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Brice Hortefeux

Brice Hortefeux, né le à Neuilly-sur-Seine (Seine), est un homme politique français.

Brice Hortefeux
Illustration.
Brice Hortefeux en 2014.
Fonctions
Député européen
En fonction depuis le
(12 ans, 3 mois et 8 jours)
RĂ©Ă©lection 25 mai 2014
26 mai 2019
Circonscription Massif central-Centre (2011-2019)
France (depuis 2019)
LĂ©gislature 7e, 8e et 9e
Groupe politique PPE
Prédécesseur Catherine Soullie
–
(5 ans, 8 mois et 18 jours)
RĂ©Ă©lection 13 juin 2004
Circonscription Massif central-Centre
LĂ©gislature 5e et 6e
Groupe politique PPE
Prédécesseur Nicolas Sarkozy
Successeur Jean-Pierre Audy
Conseiller régional d'Auvergne puis d'Auvergne-Rhône-Alpes
En fonction depuis le
(31 ans, 3 mois et 5 jours)
Élection 22 mars 1992
RĂ©Ă©lection 15 mars 1998
28 mars 2004
21 mars 2010
13 décembre 2015
27 juin 2021
Président Valéry Giscard d'Estaing
Pierre-Joël Bonté
René Souchon
Laurent Wauquiez
Deuxième vice-président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes[1]
–
(3 ans et 5 mois)
Élection
Président Laurent Wauquiez
Ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer, des Collectivités territoriales et de l'Immigration[note 1]
–
(1 an, 8 mois et 4 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Gouvernement François Fillon II et III
Prédécesseur Michèle Alliot-Marie (Intérieur, Outre-mer et Collectivités territoriales, 2009)
Éric Besson (Immigration, 2010)
Successeur Claude Guéant
Ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville
–
(5 mois et 8 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon II
Prédécesseur Xavier Bertrand (Travail)
Christine Boutin (Ville)
Successeur Xavier Darcos
Ministre de l'Immigration, de l'Intégration,
de l'Identité nationale et du Codéveloppement
[note 2]
–
(1 an, 8 mois et 28 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon I et II
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Éric Besson
Ministre délégué aux Collectivités territoriales
–
(1 an, 11 mois et 13 jours)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Dominique de Villepin
Gouvernement Villepin
Prédécesseur Marie-Josée Roig
Successeur Estelle Grelier (indirectement)
Biographie
Nom de naissance Brice Gabriel René Saturnin Hortefeux
Date de naissance
Lieu de naissance Neuilly-sur-Seine (France)
Nationalité Française
Parti politique RPR
UMP
LR
Diplômé de Université Paris-Nanterre
Profession Haut fonctionnaire

Membre du RPR, de l'UMP puis de LR, proche de Nicolas Sarkozy, il est successivement ministre délégué aux Collectivités territoriales de 2005 à 2007, ministre de l'Immigration de 2007 à 2009, du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité en 2009 puis de l'Intérieur et de l'Outre-mer de 2009 à 2011.

Dans le cadre de l’affaire Sarkozy-Kadhafi, il est mis en examen pour « financement illégal de campagne électorale » et « association de malfaiteurs », avec notamment Nicolas Sarkozy, Claude Guéant et Thierry Gaubert.

Biographie

Origines et Ă©tudes

Fils d'un banquier de Neuilly-sur-Seine et d'une professeur d'histoire-géographie, il obtient une licence de droit privé en 1982 et une maîtrise en droit public en 1984, à l'université Paris-Nanterre. Il est ensuite élève à l'Institut d'études politiques de Paris, dont il sort sans diplôme en 1986[note 3]. À la sortie de Sciences Po, Brice Hortefeux réussit le concours externe d’administrateur territorial[2].

Carrière professionnelle

Directeur de cabinet du maire de Neuilly-sur-Seine, Nicolas Sarkozy, entre 1983 et 1986, administrateur territorial (en poste Ă  la mairie de Neuilly-sur-Seine) entre 1986 et 1994, il est ensuite chef du cabinet de Nicolas Sarkozy, ministre du Budget et porte-parole du gouvernement de 1993 Ă  1995.

