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Badminton

Le badminton est un sport de raquette nommé d'aprÚs un chùteau anglais. Il oppose soit deux joueurs en simple, soit deux paires, en double et en mixte, placés de part et d'autre d'un filet. Les joueurs frappent un volant avec une raquette, le contact du volant avec le corps d'un joueur étant une faute. Le point peut se terminer par une faute, si le volant touche autre chose que le filet ou la raquette d'un joueur, ou s'il touche le filet mais qu'il ne passe pas du cÎté adverse. Il peut aussi se terminer par sortie (ou "out", qui veut dire "dehors" en anglais), quand le volant touche le sol en dehors du terrain correspondant à la discipline (simple hommes, simple dames, double hommes, double dames, ou double mixte). Le badminton se joue en intérieur : le volant pesant entre 4,74 et 5,5 grammes, sa trajectoire est déviée au moindre vent.

Badminton
Description de l'image Badminton pictogram.svg.
Fédération internationale BWF (1934)
Sport olympique depuis 1992
Champions du monde en titre masculin SH (2022) Viktor Axelsen
féminin SD (2022) Akane Yamaguchi
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Un double hommes lors des Jeux panaméricains en 2007 à Rio de Janeiro.

Le volant est un projectile aux propriétés aérodynamiques uniques qui lui donnent une trajectoire trÚs différente de celle des balles utilisées dans la plupart des sports de raquette. En particulier, les plumes créent une traßnée bien plus importante, causant une décélération plus rapide. Le vent ayant beaucoup d'influence sur cette trajectoire, car la masse d'un volant est généralement d'environ 5 grammes, le badminton est toujours pratiqué en intérieur.

Depuis 1992, le badminton est un sport olympique qui se décline en 5 disciplines : simple hommes, simple dames, double hommes, double dames et double mixte.

À haut niveau, il nĂ©cessite une excellente condition physique ainsi que de trĂšs bonnes qualitĂ©s techniques et tactiques.

C'est le sport de raquette le plus rapide du monde[1], il est frĂ©quent de voir une douzaine d'Ă©changes en double en moins de 10 secondes, mĂȘme si, Ă  haut niveau, l'Ă©change est trĂšs court et les frappes trĂšs rapides. Le record de vitesse pour un volant en compĂ©tition est dĂ©tenu depuis le 11 janvier 2017 par Mads Pieler Kolding, joueur danois de double hommes, qui a frappĂ© le volant Ă  la vitesse de 426 km/h[2]. Le Malaisien Tan Boon Heong, Ă©galement joueur de double hommes, a, pour sa part, propulsĂ© un volant Ă  493 km/h en sortie de raquette en conditions optimales, Ă©tablissant ainsi le record Guinness actuel, battant ainsi l'ancien record de 421 km/h qu'il avait Ă©galement Ă©tabli[3]. Ces records de vitesse ne sont pas Ă©tablis en match mais lors d'Ă©vĂ©nements organisĂ©s dans cet objectif.

Histoire du badminton

Un ancĂȘtre du badminton : jeu de battledore and shuttlecock en Angleterre en 1804

Les ancĂȘtres du badminton sont multiples. L'Ă©change de volants frappĂ©s avec une partie du corps ou un instrument remonte Ă  plus de deux millĂ©naires en Chine[4]. Au Japon, on pratiquait le hanetsuki vers la fin de l'Ă©poque mĂ©diĂ©vale. En Europe, l’un des ancĂȘtres du badminton est le battledore and shuttlecock pratiquĂ© en Angleterre dĂšs le Moyen Âge, l’objectif du jeu Ă©tant de maintenir en l’air un shuttlecock (volant) Ă  l’aide d’une battledore (raquette ou palette[5])[6]. On trouve des images du jeu de volant dans les peintures d'artistes du XVIIe siĂšcle (voir par exemple La Fillette au Volant de Chardin).

William Beechey, Portrait de Kenneth Dixon jouant au volant, vers 1790.
Le Volant, caricature dans Le Bon Genre en 1801.

La pratique fĂ©minine du jeu de volant, ancĂȘtre du badminton, remonte au moins au XVIIIe siĂšcle, oĂč des peintres comme Fragonard et Chardin ont tĂ©moignĂ© de cette activitĂ© chez les jeunes filles de bonnes familles[7].

Quant aux rĂšgles du badminton actuel, elles furent Ă©laborĂ©es en 1873 : des officiers anglais revenus des Indes, se trouvant rĂ©unis dans le chĂąteau du Duc de Beaufort Ă  Badminton (ville anglaise du Gloucestershire), en vinrent Ă  Ă©voquer le jeu indien du « poona », qui se pratiquait avec une raquette et une balle lĂ©gĂšre. Ils se mirent alors en tĂȘte d’y jouer. Mais n’ayant pas de balle sous la main, ils dĂ©cidĂšrent d’utiliser un bouchon de champagne, auquel ils attachĂšrent quelques plumes. AmusĂ©s et sĂ©duits par leur trouvaille, ils dĂ©cidĂšrent de faire connaĂźtre ce jeu, sous le nom du chĂąteau oĂč il Ă©tait nĂ© : Badminton[8] - [9] - [10]. Le nom commun badminton est donc un onomastisme. Quatre ans plus tard, les premiĂšres rĂšgles du jeu Ă©taient publiĂ©es.

Les premiers championnats s'organisent en France le 27 novembre 1908 Ă  Dieppe (Seine-Maritime), plus vieille citĂ© balnĂ©aire de France et oĂč beaucoup d'Anglais rĂ©sident en villĂ©giature[11].

La premiÚre championne du monde officieuse est Elisabeth Thomson en 1900 lors du All England Championship. Les Internationaux de France sont marqués par C. Radeglia qui remporte l'épreuve à cinq reprises.

En 1934, la fédération internationale de badminton (BWF) est créée.

À partir de 1957, la meilleure Ă©quipe fĂ©minine est dĂ©signĂ©e par l'Uber Cup.

Le comitĂ© olympique a dĂ©cidĂ© d’inscrire cette discipline aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992, Ă  la suite d’une dĂ©monstration Ă  SĂ©oul, quatre annĂ©es auparavant. Le simple et double hommes, le simple et double dames ainsi que le double mixte sont les 5 Ă©preuves prĂ©sentĂ©es aux JO. Sa pratique en mixte est particuliĂšrement reconnue au niveau Olympique[12].

Avant 2006 et le passage aux sets de 21 points, les sets Ă©taient en 11 points pour les femmes alors qu'ils Ă©taient de 15 points pour les hommes[13].

