Badminton
Le badminton est un sport de raquette nommé d'aprÚs un chùteau anglais. Il oppose soit deux joueurs en simple, soit deux paires, en double et en mixte, placés de part et d'autre d'un filet. Les joueurs frappent un volant avec une raquette, le contact du volant avec le corps d'un joueur étant une faute. Le point peut se terminer par une faute, si le volant touche autre chose que le filet ou la raquette d'un joueur, ou s'il touche le filet mais qu'il ne passe pas du cÎté adverse. Il peut aussi se terminer par sortie (ou "out", qui veut dire "dehors" en anglais), quand le volant touche le sol en dehors du terrain correspondant à la discipline (simple hommes, simple dames, double hommes, double dames, ou double mixte). Le badminton se joue en intérieur : le volant pesant entre 4,74 et 5,5 grammes, sa trajectoire est déviée au moindre vent.
Fédération internationale | BWF (1934) |
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Sport olympique depuis | 1992 |
Champions du monde en titre |
SH (2022) Viktor Axelsen SD (2022) Akane Yamaguchi |
Le volant est un projectile aux propriétés aérodynamiques uniques qui lui donnent une trajectoire trÚs différente de celle des balles utilisées dans la plupart des sports de raquette. En particulier, les plumes créent une traßnée bien plus importante, causant une décélération plus rapide. Le vent ayant beaucoup d'influence sur cette trajectoire, car la masse d'un volant est généralement d'environ 5 grammes, le badminton est toujours pratiqué en intérieur.
Depuis 1992, le badminton est un sport olympique qui se décline en 5 disciplines : simple hommes, simple dames, double hommes, double dames et double mixte.
à haut niveau, il nécessite une excellente condition physique ainsi que de trÚs bonnes qualités techniques et tactiques.
C'est le sport de raquette le plus rapide du monde[1], il est frĂ©quent de voir une douzaine d'Ă©changes en double en moins de 10 secondes, mĂȘme si, Ă haut niveau, l'Ă©change est trĂšs court et les frappes trĂšs rapides. Le record de vitesse pour un volant en compĂ©tition est dĂ©tenu depuis le 11 janvier 2017 par Mads Pieler Kolding, joueur danois de double hommes, qui a frappĂ© le volant Ă la vitesse de 426 km/h[2]. Le Malaisien Tan Boon Heong, Ă©galement joueur de double hommes, a, pour sa part, propulsĂ© un volant Ă 493 km/h en sortie de raquette en conditions optimales, Ă©tablissant ainsi le record Guinness actuel, battant ainsi l'ancien record de 421 km/h qu'il avait Ă©galement Ă©tabli[3]. Ces records de vitesse ne sont pas Ă©tablis en match mais lors d'Ă©vĂ©nements organisĂ©s dans cet objectif.
Histoire du badminton
Les ancĂȘtres du badminton sont multiples. L'Ă©change de volants frappĂ©s avec une partie du corps ou un instrument remonte Ă plus de deux millĂ©naires en Chine[4]. Au Japon, on pratiquait le hanetsuki vers la fin de l'Ă©poque mĂ©diĂ©vale. En Europe, lâun des ancĂȘtres du badminton est le battledore and shuttlecock pratiquĂ© en Angleterre dĂšs le Moyen Ăge, lâobjectif du jeu Ă©tant de maintenir en lâair un shuttlecock (volant) Ă lâaide dâune battledore (raquette ou palette[5])[6]. On trouve des images du jeu de volant dans les peintures d'artistes du XVIIe siĂšcle (voir par exemple La Fillette au Volant de Chardin).
La pratique fĂ©minine du jeu de volant, ancĂȘtre du badminton, remonte au moins au XVIIIe siĂšcle, oĂč des peintres comme Fragonard et Chardin ont tĂ©moignĂ© de cette activitĂ© chez les jeunes filles de bonnes familles[7].
Quant aux rĂšgles du badminton actuel, elles furent Ă©laborĂ©es en 1873 : des officiers anglais revenus des Indes, se trouvant rĂ©unis dans le chĂąteau du Duc de Beaufort Ă Badminton (ville anglaise du Gloucestershire), en vinrent Ă Ă©voquer le jeu indien du « poona », qui se pratiquait avec une raquette et une balle lĂ©gĂšre. Ils se mirent alors en tĂȘte dây jouer. Mais nâayant pas de balle sous la main, ils dĂ©cidĂšrent dâutiliser un bouchon de champagne, auquel ils attachĂšrent quelques plumes. AmusĂ©s et sĂ©duits par leur trouvaille, ils dĂ©cidĂšrent de faire connaĂźtre ce jeu, sous le nom du chĂąteau oĂč il Ă©tait nĂ© : Badminton[8] - [9] - [10]. Le nom commun badminton est donc un onomastisme. Quatre ans plus tard, les premiĂšres rĂšgles du jeu Ă©taient publiĂ©es.
Les premiers championnats s'organisent en France le 27 novembre 1908 Ă Dieppe (Seine-Maritime), plus vieille citĂ© balnĂ©aire de France et oĂč beaucoup d'Anglais rĂ©sident en villĂ©giature[11].
La premiÚre championne du monde officieuse est Elisabeth Thomson en 1900 lors du All England Championship. Les Internationaux de France sont marqués par C. Radeglia qui remporte l'épreuve à cinq reprises.
En 1934, la fédération internationale de badminton (BWF) est créée.
à partir de 1957, la meilleure équipe féminine est désignée par l'Uber Cup.
Le comitĂ© olympique a dĂ©cidĂ© dâinscrire cette discipline aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992, Ă la suite dâune dĂ©monstration Ă SĂ©oul, quatre annĂ©es auparavant. Le simple et double hommes, le simple et double dames ainsi que le double mixte sont les 5 Ă©preuves prĂ©sentĂ©es aux JO. Sa pratique en mixte est particuliĂšrement reconnue au niveau Olympique[12].
Avant 2006 et le passage aux sets de 21 points, les sets Ă©taient en 11 points pour les femmes alors qu'ils Ă©taient de 15 points pour les hommes[13].
