AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

GĂĄbor Sztehlo

GĂĄbor Sztehlo, nĂ© le Ă  Budapest et mort le Ă  Interlaken dans le canton de Berne en Suisse, est un pasteur luthĂ©rien hongrois. Il a sauvĂ© plus de deux mille hongrois – dont une majoritĂ© d'enfants Juifs – pendant la Shoah au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Gabor Sztehlo
GĂĄbor Sztehlo vers 1932-1939
Biographie
Naissance
DécÚs
(Ă  64 ans)
Interlaken
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
SztehlĂł GĂĄbor
Nom de naissance
Szenczy GĂĄbor
Nationalité
Formation
Activités
ParentĂšle
Lili Árkayné Sztehlo (en) (cousine germaine)
Sztehlo Kornél (d) (grand-pÚre paternel)
Autres informations
Distinction
Vue de la sépulture.

Biographie

De mars Ă  il entreprend avec le « ComitĂ© protestant du bon troupeau » d'organiser le sauvetage des enfants juifs abandonnĂ©s ou persĂ©cutĂ©s de Budapest et de les cacher dans des dizaines d'appartements ou abris situĂ©s pour la plupart Ă  Buda. Tous les refuges ayant souffert des combats entre l'ArmĂ©e rouge et les troupes allemandes nazies, il dĂ©cide de protĂ©ger chez lui 33 enfants juifs pendant trois semaines. En Ă  la libĂ©ration de la Hongrie il remet les enfants Ă  leurs familles ou Ă  des organisations de bienfaisance. Environ 1700 enfants juifs de Budapest purent ainsi ĂȘtre sauvĂ©s[1] - [2].

BĂątiment central de Gaudiopolis, situĂ© dans le XIIe arrondissement de Budapest - Budakeszi Ășt, 48

Mais beaucoup restent orphelins, formant des bandes d'enfants sans-abris Ă  Budapest comme le dĂ©crit le film Quelque part en Europe et, au printemps 1945, G. Sztehlo, qui avait souvent mentionnĂ© pendant la guerre son idĂ©e de crĂ©er un « État des enfants » pour les orphelins, se voit confier plusieurs centaines d'enfants que les orphelinats dĂ©bordĂ©s ne peuvent accueillir. Un membre de la famille de ManfrĂ©d Weiss (1857-1922), fondateur des aciĂ©ries de l'Ăźle de Csepel prĂšs de Budapest (Csepel MƱvek (en)), lui propose ses villas du quartier de Zugliget Ă  Budapest, alors abandonnĂ©es, c'est ainsi que Sztehlo y fonde Gaudiopolis (en), la « ville de la joie Â» (ÖrömvĂĄros). Cette « rĂ©publique des enfants Â» Ă©tait une sociĂ©tĂ© au fonctionnement autonome, avec enseignement, libertĂ© religieuse, travail organisĂ© mais non obligatoire, ateliers d'artisanat et production de fruits ; elle avait comme monnaie le « dollar Gapo Â», dont le cours suivait la valeur d'un ticket de tramway et qui pouvait ĂȘtre changĂ© en nourriture ; il y avait mĂȘme une constitution et des lois, menteurs et voleurs pouvant ĂȘtre exclus, mĂȘme si le cas fut trĂšs rare. Elle n'Ă©tait soutenue ni par l'Église ni par l'État, mais bĂ©nĂ©ficiait de l'aide de la Croix-Rouge et a pu subsister jusqu'Ă  sa dissolution et sa confiscation par l'Ă©tat en 1950[3]. Sur l'ancien domaine de Gaudiopolis se trouvent de nos jours le Foyer pour enfants VasvĂĄri PĂĄl, qui a pris le nom de Foyer pour enfants Sztehlo GĂĄbor en 2009, ainsi que quelques immeubles d'habitation construits entre 1974 et 1977.

En 1972 Gåbor Sztehlo est élevé à la dignité de « Juste parmi les nations » par le mémorial de Yad Vashem[3].

Ouvrage

  • GĂĄbor Sztehlo, In the Hands of God, Ă©diteur : Gabor Sztehlo Foundation (1994), (ISBN 978-9630441483)

Notes et références

  1. (en) Kinga Frojimovics Jewish Budapest: Monuments, rites, history Central European University press 1999 p. 398
  2. (hu) BĂĄlint FĂŒzĂ©ki, « Sztehlo GĂĄbor, a gyermekmentƑ » [« GĂĄbor Sztehlo, le sauveur d'enfants »], NĂ©pszava,‎ (lire en ligne)
  3. (hu) A. B., « Gaudiopolis Ă”rangyala » [« L'ange gardien de Gaudiopolis »], HegyvidĂ©k, a XII. KerĂŒleti ÖnkormĂĄnyzat lapja, MunicipalitĂ© du 12e arrondissement de Budapest, vol. 38, no 19,‎ (lire en ligne)

Bibliographie

  • Robert Rozett, Samuel Spector, Encyclopedia of the Holocaust Ă©d. Routledge 2013 p. 433 (ISBN 1-57958-307-5)
  • Mohamed Amjahid, La rĂ©publique des enfants in la revue Books, septembre-, pages 44-49. Article paru dans Die Zeit le et traduit de l'allemand par Baptiste Touverey.

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.