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Gannat

Gannat est une commune française, située dans le département de l'Allier en région d'Auvergne-Rhône-Alpes.

Gannat
Gannat
L'église Sainte-Croix.
Blason de Gannat
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Allier
Arrondissement Vichy
Intercommunalité Communauté de communes Saint-Pourçain Sioule Limagne
Maire
Mandat
Véronique Pouzadoux
2020-2026
Code postal 03800
Code commune 03118
Démographie
Gentilé Gannatois [1]
Population
municipale
5 815 hab. (2020 en diminution de 0,8 % par rapport à 2014)
Densité 158 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 06′ 02″ nord, 3° 11′ 57″ est
Altitude Min. 312 m
Max. 547 m
Superficie 36,85 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Gannat
(ville isolée)
Aire d'attraction Gannat
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Gannat
(bureau centralisateur)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Gannat
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Gannat
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Gannat
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Gannat
Liens
Site web ville-gannat.fr

    Bureau centralisateur de canton, sous-préfecture jusqu'en 1926, la commune comptait 5 815 habitants en 2020. On y trouve un château d'époque médiévale et deux églises : Sainte-Croix de Gannat, au centre de la ville, qui possédait un évangéliaire du IXe siècle dans son trésor, et Saint-Étienne, dans le faubourg du même nom, en partie romane. Sainte Procule est la patronne de la cité.

    Chaque été, au mois de juillet, s'y déroule le festival Les Cultures du monde.

    Géographie

    Localisation

    Gannat est située en Limagne bourbonnaise, au sud du département de l'Allier[2], au carrefour d'axes routiers importants.

    À vol d'oiseau, elle est à 36,8 km au nord de l'ancien chef-lieu de région Clermont-Ferrand[3], à 52,9 km au sud du chef-lieu du département Moulins[4] et à 18,1 km à l'ouest du chef-lieu d'arrondissement Vichy[5].

    Dix communes sont limitrophes, dont deux dans le département limitrophe du Puy-de-Dôme[6].

    Hydrographie

    La ville de Gannat est arrosée par l'Andelot, ruisseau affluent de l'Allier ; son cours est canalisé dans la traversée de la ville et longe au sud le tracé des anciens remparts. Le Sigillon prend sa source sur la commune, traverse le faubourg Saint-Étienne puis les quartiers du nord, avant de se jeter dans l'Andelot. En amont de la ville, l'Andelot reçoit le Gouënant, à proximité de la chapelle Sainte-Procule.

    Climat

    La station météo la plus proche est située à Charmeil.

    Urbanisme

    Typologie

    Gannat est une commune rurale[Note 1] - [7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8] - [9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Gannat, une unité urbaine monocommunale[10] de 5 815 habitants en 2020, constituant une ville isolée[11] - [12].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gannat, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13] - [14].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (35,6 %), prairies (27 %), zones agricoles hétérogènes (13 %), forêts (10,8 %), zones urbanisées (9,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %)[15].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Morphologie urbaine et quartiers

    L'INSEE mentionne l'existence d'une unité urbaine[16], de 5 806 habitants en 2012[17], et d'une aire urbaine[18] (5 806 habitants en 2012[19]).

    Logement

    En 2012, la commune comptait 3 157 logements, contre 2 987 en 2007. Parmi ces logements, 82,5 % étaient des résidences principales, 3 % des résidences secondaires et 14,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 76,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 23,1 % des appartements[a 1].

    La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 56,3 %, en légère hausse par rapport à 2007 (55,2 %). La part de logements HLM loués vides était de 8,3 % (contre 8,8 %)[a 2].

    Voies routières

    La route départementale 2009 traverse la commune du nord au sud.

    La commune est située sur la route départementale 2009, ancienne route nationale 9, axe nord-sud reliant Moulins à Clermont-Ferrand. Elle est aussi le point de départ de la RD 2209 (ancienne route nationale 209) menant vers Vichy et le point d'arrivée de la RD 998 (ancienne route nationale 698) depuis Néris-les-Bains et Ébreuil. Par la route, elle se situe à 18 kilomètres à l'ouest de Vichy, à 43 kilomètres au nord de Clermont-Ferrand et à 54 kilomètres au sud de Moulins.

    La desserte locale est assurée par les routes départementales suivantes :

    • D 37 vers Mazerier ;
    • D 119 vers Charmes ;
    • D 132 vers Saint-Priest-d'Andelot ;
    • D 327 vers Saulzet ;
    • D 419 vers Poëzat ;
    • D 516 vers Bègues ;
    • D 574 vers Charmes.

    Gannat bénéficie d'un accès autoroutier. Contournée par l'autoroute A719 par le nord, elle permet d'accéder à l'autoroute A71, en direction de Clermont-Ferrand et de Montluçon, au moyen d'un échangeur autoroutier. L'autoroute A719 assure une meilleure desserte de la ville par le nord et de l'agglomération de Vichy.

    Transport ferroviaire

    Au carrefour de trois lignes ferroviaires (de passage sur la ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac, terminus des lignes en provenance de Commentry et La Ferté-Hauterive), la gare de Gannat est desservie par des trains TER Auvergne de la SNCF. Leur desserte est systématique pour les relations en provenance de Clermont-Ferrand ; certains trains sont terminus ou continuent vers Montluçon. Exceptionnellement, des trains à destination de Moulins ou Lyon-Part-Dieu et Lyon-Perrache passent sans arrêt par cette gare, en cas de détournement au lieu de desservir la gare de Vichy.

    La relation Intercités de Lyon à Bordeaux est actuellement suspendue. Les trains y rebroussaient. Par ailleurs, la LGV Paris Orléans Clermont-Ferrand Lyon, en projet, pourrait compléter ce réseau.