Actuellement, les meilleurs joueurs mondiaux sont originaires de Chine, dâIndonĂ©sie, de CorĂ©e, du Japon ou de Malaisie. En Europe, seulement deux pays rivalisent avec les Asiatiques : le Danemark principalement et lâAngleterre. En 2014, la France fonde ses espoirs sur les Ă©preuves en mixte, catĂ©gorie oĂč elle se sent la plus apte Ă rivaliser Ă un niveau international[14]. Depuis 2015, certains joueurs français (Brice Leverdez) parviennent Ă rĂ©aliser des grosses performances en simple, mais ne parviennent toujours pas Ă remporter de tournois majeurs.
Pratique
Le badminton aurait 100 millions de pratiquants sur la planĂšte.
En France les femmes reprĂ©sentent 36,15 % du total des licenciĂ©s, et mĂȘme 37,76 % des 15-24 ans en 2014[12]. La participation fĂ©minine est sensiblement plus Ă©levĂ©e en badminton que dans les autres sports de raquette[15].
RĂšgles du badminton
Le badminton actuel se joue à deux ou à quatre à l'aide d'un volant que l'on doit faire passer d'un cÎté à l'autre du filet sans faire de fautes. Les rÚgles du badminton sont établies par la fédération internationale de badminton[16] - [17].
Score
Un match se joue au meilleur de 3 sets de 21 points chacun : le joueur ou l'équipe qui remporte 2 sets gagne le match. Celui qui remporte un échange ajoute un point à son score. S'il y a 20-20, le set est prolongé : on continue de compter les points jusqu'à ce qu'un des joueurs ou équipes mÚne de 2 points (rÚgle des 2 points d'écart) et ainsi remporte le set (exemple : 22-20, 28-26). Cependant, si le score de 29-29 est atteint, c'est celui qui marque le 30e point qui remporte le set. Le joueur ou l'équipe gagnant un set sert en premier dans le set suivant. Ce systÚme de comptage est valable pour les 5 disciplines du badminton : simple hommes, simple dames, double hommes, double dames et double mixte.
Avant 2006, les matchs se jouaient en deux sets gagnants de 15 points ou 11 dans le cas du simple dames (SD). Un joueur ne pouvait marquer un point que sur son service. Pour les simples hommes et les doubles, à 14-14, le premier joueur/paire à atteindre 14 avait la possibilité de prolonger le set ou non. Le set non prolongé était joué en 15 points, le set prolongé en 17 points. Les simples dames se jouaient en 11 points avec possibilité de prolonger à 10-égalité jusqu'à 13.
Lors de lâassemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de la FĂ©dĂ©ration internationale de badminton en mai 2006, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de mettre en place un nouveau systĂšme de comptage et de le tester pendant deux ans. Ce systĂšme a Ă©tĂ© entĂ©rinĂ© par l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de la BWF en aoĂ»t 2008.
Pour commencer un match
Avant le début du match, les joueurs / équipes font un tirage au sort, soit avec une piÚce, soit avec un volant. L'équipe gagnante exerce son choix :
- servir ou recevoir en premier ;
- commencer le 1er set sur l'un ou l'autre demi-terrain.
L'Ă©quipe perdant le tirage au sort exerce son choix sur l'alternative.
Test de la vitesse du volant
Pour tester un volant, le joueur doit effectuer un dĂ©gagement en frappe basse, le contact avec le volant se faisant au-dessus de la ligne de fond. Le volant doit ĂȘtre frappĂ© dans une direction montante et parallĂšle aux lignes de cĂŽtĂ©. Un volant de vitesse rĂ©glementaire doit tomber Ă au moins 530 mm et au plus Ă 990 mm de l'autre ligne de fond, Ă l'intĂ©rieur du terrain. En compĂ©tition officielle, il n'est pas autorisĂ© de casser les plumes du volant afin de le ralentir : les joueurs doivent s'adapter au volant fourni.
Matériel homologué
La FĂ©dĂ©ration internationale de badminton rĂ©glemente toutes les questions pouvant concerner les raquettes, le volant ou l'Ă©quipement ou tous prototypes utilisĂ©s pour la pratique du badminton de façon Ă dĂ©finir la conformitĂ© avec les spĂ©cifications. Une telle dĂ©cision peut ĂȘtre prise Ă l'initiative de la fĂ©dĂ©ration ou Ă la demande d'un tiers ayant un intĂ©rĂȘt rĂ©el reconnu, y compris un joueur, un officiel technique, un fabricant de matĂ©riel, ou une fĂ©dĂ©ration nationale ou l'un de ses membres.
Interruptions et changement de demi-terrain
Quand le score atteint 11 points la premiĂšre fois dans le set, les joueurs bĂ©nĂ©ficient dâun arrĂȘt de jeu de 60 secondes. Si aucun joueur (ou paire) ne souhaite s'interrompre, le jeu continue. Dans les grandes compĂ©titions nationales ou internationales, il arrive que le juge-arbitre rende cet arrĂȘt de jeu obligatoire (dans le cas des retransmissions tĂ©lĂ©visĂ©es). Entre deux sets, cette interruption est de 120 secondes. Les joueurs changent de demi-terrain Ă la fin de chaque set, et au troisiĂšme set, lorsque le score atteint la premiĂšre fois 11.
Pendant ces interruptions, les joueurs peuvent s'hydrater, se restaurer et recevoir des conseils de leurs entraĂźneurs. Entre les Ă©changes, quand le volant nâest pas en jeu et Ă condition de ne pas ralentir le match, le joueur peut Ă©galement ĂȘtre conseillĂ© par un coach, assis au bord du terrain au niveau de la ligne de fond de court. Avec les nouvelles rĂšgles, un joueur ne peut plus demander un temps mort de sa propre initiative.
Volant non en jeu
Un volant n'est pas en jeu lorsque :
- il touche le filet ou un poteau et commence à tomber vers la surface du terrain du cÎté du joueur qui a frappé le volant ;
- il touche la surface du terrain ;
- une « faute » s'est produite.
Limites du terrain
Toutes les lignes font partie de la zone qu'elles délimitent.
Le terrain doit ĂȘtre un rectangle (dont les dimensions sont prĂ©cisĂ©es dans la section sur le terrain) tracĂ© avec des lignes d'une largeur de 4 cm.
En simple, les couloirs latéraux ne font pas partie du terrain. La zone de service est délimitée par :
- la ligne médiane ;
- la ligne de service court, située à environ 2 m du filet ;
- la ligne intérieure du couloir latéral ;
- la ligne de fond de court.
