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Le Populaire

Le Populaire est un journal socialiste français, créé en 1916 et publié jusqu'en 1970.

Le Populaire
Le Populaire, journal revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste
Le Populaire de Paris, journal socialiste du soir
Image illustrative de l’article Le Populaire
Le Populaire du 3 juin 1919.

Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Périodicité Quotidien (à partir du 11 avril 1918)
Bimensuel (1924-1927)
Quotidien (1927-1970)
Date de fondation
Date du dernier numéro février 1970

ISSN 0763-1650

Histoire

Le 1er mai 1916, Le Populaire, journal revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste est fondé par des socialistes minoritaires (hostiles à l'Union sacrée) grâce au soutien de la fédération de la Haute-Vienne, propriétaire depuis 1905 du quotidien Le Populaire du Centre.

Jean Longuet, petit-fils de Karl Marx, en est le premier directeur politique avec Maurice DelĂ©pine comme responsable de la rĂ©daction, le limousin LĂ©on Berland Ă©tant administrateur. Le journal dĂ©mĂ©nage rapidement Ă  Paris[1] ; il se transforme sous la direction de Jean Longuet en quotidien parisien du soir le 11 avril 1918. Le Populaire est diffusĂ© de 20 Ă  50 000 exemplaires en 1919, avec l'appui des Amis du Populaire et la fĂŞte du Populaire Ă  Garches, le , ancĂŞtre des actuelles FĂŞtes de L'HumanitĂ©. Le Populaire devient en 1921, après le ralliement de L'HumanitĂ© au Parti communiste, majoritaire au congrès de Tours, l'organe de la SFIO, mais dès l'annĂ©e 1920 il a beaucoup perdu de son audience.

Devenu Le Populaire de Paris, il est dirigĂ© officiellement par LĂ©on Blum et Jean Longuet, mais son rĂ©dacteur en chef Paul Faure est dĂ©signĂ© comme le vrai patron en juin 1922. Il devient bimensuel de juin 1924 Ă  1927 avec Paul Faure comme directeur politique, Compère-Morel directeur administratif et SĂ©verac rĂ©dacteur en chef. Il reparaĂ®t en quotidien le sous la direction du seul LĂ©on Blum. Ă€ la fin des annĂ©es 1920, le journal se fait le relais de la campagne de dĂ©nonciation d'AndrĂ© Gide contre les grandes compagnies concessionnaires du Congo, qui exploitaient brutalement la main d’œuvre indigène[2]. Plus faible que celui de L'HumanitĂ©, son tirage est d'environ 60 000 exemplaires vers 1939. Oreste Rosenfeld est rĂ©dacteur en chef Ă  partir de 1932, Compère-Morel s'occupe de la gestion. LĂ©on Blum reste en titre directeur politique jusqu'Ă  sa mort, en 1950. Pendant son passage au gouvernement en 1936-1937 et 1938, il est supplĂ©Ă© par Alexandre Bracke. Le journal compte parmi ses rĂ©dacteurs des annĂ©es 1930 Pierre Brossolette. Jean-Baptiste Lebas, dĂ©putĂ©-maire de Roubaix, en assure après Compère-Morel et la scission des « nĂ©os » la direction administrative jusqu'Ă  son entrĂ©e au gouvernement, en 1936.

Après l'invasion allemande de mai-juin 1940, Le Populaire cesse de paraĂ®tre. Le ComitĂ© d'action socialiste (CAS) fondĂ© par Daniel Mayer en mars 1941 se dote d'un organe, Socialisme et LibertĂ©, qui devient en mai 1942 Le Populaire clandestin. Ă€ la veille de la LibĂ©ration, le journal tire Ă  70 000 exemplaires environ, selon un rapport anonyme de la SFIO clandestine.

De l'Ă©tĂ© 1944 Ă  l'Ă©tĂ© 1946, suivant le bref moment d'euphorie que connut la SFIO, Le Populaire devient l'un des principaux quotidiens parisiens par son tirage (263 000 exemplaires fin septembre 1944, deuxième diffusion nationale après L'HumanitĂ©), mais il dĂ©cline par la suite. C'est Ă  cette pĂ©riode que LĂ©on Blum signe un article dans le quotidien pour demander des nĂ©gociations avec le Viet Minh[3] et que le journal reçoit un financement des États-Unis[4].

Robert Verdier assiste Blum à la direction de 1946 à 1950, puis lui succède jusqu'en 1954. Après Pierre Herbaut (1959-1963), proche de Guy Mollet, Gérard Jaquet en assure un temps la direction (1963-1965) avec Claude Fuzier comme adjoint, puis successeur (1965-1970). Dans les années 1960, les difficultés s'accroissent, et le journal cesse sa parution en février 1970.

Notes et références

  1. Retronews, « Le Populaire », sur retronews.fr (consulté le ).
  2. Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsita, KAMERUN !, La DĂ©couverte,
  3. " Indochine 1940-1955 : la fin d'un rêve" par Jacques de Folin ; préface d'Olivier Todd aux Editions Perrin en 1993 Franc-Tireur%20%201948%20%20indochine&f=false
  4. Tania Regin, « Force Ouvrière à la lumière des archives américaines », Cahiers d’histoire Revue d’histoire critique no 87, 2002, (p. 103 et s.).

Liens externes

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