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Roger Karoutchi

Roger Karoutchi, né le à Casablanca, est un homme politique français.

Roger Karoutchi
Illustration.
Roger Karoutchi en 2010.
Fonctions
Vice-président du Sénat
En fonction depuis le
(2 ans, 8 mois et 26 jours)
Élection
Président Gérard Larcher
Sénateur français
En fonction depuis le
(11 ans, 9 mois et 1 jour)
Élection 25 septembre 2011
RĂ©Ă©lection 24 septembre 2017
Circonscription Hauts-de-Seine
Groupe politique UMP (2011-2015)
LR (depuis 2015)
–
(4 jours)
Circonscription Hauts-de-Seine
Groupe politique UMP
Prédécesseur Jacques Gautier
Successeur Jacques Gautier
–
(7 ans, 6 mois et 7 jours)
Élection 26 septembre 2004
Circonscription Hauts-de-Seine
Groupe politique RPR (1999-2002)
UMP (2002-2007)
Prédécesseur Charles Pasqua
Successeur Jacques Gautier
Conseiller régional d'Île-de-France
–
(23 ans, 8 mois et 21 jours)
Élection 22 mars 1992
RĂ©Ă©lection 15 mars 1998
28 mars 2004
21 mars 2010
Circonscription Hauts-de-Seine
Président Michel Giraud
Jean-Paul Huchon
Représentant permanent de la France auprès de l'OCDE
–
(2 ans, 1 mois et 21 jours)
Prédécesseur Philippe Marland
Successeur Pascale Andréani
Secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement
–
(2 ans, 1 mois et 5 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon I et II
Prédécesseur Henri Cuq
Successeur Henri de Raincourt
Député européen
–
(2 ans, 2 mois et 28 jours)
Élection 13 juin 1999
LĂ©gislature 4e et 5e
Groupe politique UPE (1997-1999)
PPE-DE (1999)
Prédécesseur Michel Debatisse
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Casablanca (Maroc)
Nationalité Française
Parti politique UDR (1967-1976)
RPR (1976-2002)
UMP (2002-2015)
LR (depuis 2015)
SL (depuis 2017)
Diplômé de IEP d'Aix-en-Provence
Profession Enseignant
Inspecteur général de l'Éducation nationale

Il est conseiller régional d'Île-de-France de 1992 à 2015, député européen de 1997 à 1999 et sénateur, élu dans les Hauts-de-Seine, de 1999 à 2007. Dans les gouvernements François Fillon I et Fillon II, de 2007 à 2009, il est secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement.

Devenu représentant permanent de la France auprès de l'OCDE, il retrouve son siège de sénateur en 2011.

Biographie

Origines

Roger Karoutchi est le fils d'Halter Karoutchi (chirurgien-dentiste) et de Sol Fedida (femme au foyer)[1]. Il est issu d'une famille d'origine juive marocaine d'Essaouira (Mogador), arrivée au Maroc en provenance de Livourne (grand-duché de Toscane) au XVIIIe siècle. Une partie de la famille Karoutchi a émigré en Israël, où son cousin, Mike Karoutchi, est chanteur[2].

Vie privée

Le , dans une interview à l'AFP il rend publique son homosexualité. Quelques années plus tard, Il confirme avoir conclu un « mariage de convenance » avec une amie au début des années 1980 pour « faire écran » à son homosexualité[3].

Formation et carrière professionnelle

Agrégé d'histoire en 1974[4], titulaire d'une maîtrise de droit et ancien élève de l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence[5], il est professeur d'histoire et d'économie à Goussainville (Val-d'Oise) puis à Paris, entre 1975 et 1989. Il est inspecteur général de l'Éducation nationale à partir de 1997.

DĂ©buts, Ă  l'UDR puis au RPR

Roger Karoutchi se lance en politique à l'âge de 16 ans, en adhérant à l'Union des démocrates pour la République (UDR). Délégué national du Rassemblement pour la République (RPR), chargé de la jeunesse de 1981 à 1985, il seconde, en 1981, Nicolas Sarkozy, alors président du comité de soutien des jeunes à la candidature de Jacques Chirac à l'élection présidentielle, avant de devenir délégué national à la jeunesse du RPR, puis chargé de mission auprès du secrétaire général du RPR (1985-1986).

Comme délégué national des Jeunes du RPR, il crée les premières universités d'été d'un mouvement politique en France. Dans son équipe, se trouvent notamment Renaud Muselier et Thierry Mariani.

Collaborateur de Philippe SĂ©guin

À partir de 1986, il entre, aux côtés de Philippe Séguin, comme chargé de mission auprès du ministre des Affaires sociales et de l'Emploi (1986-1988), chargé notamment des discours. Il est ensuite son chef de cabinet de 1993 à 1997, quand ce dernier est président de l'Assemblée nationale, puis son conseiller politique quand il est président du RPR, entre 1997 et 1999. Comme lui, il soutient Jacques Chirac à l'élection présidentielle de 1995[6].