En double, les Ă©quipes sâaffrontent sur la totalitĂ© du terrain, le couloir compte. La zone de service est dĂ©limitĂ©e par :
- la ligne médiane ;
- la ligne de service court ;
- la ligne extérieure du couloir latéral ;
- la ligne de service long de double, située à l'intérieur du terrain, à 72 cm de la ligne de fond de court.
- Limites du terrain en simple
- Limites du terrain en double
- Zones de service en double
Dans les catĂ©gories minibad (moins de 9 ans) et poussin (9-10 ans), les joueurs Ă©voluent sur un terrain adaptĂ©, le mĂȘme que les autres joueurs Ă la seule diffĂ©rence que le terrain s'arrĂȘte Ă la ligne externe au fond (au service et pendant le jeu en doubles Ă©galement).
Placement des joueurs
Ă un score pair, le joueur se place sur le demi-terrain de droite pour servir ; si le score est impair, il se place dans le demi-terrain de gauche.
En simple
Au dĂ©but du set et chaque fois que le score du serveur est pair, le serveur sert Ă droite. Si le score du serveur est impair, il sert Ă gauche. Le serveur doit toujours servir croisĂ©. Si le serveur gagne lâĂ©change, il marque le point et sert dans la zone alternative (Ă gauche s'il a servi Ă droite ou Ă droite s'il a servi Ă gauche). Si le receveur gagne lâĂ©change, il marque un point et prend le service.
En double
Contrairement aux anciennes rĂšgles, il nây a plus quâune seule main. Cela signifie que lorsquâune Ă©quipe prend le service, il nây a quâun joueur qui sert. Si lâĂ©change est perdu, il n'y a pas de second service mais le service revient Ă lâadversaire, ainsi qu'un point. En double, le serveur doit servir dans la zone de service diagonale adverse mais pas dans le couloir du fond de court, ce qui constituerait alors une faute, faisant perdre le service Ă l'Ă©quipe et le point reviendrait Ă l'Ă©quipe adverse.
Au dĂ©but du set et quand son score est pair, le serveur sert depuis la zone de droite. Quand le score du serveur est impair, il sert depuis la zone de gauche. Lorsque le camp du serveur gagne lâĂ©change, celui-ci marque un point et le mĂȘme serveur sert depuis lâautre zone de service. Si câest le camp du receveur qui gagne lâĂ©change, câest lui qui marque un point. Le camp du receveur devient serveur. Les positions (du cĂŽtĂ© gagnant et du cĂŽtĂ© perdant) restent alors inchangĂ©es.
Service
Au service, le serveur nâa le droit quâĂ un seul essai, et doit toujours servir en diagonale.
Il y a faute au service si le serveur manque le volant ou sâil ne respecte pas l'un des points suivants[16] :
- le serveur doit ĂȘtre dans sa zone de service sans marcher sur les lignes ;
- pendant l'exécution du service, serveur et receveur doivent rester en contact avec le sol (sur la plante ou sur la pointe du pied) lors de l'impact avec le volant ;
- au moment de la frappe, la tige de la raquette doit ĂȘtre inclinĂ©e vers le bas ;
- depuis 2018, le volant en entier doit ĂȘtre frappĂ© sous une hauteur de 1,15 m (la rĂšgle prĂ©cĂ©dente indiquait qu'il ne fallait pas servir au-dessus de la taille), le juge de service disposant d'une ligne sur une plaque transparente afin d'Ă©valuer prĂ©cisĂ©ment cette hauteur ;
- le mouvement de la raquette doit ĂȘtre continu et aller vers lâavant (une fois que le geste est commencĂ©) ;
- la raquette du serveur doit frapper en premier la base du volant. Autrement dit, le volant ne doit pas ĂȘtre frappĂ© au niveau des plumes.
Il est Ă noter que, contrairement au tennis, il nây a pas de let au service : on ne rejoue jamais un service (sauf en cas de litige), mĂȘme si le volant a touchĂ© le filet.
Fautes
Il y a faute :
- si le service n'est pas correct;
- si, au service, le volant :
- est pris sur le filet et reste suspendu au filet,
- aprĂšs ĂȘtre passĂ© au-dessus du filet, est pris dans le filet,
- est frappé par le partenaire du receveur ;
- si, en jeu, le volant :
- tombe en dehors des limites du terrain (c'est-à -dire ni sur les lignes ni à l'intérieur du terrain qu'elles délimitent),
- passe Ă travers ou bien sous le filet,
- ne réussit pas à passer au-dessus du filet,
- touche le plafond ou bien les murs latéraux,
- touche le corps ou les vĂȘtements d'un joueur,
- touche n'importe quel autre objet ou personne en dehors des limites du terrain,
- est attrapé et tenu sur la raquette puis lancé lors de l'exécution d'un coup,
- est frappĂ© deux fois de suite par le mĂȘme joueur,
- est frappé successivement par un joueur et son partenaire,
- touche la raquette d'un joueur et ne continue pas vers le demi-terrain de lâadversaire ;
- si, pendant que le volant est en jeu, un joueur :
- touche le filet ou ses supports avec sa raquette, son corps ou ses vĂȘtements,
- envahit le terrain de l'adversaire, par-dessus le filet, avec sa raquette ou une partie de son corps. Le joueur a le droit de « suivre » le volant par-dessus le filet avec sa raquette, au cours de l'exĂ©cution d'un coup, si le point de contact initial avec le volant a Ă©tĂ© du cĂŽtĂ© du filet oĂč se trouve le joueur qui frappe le volant,
- envahit le terrain de l'adversaire, par-dessous le filet, avec sa raquette ou une partie de son corps, de telle façon que l'adversaire est gĂȘnĂ© ou distrait,
- fait obstruction vis-Ă -vis de l'adversaire, c'est-Ă -dire empĂȘche son adversaire de faire un geste autorisĂ© lorsque le volant est suivi par-dessus le filet,
- cause dĂ©libĂ©rĂ©ment une distraction dâun adversaire de quelque façon que ce soit, par des cris ou par des gestes par exemple ;
- si un joueur est coupable dâune infraction flagrante, rĂ©pĂ©tĂ©e ou persistante (cf. sanctions ci-dessous).