En 1995, Brice Hortefeux est nommé préfet, chargé d'une mission de service public relevant du gouvernement[3], puis chargé de mission au cabinet du président du Sénat entre 1998 et 1999. En octobre 2020, il est admis, sur sa demande, à faire valoir ses droits à la retraite à compter du 1er décembre 2020[4].

DĂ©buts

Aux côtés de Nicolas Sarkozy et de Roger Karoutchi, il participe à la campagne de Jacques Chirac pour l'élection présidentielle de 1981, avec les Jeunes du RPR. Entre 1991 et 2001, il est secrétaire départemental de la fédération RPR du Puy-de-Dôme, puis de 1998 à 2002, membre du comité politique du RPR. Depuis les élections régionales de 1992, il est élu au conseil régional d'Auvergne, et est président de la commission des finances et rapporteur du budget du conseil régional entre 1998 et 2004.

Lors des élections législatives de 1993, il est candidat RPR dans la 1re circonscription du Puy-de-Dôme. Il fait face à la candidate de Maurice Pourchon, député PS sortant et à celle de Michel Fanget, candidat UDF. Ce sont ces derniers qui sont sélectionnés au 2d tour, Brice Hortefeux, recueillant 16,49 % des voix contre 24,05 % et 23,37 % respectivement pour le PS et l'UDF.

Après la démission de Nicolas Sarkozy de son mandat de député européen en septembre 1999, Brice Hortefeux lui succède. À partir de 2002, il est membre du bureau politique de l'UMP, ainsi que conseiller de Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales (2002-2004), puis ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie (2004). Il est réélu conseiller régional d'Auvergne dans la section départementale du Puy-de-Dôme lors des élections régionales des 21 et 28 mars 2004, sur la liste d'union UMP-UDF conduite par Valéry Giscard d'Estaing. Conservant son mandat au Parlement européen après les élections européennes de 2004, lors desquelles il mène la liste UMP-UDF dans la circonscription Massif central-Centre, il assure parallèlement la présidence de l'UMP du département du Puy-de-Dôme et le poste de secrétaire général délégué du parti.

Ministre délégué aux Collectivités territoriales (2005-2007)

Le , il est nommé ministre délégué auprès du ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, chargé des Collectivités territoriales, dans le gouvernement Dominique de Villepin. Brice Hortefeux a notamment la mission de mettre en place concrètement l'acte II de la décentralisation et la réalisation d'une réforme importante du statut de la fonction publique territoriale.

Ministre de l'Immigration (2007-2009)

Après la victoire de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2007, il devient ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement au sein du gouvernement François Fillon. La création de ce poste fait suite à une promesse de campagne de Nicolas Sarkozy. Il quitte alors ses fonctions de secrétaire général délégué de l'UMP, et est nommé conseiller politique du parti par Jean-Claude Gaudin.

Il est le promoteur de la loi de maîtrise de l'immigration adoptée le 23 octobre 2007, qui complète en grande partie les lois Sarkozy de 2003 et 2006. Cette loi limite en particulier le regroupement familial.

Il fixe aux forces de l'ordre des objectifs chiffrĂ©s en matière d'expulsions et de reconduites Ă  la frontière : 25 000 en 2007 ; 26 000 en 2008 ; 28 000 en 2010. En excluant du bilan de Hortefeux les reconduites de personnes qui sont libres de circuler en Europe (Roumains, Bulgares, etc.), les expulsions d'Ă©trangers en situation irrĂ©gulière atteignent environ la moitiĂ© des objectifs prĂ©vus[5].

Par un communiqué en date du envoyé au journal La Montagne, il renonce à se présenter à l'élection municipale de 2008 à Clermont-Ferrand. Officiellement, il ne se présente pas parce que selon lui « l'honnêteté consiste à assurer le succès des responsabilités que [lui] a confiées le président de la République », mais selon Le Canard enchaîné, c'est en raison de mauvais sondages[6]. Lors du remaniement qui suit ces élections, l'intitulé de son poste ministériel est modifié : « Codéveloppement » est remplacé par « Développement solidaire ».