    Transports en commun

    Quatre lignes régionales et départementales d'autocars desservent la commune :

    Réseau Ligne Tracé
    TER Auvergne 19 Montluçon ↔ Gannat ↔ Vichy[20]
    Trans'Allier (CD03) E Vichy ↔ Gannat ↔ Bellenaves[21]
    K Moulins ↔ Gannat[21]
    Transdôme (CD63) 67 Clermont-Ferrand ↔ Gannat[22]

    Toponymie

    Au XVIIe siècle, comme on peut le voir sur une carte du Bourbonnais de cette époque, Gannat s'écrivait parfois Gãnat'. On pourrait croire que, le A avec un tilde se prononçant [ã], le nom « Gannat » devait se prononcer « Gan-nat », ce qui pourrait conforter la légende qui dit que le nom de la ville viendrait de la devise « Nul ne s'y frotte si gant n'a ». Cependant, cela est faux puisque le A avec un tilde n'était, autrefois, qu'une abréviation des deux lettres A et N, sans que cette notation n'influe sur la prononciation. En outre la devise « Nul ne s'y frotte si gant n'a » est fausse, la vraie devise étant : « Nul ne s'y frotte sans gantelet », gantelet que l'on retrouve sur les armes successives de la ville de Gannat comme l'attestent différent documents (par exemple, des armoriaux ou des plans médiévaux de la ville de Gannat).

    Des historiens ont émis l'hypothèse selon laquelle « Gannat » viendrait du celtique « Graon » qui signifie « noix » et que l'on aurait déformé en « Gran » puis « Gan », et de « at » signifiant abondance, en celtique toujours. Il est vrai qu'autour de Gannat on peut trouver bon nombre de noyers. Les appellations latines de Gannat, « Gannatum » et « Gannapum », en revanche, ne semblent pas conforter cette hypothèse d'une origine celtique.

    [réf. nécessaire]
    Carte linguistique de l'Allier selon l'Atlas sonore des langues régionales de France (CNRS)[23]. En marron : le bourbonnais du Croissant ; en bleu : le bourbonnais d'oïl ; en vert : l'arpitan.

    Le nom de Gannat dans le bourbonnais du Croissant est Gatnat (même chose en nord-occitan parlé juste au sud de la commune[24]). Gannat fait partie de la moitié méridionale de l'Allier qui appartient à l'aire linguistique du Croissant[25], zone où la langue occitane se mélange à la langue d'oïl (ici le bourbonnais)[26].

    Cette appartenance transparaît par l'existence de commerces faisant référence à cette langue ainsi que des toponymes telle que l'Avenue des Portes occitanes et une salle de manifestation du même nom.

    Histoire

    Avant les hommes

    Les traces les plus anciennes découvertes à Gannat remontent à quelque vingt-trois millions d'années. Ce sont des brachypothères, autrement dit des rhinocéros de la fin de l'Oligocène et du début du Miocène[27].

    Gannat, dont les hauteurs à l'ouest bordaient le lac tropical qui couvrait la Limagne, semble avoir été un véritable cimetière pour ces animaux, si bien que l'on découvre des multitudes d'ossements fossilisés. On trouve aussi des poissons, reptiles, tortues ou crocodiles, des oiseaux galliformes, des mammifères, des marsupiaux, des insectivores, rongeurs et carnivores. Le site est particulièrement riche en fossiles de rhinocéros. Dès 1854, Duvernoy fit même la description d'un spécimen dit Acerotherium gannatense (le nom officiel restant Diaceratherium lemanense, le « Diaceratherium » de la Limagne). À ce jour, le squelette le plus complet de rhinocéros fut découvert en 1993 quand d'importants fossiles furent mis au jour sur la carrière de la Sichaux (près du Mont Libre) par le paléontologue François Escuillié (notamment découvreur d'un petit mammifère proboscidien, ancêtre de l'éléphant d'il y a 50 millions d'années). Ce dernier fut également à l'origine de la création de l'association Rhinopolis en 1994 et fondateur de Eldonia, société entre autres spécialisée dans la rénovation de fossiles et dont les activités étaient à l'origine liées à Rhinopolis. L'association Rhinopolis est toujours active sur la carrière de Gannat et depuis les années 1990 de nombreux ossements de rhinocéros ont été découverts[27].

    Diaceratherium lemanense, dont de nombreux spécimens incomplets ont été trouvés à Gannat, mesurait environ 1,50 m au garrot et pesait plus d'une tonne ; il n'avait probablement pas de corne. Il vivait près des berges des lacs ou des rivières. C'était un herbivore qui se nourrissait de feuilles, de branchages et de fruits. L'espèce a été décrite pour la première fois par Auguste Pomel en 1853, mais Cuvier, dès 1824, en avait étudié un fémur trouvé à Gannat, qui fut plus tard attribué à cette espèce[27].

    Une autre espèce de rhinocéros fossile, plus proche de nos rhinocéros actuels, a été trouvée à Gannat, mais elle est beaucoup moins bien connue : Pleuroceros pleuroceros. Il était plus petit et moins lourd que Diaceratherium, également herbivore. Les mâles avaient deux cornes nasales symétriques. C'est également à partir d'une découverte de Gannat (crâne) qu'il a été décrit par Duvernoy en 1852[27].

    Gannat est une très importante localité pour la paléontologie. Les études sur les faunes fossiles de l'Oligocène et du Miocène inférieur de la région ont une portée non seulement auvergnate ou bourbonnaise mais surtout française, européenne et internationale[27].

    De l'occupation primitive à la période gallo-romaine

    Les chantiers autoroutiers sur le territoire gannatois ont permis de découvrir plusieurs industries sur galets de quartz qui feraient remonter le peuplement de la région autour de huit cent mille ans.

    Le gisement du Clos de Montsala a révélé des bifaces et des fragments osseux qui indiquent une présence de chasseurs vers trois cent mille ans.

