Accueil🇫🇷Chercher

Natzwiller

Natzwiller est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Natzwiller
Natzwiller
L'église Saint-Genès.
Blason de Natzwiller
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Molsheim
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de la Bruche
Maire
Mandat
André Woock
2020-2026
Code postal 67130
Code commune 67314
DĂ©mographie
Gentilé Natzwillerois
Population
municipale
530 hab. (2020 en diminution de 6,69 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 73 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 26′ 19″ nord, 7° 15′ 15″ est
Altitude Min. 379 m
Max. 1 013 m
Superficie 7,29 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Mutzig
Législatives Sixième circonscription
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Natzwiller
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Natzwiller
GĂ©olocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Voir sur la carte topographique du Bas-Rhin
Natzwiller
GĂ©olocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Natzwiller

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Ce village très étiré et étagé fait partie du territoire communément appelé la vallée de la Bruche et de la communauté de communes de la Vallée de la Bruche.

    C'est l'une des principales localités touristiques de ce territoire de moyenne montagne dominé par le Champ du Feu. De nombreux vestiges attestent de l'industrialisation au textile, qui suivit la création d'un tissage important par un pionnier, Jean-Frédéric Jacquel.

    Ses habitants sont les Natzwillerois et les Natzwilleroises. C'est sur le territoire de la commune qu'a été implanté en 1941 le camp de concentration nazi du Struthof.

    GĂ©ographie

    Le village occupe la rive Nord de la vallée de la Rothaine, la rive Sud appartenant à des communes incluses dans l'ancien territoire du comté du Ban de la Roche, telles que Wildersbach et Neuviller-La-Roche. Rothau est également l'une des communes de l'ancien territoire du Ban de la Roche, initialement à la rive Sud, mais aujourd'hui à cheval sur la Rothaine. Barembach et Natzwiller ont cédé chacun une partie de leurs territoires, afin que Rothau s'agrandisse pour s'englober en un seul village.

    La forêt de Natzwiller est située dans la partie Nord et Ouest du village. Elle est limitrophe au nord, de celle de Barembach, et au nord-est, du massif de Grendelbruch, près du Champ du Messin. Cette dernière commune dispose également d'une enclave forestière au sein du territoire de Natzwiller. Cette surface s'étend de la Basse des Maçons à la sortie Est de Rothau. On y trouve des vestiges liés au travail d'extraction de la matière première pour les forges de cette même localité, aux XVIIIe et XIXe siècles. Parmi eux, la grotte des Partisans, la croix de la Quiaille et de jolis recoins parsemés de quartz.

    Les fortes pentes n'ayant pas permis la construction d'Ă©tablissements industriels de grande taille, de petites structures se sont Ă©tablies au bord du cours d'eau.

    La commune comprend deux lieux-dits :

    • "Basse des Maçons", situĂ© Ă  l'ouest, sensiblement Ă  Ă©gale distance entre la commune et Rothau.
    • Le site du Struthof, au nord, près du territoire communal de Barembach.

    Natzwiller a pour communes limitrophes Barembach au nord-ouest puis au nord, Grendelbruch au nord-est, Neuviller-la-Roche Ă  l'est, au sud-est et au sud, Wildersbach au sud-ouest et Rothau Ă©galement au sud-ouest.

    • VallĂ©e de la Rothaine et vestiges de l'industrie textile.
      Vallée de la Rothaine et vestiges de l'industrie textile.
    • Panorama de la ville.
      Panorama de la ville.

    Urbanisme

    Typologie

    Natzwiller est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (94,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (89,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (29,4 %), zones urbanisées (5,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le village était désigné dans les textes anciens sous le nom de Sant Ludelin en 1491 et encore sous St. Lüdwig en 1672, mais aussi sous Nasvil en 1625 et Nessweÿler en 1666.

    Histoire

    Jusqu'au XXe siècle, Natzwiller a toujours été un village isolé, car situé en fond de vallée, dans laquelle la frontière territoriale entre l'évêché de Strasbourg et le Ban de la Roche a accentué sa séparation des villages les plus proches.

    Moyen Ă‚ge

    Dans la période médiévale jusqu'à l'aube du XVIIe siècle, le lieu, alors une annexe paroissiale de Barembach, n'était occupé que par quelques fermes et une chapelle de pèlerinage en relation avec le mont Sainte-Odile. La chapelle était placée sous le vocable de saint Luden dont la fête est mentionnée en 1502 (Lutienn tag), patron des pèlerins. Le saint actuel est saint Genest.

    Durant cette période, le territoire communal était inclus dans le Saint-Empire romain germanique.

