Accueil🇫🇷Chercher

École de cavalerie de Saumur

L'École de cavalerie (EC), anciennement École d'application de l'arme blindée cavalerie (EAABC), est un établissement de formation de l'armée de terre française situé à Saumur (Maine-et-Loire). Elle est installée dans la caserne du même nom.

École de cavalerie
Image illustrative de l’article École de cavalerie de Saumur
Insigne de l'EC

Création 1771 (1re),
1814 (2e),
1945 (3e)
Pays Drapeau de la France France
Allégeance Armée française
Branche Armée de Terre
Type École d'application
RĂ´le Cavalerie
Fait partie de Commandement de l'entrainement et des Ă©coles du combat interarmes
Garnison Saumur
Ancienne dénomination École d'application de l'arme blindée cavalerie
Surnom EC
Anniversaire Saint Georges (23 avril)
DĂ©corations LĂ©gion d'honneur
Croix de guerre 1939-1945
avec palme de bronze
Croix de guerre TOE
avec palme de bronze
Commandant Général de brigade Emmanuel Charpy[1]

Mission actuelle

La mission actuelle de l'école[2] est d'instruire tous les cadres (officiers et sous-officiers) des unités blindées de l'armée de terre, au combat blindé et de reconnaissance :

  • les capitaines sont instruits pour prendre le commandement d'un escadron ;
  • les lieutenants, sous-lieutenants et aspirants suivent la formation de chef de peloton blindĂ© ;
  • les sous-officiers apprennent Ă  ĂŞtre chef d’engin blindĂ© ou adjoint de peloton ;
  • les moyens techniques de simulation permettent la prĂ©paration opĂ©rationnelle des personnels ;
  • l'Ă©cole assure aussi la veille technologique et la rĂ©flexion prospective sur la fonction de l'arme blindĂ©e[2].

Histoire

En 1763, Louis XV réorganise la cavalerie française par l'intermédiaire du duc de Choiseul, lui-même piètre cavalier, qui veut créer cinq écoles à Douai, Metz, Besançon, Cambrai et une brigade du Royal Carabinier à Angers. L'évêque d'Angers voyant d'un mauvais œil l'arrivée de ces carabiniers coureurs de jupon, s'arrange pour les expédier à Saumur, pensant pénaliser ainsi cette ville longtemps protestante[3]. Cette école, gérée et encadrée par le « corps royal des carabiniers », y accueille les officiers de tous les régiments de cavalerie. Dès 1771, elle devient le seul centre d'instruction des cavaliers militaires, remplaçant les cinq écoles créées en 1763[4]. Elle fonctionnera jusqu'en 1788.

À la fin de l'an 1814, Louis XVIII crée à Saumur l'École d'instruction des troupes à cheval. Son activité allant décroissant à partir de 1822, cette école fut régénérée par Charles X sous le nom d'École royale de cavalerie renommée ultérieurement École impériale de cavalerie de Saumur. Un manège militaire et un manège d'académie composaient l'essentiel des structures.

À partir de 1830, avec la disparition de l'École de Versailles, Saumur devient la seule école dépositaire de la tradition équestre française.

L'école est hébergée depuis son origine dans le quartier du régiment des carabiniers, magnifique bâtiment du XVIIIe siècle.

Son savoir-faire est reconnu dans le monde entier, l'excellence de son art s'exprimant alors dans le Cadre noir, formation dédiée au dressage équestre. Saumur devient ainsi la capitale française de l'équitation.

Le monument aux morts commémorant 1914-1918 et 1939-1945.

Du 18 au , l'école de cavalerie de Saumur avec l'ensemble de ses cadres et de ses élèves, les cadets de Saumur, sous les ordres du colonel Michon assure sur le secteur la résistance à l'invasion allemande, « jusqu'à l'extrême limite de ses moyens de combat, éprouvant de lourdes pertes, et inscrivant dans les fastes de la cavalerie une page digne entre toutes de son glorieux passé »[5].

L'école se réorganise ensuite à Tarbes, puis se dissout lors de l'invasion de la zone libre (1942).

À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, la cavalerie (principalement chargée de la reconnaissance) et les chars de combat fusionnent pour donner naissance à l'arme blindée et cavalerie (ABC). L'École de Saumur en devient le centre d'instruction. En 1972, l'École nationale d'équitation se constitue autour du Cadre noir de Saumur[6].

L'Ă©cole prend son nom actuel le .

Noms successifs

  • 1763 : École des Carabiniers[7].
  • 1814 : École d'instruction des troupes Ă  cheval.
  • 1825 : École royale de cavalerie.
  • 1839 : École de cavalerie.
  • 1852 : École impĂ©riale de cavalerie.
  • 1872 : École d'application de la cavalerie.
  • 1929 : École d'application de la cavalerie et du train.
  • 1945 : École d'application de l'arme blindĂ©e et de la cavalerie.
  • 2009 : École de cavalerie.

Commandants de l'Ă©cole

Musée

L'école a abrité le Musée des Blindés Général Estienne, qui a investi ses propres locaux sur les hauteurs de la ville. Seul le Musée de la cavalerie y est présent.