    Une structure de petits blocs calcaires contenant de nombreux ossements de chevaux ainsi qu'une industrie lithique originale sont les seuls restes d'une halte de chasse d'un petit groupe de chasseurs venus du Nord il y a dix-sept mille ans.

    [réf. nécessaire]

    Huit haches néolithiques ont été trouvées sur la commune[28], dont une en silex poli au lieu-dit Bègues, une hache polie (matière indéterminée) à Biozat, une autre à Charmes[29], deux autres à Poëzat[30], une hache en serpentine à Fleuriel[31], une lame à Échassières[29], des écraseurs à grain à Saint-Pont[30]. Toujours du Néolithique, une inhumation en coffre a été mise au jour au lieu-dit Puy-Chenotel[32] ; elle est faite de dalles brutes posées sur champ et couvertes par des dalles horizontales. Les squelettes sont couchés avec les bras allongés[31]. Un souterrain au lieu-dit Mazerier[33] a peut-être été occupé au Néolithique[34]. Aux Diagots se trouve un camp sur un promontoire escarpé, avec une table de pierre[33].

    La découverte de fosses, silos, puits, céramiques, bracelets de bronze ou de verre bleu, enclos avec entrées, cendres et charbons de bois nous montre que la région était déjà intensivement occupée par les populations du Bronze final au deuxième âge du fer. Quelques poteries de la Tène A2 - B1 ont été trouvées sur la commune[35].

    Après la résistance des Gaulois à Gergovie puis la défaite de Vercingétorix à Alésia en 52 av. J.-C., la population locale a vu arriver les Romains fort intéressés par les richesses de la Limagne. Ils développèrent l'espace cultivé par le drainage du sol, notamment dans les terres marécageuses du Petit-Marais.

    Les Gaulois se sont romanisés peu à peu et l'on peut voir de nombreuses structures gallo-romaines dans les communes de Saint-Priest-d'Andelot, Bègues ou Mazerier. Des artisans fleurissent çà et là pour satisfaire la demande romaine. Les matériaux de construction sont importés et échangés contre la production locale artisanale ou agricole. Les centres urbains se développent ainsi que les voies de communication, reliant la capitale Clermont à Menat, Biozat, Vichy, Gannat, Bègues et Chantelle.

    [réf. nécessaire]

    Ferme puis villa des Chazoux

    Ce site est à km à l'ouest du bourg. La villa gallo-romaine a succédé à une ferme gauloise existant depuis la Tène D1 (seconde moitié du IIe siècle av. J.-C. ou début du Ier siècle av. J.-C.)[36]. Le site a livré entre autres des céramiques à pâte grossière, des plats à enduit rouge imitant la céramique culinaire italique du Ier siècle av. J.-C. et des vases de table dérivant à la fois des céramiques campaniennes importées et des productions indigènes[37], faits de pâte semi-fine micacée[38]. Ces céramiques datent de la Tène D2b[39] (juste avant l'invasion romaine).

    Atelier de poterie antique

    Une fouille dans le faubourg Saint-Étienne vers 1880 a découvert un atelier de poterie, signalé par une trentaine de moules, des vases, un four et deux ateliers de potiers. L'atelier produit des céramiques à pâte blanche[40] ainsi que des vases de même pâte, datés du début du Ier siècle apr. J.-C. ; les deux seuls autres ateliers de quelque importance connus pour la même époque sont Vichy et Saint-Rémy-en-Rollat[41]. Parmi les figures représentées se trouve un guerrier blessé gisant à terre, un légionnaire romain combattant, un cavalier gaulois (représenté sur deux exemplaires). Les représentations de cavaliers gaulois sont particulièrement intéressantes, notamment par leur analogie avec les cavaliers de plaques estampées découvertes dans la propriété Baratela (à Este, province de Padoue), datées des derniers siècles avant notre ère[42].

    Moyen Âge

    Porte de chêne provenant de Gannat, datée de 1200-1300, exposée au Victoria and Albert Museum, Londres.

    La première paroisse se développe dans le quartier Saint-Étienne. Au Xe siècle, un premier château à motte est établi sur le site actuel de l'église Sainte-Croix[43] et la population commence à s'agréger autour du château. Au XIIe siècle, le château de Gannat est construit à l'extérieur de l'enceinte de la ville, mais en s'appuyant sur celle-ci[44].

    Entrée dans le domaine des sires de Bourbon, la ville reçoit en novembre 1236 une charte de franchises d'Archambaud VIII de Bourbon ; la charte de Gannat sera un modèle pour celles de Montluçon (1242), de Charroux (1245), de Hérisson. Pour administrer la ville les bourgeois élisent quatre prud'hommes, qui peuvent être des prud'femmes ; ils sont assistés d'un conseil de vingt bourgeois. Les limites de la franchise sont plus étroites que celles de la paroisse, mais s'étendent à quelque distance de la ville proprement dite. En septembre 1367, le duc Louis II confirme les franchises et octroie aux habitants le droit d'élire annuellement quatre représentants qui pourront prendre le titre de consuls et faire acte de consulat[45].

    Période moderne

    Par un édit de septembre 1587, Henri III crée l'élection de Gannat. Y sont rattachées non seulement des villes et paroisses bourbonnaises, mais aussi des villes faisant partie du bas pays d'Auvergne, enlevées à l'élection de Clermont : Ébreuil, Aigueperse, Maringues, Saint-Pourçain, Cusset. À l'origine, l'élection ne comportait que 95 « villes, bourgs, paroisses et collectes », mais vers 1630, sous l'influence du maréchal d'Effiat, seigneur de Gannat, 80 paroisses de la généralité de Riom furent jointes à l'élection de Gannat[46].

    Au XVIIIe siècle, la ville est ouverte par la destruction de ses portes et d'une large partie de ses remparts, dont il reste deux tours (tours Calixte-Moulin et Larat).

    Révolution française et Joseph Hennequin

    Pendant la Révolution française, Joseph Hennequin, issu d'une famille bourgeoise importante, devint maire de Gannat (en 1789), puis fut député à l'assemblée législative en 1791, et sous-préfet de l'Allier et député au Corps législatif de 1807 à 1814. Une statue (un buste) a été érigée en son honneur, qui est située actuellement devant le collège public qui porte son nom.

    Époque contemporaine

    Entre 1916 et 1940 a existé à Gannat une fabrique de grès d'art fondée par Louis Méténier et continuée par son fils Gilbert. Elle a acquis une renommée nationale et même internationale.

    Un château de la commune abrita brièvement une expérience éducative pétainiste[47]. L'École nationale des Cadres de la Jeunesse, création du régime de Vichy, fut installée le 12 août 1940 au château de La Faulconnière avant d'être transférée dès le 1er septembre au château de Bayard à Uriage, près de Grenoble. Inspirée de la pensée personnaliste d'Emmanuel Mounier, acquise aux idées de la « Révolution nationale » mais hostile au nazisme, l'école fut animée par le capitaine Pierre Dunoyer de Segonzac (1906-1968) et Hubert Beuve-Méry. Pierre Laval la supprima par un décret du 27 décembre 1942.

    Une cour martiale est établie à Gannat par une loi du 24 septembre 1940 pour juger ceux qui agissent « contre l'unité et la sauvegarde de la patrie », c'est-à-dire ceux qui combattent le régime, en particulier les gaullistes. Elle siège jusqu'en octobre 1941 et elle est supprimée par une loi du 10 novembre 1941. Elle siège au château de Gannat dans les bâtiments de l'ancienne maison d'arrêt, qui doivent servir aussi à la détention des prévenus et des condamnés. Parmi les personnalités condamnées, on trouve Claude Hettier de Boislambert et Antoine Bissagnet, qui réussissent à s'évader de la prison de Gannat le 2 décembre 1942, ainsi que le gouverneur Félix Éboué et le général Catroux, condamnés par contumace.

    Le 23 juillet 1944, les troupes allemandes stationnées à Gannat exécutent quatre résistants cachés dans une cabane au lieu-dit les Vignes et incendient la maison des propriétaires de la cabane[48].

    Un centre accueillant des relégués, jugés antisociaux après l'abolition du bagne, était installé dans la prison du château de Gannat[49].

    Politique et administration

    Découpage territorial

    Sur le plan administratif, Gannat était chef-lieu de district en 1793 puis chef-lieu d'arrondissement de 1801 à 1926 ; le chef-lieu fut transféré à La Palisse (puis Lapalisse) en 1926 puis à Vichy en 1941. Elle fut chef-lieu de canton de 1793[50] à 2015.

    Depuis les élections départementales de 2015, Gannat est bureau centralisateur de son canton, avec André Bidaud et Anne-Marie Defay comme conseillers départementaux. La commune fait partie de la 3e circonscription de l'Allier, avec Gérard Charasse comme député, élu aux élections législatives de 2012.

    Gannat abrite le siège de la communauté de communes du Bassin de Gannat, composée de seize communes. Celle-ci a fusionné le avec les communautés de communes en Pays Saint-Pourcinois et Sioule, Colettes et Bouble[51] pour former la communauté de communes Saint-Pourçain Sioule Limagne.

    Tendances politiques et résultats

    Les élections municipales de 2008 opposaient deux candidats : le maire sortant Louis Huguet (liste « Vivre Gannat »[52]), ainsi que Marie-Thérèse Pascuttini (liste « De l'oxygène pour Gannat »[52]). Le premier a été réélu avec 63,47 % des voix et 24 sièges gagnés, contre 5 pour la vaincue. Le taux de participation était de 67,49 %[53].

    Aux élections municipales de 2014, les électeurs ont voté en majorité pour Véronique Pouzadoux avec 59,86 % des voix ; 23 sièges sont pourvus au conseil municipal dont 12 au conseil communautaire. Elle bat Hervé Roche, qui acquiert les sièges restants. Le taux de participation est de 68,15 %[54], en hausse par rapport à 2008[55].

    Lors des élections européennes de mai 2014, la liste FN de Bernard Monot a obtenu 24,77 % (462 voix) et a ainsi devancé de peu la liste UMP de Brice Hortefeux qui a obtenu 24,34 % (454 voix). La liste PS de Jean-Paul Denanot a obtenu 20 % (373 voix). La liste UDI-MoDem de Sophie Auconie a obtenu 7,45 % (139 voix). La liste Front de gauche de Corinne Morel Darleux a obtenu 7,29 % (136 voix) et celle d'Europe Écologie, menée par Clarisse Heusquin a obtenu 6,11 % (114 voix). Tous ces résultats sont à mettre en perspective dans un contexte où le taux de participation a été faible (45,59 %)[56].

    Administration municipale

    En 2011, Gannat comptait 5 806 habitants[57]. Ce nombre étant compris entre 5 000 et 9 999, vingt-neuf membres sont élus au conseil municipal.

    Liste des maires successifs[58]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1764 1765 Antoine Mouillard
    1765 1774 François Joseph Loisel d'Aranges Conseiller en l'élection de Gannat
    1774 1783 Gilbert Baratier
    1783 1790 Claude François Perraut
    1790 1791 Joseph Hennequin[59] Modéré Trésorier général de France
    1791 1795 Gabriel Frenaye
    1795 1795 Gilbert Ronchaud
    1795 1796 Bohat-Mandet
    1796 1797 Antoine Baudet
    1797 1799 Pierre Martin
    1799 1812 Jean Baptiste Meilheurat[Note 3] Médecin
    1813 1813 Grégoire Joly
    1813 1815 Jacques Jean Marie de La Faye des Palissards Avocat, puis magistrat
    1815 1827 Antoine de Bar Officier
    1827 1830 Jacques Jean Marie de La Faye des Palissards
    1830 1833 Joseph Rollat
    1833 1836 Claude Grégoire Joly
    1836 1840 Sébastien Adolphe Sainthéran
    1840 1846 Claude Théodore Barthélémy Avocat
    1846 1848 Amable François Rabusson de Vaure Ancien notaire et conseiller général de l'Allier
    1848 1848 Claude Théodore Barthélémy
    1848 1849 Christophe Rantian Député de l'Allier
    1850 1851 Sébastien Adolphe Sainthéran
    1851 1852 Amable François Rabusson de Vaure Notaire, conseiller général
    1852 1854 Joachim Julien Boudant
    1854 1862 Amable François Rabusson de Vaure
    1862 1868 Eusèbe Stanger
    1868 1874 Alfred Adrian[Note 4] Conseiller général, député de l'Allier
    1874 1876 Adolphe Gaultier d'Hauteserve Receveur des finances
    1876 1879 Henri Valéry Bureau-Desetiveaux[Note 5] Républicain Avocat, conseiller général
    1879 1888 Pierre Quintien Ray
    1888 1905 Gabriel Delarue PRRRS Médecin
    1906 1910 Gilbert Chevalier PRRRS
    1910 1912 Jules Échegut
    1912 1922 Germain Laruas
    1922 1943 Félix Mizon PRRRS Conseiller général
    1943 1944 Jacques Baudet
    1944 1944 Jean Lhomme
    1944 1945 Yves Machelon[Note 6] Avocat
    1945 1945 Fernand Obrier
    1945 1965 Charles Magne SFIO Fonctionnaire au ministère des Anciens combattants, député de l'Allier
    1965 1976 Yves Machelon MRP
    1976 1983 François Michalet
    1983 2014 Louis Huguet PS Instituteur, conseiller général
    2014
    (réélue en 2020)
    En cours
    (au )
    Véronique Pouzadoux[60] UMP-LR Juriste
    Présidente de la communauté de communes du Bassin de Gannat[61] (2014-2016)
    Présidente de la communauté de communes Saint-Pourçain Sioule Limagne depuis 2017
    Conseillère départementale du canton de Gannat[Note 7]
    2e vice-présidente du conseil départemental de l'Allier chargée des infrastructures de mobilité, des bâtiments et des projets de développement (depuis 2021)[63]

    Instances judiciaires

    Gannat dépend de la cour d'appel de Riom, du tribunal de proximité de Vichy[Note 8] et des tribunaux judiciaire et de commerce de Cusset[64].

    Politique environnementale

    La gestion des déchets est assurée par le SICTOM Sud-Allier.

    Jumelages

    Au 14 octobre 2016, selon le site France-Diplomatie du ministère des Affaires étrangères, il existe un projet de coopération pour la commune de Gannat[65].

    Gannat est jumelée avec Niafunké (Mali) depuis 1980 ; ce jumelage est une coopération décentralisée dans la thématique de la culture et du patrimoine.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[66]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[67].

    En 2020, la commune comptait 5 815 habitants[Note 9], en diminution de 0,8 % par rapport à 2014 (Allier : −2,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    4 1344 6224 8544 9025 2455 1095 2975 4615 422
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    5 7665 5995 5285 7455 5685 7285 6065 7645 676
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    5 3245 1284 9314 5244 5584 7524 8115 4185 204
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    5 3765 9676 3556 2555 9195 8385 8815 8815 806
    2017 2020 - - - - - - -
    5 8325 815-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[50] puis Insee à partir de 2006[68].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 33 % la même année, alors qu'il est de 34,6 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 2 740 hommes pour 3 084 femmes, soit un taux de 52,95 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,05 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[69]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1
    90 ou +
    3,4
    10,5
    75-89 ans
    15,4
    16,9
    60-74 ans
    17,9
    19,5
    45-59 ans
    19,1
    16,3
    30-44 ans
    15,0
    18,0
    15-29 ans
    14,2
    17,6
    0-14 ans
    14,9
    Pyramide des âges du département de l'Allier en 2018 en pourcentage[70]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1
    90 ou +
    2,7
    9,8
    75-89 ans
    13,4
    20,6
    60-74 ans
    21,4
    21,2
    45-59 ans
    20,1
    15,9
    30-44 ans
    15,2
    15,5
    15-29 ans
    12,9
    16
    0-14 ans
    14,3

    Enseignement

    Gannat dépend de l'académie de Clermont-Ferrand. Elle gère les écoles maternelles publiques Champ-de-Foire, Eugène-Bannier et du Malcourlet[71], ainsi que les écoles élémentaires publiques Jean-Jaurès, du Malcourlet et Pasteur[71].

    Le conseil départemental de l'Allier gère le collège Joseph-Hennequin[71]. Les lycéens poursuivent à Cusset ou à Saint-Pourçain-sur-Sioule[72].

    Le lycée professionnel Gustave-Eiffel[71] a été labellisé en 2012 « lycée des métiers » pour la « maintenance des matériels et des véhicules motocycles »[73].

    En outre, Sainte-Procule (école élémentaire, collège, lycée et prépa-concours post-bac) forme l'ensemble d'établissements privés de la commune[71].

    Art, culture, traditions et festivités

    • Le festival folklorique de Gannat ou « Les Cultures du Monde », a lieu durant dix jours, tous les ans en juillet.
    • La Maison du folklore est le « cœur » même de l’association[74].
    • L'école municipale de musique accueille plusieurs classes de musique classique, ainsi que de folklore traditionnel d'Auvergne (vielle à roue, etc.)[75].

    Sports

    La commune dispose de plusieurs installations sportives, dont les complexes sportifs du Bouzol et des Portes Occitanes, le stade de football Maurice-Nud, le stade de rugby Roger-Muyard[76].

    Il existe plusieurs associations sportives siégeant dans la commune, parmi : un club de basket-ball (Basket Club Gannatois), un club de gymnastique (Entente Gymnique Gannatoise), un club de natation (Gannat Olympic Natation), ou un club de tennis (Tennis Club Gannatois)[77].

    Gannat était la ville de départ de la 5e étape du Paris-Nice 2020 menant à La Côte-Saint-André, le 12 mars 2020[78] - [79].

    Médias

    Économie

    La zone d'activité communautaire des Prés Liats, créée en 2000, est située dans les hauteurs de Gannat, à proximité de l'échangeur 13 de l'autoroute A719[80]. Elle bénéficie du label Qualiparc ; pour le préserver, le règlement de la zone comporte une charte paysagère.

    La zone d'activité des Clos durs est située au nord de la ville, prés de l’échangeur 14 de l'autoroute A719[81].

    La zone d'activité sud du Malcourlet est située le long de la route départementale 2009 en direction de Clermont-Ferrand, elle regroupe des activités commerciales et industrielles[82].

    Emploi

    En 2012, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 3 395 personnes, parmi lesquelles on comptait 71,3 % d'actifs dont 61,1 % ayant un emploi et 10,2 % de chômeurs[a 3].

    On comptait 2 476 emplois dans la zone d'emploi. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone étant de 2 092, l'indicateur de concentration d'emploi est de 118,4 %, ce qui signifie que la commune offre plus d'un emploi par habitant actif[a 4].

    1 822 des 2 092 personnes âgées de 15 ans ou plus (soit 87,1 %) sont des salariés[a 5]. 45 % travaillent dans la commune de résidence ; parmi ceux travaillant hors de la commune de résidence, 31,5 % travaillent dans une autre commune du département et 21,7 % dans un autre département[a 6].

    Entreprises

    Au , Gannat comptait 318 entreprises : 28 dans l'industrie, 36 dans la construction, 219 dans le commerce, les transports et les services divers et 35 dans le secteur administratif[a 7], ainsi que 399 établissements[a 8].

    Agriculture

    Au recensement agricole de 2010, la commune comptait 35 exploitations agricoles. Ce nombre est en nette diminution par rapport à 2000 (45) et à 1988 (66)[83].

    La superficie agricole utilisée (SAU) sur ces exploitations est de 1 686 hectares en 2010. Celle-ci est en hausse par rapport à 2000 (1 190 ha). La SAU de 2010 inclut 1 084 ha d'exploitations individuelles, au nombre de 28. Aucun chiffre n'est cependant communiqué, en raison du secret statistique, sur les GAEC[83].

    Industrie et construction

    Gannat a une tradition d'activité industrielle dans le domaine du façonnage de l'aluminium (Elmaduc, installée à Gannat depuis 1949) et de la production pharmaceutique.

    AluK (45 personnes) continue la tradition d'Elmaduc et s'est spécialisée dans la conception et la distribution de systèmes de menuiserie aluminium pour le bâtiment[84].

    Unither (entre 130 et 150 salariés) produit des comprimés effervescents, notamment à base de paracétamol, ainsi que des ovules vaginaux et des unidoses stériles de sérum physiologique[85].

    Commerce et services

    La base permanente des équipements de 2014 recense 57 commerces, dont quatre supermarchés, trois grandes surfaces de bricolage, deux supérettes et trois épiceries[86].

    Des zones commerciales sont implantées notamment au sud de la commune, avenue des Portes-Occitanes.

    Pêcheur.com est le leader européen de la vente sur internet de matériels pour la pêche et d'autres loisirs extérieurs (chasse, équitation, etc.). L'entreprise, fondée en 2002, est aujourd'hui installée dans la zone d'activité des Prés Liats, près des deux autoroutes, où elle emploie 50 salariés et a généré en 2013 un chiffre d'affaires de 13,5 millions d'euros[87].

    Auvergne Marée, également sur le site des Prés Liats, fait du commerce de gros de poissons, crustacés et mollusques.

    Tourisme

    Au , la commune comptait un hôtel non classé de 15 chambres[a 9], un camping trois étoiles, totalisant 75 emplacements[a 10], ainsi qu'une auberge de jeunesse ou un centre sportif de 52 places lit[a 11].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Sainte-Croix, au centre de la ville.
    • Église romane Saint-Étienne, dans le faubourg de ce nom.
    • Ancienne église Saint-James, dans le faubourg de ce nom, au sud de la ville. Église du XIIe siècle, aujourd'hui dans une propriété privée. Elle était desservie par les Augustins et a été transformée en grange à la Révolution. Inscrite MH en 2011 pour ses peintures murales[88]. Ne se visite pas.
    • Château de Gannat : le château fort construit par les sires de Bourbon est devenu une prison au XIXe siècle ; sous le régime de Vichy, des prisonniers politiques y furent enfermés. Il abrite aujourd'hui le musée Yves-Machelon.
    • Ancien four banal, dans la rue du Four-banal.
    • Maison Machelon (XIIIe et XIVe siècles). Maison à colombages, en encorbellement. C'est la plus ancienne maison de Gannat.
    • Tours Calixte-Moulin (près du Champ de Foire) et Larat (plus à l'est, le long du cours de l'Andelot), vestiges des douze tours de l'enceinte médiévale.
    • Ancienne sous-préfecture, sur le cours de la République ; l'immeuble est aujourd'hui occupé par l'école maternelle E.-Bannier.
    • Lanterne des morts, sur la place Pasteur (XIXe siècle). C'est un monument aux morts de la guerre de 1870.
    • Chapelle Sainte-Procule (patronne de Gannat), à l'ouest de la ville dans le vallon du Gouesnant, affluent de l'Andelot. Édifiée en 1635.
    • Château de la Fauconnière, sur les hauteurs à l'ouest de la ville.

    Équipements culturels

    • Musée Yves-Machelon, du nom d'un ancien maire de Gannat, est un musée d'histoire locale présentant une riche collection allant de la préhistoire à la seconde guerre mondiale. La pièce la plus remarquable est l'évangéliaire de Gannat, manuscrit enluminé datant du dernier quart du IXe siècle venant du trésor de Sainte-Croix. On peut y voir aussi un squelette de rhinocéros préhistorique de 23 millions d'années découvert en 1993 sur la colline du Mont Libre par François Escullié ; une stèle gallo-romaine représentant Sucellus, le dieu au maillet, et un bas-relief de la déesse Epona, trouvés sur le site de l'église Saint-Étienne ; la sellerie ainsi que les hippomobiles du château de Veauce ; ou encore quatre salles consacrées à la résistance et au maquis organisé autour de Gannat.
    • Paléopolis, « la colline aux dinosaures », parc paléontologique dont l'ouverture a eu lieu au printemps 2012 sur le site de la ferme de Chazoux, dominant Gannat sur la route de Bègues et à proximité de l'autoroute. Le Conseil général de l'Allier est le maître d'œuvre du parc, aboutissement d'un projet vieux de plus de dix ans dans le prolongement du travail de l'association Rhinopolis ; la réalisation et la gestion ont été confiées à la SAS Fossilis dans le cadre d'un contrat de délégation de service public[89]. Paléopolis a pris la suite de Rhinopolis, espace muséographique consacré à la préhistoire, qui était géré par l'association du même nom[90] et qui se trouvait dans la ville même. L'existence de cet équipement à Gannat s'explique par la présence, au-dessus de la ville, du gisement fossilifère du Mont Libre, mais plus généralement par la richesse du département de l'Allier en sites paléontologiques (Buxières-les-Mines, Commentry, Saint-Gérand-le-Puy, Châtelperron).

    Patrimoine naturel

    • Le Mont Libre : espace naturel sensible labellisé, sur l'une des collines calcaires dominant la Limagne de Gannat, au sud-ouest de la ville. Il est connu surtout pour les découvertes paléontologiques qui y ont été faites et qui datent du début du Miocène (ère tertiaire) ; à cette époque, le site surplombait un grand lac tropical qui occupait la Limagne bourbonnaise. Aujourd'hui, des espèces animales et végétales rares y sont relevées comme l'Azuré du serpolet (papillon) ou l'Aster amelle (marguerite sauvage).
    • Le Coteau des Chapelles : autre butte calcaire dominant Gannat au nord-ouest de la ville. Ce site est également labellisé comme espace naturel sensible.

    La Bourrée gannatoise

    En 1965, la Bourrée gannatoise est fondée par Jean Roche ; elle offre des performances dansées, puisant dans la richesse des traditions du Bourbonnais du Nord et de l'Auvergne.

    Festival des Cultures du Monde

    Jean Roche crée en 1974 le festival folklorique. Il produit chaque année durant dix jours en juillet des groupes venus du monde entier, qui présentent des musiques et des danses traditionnelles, sous le grand chapiteau installé sur le Champ de Foire et en d'autres lieux. Un village artisanal, installé à côté du chapiteau, propose au public des produits locaux de nombreux pays.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason de X…, seigneur de Gannat, ayant participé à la septième croisade (XIIIe siècle) :
    D'azur au lion d'argent.
    (source : Armorial de l'Auvergne, du Forez et du Bourbonnais d'Yves Carrias).
    Ancienne version du blason de Gannat :
    Écartelé, au premier et quatrième d'argent au chardon au naturel et au deuxième et troisième d'azur au gantelet dextre d'argent posé en bande.
    Blason actuel :
    Écartelé, au premier et quatrième d'azur au gantelet dextre d'argent, au deuxième et troisième d'argent au chardon au naturel.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Jean Simon, Études et documents sur Gannat, . (« Nul ne s'y frotte sans gantelet. Commerçants et artisans du XVIIIe siècle. Création de l'Hôpital général. Origine de l'Orphelinat Saint-Joseph. Note sur le couvent des Capucins. Le procès de la Dime ».)
    • Louis Virlogeux, Si Gannat m'était conté ! : profils et silhouettes, Nonette, Créer, , 112 p., 24 cm (ISBN 2-84819-048-5, lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Père des députés de l'Allier Pierre Antoine Meilheurat et Barthélemy Meilheurat.
    4. Il est le neveu de Sébastien Adolphe Sainthéran, maire en 1836-1840 et 1850-1851.
    5. Grand-père maternel de Valery Larbaud.
    6. Son nom a été donné au musée du château de Gannat.
    7. En remplacement d'Anne-Marie Defay, maire de Saint-Bonnet-de-Rochefort, décédée le 14 mars 2016. Véronique Pouzadoux devient « automatiquement » conseillère départementale[62].
    8. Gannat disposait d'un tribunal d'instance qui a été supprimé lors de la réforme de la carte judiciaire de 2007-2008. Le tribunal d'instance de Gannat siégeait dans une partie de l'hôtel de ville, place Hennequin.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    INSEE

    Dossier relatif à la commune

    1. LOG T2 – Catégories et types de logements.
    2. LOG T7 – Résidences principales selon le statut d'occupation.
    3. EMP T1 – Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
    4. EMP T5 – Emploi et activité.
    5. ACT T1 – Population de 15 ans ou plus ayant un emploi selon le statut en 2011.
    6. ACT T4 – Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la zone.
    7. DEN T3 – Nombre d'entreprises par secteur d'activité au .
    8. DEN T5 – Nombre d'établissements par secteur d'activité au .
    9. TOU T1 – Nombre et capacité des hôtels au .
    10. TOU T2 – Nombre et capacité des campings au .
    11. TOU T3 – Nombre d'autres hébergements collectifs au .