    Époque moderne

    Le hameau a toujours été isolé. Après la guerre de Trente Ans (1618-1648), on observe une évolution progressive du nombre d'habitants, qui s'accélère au cours du XVIIIe siècle, bénéficiant de la proximité des forges de Rothau par l’accueil d’un nombreux personnel minier et sidérurgiste, dont beaucoup sont originaires de lieux à influence langagière germanique.

    La religion pratiquée est le catholicisme, car le territoire est historiquement inclus dans l'évêché de Strasbourg. Inversement, les villages voisins, annexés par le Ban de la Roche, étaient de confession protestante et parlaient un patois à influence langagière française. C'est en cela que Natzwiller poursuivait son isolement malgré son accroissement de population.

    Comme seize autres communes de la haute vallée de la Bruche, Natzwiller était incluse dans le département des Vosges de la Révolution à la guerre de 1870.

    Époque contemporaine

    La commune augmente encore en population au XIXe siècle, du fait de l'implantation de l'établissement de tissage Jacquel dans la commune.

    Seconde Guerre mondiale

    Le nom de la commune reste attaché à la Seconde Guerre mondiale, puisque le seul camp de concentration nazi situé sur l'actuel territoire français était implanté au Struthof, un lieu-dit qui surplombe la commune de Natzwiller[8].

    Politique et administration

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 En cours
    (au 31 mai 2020)
    André Woock[9] - [10]
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].

    En 2020, la commune comptait 530 habitants[Note 2], en diminution de 6,69 % par rapport Ă  2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    450556609694845882888920930
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    9331 0001 0891 0771 019990937884906
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    9629509778218278248251 198794
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    789776702658634624599589548
    2020 - - - - - - - -
    530--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee Ă  partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Chapelle Notre-Dame-de-Lourdes.
    • L'Ă©glise Saint-Genès. L'architecture de l'Ă©glise paroissiale – entièrement reconstruite en 1846 – s'inspire de l'AntiquitĂ© et de la Renaissance et s'apparente Ă  d'autres Ă©difices de la vallĂ©e : la tour-porche octogonale rappelle ainsi celle de l'Ă©glise de Wisches-Hersbach et celle de l'Ă©glise de Bourg-Bruche[15] - [16].
    • La chapelle Notre-Dame-de-Lourdes[17] : de dĂ©cor nĂ©o-gothique, elle date probablement de la fin du XIXe ou du dĂ©but du XXe siècle. La baie du pignon est formĂ©e d'Ă©brasements Ă  ressauts et d'un arc en accolade. La croix monumentale qui se trouve Ă  sa droite fut Ă©rigĂ©e en 1869.
    • Le camp de concentration du Struthof[18].
    • Le Centre europĂ©en du rĂ©sistant dĂ©portĂ©, le long de la route dĂ©partementale 130. Ce haut lieu de mĂ©moire nationale française et europĂ©enne regroupe : le site de l'ancien camp de concentration de Natzweiler, le musĂ©e du KL-Natzweiler, le Centre europĂ©en du rĂ©sistant dĂ©portĂ© et le MĂ©morial de la dĂ©portation.

    HĂ©raldique

    Blason de Natzwiller

    Les armes de Natzwiller se blasonnent ainsi :
    « D'argent au sapin arraché de sinople, au chef de gueules. »[19].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Marlyse Heckly, « Ă€ propos d'une photo de mariage », L'Essor, no 196
    • Arnold Kientzler, « Histoire d'un mĂ©tier Ă  tisser d'autrefois », L'Essor, no 151
    • Jean-Michel Wendling, « Ă€ Natzwiller de 1650 Ă  1793 : la langue qu'on y parle », L'Essor, no 144
    • « Natzwiller », in La Haute vallĂ©e de la Bruche, Patrimoine d’Alsace, Inventaire gĂ©nĂ©ral des monuments et des richesses artistiques de la France, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2005, p. 57-59 (ISBN 978-2-914528-13-9) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
    • Struthof-Natzweiler, un camp de la mort en France de Raymond Couraud, paru aux Éditions HirlĂ©, 2004, (ISBN 2914729278)
    • Natzwiller (Bas-Rhin), Sablière du Camp de concentration de Natzweiler-Struthof

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Camp de Struthof, Musée des Déportés sur le site officiel du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), photographies de Mas, Louis Emmanuel, Archives photographiques, archives de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine, et service de l'inventaire général de la Région Alsace.
    9. [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
    10. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    15. Notice no IA67013092, base Mérimée, ministère français de la Culture Église paroissiale Saint-Genès
    16. « Natzwiller », in La Haute vallée de la Bruche, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2005, p. 58.
    17. Notice no IA67013094, base Mérimée, ministère français de la Culture. Chapelle de Notre-Dame de Lourdes
    18. Notice no PA00084818, base Mérimée, ministère français de la Culture. Ancien camp concentrationnaire de Natzweiler-Struthof, actuellement musée des Déportés
    19. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.