Élise Rivet
Marie Elisabeth de l’Eucharistie
Naissance | |
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Décès |
(Ă 55 ans) RavensbrĂĽck |
Nationalité | |
Activités |
Religieuse catholique, résistante, religieuse |
Ordre religieux | |
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Distinction |
Mère Marie Elisabeth de l’Eucharistie, de son vrai nom Élise Rivet, née le à Draria en Algérie et morte le au camp de Ravensbrück, était une religieuse catholique et résistante française durant la Seconde Guerre mondiale. Elle est reconnue Juste parmi les nations ; son procès en béatification est ouvert.
Biographie
Élise Rivet était la fille d'un officier de la marine française. À la suite du décès de son père, elle rentre en métropole en 1909 et s’installe à Lyon, avec sa mère et sa sœur. Élise trouve un emploi dans un salon de coiffure, cours Morand[1]. Elle rejoignit en 1913 les sœurs de Notre-Dame de la Compassion, à Fourvière, et prononça ses vœux religieux en 1915 sous le nom en religion de Marie Élisabeth de l'Eucharistie, fut maîtresse des novices à partir de 1920. En 1933, elle devint la mère supérieure d'un couvent à Lyon, composé de sœurs infirmières.
Après la chute de la Troisième République française face à l'Allemagne nazie, Élise Rivet commença à cacher des réfugiés pour que ceux-ci échappent à la Gestapo. Elle utilisa aussi son couvent pour cacher des armes et des munitions en faveur des Mouvements unis de la Résistance. En liaison avec le cardinal Gerlier, elle participa au sauvetage d'enfants juifs, à partir de 1941.
Le , Élise Rivet et son assistante furent arrêtées par la Gestapo et emprisonnées à la prison Montluc à Lyon. Elle fut ensuite emmenée à Romainville avant d'être transférée au camp de concentration de Ravensbrück près de Berlin en Allemagne. Elle fut soumise alors aux travaux forcés. Voyant la guerre mal tourner, les nazis commencèrent à exterminer de plus en plus rapidement de nombreuses personnes dans les chambres à gaz. Le , Élise Rivet se rendit volontairement à la chambre à gaz à la place d'une mère et fut ainsi tuée quelques semaines avant la fin de la guerre.
Hommages
En 1961, le gouvernement français l'honora en créant un timbre postal à son effigie. En hommage, une rue de Brignais près de Lyon porte officiellement son nom depuis le . En 1997, elle reçut à titre posthume la Médaille des Justes parmi les nations[2] et en 1999 la Salle Élise Rivet de l'Institut des Sciences de l'Homme de Lyon prit également son nom.
En 1991, le cardinal Decourtray introduit son procès en béatification.
Une rue de la ville de Brignais ainsi qu'un parc public et une rue du 5e arrondissement de Lyon portent son nom.
Notes et références
- « Elise RIVET, une religieuse lyonnaise dans la Résistance, 1890-1945 », sur Sainte-Marie Lyon (consulté le )
- Campo-Flores Arian, « Les Justes de France », Yad Vashem (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- « Élise Rivet, Mère Élisabeth de l'Eucharistie », dans Antoine Porcu, Héroïques, Femmes en Résistance, t. II, Lille, Geai bleu éditions (ISBN 2-914670-43-5), p. 125.
- « Rivet, mère Élisabeth », dans Israel Gutman, Lucien Lazare, Dictionnaire des Justes de France, Jérusalem et Paris, Yad Vashem et Arthème Fayard, (ISBN 2-213-61435-0), p. 492-493.
- Paul Greveillac, Les fronts clandestins : quinze histoires de Justes, nouvelle "Ravensbrück" inspirée par E. Rivet, éd. Nicolas Eybalin, 2014 (ISBN 978-2-36665-000-6).
- André Chagny, Une héroïne chrétienne. Mère Elisabeth de l'Eucharistie, Lyon, 1946.
Articles connexes
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- La biographie d'Élise Rivet sur le site Mémoire-Net