Accueil🇫🇷Chercher

Schirrhein

Schirrhein [ʃiʁain] est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Schirrhein
Schirrhein
La mairie.
Blason de Schirrhein
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Haguenau-Wissembourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Haguenau
Maire
Mandat
Patrick Schott
2020-2026
Code postal 67240
Code commune 67449
Démographie
Population
municipale
2 271 hab. (2020 en augmentation de 3,13 % par rapport à 2014)
Densité 350 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 48′ 08″ nord, 7° 54′ 25″ est
Altitude Min. 118 m
Max. 141 m
Superficie 6,49 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Schirrhein
(ville-centre)
Aire d'attraction Haguenau
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bischwiller
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Schirrhein
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Schirrhein
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Voir sur la carte topographique du Bas-Rhin
Schirrhein
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Schirrhein

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Géographie

    Schirrhein est un village situé sur la route départementale no 37 qui relie Bischwiller à Soufflenheim en passant par Oberhoffen et Schirrhoffen. La ligne de chemin de fer Haguenau - Rastatt traverse la commune mais elle est malheureusement fermée depuis les années 1960.

    Le village est coincé entre la lisière sud de la forêt de Haguenau et une terrasse qui surplombe abruptement le ried (zone inondable et humide du Rhin) d'environ 20 m, ce qui permet de diviser le ban communal en deux zones : la partie haute (la Hardt) et la partie basse (le Ried). Cette topographie est la raison pour laquelle le village a un aspect particulier. En effet, il s'étire le long d'une artère principale (la D 37) sur près de 2,5 km et avait jadis l'aspect d'un village-rue. Il est traversé au pied de la terrasse par une rivière, le Fallgraben, et par plusieurs petits ruisseaux provenant de la forêt qui mêlent leurs eaux à la rivière. Le point le plus haut du village est situé à 141 m d'altitude (rue du Sommet et place du Tumulus) et son point le plus bas à 118 m (dans une zone marécageuse appelée le Bosch). Le village est totalement attenant à Schirrhoffen, si bien que l'on ne remarque même pas que l'on passe d'un village à l'autre.

    Jadis, les maisons étaient toutes construites d'un seul côté de l'artère principale, l'autre étant occupé par le massif forestier, d'où le dicton qu'à Schirrhein « were d'Eierküeche numme uff einere Sitt gebache » (Les crêpes ne sont cuites que d'un côté).

    Urbanisme

    Typologie

    Schirrhein est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Schirrhein, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 2 921 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Haguenau, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7] - [8].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,4 %), zones urbanisées (16,2 %), forêts (3,3 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Durant la période de rattachement de l'Alsace-Lorraine à l'Empire allemand (1871-1918), Schirrhein était appelée Schirrheim. (noter le m final, toujours présent dans le nom d'une « route de Schirrheim » de la ville de Haguenau toute proche).

    Selon le site des sapeurs-pompiers de Schirrhein et Schirrhoffen, le nom de Schirrhein proviendrait de deux racines celtes : « scir », signifiant « place ou hangar à sécher le foin » (qui aurait donné le mot allemand Scheune, signifiant « grange »), et « rain », signifiant « versant couvert de prairies » et qui n'aurait donc strictement aucun rapport avec le nom germanique du fleuve Rhin (Rhein).

    Le nom du village a évolué au cours du temps. Il était :

    • Rieth, en 1257
    • Schürrieth, en 1313
    • Schirriet, en 1521
    • Schürrain, en 1601
    • Schürrein, en 1631
    • Scheureut, en 1656
    • Schierem, en 1753
    • Giraine, en 1756
    • Schirème, en 1769
    • Schirreit, en 1791
    • Schirrein, en 1795
    • Schierheim, en 1796
    • Schirrhein, en 1870

    Histoire

    L'Histoire de Schirrhein est indissociable de celle Schirrhoffen, les deux territoires n'en formant au départ qu'un seul. C'est au XIVe siècle environ que le domaine du village fût séparé en deux parties.

