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Mèze

Mèze [mɛ.zə] est une commune française située dans le sud du département de l'Hérault, en région Occitanie. Elle appartient à la communauté d'agglomération Sète Agglopôle Méditerranée. Ses habitants sont appelés les Mézois.

Mèze
Mèze
Le port de Mèze.
Blason de Mèze
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Hérault
Arrondissement Montpellier
Intercommunalité Sète Agglopôle Méditerranée
Maire
Mandat
Thierry Baëza
2021-2026
Code postal 34140
Code commune 34157
Démographie
Gentilé Mézois
Population
municipale
12 385 hab. (2020 en augmentation de 10,62 % par rapport à 2014)
Densité 358 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 25′ 40″ nord, 3° 36′ 21″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 75 m
Superficie 34,59 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Mèze
(ville isolée)
Aire d'attraction Montpellier
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mèze
(bureau centralisateur)
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Mèze
Liens
Site web ville-meze.fr

    Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le ruisseau de Nègue Vaques, le ruisseau du Pallas, le ruisseau de Font Frats, le ruisseau des Sacristains et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (les « herbiers de l'étang de Thau » et l'« étang de Thau et lido de Sète à Agde »), un espace protégé (l'« étang de Thau ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

    Mèze est une commune urbaine et littorale qui compte 12 385 habitants en 2020, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'unité urbaine de Mèze et fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier. Ses habitants sont appelés les Mézois ou Mézoises.

    Tout comme Agde, elle fut fondée par les Phocéens au VIe siècle av. J.-C.. Successivement refuge, comptoir commerçant et lieu d'habitation, la ville a connu un bon nombre d'occupations : grecque, romaine, prise par les troupes de Simon de Monfort, gérance par l'évêque d'Agde, jusqu'à la Révolution française.

    Longtemps cantonnée à l'agriculture et à la pêche, l'économie mézoise se rouvre aux environs du VIe siècle au commerce maritime.

    Elle constitue aujourd'hui la bourgade la plus ancienne du bassin de Thau et s'est même découvert une passion pour la paléontologie : à la suite de la mise au jour de fossiles d'œufs de dinosaures, les fouilles se poursuivent et un musée a été créé pour l'exposition de ces témoignages du passé. Malgré cette richesse de patrimoine, Mèze n'en demeure pas moins une ville dynamique : elle constitue une place forte de la conchyliculture et de l'ostréiculture et développe une vie sportive et culturelle importante. Elle possède aussi son pôle de recherches environnementales Ecosite (protection de l'étang, station de lagunage, épuration de l'eau…).

    Géographie

    Carte.

    Situation

    La commune de Mèze est le chef-lieu du canton de Mèze. Elle est située à 15,5 km d'Agde, km de Sète et 30,6 km de Montpellier[1].

    Le site est relativement plat. On trouve au nord-est de la ville le ruisseau du Sesquier et le lac des Sesquiers. La ville est blottie entre les vignes et l'étang de Thau.

    Communes limitrophes

    Plage sur l'étang de Thau et vue sur Sète.

    Les communes limitrophes sont Villeveyrac, Loupian, Sète, Marseillan, Pomérols et Montagnac. Bien que le village de Pinet soit plus proche que le village de Pomérols, elle est séparée de la commune de Pinet sur quelques hectomètres par un morceau du territoire de la commune de Pomérols.

    Communes limitrophes de Mèze
    (Distances : à vol d'oiseau / par la route)[2]
    Vendémian (17.66 / 26,11 km)
    St-Pargoire (13.17 / 18,96 km)
    St-Pons-de-Mauchiens (12.04 / 16,82 km)
    Montagnac (11.22 / 12,10 km)
    Aumes (11.77 / 14,49 km)
    Pézenas (14.79 / 18,55 km)
    Castelnau-de-Guers (12.94 / 21,90 km)
    Aumelas
    (19.92 / 31,90 km)
    Villeveyrac (8.61 / 10,12 km)
    Loupian (3.05 / 4,35 km)
    Poussan (9.18 / 11,62 km)
    Bouzigues (5.43 / 6,28 km)
    Balaruc-les-Bains (6.88 / 13,33 km)
    Nézignan-l'Évêque
    (15.42 / 23,99 km)
    Mèze Frontignan (La Peyrade)
    (10.32 / 16,49 km)
    Pinet (7.66 / 9,64 km)
    Pomérols (8.88 / 11,06 km)
    Marseillan (9.47 / 12,89 km)
    Étang de Thau
    (0.67 / 1,01 km)
    Étang de Thau (Plage)
    (0.77 / 1,17 km)
    Sète (8.11 / 19,95 km)

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[3].

