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PĂȘche sportive

La pĂȘche sportive est un type de pĂȘche pratiquĂ© par des amateurs en possession d'une licence sportive et qui a pour objectif le plaisir de la pratique en compĂ©tition ou non, et Ă©ventuellement la consommation des prises. Ces derniĂšres sont interdites Ă  la vente en France et en Belgique[1].

PĂȘche sportive
Image illustrative de l’article PĂȘche sportive
Un pĂȘcheur sportif montrant sa prise, un saumon kĂ©ta.

Elle tend Ă  ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un sport Ă  part entiĂšre avec de plus en plus de pratiquants, des compĂ©titions dans le monde entier et dans toutes disciplines mais Ă©galement des pĂȘcheurs recherchant Ă  dĂ©passer leur limites et faire tomber de nouveaux records. Elle vise, par exemple, Ă  capturer les plus grosses, ou le plus grand nombre de prises possibles en un temps limitĂ©. Elle nĂ©cessite gĂ©nĂ©ralement un Ă©quipement plus ou moins sophistiquĂ©, de l'expĂ©rience, une bonne condition physique et une certaine patience.

Il est de plus en plus frĂ©quent, lorsque la technique de pĂȘche le permet, que le poisson capturĂ© soit relĂąchĂ©. Cette pratique se nomme le no-kill. Mais cette pratique tue nĂ©anmoins beaucoup de poissons. Selon les estimations en provenance du QuĂ©bec, la pratique consistant Ă  attraper et relĂącher les poissons tue jusqu’à 50% des poissons relĂąchĂ©s qui meurent en raison de leurs blessures et de la manipulation. Dans le cas des truites mouchetĂ©es, 1.6 millions d’individus meurent aprĂšs ĂȘtre relĂąchĂ©s dans un lac chaque annĂ©e au QuĂ©bec[2].

La pĂȘche peut se diviser en deux grands types : la pĂȘche en eau douce et la pĂȘche en mer, qui regroupent de nombreuses techniques.

Techniques de pĂȘche en eau douce

PĂȘcheurs en barque sur la SaĂŽne.

La pĂȘche en eau douce comporte quatre types principaux.

PĂȘche au posĂ©

PĂȘcheur, tableau de LĂĄszlĂł MednyĂĄnszky (1890).

La pĂȘche au posĂ©, ligne morte ou ligne de fond, consiste Ă  prĂ©senter une esche aux poissons sur le fond. La ligne est donc composĂ©e principalement d'une plombĂ©e ou d'un amorçoir (« feeder » en anglais) ou d'un plomb (dont la forme peut varier d'aprĂšs l'intensitĂ© du courant ou la nature du sol).

Il s'agit donc bien d'une pĂȘche au lancer, dont la touche sera dĂ©tectĂ©e par un dispositif de contre-poids (Ă©cureuil, une boulette d'amorce sur le fil entre le moulinet et le premier anneau de la canne) ou par un dĂ©tecteur Ă©lectronique cher aux carpistes. La touche peut aussi ĂȘtre dĂ©tectĂ©e en observant le mouvement de l'extrĂ©mitĂ© de la canne Ă  pĂȘche, dĂ©signĂ© par l'anglicisme « quiver tip » (« pointe frĂ©missante »).

La pĂȘche de la carpe au posĂ© est dite « pĂȘche en batterie » car elle est bien souvent rĂ©alisĂ©e Ă  l'aide de trois ou autre cannes posĂ©es sur un support.

Cette pratique plus frĂ©quemment utilisĂ©e par les carpistes et aussi employĂ©e par les pĂȘcheurs Ă  la recherche du carnassier notamment le sandre qui est trĂšs friand du poisson mort[3].

PĂȘche au coup

La pĂȘche au coup consiste Ă  attirer le poisson Ă  un endroit dĂ©terminĂ© appelĂ© coup. Le principe parait simple, mais de nombreuses rĂšgles doivent ĂȘtre connues en fonction du lieu de pĂȘche et de l'espĂšce de poissons recherchĂ©e. On ne peut pratiquer celle-ci que sur les riviĂšres de deuxiĂšme et troisiĂšme catĂ©gorie (riviĂšre lente, fleuve), les canaux, les Ă©tangs.

