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Henri de Raincourt

Henri de Raincourt, né le à Saint-Valérien, est un homme politique français.

Henri de Raincourt
Illustration.
Henri de Raincourt en 2012.
Fonctions
Sénateur français
–
(5 ans, 3 mois et 14 jours)
RĂ©Ă©lection 28 septembre 2014
Circonscription Yonne
Groupe politique UMP (2012-2015)
REP (2015-2017)
Prédécesseur André Villiers
Successeur Dominique VĂ©rien
–
(22 ans, 9 mois et 25 jours)
Élection 28 septembre 1986
Circonscription Yonne
Groupe politique UREI (1986-1993)
RI (1993-2002)
UMP (2002-2009)
Prédécesseur Paul Guillaumot
Successeur André Villiers
Président de la communauté de communes du Gâtinais en Bourgogne
En fonction depuis le
(15 ans, 2 mois et 18 jours)
Élection
RĂ©Ă©lection
Conseiller régional de Bourgogne
–
(5 ans, 8 mois et 17 jours)
Élection 21 mars 2010
Président François Patriat
Ministre délégué à la Coopération
–
(1 an, 5 mois et 26 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon III
Prédécesseur Alain Joyandet (indirectement)
Successeur Pascal Canfin
Ministre délégué aux
Relations avec le Parlement
–
(1 an, 4 mois et 21 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon II
Prédécesseur Roger Karoutchi
Successeur Patrick Ollier
Président du groupe UMP au Sénat
–
(1 an, 5 mois et 22 jours)
Prédécesseur Josselin de Rohan
Successeur GĂ©rard Longuet
Président du conseil général de l'Yonne
–
(15 ans, 11 mois et 19 jours)
Prédécesseur Jean Chamant
Successeur Jean-Marie Rolland
Maire de Saint-Valérien
–
(23 ans, 11 mois et 26 jours)
Élection 20 mars 1977
Successeur Jean-Pierre Commun
Biographie
Nom de naissance Henri de Raincourt
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Valérien
Nationalité française
Parti politique UDF
DL
UMP
LR
Père Philippe de Raincourt
Diplômé de ESITPA
Profession Exploitant agricole
Religion Catholicisme

Sénateur de l'Yonne de 1986 à 2009, il est ministre chargé des Relations avec le Parlement de 2009 à 2010 puis ministre chargé de la Coopération jusqu’en 2012. Après son départ du gouvernement, il retrouve son mandat de sénateur de l'Yonne.

Biographie

Origines et formation

Armoiries de la famille de Raincourt: De gueules à la croix d'or cantonnée de dix-huit billettes du même ordonnées 5, 5, 4 et 4.

Exploitant agricole de profession, Henri de Raincourt est le fils de Philippe de Raincourt (1909-1959), sénateur de l'Yonne entre 1948 et 1959, mort dans un accident de voiture alors que son fils a dix ans. Les grand-père et arrière-grand-père d'Henri de Raincourt ont été conseillers généraux[1] tandis qu'il est le gendre de Jacques Piot, sénateur puis député de l'Yonne[2].

Originaire du pays de Jussey (Franche-Comté), la famille de Raincourt est d'extraction chevaleresque. Henri de Raincourt, en qualité de chef de famille, porte régulièrement, en vertu de lettres patentes de 1719 le titre de « marquis de Raincourt »[3] - [4]. Il est également un descendant en ligne féminine du marquis de Sade[5] - [6].

Henri de Raincourt est diplômé de l'École supérieure d'ingénieurs et de techniciens pour l'agriculture (aujourd'hui Institut polytechnique UniLaSalle).

Parcours politique

À l'instar de son père, Henri de Raincourt s'engage en politique. Membre des Républicains indépendants (puis du Parti républicain et de Démocratie libérale), il est élu maire de Saint-Valérien en 1977. Il entre au conseil général de l'Yonne en 1982, dont il est le premier vice-président en 1988 puis le président de 1992 à 2008[7].

Il est élu le sénateur de l'Yonne, et réélu le , porté alors à la présidence du groupe RI au Sénat après avoir été secrétaire de la chambre de 1989 à 1995. Ayant intégré l'UMP en 2002, il devient vice-président délégué du groupe UMP au Sénat. Après sa réélection du , il envisage de se porter candidat à la présidence du Sénat face à Christian Poncelet, mais il y renonce. Il conserve la vice-présidence déléguée du groupe parlementaire jusqu'au , quand il en devient président[8].