Décorations portées au drapeau de l'Ecole

Images

  • École de cavalerie de Saumur (1907-1909)
    École de cavalerie de Saumur (1907-1909)
  • Le colonel Mazel en discussion avec Louise Courmes
    Le colonel Mazel en discussion avec Louise Courmes
  • Un Ă©cuyer professeur Ă  Saumur en 1833
    Un Ă©cuyer professeur Ă  Saumur en 1833

Notes et références

  1. Décret du 9 juillet 2021 portant affectations d'officiers généraux
  2. Voir le site officiel de l'Ă©cole, page sur ses missions.
  3. Corinne Doucet, Les académies équestres dans la France de l'ancien régime, Edilivre, (lire en ligne), p. 78
  4. Patrice Franchet d'Espèrey et Carole Chavalon, De l'École de cavalerie et de l'équitation française, in Saumur, l'école de cavalerie, p.22
  5. Citation à l'ordre de l'armée, 23 août 1940, général Weygand.
  6. Décret no 72-398 du 16 mai 1972 portant création et organisation de l'école nationale d’équitation.
  7. Historique selon Saumur, école des blindés de demain, Lavauzelle, 2000.
  8. Maurice Durosoy, Saumur: historique de l'école d'application de l'arme blindée et de la cavalerie, Éditions GLD, 1964, p. 30 et 153.
  9. « Chronique locale et régionale - Le nouveau commandant de l'École de cavalerie », L'Écho saumurois, no 49 de la 58e année,‎ , p. 2/4 (lire en ligne Accès libre [PDF], consulté le )
  10. Décret du 12 octobre 2000 portant réintégration dans les cadres et admission dans la 2e section, admission dans la 2e section par anticipation et sur demande, promotion et nomination dans la 1re et la 2e section et affectation d'officiers généraux.
  11. Décret du 18 juillet 2002 portant admission dans la 2e section par anticipation et sur demande, réintégration dans les cadres, élévation aux rang et appellation de général d'armée, élévation aux rang et appellation de général d'armée aérienne, élévation aux rang et appellation de général de corps d'armée, promotion et nomination dans la 1re et la 2e section et affectation d'officiers généraux.
  12. Décret du 6 juin 2005 portant réintégration dans les cadres et admission dans la 2e section par anticipation et sur demande, réintégration dans les cadres et affectation, admission dans la 2e section par anticipation et sur demande, affectation et élévation aux rang et appellation de général de corps d'armée, promotion et nomination dans la 1re et la 2e section, nomination au titre du congé du personnel navigant et affectation d'officiers généraux.
  13. Décret du 28 juin 2007 portant maintien dans la 1re section, admission dans la 2e section par anticipation et sur demande, élévation aux rang et appellation de général de corps d'armée, affectation et élévation aux rang et appellation de général de corps d'armée, promotion dans la 1re section, nomination dans la 1re et la 2e section, affectation d'officiers généraux.
  14. Décret du 12 juin 2009 portant affectation d'officiers généraux.
  15. Décret du 16 juin 2012 portant affectations d'officiers généraux.
  16. « Biographie du général Benoît Paris sur le site officiel de l'École de cavalerie » (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Extrait de l’ordonnance de cavalerie pour sous-officiers et brigadiers ... par un capitaine instructeur de l’École de cavalerie de Saumur, Paris, 1860.
  • Victor Raoult Deslongchamps, ConsidĂ©rations sur la fièvre intermittente Ă  l’École de cavalerie de Saumur, École de mĂ©decine, Paris, collection des thèses, tome X, 1839.
  • GĂ©nĂ©ral de Fornel de la Laurencie, L'École de Saumur, Angers, Éditions de l'Ouest, 1935, 170 p. (en ligne).
  • Maurice Durosoy, Saumur – Historique de l’École d’application de l’arme blindĂ©e et de la cavalerie, Paris, 1964, 150 p. (rĂ©Ă©ditions ultĂ©rieures).
  • Pierre Garrigou Grandchamp (dir.), Saumur, l'Ă©cole de cavalerie – Histoire architecturale d'une citĂ© du cheval militaire (coll. « Cahiers du patrimoine », 70), Monum, Éditions du Patrimoine, Paris, 2005, 325 p. (ISBN 2858227950).
  • Robert Milliat, Le Dernier carrousel – DĂ©fense de Saumur 1940 (illustrations d’un EAR de l’École de cavalerie, ancien combattant de Saumur), B. Arthaud, Grenoble, Paris, 1945 (4e Ă©d.), 19 p.
  • J. L. Tarneau, « Leçons Ă©lĂ©mentaires d'hygiène militaire, faites Ă  l'École de cavalerie de Saumur, 1873 », Journal des Sciences militaires, 1874.
  • Charles-Maurice de Vaux, Les Écoles de cavalerie, Versailles, l'École militaire, l'École de Saint-Germain, Saint-Cyr, Saumur – Étude des mĂ©thodes d'Ă©quitation des grands maĂ®tres, J. Rothschild, 1896.
  • Saumur, Ă©cole des blindĂ©s de demain, Lavauzelle, 2000.

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.