Actuellement, les meilleurs joueurs mondiaux sont originaires de Chine, d’IndonĂ©sie, de CorĂ©e, du Japon ou de Malaisie. En Europe, seulement deux pays rivalisent avec les Asiatiques : le Danemark principalement et l’Angleterre. En 2014, la France fonde ses espoirs sur les Ă©preuves en mixte, catĂ©gorie oĂč elle se sent la plus apte Ă  rivaliser Ă  un niveau international[14]. Depuis 2015, certains joueurs français (Brice Leverdez) parviennent Ă  rĂ©aliser des grosses performances en simple, mais ne parviennent toujours pas Ă  remporter de tournois majeurs.

Pratique

Double féminin en 2013

Le badminton aurait 100 millions de pratiquants sur la planĂšte.

En France les femmes reprĂ©sentent 36,15 % du total des licenciĂ©s, et mĂȘme 37,76 % des 15-24 ans en 2014[12]. La participation fĂ©minine est sensiblement plus Ă©levĂ©e en badminton que dans les autres sports de raquette[15].

RĂšgles du badminton

Le badminton actuel se joue à deux ou à quatre à l'aide d'un volant que l'on doit faire passer d'un cÎté à l'autre du filet sans faire de fautes. Les rÚgles du badminton sont établies par la fédération internationale de badminton[16] - [17].

Score

Un match se joue au meilleur de 3 sets de 21 points chacun : le joueur ou l'équipe qui remporte 2 sets gagne le match. Celui qui remporte un échange ajoute un point à son score. S'il y a 20-20, le set est prolongé : on continue de compter les points jusqu'à ce qu'un des joueurs ou équipes mÚne de 2 points (rÚgle des 2 points d'écart) et ainsi remporte le set (exemple : 22-20, 28-26). Cependant, si le score de 29-29 est atteint, c'est celui qui marque le 30e point qui remporte le set. Le joueur ou l'équipe gagnant un set sert en premier dans le set suivant. Ce systÚme de comptage est valable pour les 5 disciplines du badminton : simple hommes, simple dames, double hommes, double dames et double mixte.

Avant 2006, les matchs se jouaient en deux sets gagnants de 15 points ou 11 dans le cas du simple dames (SD). Un joueur ne pouvait marquer un point que sur son service. Pour les simples hommes et les doubles, à 14-14, le premier joueur/paire à atteindre 14 avait la possibilité de prolonger le set ou non. Le set non prolongé était joué en 15 points, le set prolongé en 17 points. Les simples dames se jouaient en 11 points avec possibilité de prolonger à 10-égalité jusqu'à 13.

Lors de l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de la FĂ©dĂ©ration internationale de badminton en mai 2006, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de mettre en place un nouveau systĂšme de comptage et de le tester pendant deux ans. Ce systĂšme a Ă©tĂ© entĂ©rinĂ© par l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de la BWF en aoĂ»t 2008.

Pour commencer un match

Service de Boonsak Ponsana.

Avant le début du match, les joueurs / équipes font un tirage au sort, soit avec une piÚce, soit avec un volant. L'équipe gagnante exerce son choix :

  • servir ou recevoir en premier ;
  • commencer le 1er set sur l'un ou l'autre demi-terrain.

L'Ă©quipe perdant le tirage au sort exerce son choix sur l'alternative.

Test de la vitesse du volant

Pour tester un volant, le joueur doit effectuer un dĂ©gagement en frappe basse, le contact avec le volant se faisant au-dessus de la ligne de fond. Le volant doit ĂȘtre frappĂ© dans une direction montante et parallĂšle aux lignes de cĂŽtĂ©. Un volant de vitesse rĂ©glementaire doit tomber Ă  au moins 530 mm et au plus Ă  990 mm de l'autre ligne de fond, Ă  l'intĂ©rieur du terrain. En compĂ©tition officielle, il n'est pas autorisĂ© de casser les plumes du volant afin de le ralentir : les joueurs doivent s'adapter au volant fourni.

Matériel homologué

La FĂ©dĂ©ration internationale de badminton rĂ©glemente toutes les questions pouvant concerner les raquettes, le volant ou l'Ă©quipement ou tous prototypes utilisĂ©s pour la pratique du badminton de façon Ă  dĂ©finir la conformitĂ© avec les spĂ©cifications. Une telle dĂ©cision peut ĂȘtre prise Ă  l'initiative de la fĂ©dĂ©ration ou Ă  la demande d'un tiers ayant un intĂ©rĂȘt rĂ©el reconnu, y compris un joueur, un officiel technique, un fabricant de matĂ©riel, ou une fĂ©dĂ©ration nationale ou l'un de ses membres.

Interruptions et changement de demi-terrain

Quand le score atteint 11 points la premiĂšre fois dans le set, les joueurs bĂ©nĂ©ficient d’un arrĂȘt de jeu de 60 secondes. Si aucun joueur (ou paire) ne souhaite s'interrompre, le jeu continue. Dans les grandes compĂ©titions nationales ou internationales, il arrive que le juge-arbitre rende cet arrĂȘt de jeu obligatoire (dans le cas des retransmissions tĂ©lĂ©visĂ©es). Entre deux sets, cette interruption est de 120 secondes. Les joueurs changent de demi-terrain Ă  la fin de chaque set, et au troisiĂšme set, lorsque le score atteint la premiĂšre fois 11.

Pendant ces interruptions, les joueurs peuvent s'hydrater, se restaurer et recevoir des conseils de leurs entraĂźneurs. Entre les Ă©changes, quand le volant n’est pas en jeu et Ă  condition de ne pas ralentir le match, le joueur peut Ă©galement ĂȘtre conseillĂ© par un coach, assis au bord du terrain au niveau de la ligne de fond de court. Avec les nouvelles rĂšgles, un joueur ne peut plus demander un temps mort de sa propre initiative.

Volant non en jeu

Un volant n'est pas en jeu lorsque :

  • il touche le filet ou un poteau et commence Ă  tomber vers la surface du terrain du cĂŽtĂ© du joueur qui a frappĂ© le volant ;
  • il touche la surface du terrain ;
  • une « faute » s'est produite.

Limites du terrain

Toutes les lignes font partie de la zone qu'elles délimitent.

Le terrain doit ĂȘtre un rectangle (dont les dimensions sont prĂ©cisĂ©es dans la section sur le terrain) tracĂ© avec des lignes d'une largeur de cm.

En simple, les couloirs latéraux ne font pas partie du terrain. La zone de service est délimitée par :

  • la ligne mĂ©diane ;
  • la ligne de service court, situĂ©e Ă  environ m du filet ;
  • la ligne intĂ©rieure du couloir latĂ©ral ;
  • la ligne de fond de court.