Les espÚces de poissons ciblées sont les poissons blancs : ablettes, gardons, brÚmes, carpes, tanches, rotengles, barbeaux.

Principe : Ă  partir d'un mĂ©lange plus ou moins complexe de farines et de graines de toutes sortes, on confectionne une amorce qui sera lancĂ©e Ă  une certaine distance du bord, dĂ©terminĂ©e par la longueur de la canne, en gĂ©nĂ©ral entre 4 et 13 mĂštres. L'amorce attire le poisson sur le coup, zone oĂč l'on viendra pĂȘcher avec une ligne flottante. Cette pĂȘche est sportive et de nombreux concours ont lieu dans de nombreux pays tant au niveau national qu'international. Il y a Ă©galement des compĂ©titions inter-nations.

Citons quelques grandes nations qui ont Ă©tĂ© championnes du monde : l'Angleterre, la France, la Belgique, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, ainsi que certains pays de l'Est qui depuis quelques annĂ©es sont souvent sur les podiums internationaux. Il faut de nombreuses annĂ©es de persĂ©vĂ©rance pour commencer Ă  obtenir des rĂ©sultats. En France, des Ateliers PĂȘche Nature (APN) permettent d'Ă©voluer dans cette discipline (Renseignement auprĂšs des fĂ©dĂ©rations dĂ©partementales de pĂȘche).

PĂȘche au toc

ScĂšne de pĂȘche au XVIIIe siĂšcle.

Cette pĂȘche consiste Ă  capturer la plupart des salmonidĂ©s des riviĂšres de haute et moyenne montagne en utilisant des appĂąts naturels rĂ©coltĂ©s au prĂ©alable sur le lieu de pĂȘche. Les appĂąts utilisĂ©s varient en fonction de la saison, de l'altitude et de l'Ă©tat de l'eau. Il existe un matĂ©riel spĂ©cifique, mais il peut ĂȘtre choisi par rapport Ă  la taille du cours d'eau que l'on souhaite prospecter. Une canne Ă  l'anglaise fait parfois l'affaire pour ce mode de pĂȘche. La pĂȘche au toc[4] revient de plus en plus Ă  la mode, un montage avec un bouchon est souvent utilisĂ© permettant de laisser descendre son appĂąt avec le courant du cours d'eau, celui-ci est souvent un ver de terre, de terreau ou une teigne. Cette pĂȘche doit son nom Ă  la tape faite la plupart du temps par les truites s'emparant de l'appĂąt !

PĂȘche au vif

Il s'agit d'une pratique partagĂ©e par les « pĂȘcheurs au coup » (le coup Ă©tant le lieu oĂč on pĂȘche aprĂšs avoir appĂątĂ©, parfois plusieurs jours auparavant) et les « pĂȘcheurs au lancer ». Elle consiste Ă  attirer les poissons carnassiers (par exemple silure, brochet, sandre ou perche, en riviĂšre) Ă  l'aide d'un poisson vivant fixĂ© sur l'hameçon.

Sur un coup amorcĂ© pour la pĂȘche de l'ablette il se produit un phĂ©nomĂšne particulier que l'on nomme chasse : il peut s'agir de perches qui chassent en groupe ou d'un sandre qui voit un brochet. Les ablettes sautent au-dessus de l'eau et s'enfuient dans tous les sens. La technique employĂ©e pour remĂ©dier Ă  ce phĂ©nomĂšne consiste Ă  monter sur une canne Ă  vif un poisson vivant eschĂ© sur un hameçon appropriĂ©. La patience est de rigueur et est souvent couronnĂ©e de succĂšs. La plupart des pĂȘcheurs au coup ont une canne Ă  vif prĂȘte Ă  l'emploi, la prĂ©sence d'un poisson carnassier sur un poste peut gĂȘner considĂ©rablement une partie de pĂȘche. Pour cette raison certains pĂȘcheurs emmĂšnent dans un seau Ă  vif quelques gardons qui serviront d'appĂąts.