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 14,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 11,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 16,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 620 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 5,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 2,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sete », sur la commune de Sète, mise en service en 1949[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9] - [Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 15 °C pour la période 1971-2000[10], à 15,4 °C pour 1981-2010[11], puis à 15,8 °C pour 1991-2020[12].

    Voies de communication

    L'autoroute A9 passe sur le territoire de la commune mais ne dessert pas Mèze directement ; il est nécessaire d'emprunter la sortie no 33 (Sète, Frontignan, Balaruc, Mèze).

    La route nationale 113 traverse la ville entre les directions de Sète et Montagnac, de même que la route départementale D 613 (ex-N 113).

    Espaces protégés

    La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[13] - [14].

    Un espace protégé est présent sur la commune : l'« étang de Thau », un terrain acquis par le Conservatoire du Littoral, d'une superficie de 69,5 ha[15] - [16].

    Réseau Natura 2000

    Site Natura 2000 sur le territoire communal.

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[18] :

    et un au titre de la directive oiseaux[18] :

    • l'« étang de Thau et lido de Sète à Agde », d'une superficie de 7 770 ha, un site d'accueil et de repos pour une avifaune migratrice et nicheuse particulièrement riche. L'étang est d'ailleurs un site classé d'importance internationale en ce qui concerne le Flamant rose, c'est également une zone d'hivernage pour le Grèbe à cou noir[20].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[21] : l'« étang de Thau » (6 790 ha), couvrant 8 communes du département[22] et une ZNIEFF de type 2[Note 6] - [21] : le « complexe paludo-laguno-dunaire de Bagnas et de Thau » (9 072 ha), couvrant 10 communes du département[23].

    • Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Mèze.
    • Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
      Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
    • Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
      Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Mèze est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [24] - [I 1] - [25]. Elle appartient à l'unité urbaine de Mèze, une unité urbaine monocommunale[I 2] de 11 587 habitants en 2017, constituant une ville isolée[I 3] - [I 4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 5] - [I 6].

    La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[26]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[27] - [28].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (66,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (35 %), eaux maritimes (25,3 %), zones agricoles hétérogènes (19 %), terres arables (9,6 %), zones urbanisées (7,2 %), zones humides intérieures (1,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,2 %), prairies (0,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[29].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Mèze est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à deux risques particuliers : le risque minier et le risque de radon[30]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[31].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de Nègue-Vaques et le ruisseau de Pallas. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1986, 1990, 1994, 1997, 1999, 2002, 2016, 2018 et 2019[32] - [30].

    Mèze est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 9] - [33].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Mèze.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 74,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 4 172 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 4 170 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[34] - [Carte 2].

    Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[35].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2019 et par des mouvements de terrain en 2016[30].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[36].

    Risque particulier

    L’étude Scanning de Géodéris réalisée en 2008 a établi pour le département de l’Hérault une identification rapide des zones de risques miniers liés à l’instabilité des terrains[37]. Elle a été complétée en 2015 par une étude approfondie sur les anciennes exploitations minières du bassin houiller de Graissessac et du district polymétallique de Villecelle. La commune est ainsi concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[38].

    Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Mèze est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[39].

    Héraldique

    Blason de Mèze

    Les armes de Mèze se blasonnent ainsi : d'azur à un agneau pascal d'argent tenant de sa patte senestre de devant une longue croix de sable avec une banderole d'or, chargée d'une croix pattée de gueules, pendante de la longue croix et attachée avec des cordons d'azur, d'argent et de gueules[40].

    Toponymie

    Le nom est attesté : Mesua collis (Ier siècle Pomponius Mela), castrum de Mesoae (844), villam Mezua (987), villa de Mesoa. cum. ecclesia S. Hilarii (990), castello quem vocant Mesoa (vers 1036)n castellum de Mesoa (1045), Mesua (1077), Mesoam (1112)n decima S. Ylarii de Mesua (1122), castellum quod dicitur Messua (1152)n castri de Mezua (1173), S. Ylarii de Mezua (1215), castrum de Mesua (1303), l'église de Mize 1518), Mèze (1563, 1626).

    Dérive avec un suffixe prélatin -ua d'un thème pré-indo-européen *mis- « marécage »[41].

    Le nom en occitan est Mesa ['me.zÉ”].