En double, les Ă©quipes s’affrontent sur la totalitĂ© du terrain, le couloir compte. La zone de service est dĂ©limitĂ©e par :

  • la ligne mĂ©diane ;
  • la ligne de service court ;
  • la ligne extĂ©rieure du couloir latĂ©ral ;
  • la ligne de service long de double, situĂ©e Ă  l'intĂ©rieur du terrain, Ă  72 cm de la ligne de fond de court.
  • Limites du terrain en simple
    Limites du terrain en simple
  • Limites du terrain en double
    Limites du terrain en double
  • Zones de service en double
    Zones de service en double

Dans les catĂ©gories minibad (moins de 9 ans) et poussin (9-10 ans), les joueurs Ă©voluent sur un terrain adaptĂ©, le mĂȘme que les autres joueurs Ă  la seule diffĂ©rence que le terrain s'arrĂȘte Ă  la ligne externe au fond (au service et pendant le jeu en doubles Ă©galement).

Placement des joueurs

À un score pair, le joueur se place sur le demi-terrain de droite pour servir ; si le score est impair, il se place dans le demi-terrain de gauche.

En simple

Au dĂ©but du set et chaque fois que le score du serveur est pair, le serveur sert Ă  droite. Si le score du serveur est impair, il sert Ă  gauche. Le serveur doit toujours servir croisĂ©. Si le serveur gagne l’échange, il marque le point et sert dans la zone alternative (Ă  gauche s'il a servi Ă  droite ou Ă  droite s'il a servi Ă  gauche). Si le receveur gagne l’échange, il marque un point et prend le service.

En double

Contrairement aux anciennes rĂšgles, il n’y a plus qu’une seule main. Cela signifie que lorsqu’une Ă©quipe prend le service, il n’y a qu’un joueur qui sert. Si l’échange est perdu, il n'y a pas de second service mais le service revient Ă  l’adversaire, ainsi qu'un point. En double, le serveur doit servir dans la zone de service diagonale adverse mais pas dans le couloir du fond de court, ce qui constituerait alors une faute, faisant perdre le service Ă  l'Ă©quipe et le point reviendrait Ă  l'Ă©quipe adverse.

Au dĂ©but du set et quand son score est pair, le serveur sert depuis la zone de droite. Quand le score du serveur est impair, il sert depuis la zone de gauche. Lorsque le camp du serveur gagne l’échange, celui-ci marque un point et le mĂȘme serveur sert depuis l’autre zone de service. Si c’est le camp du receveur qui gagne l’échange, c’est lui qui marque un point. Le camp du receveur devient serveur. Les positions (du cĂŽtĂ© gagnant et du cĂŽtĂ© perdant) restent alors inchangĂ©es.

Service

Au service, le serveur n’a le droit qu’à un seul essai, et doit toujours servir en diagonale.

Il y a faute au service si le serveur manque le volant ou s’il ne respecte pas l'un des points suivants[16] :

  • le serveur doit ĂȘtre dans sa zone de service sans marcher sur les lignes ;
  • pendant l'exĂ©cution du service, serveur et receveur doivent rester en contact avec le sol (sur la plante ou sur la pointe du pied) lors de l'impact avec le volant ;
  • au moment de la frappe, la tige de la raquette doit ĂȘtre inclinĂ©e vers le bas ;
  • depuis 2018, le volant en entier doit ĂȘtre frappĂ© sous une hauteur de 1,15 m (la rĂšgle prĂ©cĂ©dente indiquait qu'il ne fallait pas servir au-dessus de la taille), le juge de service disposant d'une ligne sur une plaque transparente afin d'Ă©valuer prĂ©cisĂ©ment cette hauteur ;
  • le mouvement de la raquette doit ĂȘtre continu et aller vers l’avant (une fois que le geste est commencĂ©) ;
  • la raquette du serveur doit frapper en premier la base du volant. Autrement dit, le volant ne doit pas ĂȘtre frappĂ© au niveau des plumes.

Il est Ă  noter que, contrairement au tennis, il n’y a pas de let au service : on ne rejoue jamais un service (sauf en cas de litige), mĂȘme si le volant a touchĂ© le filet.

Fautes

Il y a faute :

  • si le service n'est pas correct;
  • si, au service, le volant :
    • est pris sur le filet et reste suspendu au filet,
    • aprĂšs ĂȘtre passĂ© au-dessus du filet, est pris dans le filet,
    • est frappĂ© par le partenaire du receveur ;
  • si, en jeu, le volant :
    • tombe en dehors des limites du terrain (c'est-Ă -dire ni sur les lignes ni Ă  l'intĂ©rieur du terrain qu'elles dĂ©limitent),
    • passe Ă  travers ou bien sous le filet,
    • ne rĂ©ussit pas Ă  passer au-dessus du filet,
    • touche le plafond ou bien les murs latĂ©raux,
    • touche le corps ou les vĂȘtements d'un joueur,
    • touche n'importe quel autre objet ou personne en dehors des limites du terrain,
    • est attrapĂ© et tenu sur la raquette puis lancĂ© lors de l'exĂ©cution d'un coup,
    • est frappĂ© deux fois de suite par le mĂȘme joueur,
    • est frappĂ© successivement par un joueur et son partenaire,
    • touche la raquette d'un joueur et ne continue pas vers le demi-terrain de l’adversaire ;
  • si, pendant que le volant est en jeu, un joueur :
    • touche le filet ou ses supports avec sa raquette, son corps ou ses vĂȘtements,
    • envahit le terrain de l'adversaire, par-dessus le filet, avec sa raquette ou une partie de son corps. Le joueur a le droit de « suivre » le volant par-dessus le filet avec sa raquette, au cours de l'exĂ©cution d'un coup, si le point de contact initial avec le volant a Ă©tĂ© du cĂŽtĂ© du filet oĂč se trouve le joueur qui frappe le volant,
    • envahit le terrain de l'adversaire, par-dessous le filet, avec sa raquette ou une partie de son corps, de telle façon que l'adversaire est gĂȘnĂ© ou distrait,
    • fait obstruction vis-Ă -vis de l'adversaire, c'est-Ă -dire empĂȘche son adversaire de faire un geste autorisĂ© lorsque le volant est suivi par-dessus le filet,
    • cause dĂ©libĂ©rĂ©ment une distraction d’un adversaire de quelque façon que ce soit, par des cris ou par des gestes par exemple ;
  • si un joueur est coupable d’une infraction flagrante, rĂ©pĂ©tĂ©e ou persistante (cf. sanctions ci-dessous).