Cette pratique est décriée par les protecteurs des animaux.

PĂȘche Ă  la mouche

PĂȘche Ă  la mouche dans la Saine (France).

La pĂȘche Ă  la mouche se pratique avec une canne trĂšs souple, un moulinet simple dotĂ© d'un frein, et une soie pour pouvoir lancer la mouche. Pour lancer, il y a principalement deux techniques : le lancer fouettĂ© et le lancer arbalĂšte (plusieurs noms). Le principe du lancer fouettĂ© est de balancer la soie en avant - en arriĂšre tout en dĂ©roulant la soie du moulinet, la pose de la mouche imite un insecte venant se poser sur la surface de l'eau pour pondre ses Ɠufs. Le principe du lancer arbalĂšte est de tirer sur le corps de la mouche jusqu'Ă  plier la canne. La puissance de la canne fera le reste quand vous relĂącherez la mouche. La pose de la mouche se fait gĂ©nĂ©ralement moins en douceur, cette pose de mouche imite un insecte mort en vol par exemple. (On utilise le lancer arbalĂšte surtout avec des nymphes Ă  billes.)

La pĂȘche Ă  la mouche se dĂ©cline en diffĂ©rentes catĂ©gories :

  • la pĂȘche Ă  la mouche sĂšche ;
  • la pĂȘche Ă  la mouche nymphe ;
  • la pĂȘche Ă  la mouche noyĂ©e ;
  • la pĂȘche Ă  la mouche « streamer » ;
  • la pĂȘche Ă  la mouche au buldo.

Ces techniques consistent Ă  imiter, soit les insectes qui pondent leur Ɠufs Ă  la surface de l'eau (mouches sĂšches), soit l'Ă©closion de ces Ɠufs (nymphes et Ă©mergentes), soit des insectes noyĂ©s ou en vie subaquatique (nymphes et noyĂ©s), soit des petits poissons (streamers). Les poissons comme l'ombre, la truite et les autres prĂ©dateurs Ă©tant consommateurs de ces insectes ou de ces poissons, ils mordent Ă  l'hameçon. La pĂȘche Ă  la mouche permet de prendre tous types de poissons dans des milieux variĂ©s (eau douce, eau salĂ©e).

Une « mouche » est donc une imitation, nommĂ©e aussi « artificielle », qui tend soit Ă  provoquer une attitude agressive de la part du poisson recherchĂ© (territorialitĂ©), soit Ă  reproduire, plus ou moins parfaitement, l'insecte ou l'alevin dont le prĂ©dateur se nourrit. Cette artificielle est gĂ©nĂ©ralement faite par le pĂȘcheur lui-mĂȘme, en fixant sur l'hameçon divers matĂ©riaux, plumes et poils variĂ©s le plus souvent. IdĂ©alement, cette activitĂ© de « montage de mouche » nĂ©cessite, outre une grande dextĂ©ritĂ©, une bonne connaissance de l'Ă©thologie des salmonidĂ©s et une expertise certaine en entomologie, mais elle reste praticable par tous.

La premiĂšre description Ă©crite de pĂȘche Ă  la mouche se trouve dans le Natura Animalium, oĂč Claude Élien (200 ap. J-.C.) dĂ©crit une technique de pĂȘche macĂ©donienne consistant Ă  leurrer des « poissons tachetĂ©s » (probablement des truites fario) Ă  l'aide d'hameçons recouvert de laine rouge et cerclĂ©s de plumes de coq. Il est remarquable de constater qu'au XXIe siĂšcle c'est la mĂȘme technique, pratiquement inchangĂ©e, qui permet aux « moucheurs » de leurrer des truites en imitant Ecdyonurus venosus (Ă©phĂ©mĂšre de la famille des HeptagĂ©niidĂ©s).