ArrĂȘt de l'Ă©change (let)
Un let est annoncé par l'arbitre ou par un joueur pour stopper le jeu. Il y a « let » si :
- le serveur sert avant que le receveur ne soit prĂȘt (sauf si ce dernier tente de jouer le volant) ;
- le receveur et le serveur commettent tous les deux une faute lors de l'exécution du service ;
- aprÚs que le service a été renvoyé, le volant est pris sur le filet et reste suspendu au filet, ou aprÚs avoir franchi le filet, est pris dans le filet ;
- pendant lâĂ©change, le volant se dĂ©sintĂšgre et la base se sĂ©pare complĂštement du reste du volant ;
- le jeu est perturbĂ© ou bien un joueur de lâĂ©quipe adverse est distrait par un coach ;
- un juge de ligne n'a pas pu voir le volant tomber et l'arbitre est dans l'impossibilité de prendre une décision ;
- une situation quelconque imprĂ©visible ou accidentelle sâest produite ;
- un volant provenant d'un autre terrain tombe pendant qu'un point est joué.
Lorsqu'un « let » se produit, le jeu depuis le dernier service ne compte pas et le joueur qui a servi en dernier sert à nouveau.
Sanctions
L'arbitre ainsi que le juge-arbitre peuvent sanctionner la conduite d'un joueur ou d'une équipe pendant toute la durée d'un évÚnement sportif.
Ces sanctions peuvent survenir pendant mais aussi en dehors du temps de match.
Carton jaune
Un joueur est sanctionné d'un avertissement s'il :
- retarde le jeu pour récupérer ses forces ou son souffle ou bien pour recevoir des conseils ;
- quitte le terrain pendant un match sans la permission de l'arbitre (exceptĂ© pendant les arrĂȘts de jeu prĂ©vus) ;
- cause délibérément un retard ou une suspension de jeu ;
- modifie délibérément ou bien abßme le volant de façon à changer sa vitesse ou son vol.
Carton rouge
Un carton rouge est délivré par l'accumulation de deux cartons jaunes mais aussi par la commission d'infractions jugées graves par le corps arbitral, notamment dans les cas suivants :
- Irrespect envers les personnes ou le matériel présents sur la rencontre
- Propos ou attitude incorrects
- Toute conduite susceptible de nuire Ă la bonne image du badminton
- Coup dans le matériel (équipements, effets personnels, structures...)
- Jet de raquette dangereux
En match, la délivrance du premier carton rouge compte comme une faute et entraine le gain pour l'équipe adverse d'un point. Un joueur sanctionné deux fois par un carton rouge dans une période de douze mois est interdit de toute compétition pendant deux mois.
Carton noir
En cas d'infractions persistantes, le juge-arbitre peut dĂ©cider de dĂ©livrer un carton noir au joueur ou l'Ă©quipe fautive. Il est synonyme de disqualification immĂ©diate. En cas de disqualification, des poursuites disciplinaires sont engagĂ©es dâoffice.
Un joueur ou une équipe disqualifiée l'est pour l'ensemble de la compétition.
Matériel
Pour jouer au badminton, il faut une raquette par joueur, un volant et un terrain équipé d'un filet.
Raquettes
Les raquettes sont lĂ©gĂšres et mesurent environ 65 cm de long, la tĂȘte (tamis) mesure environ 20 cm de large. Il existe plusieurs formes de tĂȘtes (ovales ou isomĂ©triques) et plusieurs flexibilitĂ©s. Le poids dâune raquette varie de 65 g pour les plus lĂ©gĂšres Ă plus de 100 g pour les raquettes mĂ©talliques avec une moyenne qui se situe entre 85 et 95 g. Les raquettes se diffĂ©rencient donc par leur tĂȘte, leur flexibilitĂ© et leur Ă©quilibre, mais aussi par les matĂ©riaux utilisĂ©s pour leur construction. L'aluminium est utilisĂ© pour les raquettes loisirs, Ă bas prix, qui ont l'inconvĂ©nient de ne pouvoir ĂȘtre recordĂ©es en cas de section. Le graphite (voire les nanotubes de carbone pour les raquettes de haut de gamme) est utilisĂ© pour les raquettes de niveau supĂ©rieur ; ce matĂ©riau permet une plus grande flexibilitĂ©, et une plus grande lĂ©gĂšretĂ©. Il existe aussi des raquettes de badminton en bois.
La raquette ne doit pas avoir d'accessoires attachés ni de protubérances, autres que ceux utilisés uniquement et exclusivement pour limiter ou éviter l'usure et la détérioration ou bien les vibrations, ou pour répartir les masses, ou pour permettre d'attacher par une corde le manche à la main du joueur ; la taille et l'emplacement de tels accessoires seront raisonnables pour leur utilisation. La raquette ne doit pas avoir d'accessoires permettant au joueur d'en modifier sensiblement la forme.
Volants
Il existe trois types de volants :
- le volant avec bouchon et jupe en plastique est utilisĂ© par les enfants, les scolaires dĂ©butants (pas utilisĂ© au sein dâun club) ou sur la plage : trĂšs lĂ©ger et rĂ©sistant, lâinconvĂ©nient majeur est quâil vole trĂšs loin ;
- le volant avec bouchon en liĂšge et jupe en plastique, câest le modĂšle utilisĂ© pour les joueurs non classĂ©s : trĂšs rĂ©sistant, idĂ©al pour le loisir ou le scolaire mais ayant une trajectoire courbe, appelĂ©e « trajectoire parabolique » ;
- le volant avec bouchon en liĂšge et jupe en plume (appelĂ© « birdy ») : utilisĂ© en compĂ©tition, plus fragile, mais ayant une trajectoire idĂ©ale. Cette trajectoire est habituellement appelĂ©e « trajectoire parachute », le volant montant en ligne droite puis descendant presque Ă la verticale, nâayant plus de vitesse horizontale. Le volant est composĂ© de 16 plumes qui peuvent ĂȘtre faites en n'importe quel matĂ©riau ayant les mĂȘmes caractĂ©ristiques de vol que les volants traditionnels faits Ă la main avec des plumes d'aile gauche ou droite (sans mĂ©langer les deux) d'oie ou de canard[18] et doit peser entre 4,74 Ă 5,5 g. Les plumes doivent mesurer entre 62 et 70 mm[19].