    Préhistoire

    Les premières traces d'occupation humaine du site remontent au Néolithique (9000-2200 av. J.-C.) comme l'attestent les haches et autres outils de pierre retrouvés sur la zone et datés de cette période.

    Antiquité

    Le site est plus densément peuplé à partir de l'âge du bronze (2200 av. J.-C.). Les nombreux tumulus présents dans la forêt environnante atteste une présence humaine continue. À cette époque, des huttes se dressaient sur le rebord de la terrasse formant déjà un véritable village.

    Durant l'âge du fer (à partir de 1100 av. J.-C.), le site reste occupé. Les tumulus de cette époque sont plus nombreux et plus grands. Les habitants occupant le territoire pendant cette période sont les Celtes.

    En 56 av. J.-C., commence la conquête de la Gaule par les Romains. Une fois le territoire romanisé, le site sera traversé par plusieurs routes dont la plus importante reliait Brumath (Brocomagus) à Seltz (Saletio). De rares vestiges de ces antiques voies sont encore existants dans la forêt de Haguenau. À cette époque, il existait sur le territoire du village ce que l'on pourrait assimiler aujourd'hui à une aire de repos. Elle se situait aux abords du ruisseau de l'Eïsenbaechel et était constituée d'une auberge, d'écuries, d'une ferme et de quelques habitations. Sa fonction première était de permettre aux armées romaines en déplacement de se reposer. L'aire fut détruite à la fin de l'Antiquité à la suite du passage des Huns et des Alamans lors des Grandes Invasions. Il est probable que c'est de la connaissance de ce fait d'armes que naquit la légende racontant que le roi des Huns, Attila, serait enterré avec tout son or dans une zone de la forêt toute proche appelée le « Gettseweldele ».

    Moyen Âge

    Après le passage des Huns et la chute de l'Empire romain en l'an 476, le site est progressivement abandonné et retourne lentement à l'état sauvage.

    Le territoire du village, où se dressait alors quelques huttes, est mentionné pour la première fois en 1257 sous la dénomination de "Rieth" dans une charte signée par Richard de Cornouailles. Ce document atteste les privilèges dont jouissait la ville de Haguenau et de ses habitants sur l'exploitation de la forêt, notamment le bûcheronnage, le glandage de certains animaux d'élevage, et la chasse. Comme le site du Rieth appartenait alors à Haguenau, ses habitants jouissaient aussi de ses droits et privilèges à condition de payer certains impôts à la ville de Haguenau.

    En 1347, un morceau du village ne faisait plus partie directement de la ville de Haguenau, mais de la famille Dotzler (les bouffons du palais impérial de Haguenau). Ce territoire devenu plus ou moins indépendant, alors dénommait "Schürhof", deviendra plus tard Schirrhoffen. Le reste du village, le "Schürrieth", est resté possession directe de la ville de Haguenau. Cette partie est l'actuelle Schirrhein. À cette époque, les habitants du village élisaient un homme qui était leur représentant auprès de la ville impériale.

    Le 4 mai 1521, l'empereur Charles Quint réaffirme par une nouvelle charte, les droits et privilèges des habitants de Haguenau concernant l'exploitation de la forêt, et donc de ceux de Schirrhein et de Schirrhoffen aussi. Cependant, la ville de Haguenau va tenter maintes fois d'empêcher les habitants du village de jouir des mêmes droits et privilèges. Ces litiges mèneront à un procès de Schirrhein et Schirrhoffen contre la ville de Haguenau quelques siècles plus tard.

    De la Renaissance à la Révolution française

    Le XVIe siècle est pour l'ensemble de l'Alsace une période de paix à forte prospérité économique et culturelle. La population et les échanges commerciaux augmentent : c'est le Renaissance.