Au cours de l'année 2008, Brice Hortefeux souhaite que des associations autres que la Cimade puissent intervenir dans les centres de rétention. L'appel d'offres, qui faisait suite à un décret, est cassé par le tribunal administratif[7]. Les plaignants, dont le Gisti, voient dans cette réforme une tentative d'éloigner la Cimade des centres de rétention, et de réduire l'aide juridictionnelle apportée aux immigrés.

Ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité (2009)

Le , en remplacement de Xavier Bertrand qui prend la tête de l'UMP, Brice Hortefeux devient ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville. C'est Éric Besson, ancien socialiste, qui reprend son ancien poste. Neuf jours plus tard, Brice Hortefeux devient vice-président de l'UMP, élu sur un ticket qui recueille 93 % des voix au conseil national du parti[8].

À l'issue des élections européennes de 2009, il est élu député européen. Cependant, cette élection est considérée comme une surprise, Brice Hortefeux occupant la troisième position sur la liste UMP de la circonscription Massif central-Centre, qui n'avait que cinq sièges à offrir lors d'une élection à la proportionnelle. Ce dernier laisse entendre qu'il restera au gouvernement[9] et l'Élysée affirme qu'il « n'avait pas pris l'engagement d'être sur les listes pour être élu »[10] et ne respectera donc pas l'un des engagements de l'UMP concernant le fait que « les candidats de la Majorité présidentielle s'engagent à être présents au Parlement européen à Strasbourg et à Bruxelles »[11]. Catherine Soullie lui succède.

Ministre de l'Intérieur et de l'Outre-mer (2009-2011)

Le , Brice Hortefeux est nommé ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales. Il est chargé d'établir « le droit à la sécurité partout et pour tous », comme il le dit lors de sa prise de fonction, place Beauvau. Sont nommés secrétaires d'État auprès de lui, Marie-Luce Penchard pour l'Outre-mer et Alain Marleix pour l'Intérieur et les Collectivités territoriales.

Ses propos Ă  l’égard d’un militant d'origine maghrĂ©bine lors de l'universitĂ© d'Ă©tĂ© 2009 de l'UMP[note 4], filmĂ©s par une Ă©quipe de Public SĂ©nat et diffusĂ©s par Le Monde sur son site Internet, conduisent le MRAP Ă  porter plainte pour « diffamation Ă  caractère raciste » ou pour injures raciales[12]. CondamnĂ© le , par le tribunal correctionnel de Paris Ă  750 euros d'amende et 2 000 euros de dommages et intĂ©rĂŞts[13], Brice Hortefeux est relaxĂ© le 15 septembre 2011 par la cour d’appel de Paris[14] qui repousse la qualification d'injures publiques pour la raison que les paroles du ministre n'ont pas Ă©tĂ© « profĂ©rĂ©es » et n'avaient pas vocation Ă  « s'adresser au-delĂ  du cercle restreint formĂ© par les militants qui l'entourent ». L'infraction allĂ©guĂ©e est donc requalifiĂ©e en contravention d'injures non publiques, pour laquelle le MRAP n'avait pas capacitĂ© Ă  se constituer partie civile et Ă©tait donc irrecevable, ce que confirme la Cour de cassation en rejetant le pourvoi du MRAP le 27 novembre 2012[15] - [16]. Brice Hortefeux aurait dĂ©clarĂ© plus tard que la dĂ©fense adoptĂ©e, selon laquelle ses propos ne s'appliquaient pas aux MaghrĂ©bins mais aux Auvergnats, Ă©tait loufoque[17].