ArrĂȘt de l'Ă©change (let)

Un let est annoncé par l'arbitre ou par un joueur pour stopper le jeu. Il y a « let » si :

  • le serveur sert avant que le receveur ne soit prĂȘt (sauf si ce dernier tente de jouer le volant) ;
  • le receveur et le serveur commettent tous les deux une faute lors de l'exĂ©cution du service ;
  • aprĂšs que le service a Ă©tĂ© renvoyĂ©, le volant est pris sur le filet et reste suspendu au filet, ou aprĂšs avoir franchi le filet, est pris dans le filet ;
  • pendant l’échange, le volant se dĂ©sintĂšgre et la base se sĂ©pare complĂštement du reste du volant ;
  • le jeu est perturbĂ© ou bien un joueur de l’équipe adverse est distrait par un coach ;
  • un juge de ligne n'a pas pu voir le volant tomber et l'arbitre est dans l'impossibilitĂ© de prendre une dĂ©cision ;
  • une situation quelconque imprĂ©visible ou accidentelle s’est produite ;
  • un volant provenant d'un autre terrain tombe pendant qu'un point est jouĂ©.

Lorsqu'un « let » se produit, le jeu depuis le dernier service ne compte pas et le joueur qui a servi en dernier sert à nouveau.

Sanctions

L'arbitre ainsi que le juge-arbitre peuvent sanctionner la conduite d'un joueur ou d'une équipe pendant toute la durée d'un évÚnement sportif.

Ces sanctions peuvent survenir pendant mais aussi en dehors du temps de match.

Carton jaune

Un joueur est sanctionné d'un avertissement s'il :

  • retarde le jeu pour rĂ©cupĂ©rer ses forces ou son souffle ou bien pour recevoir des conseils ;
  • quitte le terrain pendant un match sans la permission de l'arbitre (exceptĂ© pendant les arrĂȘts de jeu prĂ©vus) ;
  • cause dĂ©libĂ©rĂ©ment un retard ou une suspension de jeu ;
  • modifie dĂ©libĂ©rĂ©ment ou bien abĂźme le volant de façon Ă  changer sa vitesse ou son vol.

Carton rouge

Un carton rouge est délivré par l'accumulation de deux cartons jaunes mais aussi par la commission d'infractions jugées graves par le corps arbitral, notamment dans les cas suivants :

  • Irrespect envers les personnes ou le matĂ©riel prĂ©sents sur la rencontre
  • Propos ou attitude incorrects
  • Toute conduite susceptible de nuire Ă  la bonne image du badminton
  • Coup dans le matĂ©riel (Ă©quipements, effets personnels, structures...)
  • Jet de raquette dangereux

En match, la délivrance du premier carton rouge compte comme une faute et entraine le gain pour l'équipe adverse d'un point. Un joueur sanctionné deux fois par un carton rouge dans une période de douze mois est interdit de toute compétition pendant deux mois.

Carton noir

En cas d'infractions persistantes, le juge-arbitre peut dĂ©cider de dĂ©livrer un carton noir au joueur ou l'Ă©quipe fautive. Il est synonyme de disqualification immĂ©diate. En cas de disqualification, des poursuites disciplinaires sont engagĂ©es d’office.

Un joueur ou une équipe disqualifiée l'est pour l'ensemble de la compétition.

Matériel

Pour jouer au badminton, il faut une raquette par joueur, un volant et un terrain équipé d'un filet.

Raquettes

Raquette de badminton.

Les raquettes sont lĂ©gĂšres et mesurent environ 65 cm de long, la tĂȘte (tamis) mesure environ 20 cm de large. Il existe plusieurs formes de tĂȘtes (ovales ou isomĂ©triques) et plusieurs flexibilitĂ©s. Le poids d’une raquette varie de 65 g pour les plus lĂ©gĂšres Ă  plus de 100 g pour les raquettes mĂ©talliques avec une moyenne qui se situe entre 85 et 95 g. Les raquettes se diffĂ©rencient donc par leur tĂȘte, leur flexibilitĂ© et leur Ă©quilibre, mais aussi par les matĂ©riaux utilisĂ©s pour leur construction. L'aluminium est utilisĂ© pour les raquettes loisirs, Ă  bas prix, qui ont l'inconvĂ©nient de ne pouvoir ĂȘtre recordĂ©es en cas de section. Le graphite (voire les nanotubes de carbone pour les raquettes de haut de gamme) est utilisĂ© pour les raquettes de niveau supĂ©rieur ; ce matĂ©riau permet une plus grande flexibilitĂ©, et une plus grande lĂ©gĂšretĂ©. Il existe aussi des raquettes de badminton en bois.

La raquette ne doit pas avoir d'accessoires attachés ni de protubérances, autres que ceux utilisés uniquement et exclusivement pour limiter ou éviter l'usure et la détérioration ou bien les vibrations, ou pour répartir les masses, ou pour permettre d'attacher par une corde le manche à la main du joueur ; la taille et l'emplacement de tels accessoires seront raisonnables pour leur utilisation. La raquette ne doit pas avoir d'accessoires permettant au joueur d'en modifier sensiblement la forme.

Volants

Il existe trois types de volants :

Volant de badminton en plumes d’oie fabriquĂ© Ă  la main
  • le volant avec bouchon et jupe en plastique est utilisĂ© par les enfants, les scolaires dĂ©butants (pas utilisĂ© au sein d’un club) ou sur la plage : trĂšs lĂ©ger et rĂ©sistant, l’inconvĂ©nient majeur est qu’il vole trĂšs loin ;
  • le volant avec bouchon en liĂšge et jupe en plastique, c’est le modĂšle utilisĂ© pour les joueurs non classĂ©s : trĂšs rĂ©sistant, idĂ©al pour le loisir ou le scolaire mais ayant une trajectoire courbe, appelĂ©e « trajectoire parabolique » ;
  • le volant avec bouchon en liĂšge et jupe en plume (appelĂ© « birdy ») : utilisĂ© en compĂ©tition, plus fragile, mais ayant une trajectoire idĂ©ale. Cette trajectoire est habituellement appelĂ©e « trajectoire parachute », le volant montant en ligne droite puis descendant presque Ă  la verticale, n’ayant plus de vitesse horizontale. Le volant est composĂ© de 16 plumes qui peuvent ĂȘtre faites en n'importe quel matĂ©riau ayant les mĂȘmes caractĂ©ristiques de vol que les volants traditionnels faits Ă  la main avec des plumes d'aile gauche ou droite (sans mĂ©langer les deux) d'oie ou de canard[18] et doit peser entre 4,74 Ă  5,5 g. Les plumes doivent mesurer entre 62 et 70 mm[19].

Le prix de ces volants est fonction de leur qualitĂ©. Un volant en plastique a une durĂ©e de vie nettement plus longue qu’un volant en plume. La durĂ©e de vie du volant dĂ©pend de la puissance ou de la technique des joueurs : certains sets de trĂšs haut niveau utilisent jusqu’à une quarantaine de volants plumes par match. Depuis l’épizootie de grippe aviaire, le prix des volants avec jupe en plumes d’oie a considĂ©rablement augmentĂ©. Pour des volants de qualitĂ©, les coĂ»ts de production en Chine ont augmentĂ© de 20 Ă  25% depuis 2004[20].