Pendant toutes ces années, il exerce dans le même temps différentes fonctions au RPR, comme délégué national à la formation (1989), membre du conseil national, secrétaire national chargé de l'administration générale et de l'animation (1998-1999), secrétaire national aux élections, puis à la politique européenne et à l'administration générale (1999).

Conseiller régional d'Île-de-France

Il est élu conseiller régional d'Île-de-France en 1992. Président du groupe RPR (1998-2002), puis du groupe UMP (2002-2010) au conseil régional, il est battu lors de la primaire en vue de l'élection régionale de 2010 par Valérie Pécresse, qui recueille 59,9 % des suffrages[7].

En , il annonce qu'il ne sera pas à nouveau candidat à une primaire UMP en vue de l'élection régionale prévue pour 2015 et se rallie à Valérie Pécresse[8]. Il quitte le conseil régional en 2015, après 23 ans de présence sans discontinuer.

Député européen puis sénateur

Il devient député européen en 1997, après la mort de Michel Debatisse. Au sein du Parlement européen, il est membre du groupe conservateur l'Union pour l'Europe (UPE), puis, après les élections de juin 1999, lors desquelles il est réélu, du groupe PPE-DE. Il démissionne quelques mois plus tard, en , à la suite de son entrée au Sénat pour remplacer Charles Pasqua, démissionnaire. Il y siège jusqu'à sa nomination au gouvernement, en 2007.

Membre du gouvernement

Roger Karoutchi en 2007.

Il soutient activement Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007. Après l'élection de ce dernier, il est, de 2007 à 2009, secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement.

Lors des Ă©lections municipales de 2008, Roger Karoutchi est Ă©lu sur la liste de rassemblement UMP-DVD-Associative de Villeneuve-la-Garenne.

Il est par ailleurs secrétaire national fonctionnel chargé des fédérations UMP et président-fondateur de la Fédération nationale des élus régionaux (FNER) qui réunit, depuis , les élus régionaux de droite et du centre.

Lors du remaniement du 23 juin 2009, il n'est pas reconduit dans ses fonctions ministérielles. Il est peu après nommé représentant permanent de la France auprès de l'OCDE, fonction qu'il occupe jusqu'en [9].

Retour au Sénat et responsabilités à l'UMP et à LR

Détaché de son service d'inspecteur général de l'Éducation nationale pour exercer son mandat de sénateur, il est réintégré dans cette fonction le , afin de faire valoir ses droits à la retraite[10].

Le , il lance son propre mouvement, « Rassemblement gaulliste »[11]. Cette initiative aboutit au dépôt d'une motion gaulliste, « Le Gaullisme, une voie d'avenir pour la France », en vue du vote des militants instaurant des « mouvements » au sein de l'UMP à l'occasion du congrès de novembre 2012[12]. En vue de ce congrès, il soutient par ailleurs la candidature de Jean-François Copé, dont il devient directeur de campagne[13].

En janvier 2013, dans le cadre de la direction partagĂ©e entre Jean-François CopĂ© et François Fillon, il devient vice-prĂ©sident de l'UMP avec cinq autres personnalitĂ©s du parti, en plus du vice-prĂ©sident dĂ©lĂ©guĂ© Luc Chatel, en poste depuis novembre 2012.

Après le renouvellement de la moitié du Sénat en , il présente sa candidature pour présider le groupe UMP. Il est battu par Bruno Retailleau, sénateur de Vendée soutenu par François Fillon, Gérard Larcher et Jean-Pierre Raffarin[14].

Le , Nicolas Sarkozy, élu président de l'UMP, le nomme vice-président de la commission nationale d'investiture[15]. Le , il devient secrétaire général adjoint du parti (devenu Les Républicains), chargé des élections[16].

Il soutient Nicolas Sarkozy pour le premier tour de la primaire présidentielle des Républicains de 2016[17]. Le , il est nommé coordinateur adjoint de campagne[18]. Dans l'entre-deux tours, après l'élimination de Nicolas Sarkozy, il apporte son soutien à François Fillon[19].

Il parraine Laurent Wauquiez pour le congrès des Républicains de 2017, scrutin lors duquel est élu le président du parti[20].

En , il intègre l'organigramme de Libres !, le mouvement de Valérie Pécresse, chargé des relations avec le Sénat[21].

DĂ©tails des fonctions et des mandats

Mandats Ă©lectoraux

  • Conseiller municipal de Nanterre (1989-1995, 2001-2008)
  • Conseiller municipal de Boulogne-Billancourt (1995-2001)
  • Conseiller rĂ©gional d'ĂŽle-de-France (1992-2015)
  • Vice-prĂ©sident du conseil rĂ©gional d'ĂŽle-de-France (1994-1998)
  • PrĂ©sident du groupe RPR au conseil rĂ©gional d'ĂŽle-de-France (1998-2002)
  • PrĂ©sident du groupe MajoritĂ© prĂ©sidentielle au conseil rĂ©gional d'ĂŽle-de-France (2002-2010)
  • DĂ©putĂ© europĂ©en (1997-2000)
  • SupplĂ©ant de Charles Pasqua au SĂ©nat
  • SĂ©nateur des Hauts-de-Seine ( - , 24 - , depuis le )
  • Membre de la Haute Cour de justice
  • Adjoint au maire de Villeneuve-la-Garenne (2008-2012)
  • Premier vice-prĂ©sident du SĂ©nat (depuis 2020)