    Histoire

    L'histoire[42] de la ville de Mèze est riche. Très différent de ce qu'il est aujourd'hui, le territoire de la ville aurait été décrit par le géographe romain Pomponius Mela comme « entourée d'eau de tous côtés » et uniquement « rattachée à la terre par une étroite chaussée ». De cette situation proviendrait le nom original de Mèze : Mansa, la « butte élevée surmontée de fumée ». En effet, un important foyer aurait servi à éclairer le site (vestiges retrouvés près de la chapelle des Pénitents).

    Les premiers habitants
    Relief d'un guerrier ibère (IIIe–IIe siècle av. J.-C.).

    Il est probable que Mèze ait été occupée par des populations ibères. Comme bon nombre de villes de la côte méditerranéenne, Mèze a été habitée par les Phéniciens dès le VIIIe siècle av. J.-C.. Sa situation géographique leur permettait en effet de s'abriter des tempêtes et des vents de nord-est alors qu'ils se dirigeaient vers leurs comptoirs de la côte.

    Au VIe siècle, un port y fut construit pour répondre à un important trafic.

    Les Phocéens s'installèrent ensuite sur le site et Agde fut construite comme un relais vers l'Espagne. Commode par les conditions favorables qu'elle offrait, certains Phocéens se sédentarisèrent définitivement sur le site de Mèze. Aux activités commerciales, ils ajoutèrent une mise en valeur de leur territoire et développèrent des activités locales (pisciculture, ostréiculture, viticulture, exploitation de salins…).

    La période romaine

    En 219 av. J.-C, l'expédition menée contre Hannibal en Espagne utilise comme appui logistique Mèze et la région de l'étang de Thau. L'Espagne conquise, la Méditerranée devient romaine ainsi que le Sud de la France. La province de la Narbonnaise est fondée. En 49 av. J.-C, Mèze est entièrement occupée par les Romains.

    Du Ier siècle au IIIe siècle, pendant la période de la Pax Romana, Mèze était une cité prospère et on y construisit, grâce à l'aide de l'empereur Claude (qui distribua des terres aux vétérans des légions), de nombreuses villas. La viticulture fut ainsi un peu plus développée jusqu'à faire concurrence à l'Italie.

    Invasions et renaissance de la ville

    Peu de choses sont connues au sujet de la situation de Mèze pendant la période des invasions, après la chute de l'Empire romain.

    La ville aurait été occupée et laissée dans un état désastreux par les Sarrasins qui furent chassés de la région par les troupes de Charles Martel en 736. Pour repeupler la ville dont la population avait été éparpillée, Charlemagne compta sur des Espagnols venus en France (fuyant les Goths et les Sarrasins) pour repeupler les terres désertées et leur offrit des parcelles dans la région de Mèze. Ce fut un véritable renouveau : une famille espagnole reçut la totalité de Mèze.

    Moyen Âge et Croisade des Albigeois

    Au XIIIe siècle, les « gardiens de la foi » catholique encouragent les expéditions contre les cathares. Les troupes de Simon de Monfort investirent alors la région sous les drapeaux de la foi, mais attirés surtout par les richesses du pays. Mèze fut à leur main en 1209 et l'évêque d'Agde devint seigneur de la ville. En 1229, Mèze fit enfin partie intégrante du royaume de France.

    Les seigneurs ne résident plus au château, il tombe rapidement en ruines alors que la population, de son côté, s'émancipe de plus en plus. Elle s'implique de plus en plus dans l'administration de la ville et permet, grâce à des accords avec les cités voisines, la mise en place de limites.

    La vie économique était alors divisée sur deux secteurs majeurs : l'agriculture et la pêche.

    Mèze n'échappa pas à la peste noire de 1347.

    Temps modernes

    Durant la Réforme, alors que les protestants se réfugient et développent majoritairement leur religion dans le Sud, Mèze demeure catholique. En 1552, alors que la guerre s'étend sur tout le royaume, Louis de Condé encourage les protestants du Bas-Languedoc (actuel Languedoc-Roussillon) à se soulever. Mèze est assiégée à la fin de l'année et fut mise à sac. Le départ des assaillants ne se fit que par le versement d'une rançon. D'autres assauts suivirent, entraînant avec eux épidémies, brigandages, disettes… la ville en sort saccagée et ruinée.

    Au XVIIe siècle, la paix revient enfin avec l'édit de Nantes.

    Des communautés de pénitents se basent dans tout le Languedoc et répandent les idées phares de la Contre-Réforme. Vêtus de robes blanches, ils organisent de grandes processions publiques et de nombreuses actions de charité. Leur présence remonte le moral en berne des populations et apporte un soutien matériel aux plus pauvres.