Lors d'un match de haut niveau, si un joueur juge le volant abßmé et veut le changer, il doit demander à l'arbitre et à l'adversaire. L'accord des trois parties est indispensable pour changer le volant. En cas de désaccord entre les joueurs, l'arbitre tranche. De plus, un joueur ne peut changer la vitesse du volant sans l'accord de l'adversaire et de l'arbitre. Au cours d'un match de haut niveau, une douzaine de volants sont consommés, en moyenne[21]. Rapidement usagés les volants en plume de compétition deviennent ainsi vite des déchets. Depuis 2014, une opération vise à réduire cette nuisance environnementale par la collecte et le recyclage des milliards de volants jetés annuellement à travers le monde[22].

Terrain

Terrain de Badminton

Le terrain de badminton fait au total 13,40 mĂštres de long (6,70 mĂštres de part et d'autre du filet, d'une hauteur de 1,55 mĂštre aux extrĂ©mitĂ©s et 1,524 mĂštre au milieu) et 6,10 mĂštres de large. Ce terrain est divisĂ© en couloirs et en zones de service. Les couloirs latĂ©raux, valables pour les matchs de double font 48 cm de large.

Les couloirs de fond, non valables au service en double, font 76 cm de large.

2 mĂštres sĂ©parent le filet, au centre du terrain de la premiĂšre ligne de service.

Les zones de service font donc :

  • en simple : 2,59 m de large pour 4,72 m de long ;
  • en double : 3,05 m de large pour 3,96 m de long.

Les poteaux doivent avoir une hauteur de 1,55 mĂštre Ă  partir du sol et doivent rester verticaux lorsque le filet est tendu.

Le bord supĂ©rieur du filet doit ĂȘtre compris entre 1,524 mĂštre du sol, au centre du terrain, et 1,55 mĂštre, au niveau des lignes latĂ©rales extĂ©rieures du terrain de double.

Le filet doit avoir une hauteur de 760 mm et une longueur d'au moins 6,1 mĂštres.

Tenue vestimentaire

Joueurs de badminton en tenue réglementaire lors d'un match à Montréal, en 1942.

Le badminton Ă©tant un sport pratiquĂ© en salle, il nĂ©cessite le port de chaussures adaptĂ©es, avec une semelle non-marquante en gomme, afin d'Ă©viter d’abĂźmer le revĂȘtement des installations sportives.

Les joueurs portent un polo ou un tee-shirt et un short réglementaires (Le short doit arriver au-dessus du genou[23]).

Chez les femmes, le port obligatoire d'une jupe ou d'une robe a longtemps été trÚs débattu (en 2011). Le nouveau rÚglement de la BWF en vigueur à partir du rendait le port d'une jupe obligatoire, éventuellement au-dessus d'un short ou d'un pantalon. Contesté notamment au sein des fédérations de plusieurs pays d'Asie, la proposition de rÚglement n'a finalement pas été retenue[24].

Coups principaux

Les principaux coups.
  • Le service long, court, tendu (« flick »)
  • Le smash, demi-smash
  • L’amorti du coup droit (main haute)
  • L’amorti du coup droit (main basse)
  • L’amorti du revers (main haute)
  • L’amorti du revers (main basse)
  • Le contre amorti
  • Le drive
  • Le rush (dĂ©placement qui consiste Ă  se ruer vers le filet et accĂ©lĂ©rer trĂšs rapidement le volant avec le poignet uniquement)
  • Le dĂ©gagement coup droit
  • Le dĂ©gagement revers
  • Le lob - en coup droit ou en revers (trajectoire similaire au flick, un peu tendue servant Ă  dĂ©border l'adversaire)
  • Le lift - en coup droit ou en revers (lob qui monte trĂšs haut, comme un service de simple, souvent utilisĂ© en double pour renvoyer les attaques adverses).
  • L'overhead
  • Le slice en coup droit (droit ou croisĂ©)
  • Le revers slice en coup droit (droit ou croisĂ©)
  • Le slice en revers
  • Le reverse slice en revers
  • Le spin (volant grattĂ© par le bas lors d'un contre amorti)
  • Frappes au filet :
    • placement : le placement du joueur est Ă  peu prĂšs similaire pour toutes les frappes, c’est-Ă -dire : « jambe-raquette » devant, raquette Ă  hauteur du filet, et haut du corps gainĂ©,
    • contre-amorti droit : le bras du joueur est allongĂ©, son genou est flĂ©chi et son pied avant est dans l’axe du dĂ©placement. Il doit y avoir un angle entre l’avant-bras et la raquette,
    • contre-amorti croisĂ© : le tamis est orientĂ© vers poteau opposĂ©, il est vertical par rapport au filet. L’avant-bras du joueur fait une rotation,
    • lift : c’est un coup dĂ©fensif. On l’utilise pour se donner du temps dans une situation difficile grĂące Ă  une trajectoire en cloche. Lors du point d’impact, la raquette est perpendiculaire au filet,
    • lob : c’est un coup offensif. Son but est de dĂ©passer l’adversaire en mettant le volant derriĂšre lui sur la ligne de fond de court. La trajectoire du volant est basse et juste au-dessus du niveau d’interception de l’adversaire. Pour cela, lors du point d’impact, la raquette est presque perpendiculaire au filet,
    • rush : il se rĂ©alise lorsque le volant est lĂ©gĂšrement au-dessus du filet. La raquette est parallĂšle au filet pour accĂ©lĂ©rer le volant. Le mouvement va de l’extĂ©rieur vers l’intĂ©rieur du terrain. Le but est de contrer le volant au niveau du haut du filet avec une trajectoire descendante rapide,
    • kill : c’est une frappe trĂšs similaire au rush mais il est rĂ©alisĂ© lorsque le volant est nettement au-dessus du filet. Il s’agit d’une frappe-rebond (tĂȘte de raquette qui remonte trĂšs rapidement aprĂšs l’impact). Le but de cette frappe est donc d’ĂȘtre dĂ©cisif.

Fédération mondiale de badminton

La Fédération mondiale de badminton (en anglais : Badminton World Federation (BWF)[25]), fondée en 1934, a pour but de gérer et de développer le badminton dans le monde ainsi que d'édicter des rÚgles du jeu. Son siÚge est situé en Malaisie, à Kuala Lumpur. En 2013, elle regroupe 177 associations, pour la plupart nationales, regroupées dans 5 confédérations continentales : Afrique, Asie, Amériques, Europe et Océanie.

