Colette Privat
Colette Privat, née le à Paris et morte le à Rouen[1], est une femme politique française.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 95 ans) Rouen |
Nom de naissance |
Colette Élisabeth Moat |
Nationalité | |
Activités | |
Fratrie |
Andrée Moat (d) |
Parti politique |
Parti communiste français (depuis ) |
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Membre du Parti communiste français, elle a été députée de la Seine-Maritime, conseillère générale du canton de Maromme et maire de Maromme.
Biographie
Agrégée de lettres classiques en 1949, Colette Privat (née Moat) enseigne au lycée Jeanne-d'Arc de Rouen jusqu'en 1967, puis est nommée assistante à la faculté de Rouen, et ensuite maître-assistante jusqu'en 1978[2].
Elle adhère au PCF en 1946[3]. Elle y rencontre Robert Privat, jeune ouvrier. Ils passeront toute leur vie ensemble et auront trois enfants[4].
Elle est élue conseillère municipale à Rouen et soutient Roland Leroy aux élections législatives de 1958. Colette Privat est la première femme élue conseillère générale de Seine-Maritime en 1967[3] (canton de Maromme), fonction qu'elle exerce jusqu'en 2004 (réélue cinq fois). Elle s'attache notamment aux questions de l'Éducation nationale.
Elle est députée de la Seine-Maritime de 1967 à 1968, puis de nouveau de 1978 à 1981. Elle siège quelques mois comme vice-présidente de l’Assemblée nationale. Lors des événements de Mai 68, Colette Privat, fait partie des 20 députés communistes qui déposent, avec 49 autres, une motion de censure le 14 mai à l’Assemblée nationale, laquelle condamne le régime gaulliste qui « dix ans après sa prise de pouvoir […] refusant tout dialogue véritable, contraint les étudiants, les enseignants, les paysans, les ouvriers les jeunes sans emploi, à recourir à des manifestations de rue d’une exceptionnelle ampleur »[5].
Elle est élue maire de Maromme en 1977 et réélue jusqu'en 1998. Sous ses mandats, le centre-ville termine sa reconstruction, amorcée sous Paul Vauquelin, maire de 1944 à 1977. La commune poursuit sa dotation d’équipements culturels, sportifs, sociaux, scolaires. Deux zones industrielles sont aménagées[2].
De 1981 à 1983, Colette Privat est membre du cabinet de Marcel Rigout, ministre communiste de la Formation professionnelle, chargée de mission pour la formation professionnelle des femmes[2].
Le , elle est élue vice-présidente des Amis de L'Humanité aux côtés de Charles Silvestre, Régine Deforges, Daniel Herrero, Axel Kahn et Gérard Mordillat[6].
Elle meurt dans la nuit du 6 au à l'âge de 95 ans[7].
Références
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- Jacques Girault, Gilles Pichavant, « PRIVAT Colette [née MOAT Colette, Élisabeth] », sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr (consulté le ).
- « Droit de vote des femmes en Seine-Maritime : le témoignage d'une pionnière », France 3 Haute-Normandie,
- « Disparition de Colette Privat, figure du parti communiste et militante infatigable », sur France 3 Normandie, .
- Jean Vigreux et Emmanuel Ranc, « La direction et les députés du PCF à l'épreuve de Mai-Juin 68 », Parlement[s], Revue d'histoire politique, 2008/1 (n° 9), p. 80-95.
- « Avec Jaurès, les Amis de l'Humanité imaginent leur nouvel horizon », L'Humanité, .
- Christophe Preteux, « Disparition de Colette Privat, ancienne députée PCF et maire de Maromme », sur Paris-Normandie, (consulté le ).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives Ă la vie publique :
- Fiche sur le site de l'Assemblée nationale