Il est nommĂ© ministre dĂ©lĂ©guĂ© aux relations avec le Parlement lors du remaniement gouvernemental du [9] en remplacement de Roger Karoutchi. Dans le mĂŞme temps, il continue Ă  bĂ©nĂ©ficier pendant vingt et un mois d'un virement mensuel de 4 000 euros depuis un compte HSBC du groupe UMP du SĂ©nat, ce que le sĂ©nateur PS Jean-Pierre Sueur considère comme « contraire Ă  la sĂ©paration des pouvoirs »[10]. La justice a ouvert une information judiciaire pour abus de confiance, blanchiment et dĂ©tournement de fonds publics[11].

En , dans le cadre de la direction « partagée » entre Jean-François Copé et François Fillon, il devient vice-président de l’UMP avec cinq autres personnalités du parti, en plus du vice-président délégué Luc Chatel, en poste depuis novembre 2012.

Il soutient François Fillon pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[12].

Affaires judiciaires

DĂ©claration de patrimoine

Le , la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) annonce avoir saisi la justice du fait d’un « doute sérieux » concernant les déclarations de patrimoine du sénateur. « Au regard des différents éléments dont elle a connaissance », la HATVP estime qu’il existe « un doute sérieux quant à l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité de ses déclarations, du fait de l’omission d’une partie substantielle des revenus perçus par M. de Raincourt, à l’époque notamment de ses fonctions ministérielles », et transmet l'ensemble du dossier au procureur de la République de Paris[13].

Affaire de l'Union républicaine du Sénat

Dans le cadre de l'affaire de l'Union rĂ©publicaine du SĂ©nat, Henri de Raincourt est mis en examen, le , pour « recel de dĂ©tournements de fonds publics »[14]. Mediapart avait indiquĂ© en 2015 que Henri de Raincourt avait empochĂ© 4 000 euros par mois de 2008 Ă  2011 « en plus de ses Ă©moluments officiels », argent tirĂ© d'« un compte confidentiel du groupe UMP situĂ© chez HSBC »[15], avec RenĂ© Garrec et Jean-Claude Carle, ex-trĂ©sorier du groupe UMP.

DĂ©tail des mandats et fonctions

Mandats en cours

Anciennes fonctions sénatoriales

Henri de Raincourt fut, en tant que sénateur de l'Yonne (de 1986 à 2009 puis de 2012 à 2017) :

Mandats locaux

Fonctions ministérielles

  • ministre auprès du Premier ministre, chargĂ© des relations avec le Parlement ( – ) ;
  • ministre chargĂ© de la CoopĂ©ration, auprès du ministère des Affaires Ă©trangères et europĂ©ennes ( – ).

Autres fonctions

Notes et références

  1. Olivier Pognon, « Henri de Raincourt, nouveau président des sénateurs UMP », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  2. « Jacques Piot - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  3. Valette, Régis., Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle et catalogue provincial sous Louis XVI et au XIXe siècle, R. Laffont, (ISBN 978-2-221-10875-8 et 2-221-10875-2, OCLC 137218731, lire en ligne)
  4. Bibliothèque nationale de France - archives et manuscrits - cote 31730 - fonds Chérin 168 - notice 3376 - vue 18/217
  5. voir geneanet.org.. Précisions: Laure de Sade est la petite-fille du marquis, Philippe de Raincourt est le père d'Henri.
  6. Un côté particule terreux, Le Canard Enchaîné, 8 juillet 2009
  7. « Biographie non disponible », sur Le site du Trombinoscope (consulté le ).
  8. Patrick Roger, « Henri de Raincourt, un hobereau placide dans le chaudron parlementaire », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  9. « Remaniement: Hortefeux à l'Intérieur, Darcos au Travail », Agence France Presse, (consulté le )
  10. « L'ex-ministre Raincourt reconnaît avoir été payé depuis un compte HSBC de l'UMP », Mediapart, 10 février 2015.
  11. « Les aveux du marquis », Le Canard enchaîné, mercredi 18 février, p. 1.
  12. Ludovic Vigogne, « Primaire Ă  droite: la liste des premiers soutiens parlementaires Â», lopinion.fr, 20 avril 2016.
  13. Les déclarations de patrimoine du sénateur Henri de Raincourt transmises à la justice, Le Monde, 11 juillet 2016
  14. Le Monde avec AFP, « Soupçons de dĂ©tournements de fonds au SĂ©nat : l’ex-ministre Henri de Raincourt mis en examen », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  15. Mathilde Mathieu « Raincourt mis en examen: l’histoire secrète d’un bonus Ă  4 000 € par mois Â», Mediapart, 18 dĂ©cembre 2016.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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