Fonctions ministérielles

Au sein de partis politiques

  • DĂ©lĂ©guĂ© national du RPR, chargĂ© de la jeunesse (1981-1985)
  • ChargĂ© de mission auprès du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du RPR (1985-1986)
  • DĂ©lĂ©guĂ© national Ă  la formation (1989)
  • Membre du conseil national du RPR
  • SecrĂ©taire national chargĂ© de l'administration gĂ©nĂ©rale et de l'animation au RPR (1998-1999)
  • SecrĂ©taire national aux Ă©lections du RPR, puis Ă  la politique europĂ©enne et Ă  l'administration gĂ©nĂ©rale (1999)
  • SecrĂ©taire national de l'UMP, chargĂ© de l'animation et de la formation et des fĂ©dĂ©rations
  • DĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de l'UMP chargĂ© de l'ĂŽle-de-France
  • SecrĂ©taire dĂ©partemental de l'UMP des Hauts-de-Seine
  • Vice-prĂ©sident de l'UMP ( - )
  • Vice-prĂ©sident de la commission nationale d'investiture des RĂ©publicains (depuis le )

Au SĂ©nat

Dans les médias

Il est un temps chroniqueur de l'Ă©mission de Laurent Ruquier On va s'gĂŞner, sur Europe 1[22].

Ouvrages

  • Jean Zay, Ramsay, 2006 (ISBN 978-2-84114-825-7)
  • Le Parlement, Ă  quoi ça sert ?, Ellipses, 2007 (ISBN 978-2-7298-3764-8)
  • Mes Quatre VĂ©ritĂ©s, Flammarion, 2009 (ISBN 978-2-08-122412-4) (Ă©crit par Guy Benhamou[23], et en partie par Jean-Paul Brighelli[24] - [25]).
  • Le Livre noir des rĂ©gions socialistes, prĂ©sentant le bilan Ă©tabli par son auteur de la gestion des rĂ©gions sous prĂ©sidence socialiste, 2005 (une Ă©dition par an jusqu'en 2009).

Notes et références

  1. Who's who, La biographie de Roger Karoutchi
  2. Article de l'Express sur Roger Karoutchi. Cependant un autre article de presse le présente comme son frère : Biographie de Roger Karoutchi sur le site de LCI.
  3. « Roger Karoutchi évoque la difficulté d'être un responsable politique homosexuel à droite »
  4. http://www.cairn.info/passer-l-agregation-d-histoire--9782724610420-page-15.htm.
  5. « Un soupçon de vantardise sur les CV ministériels », Rue 89,
  6. Jacques Chirac plaide pour un « État totalement impartial », 25 mars 1995
  7. « Valérie Pécresse remporte la primaire UMP pour les régionales en Île-de-France », Le Nouvel Observateur, .
  8. Philippe Goulliaud, Karoutchi : « Je ne serai pas candidat aux régionales », Le Figaro, samedi 21 / dimanche 22 septembre 2013, page 4.
  9. AFP, « Karoutchi nommé ambassadeur à l'OCDE », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  10. Bulletin officiel de l'Éducation nationale no 7 du 16 février 2012.
  11. UMP : Karoutchi lance son mouvement, Le Figaro, 18 juin 2012.
  12. « Congrès UMP: motion commune des différentes chapelles gaullistes », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Lelab Europe1 - le meilleur de l’actualité politique sur le web », sur lelab.europe1.fr (consulté le ).
  14. François Vignal, « Groupe UMP du Sénat : la surprise Retailleau », Public Sénat,
  15. « Nominations »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), u-m-p.org, 9 décembre 2014.
  16. « Nominations », republicains.fr, 8 janvier 2016.
  17. Ludovic Vigogne, « Primaire à droite: la liste des premiers soutiens parlementaires », lopinion.fr, 20 avril 2016.
  18. « Lelab Europe1 - le meilleur de l’actualité politique sur le web », sur lelab.europe1.fr (consulté le ).
  19. « VIDÉO - Le sarkozyste Roger Karoutchi rallie François Fillon par dépit », sur RTL.fr (consulté le ).
  20. Ludovic Vigogne, « La liste des 136 parrains de Laurent Wauquiez », lopinion.fr, 11 octobre 2017.
  21. Emmanuel Galiero, « Pécresse irrite un peu plus les wauquiézistes », Le Figaro, samedi 17 février 2018, page 5.
  22. « On va s'gêner - 26/08/09 », sur Europe 1 (consulté le ).
  23. « lesinrocks.com/actualite/actu-… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  24. Le Point.fr, « Brighelli, le nègre favori des politiques », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  25. Béatrice Gurrey, « La vie des autres », Le Monde,‎ (lire en ligne).

Voir aussi

Liens externes

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