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René Kleinmann

René Georges Kleinmann, né le à Brumath et mort dans la même ville le , est un résistant français pendant la Seconde Guerre mondiale. À 16 ans, il adhère à l'organisation clandestine La Main noire, un groupe composé de jeunes adolescents.

René Kleinmann
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  85 ans)
Brumath
Nom de naissance
René Georges Kleinmann
Pseudonyme
Stolz II
Nationalité
Allégeance
Formation
Activités
Fratrie

Biographie

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, bien que sa famille réside à Brumath, René Kleinmann est au collège épiscopal Saint-Étienne à Strasbourg avec son petit frère André qui entrera avec lui dans la Résistance. Son autre frère Louis plus âgé est capitaine au deuxième Bureau de l'armée française[2].

Après l'annexion de fait de l'Alsace par les Nazis le , le collège est fermée. Les deux frères Kleinmann vont en cours à l'ancienne école Saint-Jean qui dans le cadre de la nazification de l'Alsace devient Karl-Roos Schule[2] - [3].

Au sein de la Main noire

En , RenĂ© Kleinmann et son frère AndrĂ© sont contactĂ©s Ă  Brumath par Marcel Weinum, le fondateur de l'organisation clandestine de la Main noire. SpontanĂ©ment, ils adhèrent au groupe sous le pseudonyme de « Stolz II ». Avec d'autres membres de la Main noire, Ă©tudiants au Karl-Roos Schule, ils participent au sauvetage clandestin de 250 livres français, grecs et latin devant ĂŞtre brulĂ©s dans le cadre des autodafĂ©s reproduisant celles de 1933 en Allemagne. S'ils participent aux opĂ©rations de propagandes, les deux frères ne prennent pas part aux actions plus violentes de sabotages, destruction de vitrines ou de buste d'Hitler[2] - [3].

Le , lors du démantèlement de la Main noire, les deux frères sont arrêtés par les Allemands à Brumath. Comme la majorité des membres de l'organisation, ils sont emprisonnés à Mulhouse, puis le transférés à la prison Sainte-Marguerite de Strasbourg et le au camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck[2].

Du 27 au à Strasbourg, les membres de la Main Noire sont jugés par le Sondergericht. Son jeune frère André est libéré le . René Kleinmann, quant à lui, reste dans le camp en qualité d'otage pour faire pression sur son frère, le capitaine Louis Kleinmann, qui, depuis la zone libre, organise des réseaux de renseignement et d'évasion en Alsace. Pendant cette détention, il côtoie des communistes alsaciens, des syndicalistes ou des membres du groupe de l'équipe Pur Sang. Cela lui fera dire que le camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck « est le seul coin d'Alsace où on pouvait parler français entre nous ! »[2].

Le , René Kleinmann est affecté, à sa demande, dans une équipe de déminage dans les environs de Strasbourg récemment bombardés. En récompense, il est libéré le . Mais le , il est incorporé de force dans la Wehrmacht[2] - [3].

Malgré-nous

Le , pendant ses classes en Pologne, il participe Ă  une manifestation de malgrĂ©-nous alsaciens et il est arrĂŞtĂ© comme meneur. Il est internĂ© Ă  Francfort puis Ă  la Citadelle de Strasbourg oĂą il est jugĂ© par le Reichskriegsgericht. Il est condamnĂ© Ă  la peine de mort pour « sabotage et atteinte au moral de l'armĂ©e ». Son jugement est cassĂ© après une expertise psychiatrique favorable qui aurait Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e grâce Ă  la complicitĂ© du docteur Paul Flesch de Haguenau[3]. En deuxième comparution, il est condamnĂ© Ă  une peine de 18 mois de prison. Mais au lieu d'ĂŞtre placĂ© en dĂ©tention, il est envoyĂ© dans un bataillon disciplinaire d'oĂą il s'Ă©vade le Ă  DĂĽren. Il rejoint les lignes amĂ©ricaines dans la rĂ©gion d'Aix-la-Chapelle[2] - [3].

Le , il est en France où il s'engage pour la durée de la guerre. Il est affecté au service de renseignement (SR) de la 1er armée française auprès de son frère Louis Kleinmann[3].

Reconnaissance

René Kleinmann a été nommé président de l'Amicale des anciens déportés politiques des camps de sûreté de Vorbruck-Schirmeck et de concentration de Struthof-Natzwiller, puis en 1998 de la section Alsace de l'association nationale des Combattants volontaires de la Résistance (CVR) et de l'association bas-rhinoise des combattants de moins de 20 ans.

Distinctions

Notes et références

  1. « https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005a29475f9990e »
  2. Éric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), La résistance des Alsaciens, Fondation de la Résistance Département AERI, copyright 2016 (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4, OCLC 1152172696, lire en ligne)
  3. Charles Béné, L'Alsace dans les griffes nazies, t. IV : Les communistes alsaciens, la jeunesse alsacienne dans la Résistance française, Fetzer, , 412 p. (ISBN 978-2-402-22760-5, lire en ligne)
  4. « Décret du 2 avril 1999 portant promotion et nomination », sur legifrance.gouv.fr, JORF n°80 du 4 avril 1999 (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

  • Éric Le Normand avec l'aide de Damien Kleinmann, Association pour des Ă©tudes sur la RĂ©sistance intĂ©rieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), « RenĂ© Kleinmann », dans Eric Le Normand, La rĂ©sistance des Alsaciens, Fondation de la RĂ©sistance, dĂ©partement AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Charles BĂ©nĂ©, L'Alsace dans les griffes nazies, t. IV : Les communistes alsaciens, la jeunesse alsacienne dans la RĂ©sistance française, Fetzer, , 412 p. (ISBN 978-2-402-22760-5, lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • « RenĂ© Kleinmann, officier de la LĂ©gion d'Honneur », Dernières Nouvelles d'Alsace,‎
  • Brassart-Goerg Marie, « RenĂ© Kleinmann - Schirmeck, un lieu saint de la rĂ©sistance », Dernières Nouvelles d'Alsace,‎

Articles connexes

Liens externes

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