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Gergovie

Gergovie (en occitan Jergòia[1] ou Gergòvia[2], en latin Gergǒvĭa[3]), appelé Merdogne jusqu'en 1865, est une localité située en Auvergne, au sud de Clermont-Ferrand, dans la commune de La Roche-Blanche (Puy-de-Dôme), au pied du plateau de Gergovie. Depuis le xixe siècle, on identifie Merdogne à Gergovie, l'oppidum des Arvernes où s'est déroulé le siège de Gergovie en .

Gergovie
Gergovie
Vue des toits du nord de Gergovie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
DĂ©partement Puy-de-DĂ´me
Commune La Roche-Blanche
Étapes d’urbanisation Antiquité :
Oppidum arverne
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 42′ 46″ nord, 3° 07′ 32″ est
Localisation
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Gergovie
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Gergovie
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Gergovie

    Toponymie

    Gergovie est mentionnée dans les écrits anciens sous les formes Gergovia (Ier siècle av. J.-C.) (Commentaires sur la guerre des Gaules), Girgia, Egirguia, Iergoia[4], Girgoia (Cartulaire de Sauxillanges) et Gergoia (Xe siècle), Gergoye (1561)[5].

    Histoire

    Le site de Merdogne ou Gergovie est occupé dès le néolithique et l'âge du bronze, peut-être déjà dans un rôle de forteresse même si il ne reste pas de trace d'aménagements défensifs[6].

    Durant le premier Âge du fer, une chefferie locale utilise les avantages naturels du plateau de Gergovie pour y installer une fortification (VIe siècle av. J.-C. - Ve siècle av. J.-C.)[7], avec un centre de pouvoir qui contrôle le territoire alentour[8].

    À l'époque gauloise, Gergovie est l'une des capitales des Arvernes avec Corent et Gondole. D'après les fouilles, il est possible d'attribuer le rôle de capitale politique, économique et religieuse à Corent, celui de site militaire à Gergovie et celui de cité artisanale à Gondole. Les trois oppida occupent sensiblement les sommets d'un triangle de 6 km de côté, Corent et Gergovie sur des tables basaltiques d'une superficie de 70 ha, et Gondole située en plaine[9]. On ne sait pas lequel de ces oppida correspond à la cité de Nemossos (terme gaulois désignant un « bois sacré ») donnée comme capitale des Arvernes par Strabon au Ier siècle.

    Scène des guerres gauloises : l'Éduen Littavicus, trahissant la cause romaine, s'enfuit à Gergovie pour soutenir Vercingétorix
    Théodore Chassériau, Metropolitan Museum of Art[10]

    C'est à Gergovie qu'a eu lieu le siège opposant les Arvernes et autres peuples gaulois rassemblés sous la conduite de Vercingétorix, aux légions romaines de Jules César en L'emplacement exact de ce lieu est désormais placée presque unanimement par les chercheurs sur le plateau dit de Merdogne.

    Le nom de Gergovie est donné au XIXe siècle au village de Merdogne par le décret du 11 janvier 1865 de l'empereur Napoléon III[11].

    Le musée de Gergovie

    Le Musée archéologique de la bataille de Gergovie a ouvert ses portes le 19 octobre 2019, avec une refonte et un agrandissement de l'ancien lieu d'exposition[12].

    Galerie

    • Église du village classĂ©e monument historique.
      Église du village classée monument historique.
    • Place de Gergovie (restaurĂ©e en 2003).
      Place de Gergovie (restaurée en 2003).
    • Plaque gravĂ©e après le passage de NapolĂ©on III Ă  Gergovie.
      Plaque gravée après le passage de Napoléon III à Gergovie.

    Notes et références

    1. Emmanuel Grélois, Marie Saudan, Chartes et documents de l'Église de Clermont antérieurs au XIIe siècle, Paris, CNRS Éditions, coll. « Documents, études et répertoires publiés par l'Institut de recherche et d'histoire des textes », (ISBN 978-2-271-08676-1, ISSN 0073-8212)
    2. (fr + oc) Jean Roux, Ĺ’uvres en occitan d'un RĂ©publicain auvergnat (1798-1860), Lyon, EMCC, , 155 p. (ISBN 978-2-35740-517-2, BNF 45300925)
    3. Félix Gaffiot, Dictionnaire Latin Français, Paris, Hachette, (lire en ligne), p. 710
    4. Maxime Gorce, Vercingétorix, chef des gaulois, Paris, Payot, (lire en ligne), p. 166.
    5. Gabriello Simeoni et Antoine Chappuys, La Limagna D'Overnia, Lyon, Guillaume Rouillé, (lire en ligne), p. 57.
    6. « Les remparts de Gergovie », sur gergovie.net (consulté le )
    7. Découverte sous le rempart laténien de l'oppidum d'un rempart en pierre à poutrage vertical en façade, précédé d’un escarpement taillé dans le droit de la roche et d'une terrasse
    8. « Les fortifications de l’oppidum de Gergovie », sur inrap.fr,
    9. Matthieu Poux, Convergence et confrontation. Processus d’urbanisation et conquête romaine en territoire arverne, Mémoire d'habilitation à Diriger des Recherches, 2005). « La chronologie de l’occupation de ces trois sites n’est pas suffisamment fine pour déterminer si les trois étaient actifs au moment de la conquête romaine, constituant ainsi une agglomération multipolaire, ou s’ils se sont succédé en tant que capitale arverne ». Cf Pierre Royer, « De Gergovie à la Limagne », sur revueconflits.com, ; Hélène Dartevelle, Christine Mennessier-Jouannet, Nathalie Arbaret, « La capitale des Arvernes, une histoire en boucle », Revue archéologique du centre de la France, no 35 (supplément),‎ , p. 293-315 (lire en ligne)
    10. (en) « Le gaule Litavicus », sur Metropolitan Museum (consulté le )
    11. Conseil d'État, 3e et 8e sous-sections réunies, du 3 février 2003, 240630, mentionné aux tables du recueil Lebon - Conseil d'État/Légifrance
    12. « Musée de Gergovie - Revivez la célèbre Bataille de Gergovie », sur Musée Archéologique de la Bataille de Gergovie (consulté le )

    Annexes

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Daniel Leguet, « Les querelles de Gergovie », Bulletin de l'Association du site de Gergovie, t. 34,‎ , p. 58-92
    • Daniel Leguet et D. Tourlonias, Gergovie, Clermont-Ferrand, coll. « Guides archĂ©ologiques de l'Auvergne », .
    • Y. Leberge et V. Guichard, « Nouvelles recherches sur les travaux cĂ©sariens devant Gergovie (1995-1999) », Revue archĂ©ologique du centre de la France, t. 39,‎ , p. 83-111 (lire en ligne).

    Liens externes

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