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François Asensi

François Asensi, né le à Santander en Espagne, est un homme politique français. Il a été membre du Parti communiste français puis sympathisant du Front de gauche, sans jamais y adhérer. Il est maire de Tremblay-en-France depuis 1991 et a été député de Seine-Saint-Denis pendant 36 ans.

François Asensi
Illustration.
François Asensi en juin 2018.
Fonctions
Maire de Tremblay-en-France
En fonction depuis le
(32 ans, 2 mois et 26 jours)
Élection
RĂ©Ă©lection 11 juin 1995
11 mars 2001
9 mars 2008
23 mars 2014
15 mars 2020
Prédécesseur Georges Prudhomme
Député français
–
(28 ans, 11 mois et 28 jours)
Élection 12 juin 1988
RĂ©Ă©lection 28 mars 1993
1 juin 1997
16 juin 2002
17 juin 2007
17 juin 2012
Circonscription 11e de la Seine-Saint-Denis
LĂ©gislature IXe, Xe, XIe, XIIe, XIIIe et XIVe (CinquiĂšme RĂ©publique)
Groupe politique COM (1988-2007)
GDR (2007-2017)
Prédécesseur Scrutin proportionnel
Successeur Clémentine Autain
–
(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Seine-Saint-Denis
LĂ©gislature VIIIe (CinquiĂšme RĂ©publique)
Groupe politique COM
–
(5 ans, 2 mois et 5 jours)
Élection 19 mars 1978 (supplĂ©ant)
RĂ©Ă©lection 21 juin 1981
Circonscription 8e de la Seine-Saint-Denis
LĂ©gislature VIe et VIIe (CinquiĂšme RĂ©publique)
Groupe politique COM
Prédécesseur Robert Ballanger
Successeur Scrutin proportionnel
Président de la Communauté d'agglomération Terres de France
–
(5 ans, 11 mois et 22 jours)
Élection
RĂ©Ă©lection
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Fonction supprimée
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Santander (Cantabrie, Espagne)
Nationalité Français
Parti politique PCF (1964-2010)
E!
Profession Dessinateur industriel

Biographie

Origines familiales et jeunesse

François Asensi naĂźt le Ă  Santander en Espagne d'une mĂšre française et d'un pĂšre espagnol[1]. Quelques annĂ©es avant sa naissance, pendant la guerre civile, son pĂšre Ă©tait engagĂ© aux cĂŽtĂ©s des rĂ©publicains espagnols, au sein des Brigades internationales. Militants communistes, ses parents participent ensuite Ă  la lutte clandestine contre la dictature franquiste[1]. C’est en 1947, quand François Asensi a deux ans, que la famille rejoint clandestinement la France avec leurs deux enfants. Comme son pĂšre, il obtient le statut de rĂ©fugiĂ© politique mais opte pour la nationalitĂ© française Ă  sa majoritĂ©.

La famille s’installe dans le quartier de La Plaine Saint-Denis à Aubervilliers. Il grandit dans le quartier du Landy.

AprĂšs avoir obtenu un certificat d'aptitude professionnelle (CAP) de dessinateur industriel, il commence Ă  travailler dans une entreprise qui fabrique des machines Ă  laver et Ă  repasser[2].

Parcours politique

C’est Ă  15 ans qu’il dĂ©cide de s’engager Ă  la Jeunesse communiste contre la guerre d’AlgĂ©rie. Quatre ans plus tard, il adhĂšre au Parti communiste français[1].

AprĂšs son service militaire, il devient secrĂ©taire de cercle Ă  Aubervilliers, puis, trĂšs vite, secrĂ©taire local de la ville. Il prend en mĂȘme temps de plus en plus de responsabilitĂ©s dans le dĂ©partement et est dĂ©signĂ© premier secrĂ©taire de la fĂ©dĂ©ration de Seine-Saint-Denis de l'Union des jeunes communistes de France, puis secrĂ©taire national de l’Union des jeunes communistes de France. AprĂšs avoir quittĂ© la Jeunesse communiste sur fond de dĂ©saccord, il rĂ©intĂšgre la fĂ©dĂ©ration de Seine-Saint-Denis du Parti communiste français en 1974[1].