Après une annĂ©e passĂ©e au ministère de l'IntĂ©rieur et 150 dĂ©placements auprès de victimes, il se fĂ©licite notamment de la baisse de 2,91 % de la criminalitĂ©, du rapprochement entre la police et la gendarmerie (un peu en dĂ©faveur de cette dernière cependant[18]) et de la subvention de 6 100 nouvelles camĂ©ras sur les six premiers mois de 2010. Il annonce la crĂ©ation de 26 nouvelles unitĂ©s territoriales de quartier, en plus des 34 dĂ©jĂ  existantes, et de 96 cellules spĂ©cialisĂ©es pour lutter contre les cambriolages[19].

À l'été 2010, après le discours de Nicolas Sarkozy à Grenoble, il décide de l'éloignement de nombreux Roms en situation irrégulière. Il fait état de l'augmentation du nombre d'actes de délinquance de la part de Roumains à Paris[20]. La circulaire qui vise ensuite la population rom « en priorité » fait l'objet d'une polémique auprès de l'opposition, des ONG, de la Commission européenne et de l'ONU. Brice Hortefeux présente en réaction une nouvelle circulaire enlevant toute mention d'une ethnie[21].

Pour avoir laissĂ© entendre que David SĂ©nat, ancien conseiller de Michèle Alliot-Marie au ministère de la Justice Ă©tait Ă  l'origine de fuites au journal Le Monde dans l'affaire Woerth-Bettencourt, Brice Hortefeux est condamnĂ©, le , par le tribunal de grande instance de Paris pour atteinte Ă  la prĂ©somption d'innocence Ă  l'encontre de celui-ci. Il doit verser au plaignant un euro de dommages et intĂ©rĂŞts et s'acquitter du versement de 3 000 euros pour frais de procĂ©dure. Il a interjetĂ© appel du jugement[22].

Lors de la formation du gouvernement François Fillon III, le , Brice Hortefeux est reconduit dans ses fonctions et obtient en plus le portefeuille de l'Immigration, le ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire disparaissant.

Il quitte ses fonctions le , lors d'un remaniement gouvernemental provoqué par la démission de Michèle Alliot-Marie. Il est remplacé place Beauvau par Claude Guéant, jusque-là secrétaire général de la présidence de la République.

Après le gouvernement (depuis 2011)

Après son départ du gouvernement, il est nommé « conseiller politique » de Nicolas Sarkozy en vue de préparer la campagne présidentielle de 2012[23].

En , Brice Hortefeux annonce son intention de retrouver un siège de député européen. Élu lors des élections européennes de 2009 mais n'ayant jamais siégé du fait de ses fonctions ministérielles[24], la possibilité de son retour est mise en cause par le règlement intérieur du Parlement européen[25]. La démission de sa suppléante Catherine Soullie lui permet finalement de retrouver son siège le , la loi française prévoyant de son côté qu'un ancien ministre peut retrouver son mandat parlementaire après son départ du gouvernement s'il le souhaite.

En novembre 2012, il est condamnĂ© par le tribunal correctionnel de Paris, Ă  une amende de 5 000 euros avec sursis pour avoir menacĂ© Me Olivier Morice, l'avocat des familles de victimes de l'affaire Karachi. Brice Hortefeux avait dĂ©clarĂ© en septembre 2011 dans Le Nouvel Observateur[26], que cet avocat « devrait ĂŞtre fracassĂ© »[27]. Il est relaxĂ© en janvier 2014 par la Cour d'appel de Paris.

En janvier 2013, dans le cadre de la direction « partagée » entre Jean-François Copé et François Fillon, il devient vice-président de l’UMP avec cinq autres personnalités du parti, en plus du vice-président délégué Luc Chatel, en poste depuis novembre 2012.

Fin janvier 2014, il est désigné tête de liste pour la circonscription Massif central-Centre pour les élections européennes de la même année[28]. Il est réélu député européen.

Le , il est nommé conseiller politique par le nouveau président de l'UMP Nicolas Sarkozy[29].

Il soutient Nicolas Sarkozy pour le premier tour de la primaire de la droite et du centre de 2016[30]. Dans le cadre de sa campagne, il est nommé avec plusieurs personnalités conseiller politique[31]. Lors du second tour, il soutient François Fillon[32].

