Accueil🇫🇷Chercher

Maria Kotarba

Maria Kotarba ( — [1]) est une messagère pour le mouvement de rĂ©sistance polonaise, transportant des messages clandestins et des fournitures aux diffĂ©rents groupes de partisans. Elle est arrĂŞtĂ©e, torturĂ©e et interrogĂ©e par la Gestapo en tant que prisonnière politique avant d'ĂŞtre emprisonnĂ©e Ă  TarnĂłw et est dĂ©portĂ©e Ă  Auschwitz le . Maria Kotarba est reconnue comme Juste parmi les nations par Yad Vashem depuis le pour avoir risquĂ© sa vie pour sauver la vie de Juifs[2] - [3].

Maria Kotarba
portrait de Kotarba pris lors de son entrée au camp d'Auschwitz en 1943.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  49 ans)
Pologne
Nationalité
Activité
Autres informations
Conflit
Lieux de détention
Distinction

Auschwitz

DiplĂ´me de Juste parmi les nations de Kotarba.

Kotarba est nĂ©e près de Nowy SÄ…cz dans le sud de la Pologne (alors sous contrĂ´le de l'Autriche-Hongrie) dans une famille pauvre[4]. Après l'invasion de la Pologne en , Maria Kotarba,  Catholique, est tĂ©moin de l'extermination de ses voisins Juifs près de Gorlice, et jure d'aider tous les Juifs qu'elle pourra[5]. En arrivant Ă  Auschwitz Ă  l'hiver 1943, on lui tatoue le numĂ©ro de prisonnier 27995, et au printemps 1943, elle est envoyĂ©e au Kommando Gartnerei (commando de jardinage). Elle travaille dans les jardins confisquĂ©s du village de Rajsko et s'implique dans la culture de lĂ©gumes et autres travaux auxiliaires[3]. A l'Ă©tĂ© 1943, le mouvement de rĂ©sistance dans le camp s'organise et admets Kotarba dans ses rangs. Sa rĂ©putation comme messagère efficace l'a suivi depuis Tarnow. Maria est alors impliquĂ©e dans la contrebande de nourriture, de mĂ©dicaments et la rĂ©ception de messages provenant de l'extĂ©rieur[3].

Dans le camp, Kotarba rencontre Lena Mankowska (nĂ©e Bankier), arrivant du ghetto de Bialystok. Lors de l'enregistrement Ă  l'entrĂ©e du camp, Mankowska est enregistrĂ©e comme prisonnière politique du fait de ses traits « non Juifs »[6]. Les deux femmes dĂ©veloppent une amitiĂ© profonde et durable pendant leur emprisonnement[3]. Kotarba est au courant de la position pĂ©rilleuse de Mankowska, et fait tout pour l'aider ainsi que sa sĹ“ur Guta, qui est arrivĂ© Ă  Auschwitz depuis le camp de concentration de Lublin-Majdanek avec son amie Henia Trysk. Lena Mankowska appelle Kotarba la « Maman d'Auschwitz » (polonais : Mateczka)[6] - [7]. En tant que messagère, Kotarba livre des mĂ©dicaments aux prisonniers-mĂ©decins et ramène d'autres fournitures qu'elle partage[5]. Elle utilise ses contacts dans la rĂ©sistance pour envoyer Lena Mankowska vers un commando moins difficile lorsqu'elle tombe malade, et lui cuit de la soupe dans le baraquement sur un petit poĂŞle[5].

En , les SS Ă©vacuent le camp vers le cĹ“ur de l'Allemagne Nazie. Les deux femmes arrivent sĂ©parĂ©ment Ă  RavensbrĂĽck dans des wagons Ă  charbon ouverts. Kotarba retrouve son amie presque morte dans la neige et la porte jusqu'aux baraquements[5]. En , les SS transfère Ă  nouveau les prisonniers vers le sous-camp de Neustadt-Glewe oĂą l'ArmĂ©e rouge les libère en . Après la libĂ©ration, les deux amies se sĂ©parent. Maria Kotarba rentre chez elle en Pologne, reste seule et meurt en 1956 Ă  l'âge de 49 ans, n'ayant jamais retrouvĂ© la santĂ© qu'elle avait avant la guerre. Elle est inhumĂ©e Ă  Owczary[1].

Lena Mankowska se marie et s'installe en Grande-Bretagne[6].

Dans les annĂ©es 1990, après la chute du communisme, Mankowska se lance Ă  la recherche de sa sauveteuse et dĂ©couvre qu'elle est morte dès dĂ©cennies plus tĂ´t[4]. En 1997, Lena fait une tentative infructueuse pour faire de Kotarba, son « Ange d'Auschwitz »[8], une Juste parmi les nations. Huit ans plus tard, James Foucar retransmet son tĂ©moignage, qui est alors approuvĂ© par le mĂ©morial de Yad Vashem le [6].

Références

Notes de bas de page

  1. « Who saves one life... Former Auschwitz prisoner has been awarded "Righteous among the Nations" », Państwowe Muzeum Auschwitz-Birkenau,‎ (lire en ligne)
  2. (en) « Maria Kotarba », sur www.yadvashem.org (consulté le )
  3. (en) « Angel of Auschwitz honoured », sur The State Museum Auschwitz-Birkenau
  4. Michael Paysden Telegraph, « YAD VASHEM HONOUR FOR AUSCHWITZ HEROINE MARIA », sur Jewish Telegraph (consulté le )
  5. (en) « Maria Kotarba », sur Fondation Raoul Wallenberg
  6. (pl) « Groziła im śmierć, ale mimo to ocalili od śmierci setki Żydów », plus.gazetakrakowska.pl,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (pl) « Pośmiertne honory dla "Mateczki z Auschwitz" », sur miasta.gazeta.pl (consulté le )
  8. Daily Express, London, "My Angel of Auschwitz" October 26, 2005, p. 31
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.