Compétitions majeures

Les compétitions majeures sont organisées sous l'égide de la Fédération mondiale de badminton :

En fin de saison, en décembre, le BWF World Tour Finals est ouvert aux 8 premiers de chaque discipline d'aprÚs le classement du World Tour.

Bien que non sanctionnés par la BWF, d'autres événements prestigieux viennent s'ajouter à la liste ci-dessus :

Tous ces tournois permettent aux joueurs de gagner des points pour le classement mondial.

Meilleurs joueurs et meilleures joueuses

Lee Chong Wei, recordman du nombre de semaines au rang de numéro un mondial, en simple hommes, pendant plus de 320 semaines, soit plus de 6 ans.

Les meilleurs joueurs de badminton sont essentiellement asiatiques : majoritairement Chinois, mais aussi Indonésiens, Sud-coréens, Japonais, Malaisiens ou Indiens ; aux Jeux Olympiques, 69 des 76 médailles décernées entre 1992 et 2008 ont été gagnées par des Asiatiques[26], ainsi que 23 des 30 médailles de 2012 et 2016. En Europe, seuls les Danois parviennent réguliÚrement à rivaliser avec les Asiatiques (se classant notamment 4° nation olympique avec 8 médailles dont une en or, et 3° nation aux championnats du monde avec 10 victoires finales), à l'exception notable de l'Espagnole Carolina Marín qui a créé une énorme surprise[27], en simple dames, en devenant trois fois championne du monde (en 2014, 2015 et 2018) et championne olympique (en 2016).

Des joueurs comme Heryanto Arbi ou Peter Rasmussen ont marqué les années 1990, ainsi que, plus récemment, l'Indonésien Taufik Hidayat ou le Danois Peter Gade.

Chez les hommes[28]

En simple : le Malaisien Lee Chong Wei, les Chinois Lin Dan et Chen Long, les Japonais Kento Momota et Kenichi Tago, les Danois Jan Ø. JÞrgensen et Viktor Axelsen, et l'Indien Srikanth Kidambi.
En double hommes ou mixte : les Sud-coréens Park Joo-bong, Kim Dong-moon, Lee Yong-dae et Jung Jae-sung, les Chinois Cai Yun, Fu Haifeng et Zhang Nan, les Indonésiens Marcus Gideon, Kevin Sanjaya, Hendra Setiawan, Markis Kido et Mohammad Ahsan, ou les Danois Mathias Boe et Carsten Mogensen.

Chez les dames[28]

En simple : les Chinoises Zhang Ning, Wang Yihan et Li Xuerui, la TaĂŻwanaise Tai Tzu-ying, l'Espagnole Carolina MarĂ­n et l'Indienne Saina Nehwal.
En double femmes ou mixte : les Chinoises Gao Ling, Ge Fei, Gu Jun, Tian Qing, Zhao Yunlei, Wang Xiaoli et Yu Yang, l'Indonésienne Liliyana Natsir.

Lin Dan, quintuple champion du monde et double champion olympique de badminton en simple hommes.
Champions olympiques en titre (2020)

- Simple hommes : Viktor Axelsen Drapeau du Danemark
- Simple dames : Chen Yufei Drapeau de la RĂ©publique populaire de Chine
- Double hommes : Wang Chi-Lin et Lee Yang Drapeau de TaĂŻwan
- Double dames : Apriyani Rahayu et Greysia Polii Drapeau de l'Indonésie
- Double mixte : Huang Dongping et Wang Yilyu Drapeau de la RĂ©publique populaire de Chine

Champions du monde en titre (2022)

- Simple hommes : Viktor Axelsen Drapeau du Danemark
- Simple dames : Akane Yamaguchi Drapeau du Japon
- Double hommes : Aaron Chia et Soh Wooi Yik Drapeau de la Malaisie
- Double dames : Chen Qingchen et Jia Yifan Drapeau de la RĂ©publique populaire de Chine
- Double mixte : Zheng Siwei et Huang Yaqiong Drapeau de la RĂ©publique populaire de Chine

Classements

En Belgique

Les joueurs sont classés de 1 à 12 dans chaque discipline (simple, double et mixte) avec un maximum de deux classements de différence entre deux disciplines[29]. « 1 » est le classement le plus haut.

Ancien systĂšme

Précédemment, on distinguait quatre classements : A, B, C et D ; le classement A regroupant les joueurs du niveau le plus élevé.

Les classements B et C se subdivisaient en B2, B1, C2 et C1.

En tournoi, seuls les joueurs classĂ©s de A Ă  C2 avaient l’obligation de jouer avec des volants en plumes. Les volants plastique Ă©taient utilisĂ©s par les joueurs classĂ©s D.

En France

Le systÚme de classement actuel est en vigueur depuis le 1er septembre 2015. Il répartit les joueurs en séries selon leurs résultats.

  • Niveau N avec les sĂ©ries N1, N2 et N3 : ce groupe correspond Ă  des joueurs dont la pratique est de niveau National.
  • Niveau R avec les sĂ©ries R4, R5 et R6 : ce groupe correspond Ă  des joueurs dont la pratique est de niveau RĂ©gional.
  • Niveau D avec les sĂ©ries D7, D8 et D9 : ce groupe correspond Ă  des joueurs dont la pratique est de niveau DĂ©partemental.
  • Niveau P avec les sĂ©ries P1, P2 et P3, devenues P10, P11 et P12 en septembre 2016 : ce groupe correspond Ă  des joueurs dont la pratique est de niveau Promotion.

Le licencié obtient des points qu'il conserve pendant un an lorsqu'il gagne un ou plusieurs matchs en tournoi, championnat, rencontre interclubs. Ces points sont spécifiques à la discipline concernée (simple, double, mixte) et l'addition des six meilleures performances donne sa cote. La série d'un licencié dépend de son classement parmi l'ensemble des autres licenciés. Des rÚgles spécifiques limitent l'écart entre les disciplines, la descente au classement, la prise de points sur des performances exceptionnelles ou encore revalorisent une cote si elle est établie sur moins de six résultats.

Entre 2015 et 2018, seul le nombre de points déterminait la série d'appartenance d'un joueur. De 2018 à 2020, la série était déterminée par deux conditions, l'une sur les points et l'autre sur le classement absolu. Depuis 2020, c'est le classement relatif parmi l'ensemble des compétiteurs du sexe donné qui détermine la série.

Au Luxembourg

Le Luxembourg a quatre classements : A, B, C et D. Chacun de ces classements est subdivisĂ© en 2 classes qui sont nommĂ©es comme suit : A00 (joueurs les plus forts) A05 B10 B15 C20 C25 D30 D35 (classement initial pour un nouveau joueur). Le classement individuel de chaque joueur est revu aprĂšs chaque match de championnat national. On fait des points positifs pour chaque match gagnĂ© contre un joueur de mĂȘme ou d'un classement supĂ©rieur et des points nĂ©gatifs pour des matchs perdus contre un classement infĂ©rieur ou Ă©gal. On monte dans la catĂ©gorie supĂ©rieure Ă  +12 points et on descend de classement Ă  -6.