Fin 1975, il devient secrĂ©taire de la section du Parti communiste français d’Aulnay-sous-Bois. Il contribue Ă  prĂ©parer la succession du maire Robert Ballanger, dĂ©putĂ© d’Aulnay-sous-Bois, Le Blanc-Mesnil, Sevran, Tremblay, Villepinte et prĂ©sident du groupe communiste Ă  l’AssemblĂ©e nationale, qui souhaite se retirer. Il devient son supplĂ©ant et prend sa succession Ă  sa mort en 1981. ParallĂšlement, il est conseiller municipal d’Aulnay-sous-Bois oĂč il milite activement auprĂšs des ouvriers de PSA-CitroĂ«n d’Aulnay lors de leur mobilisation en 1982[1].

Il est Ă©lu premier secrĂ©taire fĂ©dĂ©ral du Parti communiste français de Seine-Saint-Denis en 1979 jusqu’en 1985, date Ă  laquelle il est exclu de la direction nationale et limogĂ© de la fĂ©dĂ©ration de Seine-Saint-Denis. En effet, François Asensi, ainsi que de nombreux maires de Seine-Saint-Denis, militent pour une transformation du Parti communiste français en « parti rĂ©volutionnaire de type nouveau », s’inscrivant ainsi en rupture avec un certain langage identitaire ouvriĂ©riste[1]. Il souhaite en effet rĂ©nover les structures de son parti afin d'ouvrir celui-ci Ă  la modernitĂ© et de dĂ©finir un projet communiste tenant compte des Ă©volutions de la sociĂ©tĂ© en pleine mutation. Il demandera Ă  la direction du Parti communiste français de rĂ©Ă©valuer radicalement ses relations avec le Parti communiste de l'URSS[1].

Il est élu député en 1986 puis réélu en 1988, 1993, 1997, 2002, 2007 et 2012.

AprĂšs avoir Ă©tĂ© conseiller municipal d'Aubervilliers, d'Aulnay-sous-Bois et de Villepinte, François Asensi se fait Ă©lire maire de Tremblay-en-France en 1991, prenant ainsi la succession de George Prudhomme. Il y impulse une politique de rĂ©novation de ces Ă©quipements, modernise la ville, porte une attention particuliĂšre Ă  la qualitĂ© de vie des habitants, mĂšne une politique de protection de l’environnement, dĂ©veloppe la dĂ©mocratie locale. Il est rĂ©Ă©lu en 1995, 2001, 2008, 2014 et 2020.

Il devient en 1995 prĂ©sident du SEAPFA, syndicat inter-communal crĂ©Ă© en 1971 sous l'impulsion de Robert Ballanger. Ce syndicat regroupe les communes de Tremblay-en-France, Villepinte, Aulnay-sous-Bois, Sevran et Le Blanc-Mesnil. Ce syndicat a pour vocation de dĂ©finir des politiques publiques communes sur le territoire, Ă  l’image de la politique publique en direction des personnes en situation de handicap[3]. François Asensi quitte ce poste en 2014.

Son attachement Ă  la mĂ©moire, Ă  l’histoire l’amĂšne, avec trois autres fils de membres des Brigades internationales en Espagne (JosĂ© Fort, Jean-Claude Lefort, Pierre ReniĂšre[4]), Ă  crĂ©er l’association des Amis des combattants en Espagne rĂ©publicaine (ACER) en 1996. Il en est toujours co-prĂ©sident.

Conscient du dĂ©sir d’une gauche de transformation sociale qui s'est exprimĂ© en France aprĂšs le rĂ©fĂ©rendum sur la Constitution europĂ©enne de 2005[5], renforcĂ© par la crĂ©ation de collectifs unitaires, il appelle Ă  une candidature de toutes les forces antilibĂ©rales de gauche pour l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2007. Cet objectif Ă©chouera et conduira Ă  la dispersion des forces anti-libĂ©rales.

Il crĂ©e la communautĂ© d’agglomĂ©ration Terres de France en 2010 entre Sevran, Villepinte et Tremblay-en-France. Terres de France se prĂ©sente comme une inter-communautĂ© de projets et de solidaritĂ© au service du territoire et de ses habitants. François Asensi est Ă©lu prĂ©sident du conseil communautaire, poste qu'il conservera jusqu'Ă  la disparition de la communautĂ© d'agglomĂ©ration le 31 dĂ©cembre 2015, lorsqu'elle se fond dans l'Établissement public territorial Paris Terres d'Envol avec cinq autres villes[6].

Il décide de quitter le Parti communiste français en mars 2010. Il milite pour une meilleure structuration de la Fédération pour une alternative sociale et écologique ainsi que du Front de gauche, dont il demande la possibilité d'une adhésion directe. Il milite désormais pour une recomposition de la gauche entre un pÎle social-démocrate et un pÎle de transformation sociale dans laquelle la sensibilité communiste serait un acteur majeur.

Pour l'Ă©lection lĂ©gislative de 2012, il est candidat avec ClĂ©mentine Autain pour supplĂ©ante. Largement en tĂȘte au premier tour avec 35,64 % des voix[7], il est le seul candidat au second tour aprĂšs le dĂ©sistement du candidat arrivĂ© en deuxiĂšme position StĂ©phane Gatignon (PS-EELV-PRG).

En 2017, il souhaite que sa suppléante, Clémentine Autain, lui succÚde comme députée[8]. Il se présente comme son suppléant et participe activement à sa campagne. Elle est élue avec 59,52 %[9] au second tourː aprÚs avoir obtenu prÚs de 38% des voix au premier tour.

Il parraine la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour l'élection présidentielle de 2017[10]. Lors de l'élection présidentielle de 2022, il soutient la candidature du secrétaire national du PCF, Fabien Roussel[11].

Assemblée nationale

Au cours de sa dĂ©putation, il a Ă©tĂ© membre de sept commissions permanentes de l’AssemblĂ©e nationale.

En 1990, il est rapporteur pour la loi tendant Ă  rĂ©primer tout acte raciste, antisĂ©mite ou xĂ©nophobe, dite loi Gayssot, qui vise Ă  rĂ©primer la recherche sur l’existence des crimes contre l’humanitĂ©.

Entre le 8 octobre 1999 et le 8 avril 2000 il est missionné par le gouvernement pour mettre en place une réforme des statuts des types des fédérations sportives effectuant une mission de service public[12].

Il soutient la loi de 2000 tendant à favoriser l'égal accÚs des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, dite loi sur la parité.

En 2010, il fait une proposition de loi visant à reconnaßtre la notion de discrimination territoriale[13], qui sera reprise sous forme d'amendement majeur par la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine, dite loi Lamy du 21 février 2014.

En 2010, il crĂ©era l’AcadĂ©mie des banlieues avec l’avocat Jean-Louis Peru, une association composĂ©e de collectivitĂ©s territoriales dont le but est de bouleverser les clichĂ©s sur la banlieue grĂące Ă  un travail d’acteurs locaux (professionnels, associatifs, individuels). Lieu de recherches, de rĂ©flexion de propositions, d’actions, l’association dĂ©livre des labels aux initiatives qui Ɠuvrent dans ce sens.

Il a en outre ƓuvrĂ© pour la suppression du mot « race » des lois de RĂ©publique ainsi que de la Constitution de 1958.

Concernant les questions internationales, il s'est opposĂ© Ă  la guerre en Irak et milite pour la reconnaissance par la France de l'État de Palestine.

Mandats

Mandats actuels

Assemblée nationale

Municipalité

DĂ©coration

Notes et références

  1. « Parcours », sur Le site de François Asensi (consulté le ).
  2. « Biographie », Ville de Tremblay-en-France : Site Internet (consulté le ).
  3. © 2018 - Zyva Production - www.zyva.tv, « Handicap - Seapfa », sur www.seapfa.com (consulté le ).
  4. « Qui sommes nous - acer-aver.fr », sur www.acer-aver.fr (consulté le ).
  5. « Urgent : un projet de rupture pour une Europe démocratique et sociale », sur Le site de François Asensi (consulté le ).
  6. « Présentation Paris Terres d'Envol », sur paristerresdenvol.fr.
  7. « Résultats élections législatives 2012 11e circonscription de la Seine-Saint-Denis », sur interieur.gouv.fr.
  8. « LĂ©gislatives : François Asensi « passe le flambeau » Ă  ClĂ©mentine Autain », leparisien.fr,‎ 2017-01-10cet22:00:03+01:00 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  9. MinistÚre de l'Intérieur, « Résultats des élections législatives 2017 », sur http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Legislatives/elecresult__legislatives-2017 (consulté le ).
  10. Sébastien Thomas, « Seine-Saint-Denis : quel candidat à la présidentielle votre élu a-t-il parrainé ? », leparisien.fr, (consulté le ).
  11. « Pour des Jours heureux », sur L'Humanité, (consulté le )
  12. « Assemblée Nationale - M. François Asensi », sur assemblee-nationale.fr.
  13. « Proposition de loi visant à lutter contre les discriminations territoriales pénalisant les habitants des villes populaires », sur assemblee-nationale.fr.
  14. « Décret du 13 juillet 2022 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )

Liens externes

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