    En 1602, avec la croissance du nombre de membres de la communauté, un lieu de culte fixe leur est accordé par l'évêque d'Agde. Ils s'établissent dans l'église Saint-Pierre et ont aussi comme mission la remise en état de la chapelle.

    En plus des guerres successives qui affaiblissent Mèze, la peste s'abat à nouveau sur la ville. Elle ne compte plus qu'environ 1 500 habitants en 1630.

    Néanmoins au XVIIIe siècle la vie économique est prospère : le commerce maritime renaît et la viticulture est révolutionnée par une méthode de distillation importée de Suisse. La fabrication d'eau-de-vie constitue une des activités principales.

    On organise déjà à Mèze des joutes nautiques mais aussi le jeu du Capelet.

    La Révolution

    La noblesse mézoise est jeune et peu riche à la veille de la Révolution.

    Occupée par ses problèmes locaux (élection du second consul notamment), la communauté prend peu garde à la prise de la Bastille. Mais dès janvier 1790, les décisions prises quant aux nouvelles municipalités font parvenir le changement à Mèze et on élit alors un maire, un adjoint et un conseil municipal. Les citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, rebaptisée « société populaire des sans-culottes jacobins et attachés inviolablement à la constitution de 1793 » en an II[43]. La société de Mèze est une des plus fréquentées du département, avec 9 % de la population, soit une grande part des citoyens (hommes adultes)[44].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires depuis la Libération
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1947 Henri Bessède SFIO Conseiller général du canton de Mèze (1937-1940 et 1945-1951)
    1947 1971 André Montet Radical Conseiller général du canton de Mèze (1951-1972)
    1971 1977 Georges Jean SE
    mars 1977 mars 2001 Yves Pietrasanta Divers partis écologistes
    puis
    Les Verts
    Conseiller général du canton de Mèze (1972-2001)
    Député européen (1999-2004)
    Conseiller régional (1986-1998 et 2004-2015)
    Vice-président du conseil régional (2004-2015)
    Président de la Communauté de communes du Nord du Bassin de Thau (2001-2017)
    mars 2001 octobre 2001 Yvon Pibre
    octobre 2001 octobre 2021 Henry Fricou[45] Les Verts puis
    EÉLV puis
    SE
    Vice-Président de Sète Agglopôle Méditerranée
    Élection annulée en octobre 2021
    octobre 2021 décembre 2021 Délégation spéciale Présidée par Michel Recor
    décembre 2021 En cours Thierry Baëza Génération Écologie et
    Agir Pour Mèze

    Jumelages

    Mèze est jumelée avec :

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[46] - [Note 10].

    En 2020, la commune comptait 12 385 habitants[Note 11], en augmentation de 10,62 % par rapport à 2014 (Hérault : +7,37 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 4162 6893 2253 3224 4004 5164 3484 7934 986
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    5 0626 1066 5496 8216 8256 0675 8076 3266 215
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    6 1076 0176 0095 8325 3355 0334 7434 2664 403
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    4 5465 0055 5085 7426 5027 6309 99810 96411 533
    2020 - - - - - - - -
    12 385--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[47] puis Insee à partir de 2006[48].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 34,9 % la même année, alors qu'il est de 27,5 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 5 680 hommes pour 6 332 femmes, soit un taux de 52,71 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,24 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[I 7]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,9
    90 ou +
    1,8
    10,0
    75-89 ans
    11,6
    21,8
    60-74 ans
    23,5
    20,8
    45-59 ans
    20,4
    14,3
    30-44 ans
    15,2
    15,0
    15-29 ans
    12,7
    17,2
    0-14 ans
    14,7
    Pyramide des âges du département de l'Hérault en 2018 en pourcentage[49]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8
    90 ou +
    1,8
    7,5
    75-89 ans
    9,6
    17
    60-74 ans
    18,1
    19,1
    45-59 ans
    19
    18,3
    30-44 ans
    17,8
    19,5
    15-29 ans
    18,1
    17,9
    0-14 ans
    15,6

    Enseignement

    Mèze est située dans l'Académie de Montpellier. Le niveau d'éducation à Mèze[I 8] est nettement moins élevé que celui de l'Hérault[I 9] : on compte à Mèze 25,4 % de la population non scolarisée contre 19,6 % pour l'Hérault. Si la moyenne des titulaires d'un diplôme supérieur est relativement faible (5,2 % contre 10,8 % pour le département), le pourcentage de personnes détenant un BEP ou CAP est supérieure à la moyenne héraultaise (22 % contre 21,4 %).