Le prix de ces volants est fonction de leur qualitĂ©. Un volant en plastique a une durĂ©e de vie nettement plus longue quâun volant en plume. La durĂ©e de vie du volant dĂ©pend de la puissance ou de la technique des joueurs : certains sets de trĂšs haut niveau utilisent jusquâĂ une quarantaine de volants plumes par match. Depuis lâĂ©pizootie de grippe aviaire, le prix des volants avec jupe en plumes dâoie a considĂ©rablement augmentĂ©. Pour des volants de qualitĂ©, les coĂ»ts de production en Chine ont augmentĂ© de 20 Ă 25% depuis 2004[20].
Lors d'un match de haut niveau, si un joueur juge le volant abßmé et veut le changer, il doit demander à l'arbitre et à l'adversaire. L'accord des trois parties est indispensable pour changer le volant. En cas de désaccord entre les joueurs, l'arbitre tranche. De plus, un joueur ne peut changer la vitesse du volant sans l'accord de l'adversaire et de l'arbitre. Au cours d'un match de haut niveau, une douzaine de volants sont consommés, en moyenne[21]. Rapidement usagés les volants en plume de compétition deviennent ainsi vite des déchets. Depuis 2014, une opération vise à réduire cette nuisance environnementale par la collecte et le recyclage des milliards de volants jetés annuellement à travers le monde[22].
Terrain
Le terrain de badminton fait au total 13,40 mÚtres de long (6,70 mÚtres de part et d'autre du filet, d'une hauteur de 1,55 mÚtre aux extrémités et 1,524 mÚtre au milieu) et 6,10 mÚtres de large. Ce terrain est divisé en couloirs et en zones de service. Les couloirs latéraux, valables pour les matchs de double font 48 cm de large.
Les couloirs de fond, non valables au service en double, font 76 cm de large.
2 mÚtres séparent le filet, au centre du terrain de la premiÚre ligne de service.
Les zones de service font donc :
- en simple : 2,59 m de large pour 4,72 m de long ;
- en double : 3,05 m de large pour 3,96 m de long.
Les poteaux doivent avoir une hauteur de 1,55 mĂštre Ă partir du sol et doivent rester verticaux lorsque le filet est tendu.
Le bord supĂ©rieur du filet doit ĂȘtre compris entre 1,524 mĂštre du sol, au centre du terrain, et 1,55 mĂštre, au niveau des lignes latĂ©rales extĂ©rieures du terrain de double.
Le filet doit avoir une hauteur de 760 mm et une longueur d'au moins 6,1 mĂštres.
Tenue vestimentaire
Le badminton Ă©tant un sport pratiquĂ© en salle, il nĂ©cessite le port de chaussures adaptĂ©es, avec une semelle non-marquante en gomme, afin d'Ă©viter dâabĂźmer le revĂȘtement des installations sportives.
Les joueurs portent un polo ou un tee-shirt et un short réglementaires (Le short doit arriver au-dessus du genou[23]).
Chez les femmes, le port obligatoire d'une jupe ou d'une robe a longtemps été trÚs débattu (en 2011). Le nouveau rÚglement de la BWF en vigueur à partir du rendait le port d'une jupe obligatoire, éventuellement au-dessus d'un short ou d'un pantalon. Contesté notamment au sein des fédérations de plusieurs pays d'Asie, la proposition de rÚglement n'a finalement pas été retenue[24].
Coups principaux
- Le service long, court, tendu (« flick »)
- Le smash, demi-smash
- Lâamorti du coup droit (main haute)
- Lâamorti du coup droit (main basse)
- Lâamorti du revers (main haute)
- Lâamorti du revers (main basse)
- Le contre amorti
- Le drive
- Le rush (déplacement qui consiste à se ruer vers le filet et accélérer trÚs rapidement le volant avec le poignet uniquement)
- Le dégagement coup droit
- Le dégagement revers
- Le lob - en coup droit ou en revers (trajectoire similaire au flick, un peu tendue servant à déborder l'adversaire)
- Le lift - en coup droit ou en revers (lob qui monte trÚs haut, comme un service de simple, souvent utilisé en double pour renvoyer les attaques adverses).
- L'overhead
- Le slice en coup droit (droit ou croisé)
- Le revers slice en coup droit (droit ou croisé)
- Le slice en revers
- Le reverse slice en revers
- Le spin (volant gratté par le bas lors d'un contre amorti)
- Frappes au filet :
- placement : le placement du joueur est Ă peu prĂšs similaire pour toutes les frappes, câest-Ă -dire : « jambe-raquette » devant, raquette Ă hauteur du filet, et haut du corps gainĂ©,
- contre-amorti droit : le bras du joueur est allongĂ©, son genou est flĂ©chi et son pied avant est dans lâaxe du dĂ©placement. Il doit y avoir un angle entre lâavant-bras et la raquette,
- contre-amorti croisĂ© : le tamis est orientĂ© vers poteau opposĂ©, il est vertical par rapport au filet. Lâavant-bras du joueur fait une rotation,
- lift : câest un coup dĂ©fensif. On lâutilise pour se donner du temps dans une situation difficile grĂące Ă une trajectoire en cloche. Lors du point dâimpact, la raquette est perpendiculaire au filet,
- lob : câest un coup offensif. Son but est de dĂ©passer lâadversaire en mettant le volant derriĂšre lui sur la ligne de fond de court. La trajectoire du volant est basse et juste au-dessus du niveau dâinterception de lâadversaire. Pour cela, lors du point dâimpact, la raquette est presque perpendiculaire au filet,
- rush : il se rĂ©alise lorsque le volant est lĂ©gĂšrement au-dessus du filet. La raquette est parallĂšle au filet pour accĂ©lĂ©rer le volant. Le mouvement va de lâextĂ©rieur vers lâintĂ©rieur du terrain. Le but est de contrer le volant au niveau du haut du filet avec une trajectoire descendante rapide,
- kill : câest une frappe trĂšs similaire au rush mais il est rĂ©alisĂ© lorsque le volant est nettement au-dessus du filet. Il sâagit dâune frappe-rebond (tĂȘte de raquette qui remonte trĂšs rapidement aprĂšs lâimpact). Le but de cette frappe est donc dâĂȘtre dĂ©cisif.