Au Québec

Le classement est divisĂ© en 4 catĂ©gories : Élite, A, B et C. Il n’y a pas de sous-catĂ©gorie. Selon certains critĂšres, des joueurs peuvent ĂȘtre promus Ă  la fin de chaque saison. Cependant, il n’existe aucune rĂ©trogradation sauf si le joueur en fait la demande et que cette demande est acceptĂ©e par la fĂ©dĂ©ration.

En Suisse

Le classement national comprend les catégories A, B, C, D et NC (non classé). Les catégories A à D sont subdivisées en degrés 1, 2 et 3 (par ex. B1, C3). Un joueur a un classement propre à chaque discipline (simple, double et mixte), mais le classement entre la meilleure et la moins bonne discipline ne doit pas excéder 2 degrés, afin que le match soit pris en compte pour le classement. La catégorie A est la plus élevée, suivie de la catégorie B, et ainsi de suite.

Depuis la saison 2006/2007, Swiss Badminton conduit un nouveau systÚme de classement. Les deux différents classements (classements statique et dynamique) ont tout d'abord été maintenus en parallÚle, le classement dynamique a depuis lors été adopté et reste le seul utilisé. L'avantage du classement dynamique est de refléter au fil des matches le niveau réel du joueur et son évolution au fil de la saison.

MĂ©decine du sport

Types d'efforts et qualités développées

Les recherches mĂ©dicales sur la nature et les consĂ©quences des efforts rĂ©alisĂ©s par les badistes professionnels aboutissent aux conclusions que le badminton se caractĂ©rise par ses nombreux dĂ©placements rapides et brefs (dĂ©marrages, sprints, arrĂȘts, changements de direction, demi-tours, sauts, fentes) et que sa pratique dĂ©veloppe la vitesse de dĂ©placement, la capacitĂ© de rĂ©cupĂ©ration cardio-respiratoire (la frĂ©quence cardiaque pendant l'effort et la rapiditĂ© de rĂ©cupĂ©ration aprĂšs l'effort des badistes professionnels sont plus Ă©levĂ©es que celles des joueurs professionnels de tennis et de squash), mais aussi des compĂ©tences de perception, de tactique et de maĂźtrise de soi[30].

Le niveau de sudation des badistes est proche de celui d'autres sportifs pratiquant en intĂ©rieur, mais infĂ©rieur Ă  celui des sportifs pratiquant en extĂ©rieur dans des conditions de tempĂ©rature plus Ă©levĂ©es parce que moins contrĂŽlĂ©es. Le niveau de sudation des badistes est comparable Ă  celui des volleyeurs et des handballeurs, dont les courses de courte distance, sur un terrain de taille rĂ©duite, avec de nombreux sauts et changements de direction, sont plus similaires Ă  celles des badistes que les courses plus longues des footballeurs, mĂȘme en intĂ©rieur, qui occasionnent une sudation plus importante[31].

Comparaison avec la pratique du tennis

Sport Tennis Badminton
MatchBecker / CurrenJian / Frost
Score6/3 6/7 7/6 6/416/18 15/10 15/8
Durée du match3 h 18 min1 h 16 min
Temps de jeu effectif18 min37 min
% de jeu effectif9 %48 %
Nombre de points inscrits299146
Nombre de frappes par joueur1 0041 972
Nombres d'Ă©changes par point3,413,5
Distance parcourue3,21 km6,43 km

Le badminton est souvent considéré comme un sport de détente n'exigeant pas un haut niveau de qualités sportives. On compare donc souvent le badminton au tennis, jugé plus difficile.

Une comparaison des deux sports, souvent citĂ©e par les dĂ©fenseurs du badminton mais critiquĂ©e pour sa partialitĂ© par ses dĂ©tracteurs, a Ă©tĂ© publiĂ©e sur le site World Badminton, sur la base de certaines informations sur la finale du tournoi de tennis de Wimbledon de 1985, jouĂ©e en 4 sets entre Boris Becker et Kevin Curren, et la finale des championnats du monde de badminton 1985 Ă  Calgary entre Han Jian et Morten Frost[32]. À l'Ă©poque les matches de badminton se jouaient en 15 points gagnants.

Ce comparatif figure dans le tableau ci-contre[33].

Traumatismes

Les Ă©tudes d'Ă©pidĂ©miologie du badminton remarquent que les blessures les plus frĂ©quemment observĂ©es sont des traumatismes lĂ©gers des tissus des membres infĂ©rieurs, en particulier des atteintes ligamentaires Ă  la cheville (entorse, dĂ©chirure) ainsi que des ruptures du tendon d'Achille[34] - [35]. Les joueurs de plus de 30 ans sont plus frĂ©quemment atteints de blessures, gĂ©nĂ©ralement musculaires. La plupart des blessures ont Ă©tĂ© observĂ©es en pĂ©riode de reprise d'activitĂ© (en Europe, au dĂ©but de la saison, en septembre, et aprĂšs les vacances de NoĂ«l, en janvier), et pouvaient ĂȘtre liĂ©es Ă  un Ă©chauffement insuffisant. Le taux de blessure Ă©tait faible : 2 % des badistes de la rĂ©gion observĂ©e, et seulement 4 % des blessures causĂ©es par une pratique sportive alors que le badminton y Ă©tait un des sports les plus pratiquĂ©s.

Les traumatismes oculaires sont plus rares que les traumatismes des membres infĂ©rieurs[36], mais plus frĂ©quents que dans la plupart des sports[37] ; la vitesse du choc avec le volant ou la raquette peut occasionner la perte de la vision d'un Ɠil[38]. Il est de ce fait recommandĂ© de porter des lunettes de protection renforcĂ©es et de toujours placer sa raquette devant son visage lorsqu'on dĂ©fend au filet, en particulier pendant les matchs de double, au moment des rushs au filet[38].

Culture et badminton

Ludique Ă  la base, le badminton se dĂ©cline Ă©galement dans une gamme de jeux de plein air, de plateaux ou vidĂ©o. Les plus emblĂ©matiques sont les jeux en pack pour jouer sur la plage ou Ă  la campagne. Depuis l'avĂšnement du jeu vidĂ©o, le badminton figure parmi les thĂšmes les plus rares. Un essai de portage sur SuperNes (Nintendo) a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© dans les annĂ©es 1990. Mais avec l’avĂšnement d'internet, un jeu comme World Badminton League a fait son apparition.