    La ville de Mèze accueille les élèves dans 6 écoles : La maternelle Germaine Coty, la maternelle-primaire Jules Verne, la maternelle-primaire « Calendreta Â» (écoles associatives bilingues français-occitan sous contrat) ainsi que l'école primaire Georges Clemenceau et l'école primaire Héliante. La ville de Mèze accueille les collégiens dans le collège Jean Jaurès et certains vont au collège Olympe de Gouges, situé à Loupian. Les lycéens vont la plupart à Pézenas, Sète ou dans certains lycées de Montpellier.

    Santé

    La ville de Mèze comporte trois pharmacies d'officine, dont une située sur la place de la Mairie.

    Service aux personnes

    Après sa récompense de @@@ en 2005[50], Mèze a obtenu quatre @@@@ (arobases)[51] au concours national pour la promotion de l'internet citoyen 2008.

    Sports

    La ville de Mèze possède un stade (stade des Sesquiers), deux gymnases (gymnase Gérard-Rigal et gymnase Bernard-Jeu), un dojo, deux plateaux multi-sports, un skatepark et un terrain de tambourin.

    De nombreux clubs[52] sont disponibles pour pratiquer des activités sportives diverses et variées sur la commune de Mèze, dont :

    Le Mèze Stade Football Club, club de football de la ville de Mèze, évolue au niveau Régional 3 de la Ligue Occitanie..

    Économie

    Revenus

    En 2018, la commune compte 5 416 ménages fiscaux[Note 12], regroupant 11 669 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 740 â‚¬[I 10] (20 330 â‚¬ dans le département[I 11]). 43 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 13] (45,8 % dans le département).

    Emploi

    Taux de chômage
    200820132018
    Commune[I 12]10,1 %12,5 %13,4 %
    Département[I 13]10,1 %11,9 %12 %
    France entière[I 14]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgée de 15 Ã  64 ans s'élève à 6 741 personnes, parmi lesquelles on compte 71,7 % d'actifs (58,3 % ayant un emploi et 13,4 % de chômeurs) et 28,3 % d'inactifs[Note 14] - [I 12]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.

    La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montpellier, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3] - [I 15]. Elle compte 2 908 emplois en 2018, contre 2 724 en 2013 et 2 699 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 4 009, soit un indicateur de concentration d'emploi de 72,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 48,7 %[I 16].

    Sur ces 4 009 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 1 645 travaillent dans la commune, soit 41 % des habitants[I 17]. Pour se rendre au travail, 82,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,8 % les transports en commun, 11,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 18].

    Secteurs d'activités

    1 116 Ã©tablissements[Note 15] sont implantés à Mèze au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 16] - [I 19].

    Secteur d'activitéCommuneDépartement
    Nombre % %
    Ensemble1 116100 %(100 %)
    Industrie manufacturière,
    industries extractives et autres
    454 %(6,7 %)
    Construction16014,3 %(14,1 %)
    Commerce de gros et de détail,
    transports, hébergement et restauration
    39935,8 %(28 %)
    Information et communication141,3 %(3,3 %)
    Activités financières et d'assurance423,8 %(3,2 %)
    Activités immobilières595,3 %(5,3 %)
    Activités spécialisées, scientifiques et techniques
    et activités de services administratifs et de soutien
    15113,5 %(17,1 %)
    Administration publique, enseignement,
    santé humaine et action sociale
    13912,5 %(14,2 %)
    Autres activités de services1079,6 %(8,1 %)

    Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 35,8 % du nombre total d'établissements de la commune (399 sur les 1116 entreprises implantées à Mèze), contre 28 % au niveau départemental[I 20].

    Entreprises et commerces

    Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[53] :

    • Aliaxis Utilities & Industry SAS, commerce de gros (commerce interentreprises) de fournitures et équipements industriels divers (49 973 k€)
    • Biotope - Biotope SAS, ingénierie, études techniques (20 636 k€)
    • Cogegri, supermarchés (13 241 k€)
    • Bâtisseur Durable, travaux de maçonnerie générale et gros Å“uvre de bâtiment (2 655 k€)
    • Lfi Equipement, installation de machines et équipements mécaniques (2 577 k€)

    Agriculture

    La commune est dans la « Plaine viticole », une petite région agricole occupant la bande côtière du département de l'Hérault[54]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 17] sur la commune est la viticulture[Carte 4].