Fédération mondiale de badminton
La Fédération mondiale de badminton (en anglais : Badminton World Federation (BWF)[25]), fondée en 1934, a pour but de gérer et de développer le badminton dans le monde ainsi que d'édicter des rÚgles du jeu. Son siÚge est situé en Malaisie, à Kuala Lumpur. En 2013, elle regroupe 177 associations, pour la plupart nationales, regroupées dans 5 confédérations continentales : Afrique, Asie, Amériques, Europe et Océanie.
Compétitions majeures
Les compétitions majeures sont organisées sous l'égide de la Fédération mondiale de badminton :
- les Jeux olympiques (avec le CIO) ;
- les BWF events (grade 1) :
- la Thomas Cup, le championnat du monde par équipes masculines (les années paires),
- l'Uber Cup, le championnat du monde par équipes féminines (les années paires),
- la Sudirman Cup, le championnat du monde par équipes mixtes (les années impaires),
- les championnats du monde individuels (tous les ans sauf les années olympiques) ;
- les championnats continentaux, organisés par chaque confédération continentale :
- le BWF World Tour (grade 2) qui regroupe les 26 tournois les plus prestigieux (anciens Super Series et BWF Grand Prix).
En fin de saison, en décembre, le BWF World Tour Finals est ouvert aux 8 premiers de chaque discipline d'aprÚs le classement du World Tour.
Bien que non sanctionnés par la BWF, d'autres événements prestigieux viennent s'ajouter à la liste ci-dessus :
- les Jeux asiatiques ;
- les Jeux sud-asiatiques ;
- les Jeux du Commonwealth.
Tous ces tournois permettent aux joueurs de gagner des points pour le classement mondial.
Meilleurs joueurs et meilleures joueuses
Les meilleurs joueurs de badminton sont essentiellement asiatiques : majoritairement Chinois, mais aussi IndonĂ©siens, Sud-corĂ©ens, Japonais, Malaisiens ou Indiens ; aux Jeux Olympiques, 69 des 76 mĂ©dailles dĂ©cernĂ©es entre 1992 et 2008 ont Ă©tĂ© gagnĂ©es par des Asiatiques[26], ainsi que 23 des 30 mĂ©dailles de 2012 et 2016. En Europe, seuls les Danois parviennent rĂ©guliĂšrement Ă rivaliser avec les Asiatiques (se classant notamment 4° nation olympique avec 8 mĂ©dailles dont une en or, et 3° nation aux championnats du monde avec 10 victoires finales), Ă l'exception notable de l'Espagnole Carolina MarĂn qui a crĂ©Ă© une Ă©norme surprise[27], en simple dames, en devenant trois fois championne du monde (en 2014, 2015 et 2018) et championne olympique (en 2016).
Des joueurs comme Heryanto Arbi ou Peter Rasmussen ont marqué les années 1990, ainsi que, plus récemment, l'Indonésien Taufik Hidayat ou le Danois Peter Gade.
- Chez les hommes[28]
En simple : le Malaisien Lee Chong Wei, les Chinois Lin Dan et Chen Long, les Japonais Kento Momota et Kenichi Tago, les Danois Jan Ă. JĂžrgensen et Viktor Axelsen, et l'Indien Srikanth Kidambi.
En double hommes ou mixte : les Sud-coréens Park Joo-bong, Kim Dong-moon, Lee Yong-dae et Jung Jae-sung, les Chinois Cai Yun, Fu Haifeng et Zhang Nan, les Indonésiens Marcus Gideon, Kevin Sanjaya, Hendra Setiawan, Markis Kido et Mohammad Ahsan, ou les Danois Mathias Boe et Carsten Mogensen.
- Chez les dames[28]
En simple : les Chinoises Zhang Ning, Wang Yihan et Li Xuerui, la TaĂŻwanaise Tai Tzu-ying, l'Espagnole Carolina MarĂn et l'Indienne Saina Nehwal.
En double femmes ou mixte : les Chinoises Gao Ling, Ge Fei, Gu Jun, Tian Qing, Zhao Yunlei, Wang Xiaoli et Yu Yang, l'Indonésienne Liliyana Natsir.
Lin Dan, quintuple champion du monde et double champion olympique de badminton en simple hommes.
- Simple hommes : Viktor Axelsen |
- Simple hommes : Viktor Axelsen |
Classements
En Belgique
Les joueurs sont classés de 1 à 12 dans chaque discipline (simple, double et mixte) avec un maximum de deux classements de différence entre deux disciplines[29]. « 1 » est le classement le plus haut.
Ancien systĂšme
Précédemment, on distinguait quatre classements : A, B, C et D ; le classement A regroupant les joueurs du niveau le plus élevé.
Les classements B et C se subdivisaient en B2, B1, C2 et C1.
En tournoi, seuls les joueurs classĂ©s de A Ă C2 avaient lâobligation de jouer avec des volants en plumes. Les volants plastique Ă©taient utilisĂ©s par les joueurs classĂ©s D.
En France
Le systÚme de classement actuel est en vigueur depuis le 1er septembre 2015. Il répartit les joueurs en séries selon leurs résultats.
- Niveau N avec les séries N1, N2 et N3 : ce groupe correspond à des joueurs dont la pratique est de niveau National.
- Niveau R avec les séries R4, R5 et R6 : ce groupe correspond à des joueurs dont la pratique est de niveau Régional.
- Niveau D avec les séries D7, D8 et D9 : ce groupe correspond à des joueurs dont la pratique est de niveau Départemental.
- Niveau P avec les séries P1, P2 et P3, devenues P10, P11 et P12 en septembre 2016 : ce groupe correspond à des joueurs dont la pratique est de niveau Promotion.
Le licencié obtient des points qu'il conserve pendant un an lorsqu'il gagne un ou plusieurs matchs en tournoi, championnat, rencontre interclubs. Ces points sont spécifiques à la discipline concernée (simple, double, mixte) et l'addition des six meilleures performances donne sa cote. La série d'un licencié dépend de son classement parmi l'ensemble des autres licenciés. Des rÚgles spécifiques limitent l'écart entre les disciplines, la descente au classement, la prise de points sur des performances exceptionnelles ou encore revalorisent une cote si elle est établie sur moins de six résultats.
Entre 2015 et 2018, seul le nombre de points déterminait la série d'appartenance d'un joueur. De 2018 à 2020, la série était déterminée par deux conditions, l'une sur les points et l'autre sur le classement absolu. Depuis 2020, c'est le classement relatif parmi l'ensemble des compétiteurs du sexe donné qui détermine la série.