Il parraine Laurent Wauquiez pour le congrès des Républicains de 2017, scrutin lors duquel est élu le président du parti[33].

Le 19 décembre 2017, est rendue publique une enquête préliminaire pour détournement de bien publics par une personne dépositaire de l’autorité publique visant Brice Hortefeux, à la suite d'une plainte de l'association anticorruption Anticor. Il est accusé d'avoir abusé des services chargés de sa protection, notamment au bénéfice de sa famille[34].

Alors qu'il est placé sur écoute dans le cadre de l'instruction de l'affaire du financement libyen de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy, un SMS intercepté émanant de Rachida Dati l'accuse de toucher de l'argent liquide lorsqu'il organise des rendez-vous avec Nicolas Sarkozy et d'avoir trouvé des emplois fictifs pour son ex-femme et sa compagne[35]. En mars 2018, Brice Hortefeux est entendu dans l'affaire Sarkozy-Kadhafi, en audition libre, à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, à Nanterre[36].

Il figure en 5e position sur la liste de l'Union de la droite et du centre pour les élections européennes de 2019. Il est réélu député européen.

Il soutient Valérie Pécresse au congrès des Républicains de 2021 en vue de l'élection présidentielle de 2022[37].

Vie privée

Proche ami de Nicolas Sarkozy depuis 1976, il est surnommé parfois le « porte-flingue de Sarkozy »[38]. Témoin de celui-ci lors de son premier mariage, il est le parrain de baptême de Jean Sarkozy.

Marié depuis 2000, il est père de trois fils : Édouard, Amaury et Maxence[39].

Affaires judiciaires

Le ministre de l'intérieur Brice Hortefeux a été condamné, vendredi 4 juin 2010, à 750 euros d'amende et 2000 euros de dommages et intérêts pour injure à caractère raciale, après une conversation sur le ton de la plaisanterie, en 2009 à l'université d'été des jeunes UMP à Seignosse, dans les Landes.

Affaire Sarkozy-Kadhafi, financement de la campagne présidentielle de 2007

En 2019, les agendas ministériels de Brice Hortefeux, que celui-ci a remis aux juges de l’affaire Sarkozy-Kadhafi, révèlent plusieurs faits majeurs pour l’enquête, concernant à la fois son implication dans le financement de la campagne de 2007 et des relations de Nicolas Sarkozy avec Thierry Gaubert, qui avait perçu en 2006 de l’argent libyen via l’intermédiaire Ziad Takieddine[40]. Thierry Gaubert et l’ancien président de la république Nicolas Sarkozy sont mis en examen pour « association de malfaiteurs », « corruption, financement illicite de campagne électorale, recel de détournement de fonds publics libyens » et doivent être jugés en 2020.

Initialement témoin assisté dans cette affaire, Brice Hortefeux a été mis en examen le 8 décembre 2020 pour « financement illégal de campagne électorale » et « association de malfaiteurs »[41]

DĂ©tail des mandats et fonctions

Au gouvernement

  • - : ministre dĂ©lĂ©guĂ© auprès du ministre d'État, ministre de l'IntĂ©rieur et de l'AmĂ©nagement du territoire, chargĂ© des CollectivitĂ©s territoriales
  • - : ministre de l'Immigration, de l'IntĂ©gration, de l'IdentitĂ© nationale et du CodĂ©veloppement
  • - : ministre de l'Immigration, de l'IntĂ©gration, de l'IdentitĂ© nationale et du DĂ©veloppement solidaire
  • - : ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la SolidaritĂ© et de la Ville
  • - : ministre de l'IntĂ©rieur, de l'Outre-Mer et des CollectivitĂ©s territoriales
  • - : ministre de l'IntĂ©rieur, de l'Outre-Mer, des CollectivitĂ©s territoriales et de l'Immigration

Au Parlement européen

Au niveau local

  • 1992-2015 : conseiller rĂ©gional d'Auvergne
  • 1998-2004 : prĂ©sident de la commission des finances et rapporteur du budget du conseil rĂ©gional d'Auvergne
  • Depuis 2015 : conseiller rĂ©gional d'Auvergne-RhĂ´ne-Alpes, vice-prĂ©sident du Conseil rĂ©gional[42]. Il dĂ©missionne de son poste de vice-prĂ©sident du conseil rĂ©gional en juin 2019[43].