    1988200020102020
    Exploitations3071589068
    SAU[Note 18] (ha)2 0351 5011 5901 607

    Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 307 lors du recensement agricole de 1988[Note 19] à 158 en 2000 puis à 90 en 2010[56] et enfin à 68 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 78 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 67 % de ses exploitations[57] - [Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 2035 ha en 1988 à 1607 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 7 à 24 ha[56].

    Revenus de la population et fiscalité

    À Mèze, la part communale des quatre taxes locales s'élève à : 17,73 % pour la taxe d'habitation, 35,57 % pour la taxe foncière sur les propriétés bâties et 90,02 % pour la taxe foncière sur les propriétés non bâties. Ces chiffres situent globalement la ville au sein du quartile supérieur de l'ensemble des communes (valeurs pour l'année 2019)[58].

    Emploi

    La population active totale de Mèze s'élève à 6 583 personnes (70,8%)[I 21]. Le taux d'activité entre 15 et 59 ans est de 70,8 %, ce qui place la commune légèrement en dessous de la moyenne nationale qui est de 82,2 %. On dénombre 894 chômeurs, ce qui en 2017 donna un taux de chômage de 19,2 %. En tout et pour tout, la population comprend 57,3 % d'actifs, 9,3 % de retraités, 9,4 % de jeunes scolarisées et 10,5 % de personnes sans activité[I 21]

    Répartition des emplois par domaines d'activité

    Agriculture Industrie Construction Commerce, transports, services divers dont commerce et réparation automobile Administration publique, enseignement, santé, action sociale
    Mèze (2016) 6,7 % 5,7 % 5,5 % 52,1 % 22,3 % 30 %
    Sources des données : INSEE[I 21]

    Entreprises de l'agglomération

    Le nombre de créations d'entreprises pour l'année 2018 fut de 106. Les établissements de l'industrie représentent 4,7 % du nombre total d'entreprises avec un nombre de 41, la construction avec ses 139 entreprises représente 15,9 %, le commerce, le transport, l'hébergement et la restauration représentent 36,7 % du nombre total d'entreprises avec 320 Ã©tablissements, les services aux entreprises représentent 20,9 % avec 182 Ã©tablissements, et enfin, les services aux particuliers comprennent 190 entreprises soit 21,8 %[I 21].

    Secteurs d'activités

    • Conchyliculture :
      Avec plus de 150 exploitations, dont la plupart est situé au port conchylicole du Mourre Blanc avec 136 exploitants, Mèze possède le plus grand port conchylicole de Méditerranée. Une autre vingtaine d'exploitations sont situées sur le site des Amoutous. La Conchyliculture représente environ 600 emplois directs avec une production d'huîtres estimée à 2 500 tonnes par an (environ 25 % de la production totale de l'Étang de Thau)[59].
    • Viticulture :
    • Tourisme :

    Culture et patrimoine

    Manifestations culturelles

    La ville de Mèze accueille chaque année le Festival de Thau ainsi que des joutes nautiques.

    Sur les sites du château de Girard et de la chapelle des Pénitents sont organisées tout au long de l'année des expositions artistiques. Elles mettent aussi bien au premier plan des artistes locaux (Peintures et sculptures en Pays de Thau en septembre 2008 par exemple) que des personnalités étrangères à la région.

    Des concerts et spectacles sont aussi donnés en dehors du festival d'été : ils ont le plus souvent lieu dans l'église Saint-Hilaire, le centre Bernard-Jeu et le foyer municipal.

    La ville de Mèze accueille des associations culturelles et sportives, telles que le Rando Club Mézois, qui organise des randonnées dans la région.

    Traditions

    • Le chevalet ;
    • Les joutes languedociennes ;
    • Le jeu du tambourin ;
    • La pêche au bouletchou.

    Le bœuf de Mèze

    Bœuf de Mèze
    Carte postale de la fête locale "le boeuf" (fin XIXe siècle - début XXe siècle)

    L'histoire du bœuf (buòu en occitan) de Mèze remonte en l’an 59 de notre ère[60]. Durant cette période de la Haute Antiquité, une pauvre famille, venue des environs de Béziers, vint s’établir sur les bords de l’étang de Thau et se mit à défricher les terres à un endroit appelé « Las Morgas » (['las] ['murgos]). Cette famille vivait de la pêche dans l'étang mais aussi de l'agriculture, aidée dans son travail par une paire de bœufs. Grâce à l'installation de cette famille, une urbanisation débuta, étant à l'origine du village portuaire de Mèze. Mais hélas, le premier bœuf mourut suivi du second. On décida de conserver la peau de ce dernier, étant sans doute le plus beau. Sa dépouille fut alors conservée comme une relique étalée sur un mannequin de bois. On le promena chaque année pour les grandes occasions. L'animal semblait vivant.