PĂȘche au lancer

Cette technique est utilisée en lac, riviÚre, torrent de montagne et en mer, et se pratique à l'aide d'une canne à lancer équipée d'un moulinet. Les espÚces recherché sont principalement des carnassiers, notamment des brochets, perches, sandres, mais aussi achigans et silures (il est possible de rechercher des salmonidés comme les truites et les saumons « au lancer »).

On peut distinguer trois types de pĂȘche au lancer, notamment par le poids des leurres utilisĂ©s :

  • le « lancer » traditionnel ;
  • l'« ultra-lĂ©ger » ;
  • la pĂȘche au leurre.

Le lancer traditionnel se fait à la cuillÚre, aux devons, aux poissons nageurs, aux leurres souples, aux « jigs », aux « spinnerbaits », aux « buzzbaits » et un tas d'autres leurres.
La cuiller est un leurre constitué d'un hameçon et d'une piÚce métallique mobile et fixée en un point de l'hameçon.
Le devon est un leurre tournant.
Le poisson nageur est une imitation de petit poisson. Là aussi, ce sont les vibrations engendrées par le leurre qui provoquent l'agressivité du poisson.
Le leurre souple est un leurre en plastique plus ou moins souple comme l'indique son nom: il existe une multitude de ces leurres. Ce sont souvent des leurres peu coûteux, cela permet ainsi d'en acheter des différents. Ils se révÚlent assez polyvalents et efficaces lorsque les conditions sont plus difficiles qu'à l'ordinaire, comme lorsque les poissons sont habitués aux poissons-nageurs.

Divers leurres pour la pĂȘche Ă  la traĂźne.

Des types variés de cuillÚres volumineuses étant utilisées souvent pour les gros brochets. Par leurs tailles, formes ou couleurs, elles sont adaptées aux espÚces, à la luminosité, au type de cours d'eau. Par exemple, en eau trouble, des couleurs lumineuses telle que l'argent sont préférées à la couleur cuivre tachetée de rouge utilisée en torrent de montagne. Le noir est utilisé quand on voit le fond du cours d'eau.

La rotation de la cuillĂšre produit dans l'eau des vibrations s'apparentant aux battements d'ailes d'une mouche s'Ă©chappant de l'eau. Ainsi le « jeu » du moulinet est crucial car il conditionne l'efficacitĂ© du leurre. Il peut ĂȘtre rapide en Ă©tĂ© (les poissons sont plus vifs qu'en hiver), ou lent (en hiver, les poissons sont engourdis par le froid donc ne vont pas se dĂ©placer sur beaucoup de terrain), ou saccadĂ©.

Exemples typiques de pĂȘche Ă  la cuiller :

  • pĂȘche au brochet (riviĂšres des Alpes) ;
  • pĂȘche Ă  la truite (torrents corses).

PĂȘche Ă  la traĂźne

Cette technique consiste Ă  laisser traĂźner un leurre ou un poisson vif derriĂšre un bateau. Elle se pratique souvent Ă  l'aide d'un Ă©cho-sondeur pour suivre les structures et dĂ©terminer les endroits les plus propices. Souvent cette pĂȘche est utilisĂ©e comme prospection. Une fois qu'une prise est faite, on pĂȘchera au lancer sur le lieu oĂč cette prise a Ă©tĂ© faite.

Plusieurs accessoires de pĂȘche Ă  la traĂźne existent :

  • downrigger : boulet de plusieurs kilos auquel on fixe la ligne. Cette technique permet d'atteindre de grandes profondeurs ;
  • dĂ©riveur de surface : flotteur avec des guides qui permet d'entrainer la ligne en dehors du sillage du bateau, pratique pour les eaux peu profondes et ainsi Ă©viter d'effrayer le poisson ;
  • plaque de plongĂ©e : plaque qui fait descendre la ligne trĂšs profondĂ©ment. La prĂ©cision n'est pas aussi grande qu'avec le downrigger, elle requiert un Ă©quipement lourd ;
  • marcheur de fond : permet d'atteindre des profondeurs intermĂ©diaires mais surtout de s'assurer qu'on est directement au fond.

