l'un des trois dirigeants du comité d'action militaire (COMAC) créé par le CNR. Il est l'un des principaux rédacteurs du programme social de ce même CNR[2].
Pierre Villon est élu secrétaire général de l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance (ANACR) à sa création en , puis président en 1954.
Délégué à l'Assemblée consultative provisoire, il préside la commission de la défense nationale jusqu'en . Il siège comme député communiste aux deux Assemblées nationales constituantes, puis à l'Assemblée nationale dès 1946. Il est constamment réélu dans l'Allier jusqu'en 1978, sauf pendant la législature 1962-1967 au cours de laquelle son siège est occupé par le socialiste Charles Magne, maire de Gannat.
Il a été également un membre actif du Mouvement de la paix.
Il avait épousé Marie-Claude Vaillant-Couturier le . Elle adopte le fils qu'il a eu d'une précédente union.
Distinctions
Notes et références
- Voir, Pierre Villon (Roger Ginsburger) 1901-1980. Charles Reich.
- Notice VILLON Pierre (GINSBURGER Roger, Salomon, dit), Claude Willard, maitron.fr.
- « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Léon Strauss, « Pierre Villon (pseud. Ginsburger Roger Salomon, Colbert, Pacaud) », in Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 38, p. 4007
Article connexe
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Biographie sur le site Le judaïsme d'Alsace et de Lorraine par Charles Reich