    Plus tard quand cette peau fut trop usée, on construisit un bœuf sur une charpente de bois, beaucoup plus grand que la taille normale d'un bovidé et recouvert d’une toile de jute brune. Cette tradition existe encore de nos jours. Ainsi, dans l'animal totem, huit hommes peuvent se loger pour le mouvoir. L’un d’eux est chargé d’actionner la tête et les mâchoires de la bête au moyen d’une petite baguette de bois. Un autre jeune homme tient entre ses mains un baril recouvert d’une peau d’âne tendue, traversée en son centre par une corde asphaltée. En faisant glisser cette corde entre l’index et le pouce, cela produit alors un mugissement analogue à celui du bœuf. À l’extérieur, le guide, armé d’un long aiguillon, commande l'animal. La course de l'animal totémique dans les rues de Mèze est imprévisible. À tout moment, il peut courir et peut même foncer sur ceux qui se mettent en travers de son passage ! Le bœuf est aussi capable de ruades, de trémoussements scandés par la musique qui l'accompagne. Avec ses larges cornes, il éloigne les plus hardis qui veulent s'opposer à lui. L'animal totémique mézois est de toutes les fêtes publiques, notamment lors de la fête de Mèze qui a lieu le 19 du mois d’août. Cette fête dure trois jours, toujours avec les sorties de l'animal totem. Lors de cette fête, comme dans d'autres villages héraultais, l'animal totem est béni par le curé, ici sur la place de l'église. Ensuite, et seulement après, le totem rend visite au maire.

    Le bœuf de Mèze est souvent cité au cours de l'histoire de la commune : en 1229, il reçoit l'évêque d’Agde, Thédise (qui venait de recevoir en don la seigneurie de Mèze, du fils de Montfort, Amaury). En 1562, il était du cortège du prince de Condé passant à Mèze. En 1701, il prit activement part aux fêtes organisées lors du passage des princes de Bourgogne et de Berry. En 1921, pour les fêtes organisées en faveur de l’université de Montpellier, le président de la République, Millerand dut abandonner l’estrade des représentants officiels lors du passage du bœuf. La foule crut alors que Millerand avait eu peur du bœuf. Pour sauver la situation, Magallon, député de l’Hérault, vint face au monstre et salua le bœuf. Le député fut applaudi pour son courage et ainsi, l'animal totémique put continuer à animer les fêtes de Mèze.

    Gastronomie

    Tielle préparée à la sétoise.

    Comme grand nombre de régions françaises, les villes du bassin de Thau possèdent une cuisine locale. La proximité de l'étang et du littoral méditerranéen favorise la cuisine à base de coquillage et de produits marins. Ce sont pour nombre d'entre elles des spécialités dites sétoises mais dont la production est en fait étendue à tout le bassin (voire au-delà). Par exemple :

    • la tielle, tourte confectionnée à partir d'une pâte à pain et farcie de poulpes et calamars agrémentés d'une sauce tomate relevée (on compte plusieurs tielleries artisanales au sein de la commune de Mèze) ;
    • les moules à la brasucade : elles sont cuisinées au grill sur un feu de bois, puis arrosées en fin de cuisson de vin blanc mariné avec des herbes typiques du sud de la France (laurier sauce, romarin, thym, sariette, estragon…) ;
    • les huîtres de Bouzigues ;
    • la macaronade (composée de pâtes à la sauce tomate, de saucisse, de bÅ“uf et de différentes herbes provençales suivant les recettes).