    Cette période prendra fin en 1618 avec la guerre de Trente ans, pendant laquelle l'Alsace perdra plus de la moitié de ses habitants. De nombreux villages ont été totalement détruit et jamais reconstruit. Grâce aux négociations du seigneur de Schirrhoffen avec les hordes de Suédois, les deux villages échappent à un anéantissement total. Le conflit prend fin en 1648 par une victoire française. Le traité de Westphalie, rédigé la même année, rattache l'Alsace au Royaume de France.

    La région étant dramatiquement dépeuplée, Louis XIV encouragea l'immigration de Suisses, de Bavarois et d'Autrichiens vers l'Alsace. Certains noms de familles très communs dans la commune témoignent de ces origines : les Dorffer, Gentner, Heisserer et Schmitter sont originaires de Bavière et d'Autriche, les Appenzeller et les Schiffli de Suisse.

    Héraldique

    Blason de Schirrhein

    Les armes de Schirrhein se blasonnent ainsi :
    « Parti : au premier d'argent à la hache de bûcheron d'azur, emmanchée de gueules, au second mi-parti d'azur à la quintefeuille d'argent boutonnée de gueules. »[11].

    La hache symbolise l'ancienne activité économique principale du village : le bûcheronnage. La demi fleur à cinq pétales (entière) représente l'ancienne appartenance à la ville de Haguenau, dont le blason et une fleur blanche complète sur fond bleu.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Albert Staebler
    René Bitz (1930-2006)
    Jean-Claude Gasser (1945-2016) DVD Directeur de société retraité
    André Wilhelm[12] - [13] Retraité de l'Éducation nationale, maire honoraire (2016)
    Premier adjoint (1995 → 2008)
    Vice-président de la CC de Bischwiller et environs
    En cours
    (au 31 mai 2020)
    Patrick Schott [14]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    UDI Responsable de production
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].

    En 2020, la commune comptait 2 271 habitants[Note 3], en augmentation de 3,13 % par rapport à 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6005997591 2231 2611 2861 1621 1991 215
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    1 0961 2651 3371 3641 3321 2781 3091 3351 396
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 4291 5291 4971 4301 5271 5121 5591 4391 565
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    1 7631 8821 9871 9211 8502 0272 1302 1602 212
    2018 2020 - - - - - - -
    2 2422 271-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Patrimoine

    Patrimoine religieux

    • L'église Saint-Nicolas
    • Côté ouest(vitraux Antoine Heitzmann).
      Côté ouest
      (vitraux Antoine Heitzmann).
    • Côté sud-est.
      Côté sud-est.

    Équipements ou Services

    Culture

    Football

    L'équipe de football de Schirrhein (Excellence district - niveau 7) a atteint les seizièmes de finale de la Coupe de France après avoir battu Clermont-Ferrand (L2) à Haguenau le , par 4 buts à 2. L'exploit est de taille pour le FC Étoile Schirrhein-Schirrhoffen (fondé en 1922), d'autant plus que les Clermontois menaient 2-0 à l'heure de jeu. C'est la quatrième fois qu'une formation comptant cinq divisions d'écart avec son adversaire se qualifie après l'AS Gardanne en 1960, l'US Sanary en 1982 et l'AS Évry en 1986. C'était la première fois qu'un club d'Excellence arrive à ce niveau de la compétition.

    Le club s'est incliné au tour suivant face au Toulouse Football Club (L1) le , sur le score de 8-0, dans le choc le plus déséquilibré de l'histoire de la Coupe de France à ce niveau de la compétition. La fantastique épopée prit fin ce jour-là devant plus de 8 000 spectateurs au Parc des Sports de Haguenau.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Schirrhein », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Haguenau », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    12. [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
    13. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    18. « Historique de la Bibliothèque Intercommunale Schirrhein Schirrhoffen », sur bibliotheque.schirrhein-schirrhoffen.fr (consulté le ).
    19. « Fiche de Oscar Heisserer », sur FFF.fr.
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.