Au sein de partis politiques

  • 1991-2001 : secrĂ©taire dĂ©partemental de la fĂ©dĂ©ration RPR du Puy-de-DĂ´me
  • 1998-2002 : membre du comitĂ© politique du RPR
  • 2002-2015 : membre du bureau politique de l'UMP, prĂ©sident du comitĂ© dĂ©partemental du Puy-de-DĂ´me :
    • 2004-2007 : secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral dĂ©lĂ©guĂ© de l'UMP
    • 2007 : assure la prĂ©sidence par intĂ©rim de l'UMP, aux cĂ´tĂ©s de Jean-Claude Gaudin et de Pierre MĂ©haignerie, Ă  la suite de la dĂ©mission de Nicolas Sarkozy le [44]
    • 2007-2008 : conseiller politique de l'UMP
    • 2008-2009 : secrĂ©taire national de l'UMP chargĂ© des Ă©lections, en vue de la prĂ©paration des Ă©lections et du renouvellement des instances de l'UMP de 2009[45]
    • - : vice-prĂ©sident de l'UMP

Ouvrage

Brice Hortefeux est l'auteur, en collaboration avec André Levôtre, du livre Jardin à la française, plaidoyer pour une République de proximité, paru en 2003 aux éditions Denoël.

Distinction

En 2009, Brice Hortefeux est fait grand officier de l'ordre du Ouissam alaouite au Maroc[46].

Dans la culture populaire

Dans le roman de politique-fiction de Michel Wieviorka, Le séisme. Marine Le Pen présidente (2016), où cette dernière gagne l'élection présidentielle de 2017, il devient ministre des Affaires sociales et de la Santé[47].

Notes et références

Notes

  1. Portefeuille de l'Immigration ajouté le .
  2. L'attribution du « Codéveloppement » est remplacée par celle de « Développement solidaire » le .
  3. Il ne figure pas dans l'annuaire des anciens élèves de l'IEP, même si une ancienne version de son curriculum vitæ officiel laissait sous-entendre qu'il était sorti diplômé de cette école, selon Rue89.
  4. « Il ne correspond pas du tout au prototype. Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes. ».