Au Luxembourg
Le Luxembourg a quatre classements : A, B, C et D. Chacun de ces classements est subdivisĂ© en 2 classes qui sont nommĂ©es comme suit : A00 (joueurs les plus forts) A05 B10 B15 C20 C25 D30 D35 (classement initial pour un nouveau joueur). Le classement individuel de chaque joueur est revu aprĂšs chaque match de championnat national. On fait des points positifs pour chaque match gagnĂ© contre un joueur de mĂȘme ou d'un classement supĂ©rieur et des points nĂ©gatifs pour des matchs perdus contre un classement infĂ©rieur ou Ă©gal. On monte dans la catĂ©gorie supĂ©rieure Ă +12 points et on descend de classement Ă -6.
Au Québec
Le classement est divisĂ© en 4 catĂ©gories : Ălite, A, B et C. Il nây a pas de sous-catĂ©gorie. Selon certains critĂšres, des joueurs peuvent ĂȘtre promus Ă la fin de chaque saison. Cependant, il nâexiste aucune rĂ©trogradation sauf si le joueur en fait la demande et que cette demande est acceptĂ©e par la fĂ©dĂ©ration.
En Suisse
Le classement national comprend les catégories A, B, C, D et NC (non classé). Les catégories A à D sont subdivisées en degrés 1, 2 et 3 (par ex. B1, C3). Un joueur a un classement propre à chaque discipline (simple, double et mixte), mais le classement entre la meilleure et la moins bonne discipline ne doit pas excéder 2 degrés, afin que le match soit pris en compte pour le classement. La catégorie A est la plus élevée, suivie de la catégorie B, et ainsi de suite.
Depuis la saison 2006/2007, Swiss Badminton conduit un nouveau systÚme de classement. Les deux différents classements (classements statique et dynamique) ont tout d'abord été maintenus en parallÚle, le classement dynamique a depuis lors été adopté et reste le seul utilisé. L'avantage du classement dynamique est de refléter au fil des matches le niveau réel du joueur et son évolution au fil de la saison.
MĂ©decine du sport
Types d'efforts et qualités développées
Les recherches mĂ©dicales sur la nature et les consĂ©quences des efforts rĂ©alisĂ©s par les badistes professionnels aboutissent aux conclusions que le badminton se caractĂ©rise par ses nombreux dĂ©placements rapides et brefs (dĂ©marrages, sprints, arrĂȘts, changements de direction, demi-tours, sauts, fentes) et que sa pratique dĂ©veloppe la vitesse de dĂ©placement, la capacitĂ© de rĂ©cupĂ©ration cardio-respiratoire (la frĂ©quence cardiaque pendant l'effort et la rapiditĂ© de rĂ©cupĂ©ration aprĂšs l'effort des badistes professionnels sont plus Ă©levĂ©es que celles des joueurs professionnels de tennis et de squash), mais aussi des compĂ©tences de perception, de tactique et de maĂźtrise de soi[30].
Le niveau de sudation des badistes est proche de celui d'autres sportifs pratiquant en intĂ©rieur, mais infĂ©rieur Ă celui des sportifs pratiquant en extĂ©rieur dans des conditions de tempĂ©rature plus Ă©levĂ©es parce que moins contrĂŽlĂ©es. Le niveau de sudation des badistes est comparable Ă celui des volleyeurs et des handballeurs, dont les courses de courte distance, sur un terrain de taille rĂ©duite, avec de nombreux sauts et changements de direction, sont plus similaires Ă celles des badistes que les courses plus longues des footballeurs, mĂȘme en intĂ©rieur, qui occasionnent une sudation plus importante[31].
Comparaison avec la pratique du tennis
Sport | Tennis | Badminton |
---|---|---|
Match | Becker / Curren | Jian / Frost |
Score | 6/3 6/7 7/6 6/4 | 16/18 15/10 15/8 |
Durée du match | 3 h 18 min | 1 h 16 min |
Temps de jeu effectif | 18 min | 37 min |
% de jeu effectif | 9 % | 48 % |
Nombre de points inscrits | 299 | 146 |
Nombre de frappes par joueur | 1 004 | 1 972 |
Nombres d'Ă©changes par point | 3,4 | 13,5 |
Distance parcourue | 3,21 km | 6,43 km |
Le badminton est souvent considéré comme un sport de détente n'exigeant pas un haut niveau de qualités sportives. On compare donc souvent le badminton au tennis, jugé plus difficile.
Une comparaison des deux sports, souvent citée par les défenseurs du badminton mais critiquée pour sa partialité par ses détracteurs, a été publiée sur le site World Badminton, sur la base de certaines informations sur la finale du tournoi de tennis de Wimbledon de 1985, jouée en 4 sets entre Boris Becker et Kevin Curren, et la finale des championnats du monde de badminton 1985 à Calgary entre Han Jian et Morten Frost[32]. à l'époque les matches de badminton se jouaient en 15 points gagnants.
Ce comparatif figure dans le tableau ci-contre[33].
Traumatismes
Les Ă©tudes d'Ă©pidĂ©miologie du badminton remarquent que les blessures les plus frĂ©quemment observĂ©es sont des traumatismes lĂ©gers des tissus des membres infĂ©rieurs, en particulier des atteintes ligamentaires Ă la cheville (entorse, dĂ©chirure) ainsi que des ruptures du tendon d'Achille[34] - [35]. Les joueurs de plus de 30 ans sont plus frĂ©quemment atteints de blessures, gĂ©nĂ©ralement musculaires. La plupart des blessures ont Ă©tĂ© observĂ©es en pĂ©riode de reprise d'activitĂ© (en Europe, au dĂ©but de la saison, en septembre, et aprĂšs les vacances de NoĂ«l, en janvier), et pouvaient ĂȘtre liĂ©es Ă un Ă©chauffement insuffisant. Le taux de blessure Ă©tait faible : 2 % des badistes de la rĂ©gion observĂ©e, et seulement 4 % des blessures causĂ©es par une pratique sportive alors que le badminton y Ă©tait un des sports les plus pratiquĂ©s.