    Patrimoine et autres lieux

    Monuments médiévaux
    • Le vieux village
    • Les vestiges des remparts
      Les remparts, accolés au centre historique de la ville, sont rasés en 736 et reconstruits au IXe siècle[61] ;
    • Le château de Girard, autrefois appelé le château des Muret ; il a été construit en 1660 par la famille Muret et acquis par la commune en 1995. Il abrite aujourd'hui des expositions artistiques et met un parc à disposition du public ;
    • La métairie des Creyssels.
    Monuments religieux
    • L'église Saint-Hilaire
      Elle fut construite au XVe siècle par Étienne de Cambrai sur le site d'une ancienne église. Son clocher a joué plusieurs fois un rôle de défense lors des nombreux combats que connut la ville ;
    • La chapelle Saint-Martin de Caux de Mèze
      Petite chapelle de style roman construite au XIIe siècle. Elle se situe au bord du Cami Roumieu (chemin emprunté par les pèlerins qui se rendaient alors à Saint-Jacques-de-Compostelle. Après la découverte de vestiges gallo-romains (statue en marbre et tombeaux), on peut imaginer que la chapelle est construite sur une place sacrée utilisée dès l'Antiquité ;
    • La chapelle des Pénitents de Mèze :
      Construite au XIIe siècle sur le site d'un temple grec antique. On a retrouvé à ses abords les plus anciennes traces d'occupation de Mèze.
    • L'ancienne chapelle de Notre-Dame-de-Pallas :
      Elle est datée du Xe siècle et aurait appartenu aux moines de l'abbaye de Conques, dans l'Aveyron ;
    • Une salle de prière
      Elle fut installée au début des années 2000 à l'intérieur de la résidence Frédéric Mistral par les pratiquants de la religion musulmane de la ville de Mèze.
    • L'ancienne abbaye de Netlieu.
    • Église Saint-Hilaire de Mèze
      Église Saint-Hilaire de Mèze
    • Chapelle des pénitents
      Chapelle des pénitents
    • Chapelle des pénitents
      Chapelle des pénitents
    • Chapelle Saint-Martin de Caux de Mèze
      Chapelle Saint-Martin de Caux de Mèze
    Autres lieux et monuments
    • Ecosite : station de lagunage
      S'étendant sur 12 hectares, la station de lagunage traite les eaux de Mèze et de Loupian (8000 à 25000 eq. habitants) et a été mis en service en 1980. Le site abrite un centre de recherche et a une vocation pédagogique. Sa construction fait suite à un empoisonnement des eaux du bassin de Thau en 1975[62].
    • Plaine des Dinosaures
      Musée paléontologique en plein air pour tous publics. Une reconstitution de zone de fouille permet aux plus jeunes de jouer les apprentis paléontologues.
    • Monument aux morts de la Première Guerre mondiale
    • L'ancienne caserne de la Cavallerie devenue hôptal civil, couvent, école religieuse et hôpital auxiliaire en 1914-1918[63]. Elle abrite aujourd'hui la médiathèque intercommunale Andrée Chedid.
      Place Baptiste Milhau.
      Hôpital auxiliaire 1914-1918.
    • Le Foyer municipal comprenant au rez-de-chaussée la salle de la République (salle des mariages et du Conseil municipal), ainsi que la salle de spectacles Jeanne Oulié à l'étage ; appelé le Foyer des campagnes en 1933, siège notamment de la Croix-Rouge à cette époque[64].
      25 rue Sadi Carnot.
    Espaces verts
    • Ville fleurie :
      Mèze est une ville fleurie avec deux fleurs au concours des villes et villages fleuris[65] ;
    • Le Parc du Sesquier :
      Autour d'un Lac, une balade se présente avec un parcours santé tout du long. Cet espace vert de 34 hectares est destiné au sport et à la détente. Il est relié au réseau de pistes cyclables de Mèze[66].

    Galerie

    • Vue aérienne de Mèze.
      Vue aérienne de Mèze.
    • L'étang de Thau et vue sur Sète et Loupian.
      L'étang de Thau et vue sur Sète et Loupian.
    • L'église Saint-Hilaire.
      L'église Saint-Hilaire.
    • L'église Saint-Martin-de-Caux.
      L'église Saint-Martin-de-Caux.
    • Chapelle des pénitents.
      Chapelle des pénitents.
    • Le château Girard.
      Le château Girard.
    • Passage au cÅ“ur du vieux village.
      Passage au cœur du vieux village.
    • Monument aux morts de Mèze.
      Monument aux morts de Mèze.

    Personnalités liées à la commune

    Film tourné à Mèze

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[17].
    5. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    6. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 5 mètres de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
    10. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    11. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    12. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
    13. La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
    14. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    15. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
    16. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
    17. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    18. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
    19. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[55].
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
    3. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
    4. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
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    Voir aussi

    Bibliographie

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    • Direction régionale des affaires culturelles, collection monuments historiques et objets d'art du Languedoc-Roussillon, Entre Barcelone et Montpellier : Pavements et cheminées de faïences des châteaux de Mèze, Montpellier, Monuments historiques et objets d'art du Languedoc-Roussillon, Direction régionale des affaires culturelles, 79 p. (ISBN 978-2-11-138372-2)

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