Au cinéma

Le badminton ayant une place importante dans la culture asiatique, c'est dans le cinéma asiatique qu'on retrouve le plus de références à ce sport, comme dans le film Full Strike (en) du réalisateur hong-kongais Derek Kwok[39].

Saina (en) est un film indien rĂ©alisĂ© en 2021 s'inspirant de la carriĂšre de la joueuse Saina Nehwal[40]. King est un film indonĂ©sien de 2009, rĂ©alisĂ© par Ari Sihasale, montrant un jeune garçon rĂȘvant de venir un champion de la discipline[41].

Dans la littérature

Le roman MĂ©andre de Yves Hughes Ă©voque un personnage du spectre autistique asperger se prenant de passion pour le badminton et la fabrication des volants[42].

En chute libre du romancier mauricien Carl de Souza met en scĂšne un ancien champion de badminton[43].

Retour de service du romancier britannique John le CarrĂ© oĂč l'auteur utilise le badminton comme « une mĂ©taphore des services secrets »[44].

Le titre du roman Une partie de badminton d'Olivier Adam fait référence à des paroles d'une chanson d'Alain Chamfort[45].

Hervé Jourdain met en scÚne, dans ses romans policiers, la policiÚre Zoé Dechaume qui pratique le badminton à haut niveau.

En bande dessinée

Hanebado! est un manga d'Ayano Hanesaki montrant la vie de jeunes lycéennes jouant dans un club de badminton.

Notes et références

  1. Comité olympique canadien - Badminton.
  2. « Mads Pieler Kolding unleashes 426 km/h smash », sur Badminton Planet, .
  3. (en) « Record du monde : un volant de badminton flashé... à 493 km/h », sur sudinfo.be, (consulté le ).
  4. Jean-Yves Guillain, Histoire du badminton: du jeu de volant au sport olympique, 2002.
  5. Informations lexicographiques et étymologiques de « Palette » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
  6. Jean-Yves Guillain, Histoire du badminton, Éditions Publibook, coll. « Loisirs, nature, sports », , 145 p. (ISBN 978-2-7483-1603-2, prĂ©sentation en ligne).
  7. Françoise et Serge Laget, Jean-Paul Mazot, Le grand livre du sport féminin, Belleville-sur-SaÎne, FMT éditions, , 528 p. (ISBN 2-903837-01-5) p. 148.
  8. Pierre Singaravélou et Julien Sorez (dir), L'empire des sports. Une histoire de la mondialisation culturelle, Belin, 2010, p. 46-47.
  9. (en) « History of badminton », BBC,‎ (lire en ligne).
  10. « B », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  11. « Dossier - Histoire du Badminton en France - Des débuts à la Grande Guerre - Badmania », sur badmania.fr (consulté le )
  12. « Fédération Française de Badminton BaD au Féminin », sur ffbad.org (consulté le ).
  13. (en) Badminton: rules and regulation, Pratibha Mittal, Neelkanth Prakashan, 2015.
  14. Le badminton, un sport qui parie sur la mixité La Croix, 22 octobre 2014.
  15. Dictionnaire culturel du sport, Michaël Attali, Jean Saint-Martin.
  16. FFBaD, RĂšgles officielles du badminton, juillet 2014.
  17. (en) BWF, Handbook II - Laws and General Competition Regulations, 5 juin 2015.
  18. (en) YONEX Suisse, 2012, pdf p. 13/14 : « The shuttlecock’s feathers do indeed come from a goose or a duck. The feathers used for producing one shuttlecock are 16 feathers from either right or left wing. We don’t use feathers from both right and left wings for one shuttlecock as this affects flight. » (source).
  19. « Les volants de badminton », sur badminton-web.fr (consulté le )
  20. (en) « Badminton World Isn’t Smiling for These "Birdies" », sur latimes.com, Los Angeles Times, (consultĂ© le )
  21. « Découvrir - Le matériel », Fédération française de badminton (consulté le ).
  22. « Opération "Ramasse ton volant" », sur badattitude.fr, (consulté le )
  23. « Tenues vestimentaires et publicités », sur FFBAD, (consulté en )
  24. « Port de la jupe obligatoire : la FĂ©dĂ©ration de badminton fait marche arriĂšre », LeMonde.fr,‎ (lire en ligne).
  25. Anciennement IBF (International Badminton Federation).
  26. Comité international olympique, Histoire olympique du badminton.
  27. (en) Article sur le site de la BWF.
  28. Au badminton on parle de Simple hommes ou Simple dames. On ne dit pas Simple messieurs ou Simple femmes.
  29. « Classements | LFBB », sur www.lfbb.be (consulté le )
  30. M K Chin et al., « Sport Specific Fitness Testing of Elite Badminton Players », British Journal of Sports Medicine, 1995, p. 155.
  31. Javier Abiån-Vicén et al., « Analysis of Dehydration and Strength in Elite Badminton Players », PLoS ONE, 2012, DOI 10.1371/journal.pone.0037821.
  32. Worldbadminton.com, Badfacts.
  33. Site reprenant le comparatif badminton / tennis en 1985.
  34. Karsten Kroner et al., « Badminton injuries », British Journal of Sports Medicine, vol. 24, n°3, 1990.
  35. Camille Chanteloup, La tendinopathie d’Achille du badiste vĂ©tĂ©ran, 2012.
  36. 4 blessures Ă  l’Ɠil observĂ©es sur 10 000 parties dans le cadre d'une Ă©tude de Leivo et al. publiĂ©e en 2007 (cf. Fahlström 2009, p.50).
  37. Le badminton est qualifié de sport à haut risque de blessure oculaire en conclusion de Eye Injuries in Summer Olympic Sports - A Mini Review (Aoto et al. 2016).
  38. S P Kelly, « Serious eye injury in badminton players », British Journal of Ophthalmology, octobre 1987, n°71, p.746-747.
  39. « Quan li kou sha (2015) », sur Internet Movie Database (consulté le )
  40. « Saina », sur Allociné (consulté le )
  41. « King (2009) », sur Internet Movie Database (consulté le )
  42. « MĂ©andre », sur Éditions Stock (consultĂ© le )
  43. « En chute libre », sur Éditions de l'Olivier (consultĂ© le )
  44. Jean-Claude Raspiengeas dans l'Ă©mission Le Masque et la Plume : « John Le CarrĂ© : "Retour de service", son dernier roman d’espionnage emballe Le Masque et la Plume », sur France Inter, (consultĂ© le )
  45. « Pourquoi "Une partie de badminton" d'Olivier Adam a-t-il tant ennuyé le "Masque & la Plume" », sur France Inter, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Histoire du badminton: du jeu de volant au sport olympique, Jean-Yves Guillain, Editions Publibook, 2002 (ISBN 2748316037)

Articles connexes

Liens externes

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