Références

  1. Délégué à l'Aménagement du territoire et à la Solidarité avec les territoires auvergnats.
  2. « Brice Hortefeux : Biographie et articles », sur lepoint.fr (consulté le ).
  3. « Le très arrangeant statut de « préfet en mission de service public », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  4. Décret du 1er octobre 2020 portant admission à la retraite d'un préfet
  5. « Politique d'immigration : le dessous des chiffres », sur Le Monde.fr, (consulté le ).
  6. Canard enchaîné du mercredi 5 décembre 2007 (no 4545, 51e année), page 8.
  7. « Rétention : Le revers de Hortefeux », Le Journal du dimanche, 15 octobre 2008.
  8. « L'UMP plébiscite ses nouveaux vice-présidents »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Le Nouvel Observateur, 24 janvier 2009.
  9. « Hortefeux resterait bien au gouvernement », Agence France-Presse, (consulté le ).
  10. Arnaud Leparmentier, « Brice Hortefeux ne siégera pas à Strasbourg », Le Monde, (consulté le ).
  11. « Devant les Français, nous nous engageons », UMP, (consulté le ).
  12. « Vidéo sur internet : Hortefeux cité à comparaître pour injures raciales le 17 décembre », 29 septembre 2009.
  13. Tribunal correctionnel de Paris (dix-septième chambre), MRAP contre Hortefeux, 4 juin 2010, affaire no 0928108356.
  14. « Brice Hortefeux relaxé du délit d'injure raciale », Le Monde.fr, 15 septembre 2011.
  15. Crim. 27 novembre 2012, pourvoi no 11-86982.
  16. « Racisme: Hortefeux définitivement relaxé », sur Le Figaro, (consulté le ).
  17. « La blague auvergnate d'Hortefeux, son pire souvenir politique », Le Monde, 24 août 2012.
  18. « Police/Gendarmerie : Hortefeux se couche devant les CRS alors que les moblots trinquent ! », sur Marianne.net, (consulté le ).
  19. « Les sept plans d'Hortefeux pour protéger les Français », Le Figaro, 7 juillet 2010.
  20. « Délinquance roumaine à Paris: +259 % », Le Figaro, 30 août 2010.
  21. « Comprendre la polémique de la circulaire sur les Roms », L'Express, .
  22. « Hortefeux condamné pour atteinte à la présomption d'innocence », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  23. « Hortefeux va devenir "conseiller politique" de Sarkozy pour 2012 », Le Point, 28 février 2011.
  24. « Brice Hortefeux ne siégera pas à Strasbourg », Le Monde, 8 juin 2009.
  25. « Règlement intérieur du Parlement européen ».
  26. « Hortefeux et la "lâcheté des journalistes qui fracassent les amis de Sarkozy" », Le Nouvel Observateur, 28 septembre 2011.
  27. « Karachi : Hortefeux condamné pour avoir menacé l'avocat des familles », Libération, 22 novembre 2012.
  28. « Européennes : MAM, Morano... l'UMP a désigné ses têtes de listes », in leparisien.fr, 22 janvier 2014.
  29. « Nominations »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), u-m-p.org, 5 décembre 2014.
  30. Ludovic Vigogne, « Primaire à droite: la liste des premiers soutiens parlementaires », lopinion.fr, 20 avril 2016.
  31. « Damien Meslot nommé conseiller politique du candidat Sarkozy », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  32. « Pour Brice Hortefeux, "Alain Juppé veut modifier et François Fillon veut changer" », francetvinfo.fr, 25 novembre 2016.
  33. Ludovic Vigogne, « La liste des 136 parrains de Laurent Wauquiez », lopinion.fr, 11 octobre 2017.
  34. « Brice Hortefeux visé par une enquête pour détournement de biens publics », lemonde.fr, 19 décembre 2017.
  35. « "Facho", "voyou" : les doux mots de Rachida Dati à Brice Hortefeux », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  36. « 4 points pour comprendre le dossier tentaculaire du financement libyen », RTL.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  37. « Les Républicains : Brice Hortefeux apporte son soutien à Valérie Pécresse », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  38. « Le porte-flingue », Arte, (consulté le ).
  39. « Brice Hortefeux, homme du président, à l'Intérieur », sur Libération, (consulté le ).
  40. Fabrice Arfi et Karl Laske, « Les agendas Hortefeux, nouvelle pièce à conviction de l’affaire Sarkozy-Kadhafi », sur Mediapart (consulté le )
  41. Financement libyen : Brice Hortefeux mis en examen, Le Point, 9 décembre 2020
  42. Kamel Tir, « Brice Hortefeux, vice-pdt de la région Auvergne-Rhône-Alpes : « Le succès fédère et l’échec divise" », TV3,‎ (lire en ligne, consulté le )
  43. Brice Hortefeux n'est plus vice-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes
  44. François Vignal, « Sarkozy démissionne de la présidence de l'UMP et le garde sous contrôle », in Marianne 2, 14 mai 2007.
  45. Martine Chevalet, « Brice Hortefeux, l'homme qui monte à l'UMP », Le Parisien, 14 octobre 2008, page 8.
  46. « Brice Hortefeux décoré du Ouissam alaouite de l'ordre de Grand officier », sur lemag.ma, .
  47. Michel Wieviorka, Le séisme. Marine Le Pen présidente, Robert Laffont, 2016, pages 66-70.

Voir aussi

Bibliographie

  • Philippe Reinhard, Brice Hortefeux le mĂ©cano de Sarko, Le Cherche midi, , 168 p. (ISBN 2-74910967-1 et 978-2-74910967-1).

Articles connexes

Liens externes

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