Les traumatismes oculaires sont plus rares que les traumatismes des membres infĂ©rieurs[36], mais plus frĂ©quents que dans la plupart des sports[37] ; la vitesse du choc avec le volant ou la raquette peut occasionner la perte de la vision d'un Ćil[38]. Il est de ce fait recommandĂ© de porter des lunettes de protection renforcĂ©es et de toujours placer sa raquette devant son visage lorsqu'on dĂ©fend au filet, en particulier pendant les matchs de double, au moment des rushs au filet[38].
Culture et badminton
Ludique Ă la base, le badminton se dĂ©cline Ă©galement dans une gamme de jeux de plein air, de plateaux ou vidĂ©o. Les plus emblĂ©matiques sont les jeux en pack pour jouer sur la plage ou Ă la campagne. Depuis l'avĂšnement du jeu vidĂ©o, le badminton figure parmi les thĂšmes les plus rares. Un essai de portage sur SuperNes (Nintendo) a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© dans les annĂ©es 1990. Mais avec lâavĂšnement d'internet, un jeu comme World Badminton League a fait son apparition.
Au cinéma
Le badminton ayant une place importante dans la culture asiatique, c'est dans le cinéma asiatique qu'on retrouve le plus de références à ce sport, comme dans le film Full Strike (en) du réalisateur hong-kongais Derek Kwok[39].
Saina (en) est un film indien rĂ©alisĂ© en 2021 s'inspirant de la carriĂšre de la joueuse Saina Nehwal[40]. King est un film indonĂ©sien de 2009, rĂ©alisĂ© par Ari Sihasale, montrant un jeune garçon rĂȘvant de venir un champion de la discipline[41].
Dans la littérature
Le roman MĂ©andre de Yves Hughes Ă©voque un personnage du spectre autistique asperger se prenant de passion pour le badminton et la fabrication des volants[42].
En chute libre du romancier mauricien Carl de Souza met en scĂšne un ancien champion de badminton[43].
Retour de service du romancier britannique John le CarrĂ© oĂč l'auteur utilise le badminton comme « une mĂ©taphore des services secrets »[44].
Le titre du roman Une partie de badminton d'Olivier Adam fait référence à des paroles d'une chanson d'Alain Chamfort[45].
Hervé Jourdain met en scÚne, dans ses romans policiers, la policiÚre Zoé Dechaume qui pratique le badminton à haut niveau.
En bande dessinée
Hanebado! est un manga d'Ayano Hanesaki montrant la vie de jeunes lycéennes jouant dans un club de badminton.
Notes et références
- Comité olympique canadien - Badminton.
- « Mads Pieler Kolding unleashes 426 km/h smash », sur Badminton Planet, .
- (en) « Record du monde : un volant de badminton flashé... à 493 km/h », sur sudinfo.be, (consulté le ).
- Jean-Yves Guillain, Histoire du badminton: du jeu de volant au sport olympique, 2002.
- Informations lexicographiques et étymologiques de « Palette » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
- Jean-Yves Guillain, Histoire du badminton, Ăditions Publibook, coll. « Loisirs, nature, sports », , 145 p. (ISBN 978-2-7483-1603-2, prĂ©sentation en ligne).
- Françoise et Serge Laget, Jean-Paul Mazot, Le grand livre du sport féminin, Belleville-sur-SaÎne, FMT éditions, , 528 p. (ISBN 2-903837-01-5) p. 148.
- Pierre Singaravélou et Julien Sorez (dir), L'empire des sports. Une histoire de la mondialisation culturelle, Belin, 2010, p. 46-47.
- (en) « History of badminton », BBC,â (lire en ligne).
- « B », Le Monde,â (lire en ligne).
- « Dossier - Histoire du Badminton en France - Des débuts à la Grande Guerre - Badmania », sur badmania.fr (consulté le )
- « Fédération Française de Badminton BaD au Féminin », sur ffbad.org (consulté le ).
- (en) Badminton: rules and regulation, Pratibha Mittal, Neelkanth Prakashan, 2015.
- Le badminton, un sport qui parie sur la mixité La Croix, 22 octobre 2014.
- Dictionnaire culturel du sport, Michaël Attali, Jean Saint-Martin.
- FFBaD, RĂšgles officielles du badminton, juillet 2014.
- (en) BWF, Handbook II - Laws and General Competition Regulations, 5 juin 2015.
- (en) YONEX Suisse, 2012, pdf p. 13/14 : « The shuttlecockâs feathers do indeed come from a goose or a duck. The feathers used for producing one shuttlecock are 16 feathers from either right or left wing. We donât use feathers from both right and left wings for one shuttlecock as this affects flight. » (source).
- « Les volants de badminton », sur badminton-web.fr (consulté le )
- (en) « Badminton World Isnât Smiling for These "Birdies" », sur latimes.com, Los Angeles Times, (consultĂ© le )
- « Découvrir - Le matériel », Fédération française de badminton (consulté le ).
- « Opération "Ramasse ton volant" », sur badattitude.fr, (consulté le )
- « Tenues vestimentaires et publicités », sur FFBAD, (consulté en )
- « Port de la jupe obligatoire : la FĂ©dĂ©ration de badminton fait marche arriĂšre », LeMonde.fr,â (lire en ligne).
- Anciennement IBF (International Badminton Federation).
- Comité international olympique, Histoire olympique du badminton.
- (en) Article sur le site de la BWF.
- Au badminton on parle de Simple hommes ou Simple dames. On ne dit pas Simple messieurs ou Simple femmes.
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- Site reprenant le comparatif badminton / tennis en 1985.
- Karsten Kroner et al., « Badminton injuries », British Journal of Sports Medicine, vol. 24, n°3, 1990.
- Camille Chanteloup, La tendinopathie dâAchille du badiste vĂ©tĂ©ran, 2012.
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- « MĂ©andre », sur Ăditions Stock (consultĂ© le )
- « En chute libre », sur Ăditions de l'Olivier (consultĂ© le )
- Jean-Claude Raspiengeas dans l'Ă©mission Le Masque et la Plume : « John Le CarrĂ© : "Retour de service", son dernier roman dâespionnage emballe Le Masque et la Plume », sur France Inter, (consultĂ© le )
- « Pourquoi "Une partie de badminton" d'Olivier Adam a-t-il tant ennuyé le "Masque & la Plume" », sur France Inter, (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Histoire du badminton: du jeu de volant au sport olympique, Jean-Yves Guillain, Editions Publibook, 2002 (ISBN 2748316037)
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative au sport :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :