Gresswiller
Gresswiller [gʁɛsvilɛʁ] est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Gresswiller | |
Mairie de Gresswiller. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Molsheim-Mutzig |
Maire Mandat |
Pierre Thielen 2020-2026 |
Code postal | 67190 |
Code commune | 67168 |
Démographie | |
Gentilé | Gresswillerois(es) [1] |
Population municipale |
1 650 hab. (2020 ) |
Densité | 178 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 32′ 09″ nord, 7° 25′ 53″ est |
Altitude | Min. 192 m Max. 322 m |
Superficie | 9,27 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Molsheim (banlieue) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mutzig |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Ses habitants sont appelés les Gresswillerois.
Géographie
Gresswiller fait partie du canton et de l'arrondissement de Molsheim. Le village se trouve à environ 25 km de Strasbourg.
La gare de Gresswiller est située sur la ligne de Strasbourg-Ville à Saint-Dié.
Cours d'eau
- La Bruche.
Communes limitrophes
Mollkirch, Rosenwiller, Dinsheim-sur-Bruche, Heiligenberg, et Mutzig.
Urbanisme
Typologie
Gresswiller est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Molsheim, une agglomération intra-départementale regroupant 10 communes[5] et 26 925 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,6 %), prairies (19,1 %), zones urbanisées (7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,5 %), cultures permanentes (4,6 %), terres arables (3,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Toponymie
Gresswieler (1793), Gresswiler (1801)[12].
Histoire
C'est en 849 que le village est mentionné pour la première fois, au moment où l'empereur Lothaire Ier offre à l'abbaye d'Erstein une cour domaniale se trouvant dans Gresswiller. C'est en 1507 que la localité passe sous l'autorité de l'évêque de Strasbourg et ce jusqu'à la Révolution. Le village connaît une importante croissance démographique au XIXe siècle ; grâce à l'industrie, la population double dans cette période et atteint son apogée en 1851 avec 1 002 habitants. Depuis lors et jusqu'à l'entre-deux-guerres elle régresse pour retrouver par la suite une nouvelle croissance.
Héraldique
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Les armes de Gresswiller se blasonnent ainsi : |
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Le blason de Gresswiller représente saint Martin, évêque de Tours à la fin du IVe siècle, coupant son manteau afin de le partager avec un pauvre.
Garnison
L'établissement régional du matériel de Strasbourg — héritier de l'arsenal et du parc d'artillerie créés sous Napoléon Ier — débute la construction d'un nouveau site à Gresswiller en 1963. L'établissement régional du matériel de Gresswiller est inauguré le [14], l'emprise est nommée quartier Chassepot.
En 1989, s'y trouve également la 1re compagnie de soutien multi-technique du 5e régiment du matériel (5e RMAT) de Strasbourg[15]. À la dissolution du 5e RMAT en 1991, le détachement de Gresswiller est rattaché au 1er régiment du matériel de Sarrebourg.
Le , l'établissement régional du matériel (ERM) prend l’appellation d’établissement du matériel (ETAMAT).
Le , l'établissement du matériel de Gresswiller devient un détachement du 6e régiment du matériel (6e RMAT).
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].
En 2020, la commune comptait 1 650 habitants[Note 3], en augmentation de 0,06 % par rapport à 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
population provisoire pour 2005 : 1 408
Lieux et monuments
Planétaire
Le planétaire montre le Soleil et ses planètes à l'intérieur d'un double bandeau circulaire de neuf mètres de diamètre. Par un ensemble subtil de tringles et de pignons, les mouvements sont reproduits au plus près de la réalité[21]. Les positions obtenues pour les planètes sont alors conformes à celles observables dans le ciel alsacien. Un écusson mobile sur l'un des deux bandeaux indique la date et le jour. Le deuxième bandeau porte les constellations que le soleil traverse au fil de l'année. Une horloge à deux cadrans tournant en sens inverse complète l'installation. Elle indique l'heure solaire, locale, l'heure légale, la durée du jour et de la nuit ainsi que les phases de la Lune. Tout cela est entraîné par une mécanique complexe. C'est un moteur à poids régulé par un balancier. L'originalité est que ce moteur est entraîné par déplacement d'une masse d'eau. L'ensemble de cette réalisation a demandé 8 000 heures de travail bénévole. Le planétaire a été financé par la commune de Gresswiller avec le soutien du conseil général.
Vue globale du planétaire. Mécanique du planétaire. Horloge à deux cadrans du planétaire. Balancier entraîné par une masse d'eau.
Église catholique Saint-Martin
C'est devant le pignon de l'église reconstruite en 1766 que s'élève désormais la tour-porche se trouvant dans le style gothique tardif, le tout surhaussé d'une flèche en 1880. Le portail date de 1523 ; dans le clocher se trouvent quatre cloches dont la plus ancienne date de 1521. Dans le tympan creusé en niche se trouve la scène qui a inspiré le blason du village.
L'horloge Ungerer de 1882 qui trônait au sommet du clocher a retrouvé une seconde vie. Après restauration, elle fonctionne à nouveau ; elle est visible par le grand public en permanence dans le bâtiment spécialement construit pour l’accueillir.
Église Saint-Martin. Portail Renaissance (1523). Nef côté Sud. Saint-Sépulcre (XVIe siècle).
Cimetière
Dans le mur de d'enceinte de l'ancien cimetière un Saint-Sépulcre miniature y est encastré. Il représente le Christ entouré de trois femmes voilées portant toutes les trois un flacon de baume. Se trouvant à proximité de l'entrée du cimetière, la stèle du maire François Coffin représente l'assomption de la Vierge. On y voit la Vierge soutenue par des anges et dominée par la Trinité.
Ancienne école et corps de garde (1741), 2 rue des Forges. Gare de Gresswiller.
Personnalités liées à la commune
- Auguste Dubois (1892-1973) : aquafortiste et dessinateur dont la maison natale se situe au 35, rue du Général-de-Gaulle. Après avoir fréquenté l'école des arts décoratifs de Strasbourg (de 1908 à 1910) puis l'académie des Beaux-Arts de Munich, il collaborera, entre 1920 et 1922, avec Ettore Bugatti, fondateur de la marque automobile, en travaillant pour lui comme dessinateur industriel. Une sculpture de son visage se dresse fièrement sur la façade de sa maison natale, à Gresswiller.
- Martin Winterberger, (1917-1993) est le seul Français évadé du camp de concentration de Natzweiler-Struthof.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Molsheim », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- Matériel (suite et fin) sur le site d'Eric Williot (consulté le 3 juin 2019)
- Les garnisons de la métropole sur le site Entre réalité et prospective : L'armée de terre française en janvier 1989 (consulté le 21 décembre 2018).
- [PDF] « Liste des maires du Bas-Rhin au 1er avril 2008 », sur http://www.bas-rhin.pref.gouv.fr, (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Site internet du planétaire de Gresswiller.