    Autres références

    1. « Allier », sur habitants.fr (consulté le ).
    2. « Gannat », sur Lion 1906.
    3. « Orthodromie entre Gannat et Clermont-Ferrand », sur Lion 1906.
    4. « Orthodromie entre Gannat et Moulins », sur Lion 1906.
    5. « Orthodromie entre Gannat et Vichy », sur Lion 1906.
    6. Carte de Gannat sur le site Géoportail de l'IGN.
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    10. « Unité urbaine 2020 de Gannat », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    11. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    12. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    16. « Unité urbaine 2010 de Gannat (03202) », Insee (consulté le ).
    17. « Séries historiques des résultats du recensement - Unité urbaine de Gannat (03202) », Insee (consulté le ).
    18. « Zonage en aires urbaines 2010 de Gannat (534) », Insee (consulté le ).
    19. « Séries historiques des résultats du recensement - Aire urbaine de Gannat (534) », Insee (consulté le ).
    20. Fiche horaire ligne 19 : Montluçon – Vichy [PDF], horaires valables du 11 juillet au 10 décembre 2016, version du (consulté le 14 octobre 2016).
    21. « Transports réguliers », Conseil départemental de l'Allier (consulté le ).
    22. « Clermont-Ferrand – Gannat » [PDF], Conseil départemental du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
    23. Philippe Boula de Mareüil, Gilles Adda (Limsi, CNRS), « Comparaison de dialectes du Croissant avec d’autres parlers d’oïl (berrichon-bourbonnais et poitevin-saintongeais) et d’oc », communication au colloque « 2èmes Rencontres sur les Parlers du Croissant », Montluçon, 2019, [lire en ligne].
    24. (oc) Estève R., « Quauques novelas de la sason culturala estivala en Auvèrnhe », sur https://jornal.aprene.org/Jorn9/ ; site officiel d'Aprene !,
    25. Philippe Boula de Mareüil, Gilles Adda, Lori Lamel, « Comparaison dialectométriques de parlers du Croissant avec d’autres parlers d’oc et d’oïl », Le Croissant linguistique entre oc, oïl et francoprovençal : des mots à la grammaire, des parlers aux aires, Paris, L'Harmattan, (ISBN 978-2-343-23050-4, lire en ligne).
    26. « Atlas sonore des langues régionales de France - Zone du Croissant », sur https://atlas.limsi.fr/ ; site officiel de l'Atlas sonore des langues régionales de France, Paris, CNRS,
    27. « Entretien avec le paléontologue Pierre-Olivier Antoine »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur rhinopolis.org.
    28. [Pardieu 1937] Marquis de Pardieu, « Le Néolithique en Bourbonnais », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 34, no 6, , p. 303-316 (lire en ligne [sur persee]), p. 303.
    29. Guillon, Monographie préhistorique de la région de Gannat. Cité dans Pardieu 1937, p. 309, 310, 311.
    30. Pardieu 1937, p. 314.
    31. Pardieu 1937, p. 311.
    32. Pardieu 1937, p. 306.
    33. Pardieu 1937, p. 313.
    34. Pardieu 1937, p. 308.
    35. [Augier et al. 2018] Laurence Augier, Ines Balzer, David Bardel, Sylvie Defressigne, Eric Bertrand, Félix Fleischer, Sabine Hagmann, Michaël Landolt, Christine Mennessier-Jouannet, Clémence Mège et al., « La céramique façonnée au tour, témoin privilégié de la diffusion des techniques au Hallstatt D et à La Tène A/B1 » (communication au 35e Colloque international de l’AFEAF, 2-5 juin 2011, Bordeaux : « L’âge du fer en Aquitaine et sur ses marges : mobilité des hommes, diffusion des idées, circulation des biens dans l’espace européen à l’âge du fer »), Aquitania, no 30 (Supplément), (lire en ligne [sur halshs.archives-ouvertes.fr]), p. 571.
    36. [Trescarte 2013] Jérôme Trescarte, Les céramiques de la cité des Arvernes au Haut-Empire : production, diffusion et consommation (Ier siècle av. J.-C.IIIe siècle après J.-C.), vol. 1 (thèse de doctorat en archéologie), Université Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand, , sur tel.archives-ouvertes.fr (lire en ligne), p. 99.
    37. Trescarte 2013, p. 25.
    38. Trescarte 2013, p. 68.
    39. Trescarte 2013, p. 86.
    40. [Déchelette 1904] Joseph Déchelette, Les Vases céramiques ornés de la Gaule romaine (Narbonnaise, Aquitaine et Lyonnaise), t. 1, Paris, éd. Alphonse Picard et fils, , 308 + XV, sur archive.org (lire en ligne), p. 61.
    41. Déchelette 1904, p. 29.
    42. Déchelette 1904, p. 62.
    43. Les fondations d'une tour ronde et d'une tour carrée ont été découvertes au XIXe siècle.
    44. René Germain (dir.), Dominique Laurent, Maurice Piboule, Annie Regond et Michel Thévenet, Châteaux, fiefs, mottes, maisons fortes et manoirs en Bourbonnais, Éd. de Borée, , 684 p. (ISBN 2-84494-199-0), p. 505-506.
    45. René Germain, Chartes de franchises et fortifications au duché de Bourbon, Gannat, Gannat Édition, 2006, p. 155, 342-349, avec le texte intégral de la charte.
    46. Jean-Baptiste Bouillet, Tablettes historiques de l'Auvergne, , p. 127-137. Avec une liste des 175 entités et la répartition des impositions entre elles.
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