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Pierre Dunoyer de Segonzac

Pierre Dominique Dunoyer de Segonzac (Toulon, - Paris, ), est un résistant et général de brigade français.

Pierre Dunoyer de Segonzac
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Biographie

Pierre Dominique Dunoyer de Segonzac naît le à Toulon. Il est le fils de Charles Dunoyer de Segonzac, officier de marine, et d'Adèle Desvaux. Son enfance se déroule dans les différentes bases maritimes dans lesquelles est affecté son père : principalement Toulon et Lorient. Enfant, pendant la guerre de 1914-1918, il passe quelques années à Saint-Léonard-de-Noblat, dans le Limousin, où sa mère s'est installée, tandis que son père sert en Atlantique puis en Méditerranée et enfin en mer Noire.

Préparer la guerre

Après une année de préparation à Sainte-Geneviève, il intègre l'École de Saint-Cyr à dix-sept ans. Il y passera deux ans et sortira sous-lieutenant à l’École de cavalerie de Saumur.

Sorti Lieutenant, il rejoint le 1er Régiment de Hussards stationné à Lure dans la Haute-Saône.

Au début de la guerre de 1939-1945, à la tête de son escadron de chars du 4e régiment de cuirassiers, il combat près du Quesnoy un régiment de panzers appuyé par un régiment de fusiliers, et se bat jusqu'à l’armistice. Il devient ensuite le directeur de l'École Nationale des cadres d'Uriage, qu'il crée aussitôt après la défaite de 1940 avec l'appui du secrétariat à la Jeunesse du régime de Vichy. Résistant aux multiples pressions exercées par le régime, Dunoyer de Segonzac ménage à son école une grande autonomie qui lui permet d'en faire un lieu de réflexion, vivier de la Résistance. La confiance du maréchal Pétain est toutefois grande envers le directeur d'Uriage, qui reçoit la Francisque[2] - [3].

À la fermeture de l'école par le gouvernement Laval à la fin de 1942, il entre dans la clandestinité et son équipe essaime dans de nombreux maquis (le Vercors, la région parisienne, la Bretagne, le Nord…). Au début du mois de février 1943, il entre en contact avec le capitaine Pommiès alors qu'il se trouve à Toulouse pour l'élaboration d'un service de renseignement et de contre-espionnage[4].

Début 1944, il se rend à Alger, rencontre Giraud et De Gaulle, expose la situation réelle de la France. Bien que très mal reçu par le général, il met en garde et conclut[5] : « Les Américains constituent un véritable danger pour la France. C'est un danger bien différent de celui dont nous menace l'Allemagne ou dont pourraient éventuellement nous menacer les Russes. Il est d'ordre économique et d'ordre moral. Les Américains peuvent nous empêcher de faire une révolution nécessaire et leur matérialisme n'a pas la grandeur tragique du matérialisme des totalitaires. S'ils conservent un véritable culte pour l'idée de liberté, ils n'éprouvent pas un instant le besoin de se libérer d'un capitalisme plus important chez eux qu’ailleurs. Il semble que l'abus du bien-être ait diminué chez eux la puissance vitale de façon inquiétante. Ils sont hostiles au général De Gaulle, ne verraient pas d'un mauvais œil une paix de compromis et pensent que le radicalisme doit prendre en main les destinées de la France de demain. (…) » « Le général De Gaulle doit être le chef de la France de demain. Il le mérite (…). Il est nécessaire d'observer de très près, avec la plus légitime méfiance, les agissements des Américains vis-à-vis de notre pays[6]. »

Par la suite, il prend lui-même le commandement des Forces françaises de l'intérieur (FFI) de la zone A du Tarn avec lesquelles il libère les villes de la région (Castres, Mazamet, Béziers). Constituant ses troupes en régiment (le 12e Dragons), il prend Autun, entre dans Nevers pour y faire jonction avec la 1re armée du général de Lattre de Tassigny. Il entre en Allemagne après de très durs combats dans les Vosges.

Il est nommé général de brigade en 1959.

Publications

  • Pierre Dunoyer de Segonzac, RĂ©flexions pour de jeunes chefs, Uriage Isère, École nationale des cadres, , 34 p. (prĂ©sentation en ligne)
  • Pierre Dunoyer de Segonzac, Le Vieux Chef : mĂ©moires et pages choisies, Paris, Éditions du Seuil, , 251 p. (prĂ©sentation en ligne)
  • Bernard Comte, Une utopie combattante : l'École des Cadres d'Uriage 1940-1942 Fayard 1991 PrĂ©face de RenĂ© RĂ©mond

DĂ©corations

Notes et références

  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. Jean-Jacques Richard, L'histoire des Van Cleef et des Arpels, Paris, Books on Demand, , 264 p. (ISBN 978-2-8106-1149-2, lire en ligne), « De Clèves à Fribourg », p. 122
  3. (en) John Hellman, Knight-Monks of Vichy France : Uriage, 1940-1945, McGill-Queen's Press, , 344 p. (ISBN 978-0-7735-6374-2, lire en ligne), « Beuve-Méry, Research, and the Order », p. 46
  4. « Le livre d'or de la Résistance dans le Sud-Ouest - Éditions Sud-Ouest », Dominique Lormier, 18 janvier 2011.
  5. "Réflexions sur Alger", texte dactylographié déposé au musée de la résistance et de la déportation de l'Isère.
  6. Antoine Delestre, Uriage : une communauté et une école dans la tourmente 1940-1945, Presses universitaires de Nancy, , p. 264-266
  7. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

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