Techniques de pĂȘche en mer

La pĂȘche en mer comprend des techniques diffĂ©rentes selon le lieu de pratique.

Surfcasting

LittĂ©ralement « lancer dans la vague », cette pĂȘche est pratiquĂ©e sur tous les littoraux, notamment depuis une plage. La technique consiste Ă  propulser, Ă  l'aide d'une canne de lancer, ses appĂąts dans les vagues et attendre la touche des poissons venant au bord pour se nourrir. Les touches sont visibles sur la canne posĂ©e sur une pique plantĂ©e dans le sable ou les galets, ou un trĂ©pied. La canne peut Ă©galement ĂȘtre tenue par le pĂȘcheur pour mieux sentir les touches.

Cette pĂȘche se pratiquant dans les vagues donc dans des zones de turbulence, on utilise un plomb dit « plomb-grappin » muni de trois ou quatre branches qui va stabiliser la ligne en accrochant le fond sableux. Elle connait d'autant plus de succĂšs si la mer est forte, la nuit, au lever et coucher du soleil et si l'on s'attache Ă  utiliser pour appĂąts des vers ou coquillages prĂ©sents dans les zones pĂȘchĂ©es. Elle peut ĂȘtre itinĂ©rante.

La ligne est gĂ©nĂ©ralement composĂ©e d'un corps de ligne sur lequel sont attachĂ©s un ou plusieurs hameçons et au bout duquel est fixĂ© le lest. Le montage (hameçons, plomb grappin, perles, etc.) sera fonction du site de pĂȘche, du poisson recherchĂ©, des conditions climatiques (vents, courants
).

Les espÚces le plus souvent recherchées en Europe sont les bars ou loups, les sars, les dentis, les daurades royales, les daurades grises, les merlans ainsi que les poissons plats (soles, plies).

Pour lancer sa ligne, le pĂȘcheur pĂ©nĂštre plus ou moins dans la mer depuis une plage, gĂ©nĂ©ralement vĂȘtu d'une combinaison Ă©tanche le protĂ©geant jusqu'au haut du corps. Cette discipline, trĂšs technique, voit des pĂȘcheurs du monde entier s’affronter sur les rivages de toutes les mers du globe. Des compĂ©titions nationales ou internationales sont organisĂ©es par les fĂ©dĂ©rations ou les grands clubs.

PĂȘche Ă  la calĂ©e

PĂȘche Ă  la calĂ©e sur trĂ©pied.

PĂȘche de loisirs et moins sportive que le surf-casting, cette technique consiste Ă  propulser depuis un poste fixe (« calĂ© »), Ă  l'aide d'une canne de lancer, un appĂąt depuis le bord de mer (littoral rocheux, digue, jetĂ©e) et attendre la touche des poissons venant au bord pour se nourrir. Les touches sont visibles sur la canne posĂ©e sur une pique plantĂ©e dans le sable ou coincĂ©e dans les rochers, ou un trĂ©pied. Cette technique active (le pĂȘcheur tient sa canne pour ressentir les touches) ou passive (la canne est posĂ©e au sol, Ă©quipĂ©e ou non d'un avertisseur de touche) se pratique de jour comme de nuit.

PĂȘche au leurre

Cette technique se distingue de la pĂȘche calĂ©e par les lancers rĂ©pĂ©titifs que rĂ©alise le pĂȘcheur depuis son poste. Le montage de la ligne diffĂšre Ă©galement : le plomb (lest) est remplacĂ© par un buldo et l'appĂąt naturel par un leurre qui est animĂ© par le pĂȘcheur. Sportive, cette technique est souvent utilisĂ©e le soir et de nuit et vise les carnassiers (loups, etc.).

PĂȘche au coup avec bouchon ou flotteur

PĂȘche au coup avec flotteur.

Cette technique, rudimentaire et ne nĂ©cessitant pas un matĂ©riel Ă©laborĂ©, permet aux dĂ©butants de s'initier Ă  la pĂȘche. Elle exige moins de concentration et de manipulations que la pĂȘche dite « calĂ©e » avec moulinet. ActivitĂ© ludique pour les enfants, elle est destinĂ©e Ă  attraper en premier lieu les poissons de roche de petite taille (girelle, roucaou, etc.).

PĂȘche Ă  soutenir

Cette technique consiste Ă  laisser descendre la ligne sur le fond puis attendre la touche. Il s'agit d'une pĂȘche active, par opposition Ă  la pĂȘche au poser, oĂč le pĂȘcheur garde la canne en main. Le montage se compose d'un plomb lourd et d'une ou plusieurs potences prĂ©sentant un appĂąt appropriĂ©. Simple Ă  mettre en Ɠuvre, cette technique demande une bonne connaissance des eaux et des poissons y vivant ainsi que la nature du fond grĂące Ă  une carte sĂ©dimentologique du SHOM. Ce type de pĂȘche permet de cibler les espĂšces voraces que l'on pĂȘche gĂ©nĂ©ralement avec deux petites potences. Elle permet aussi, Ă  l'aide d'une seule longue potence, de viser les poissons plus mĂ©fiants ou les espĂšces imposantes telles que les congres, les grosses raies et les roussettes. Les appĂąts les plus utilisĂ©s sont les nĂ©rĂ©ides et les arĂ©nicole, bien que n'importe quel autre appĂąt carnĂ© posĂ© sur le fond convient en fonction de l'espĂšce visĂ©e. À la touche d'un gros poisson, il faut ferrer d'un mouvement ample et ramener le fil Ă  la limite de la rupture pendant les 10 premiers mĂštres. La raie par exemple a tendance Ă  s'enfoncer dans le sable et Ă  faire ventouse, il devient impossible de la dĂ©coller du fond. La touche de la raie se traduit par une sensation de lourdeur sur la ligne. S'il s'agit d'un congre, il faut tirer exactement pareil : il a tendance Ă  s'enrouler dans les structures — roches ou Ă©paves. Il faut donc le ramener rapidement, puis, passĂ© le cap des 5-6 mĂštres, continuer un combat plus en finesse.

PĂȘche aux leurres

La pĂȘche aux leurres est une technique de plus en plus pratiquĂ©e aussi bien en eau douce qu'en mer. Elle consiste Ă  utiliser un leurre (poisson nageur, leurre souple, cuillĂšre tournante ou ondulante), le but Ă©tant de lui donner vie afin d'imiter un vrai petit poisson. Le leurre peut imiter une proie blessĂ©e pour stimuler l'appĂ©tit du carnassier recherchĂ©. Le leurre peut aussi avoir un aspect incitatif pour Ă©nerver le carnassier et jouer de son instinct chasseur.

Certains leurres peuvent ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©s linĂ©airement, d'autres doivent impĂ©rativement ĂȘtre animĂ© par le pĂȘcheur de carnassier qui a dĂ©veloppĂ© de nombreuses techniques comme le walking the dog (nage en zigzag) ou le stop and go (pause puis reprise de l'animation). Depuis peu nous voyons apparaitre de nouvelle technique comme le streetfishing (pratiquĂ© Ă©normĂ©ment sur les bords de Seine Ă  Paris) ou encore le rockfishing avec des montages trĂšs lĂ©gers comme le drop-shot (hameçon montĂ© au-dessus du plomb) ou le wacky (un leurre souple piquĂ© au milieu, sur son centre de gravitĂ©).

De nombreux carnassiers rĂ©pondent aux leurres en eau douce comme en mer. On peut citer les poissons emblĂ©matiques tels que le brochet, le sandre, la perche ou en mer le bar, le lieu jaune, la morue ou le thon rouge. Le matĂ©riel de pĂȘche (canne, moulinet, fil et leurre) varie Ă©normĂ©ment en fonction de la technique pratiquĂ©e et du poisson recherchĂ©.

In linea di principio, chiunque puĂČ pescare in mare, purchĂ© rispetti le leggi e le normative vigenti. Tuttavia, va notato che spesso il mare non Ăš considerato un'acqua pubblica e quindi possono essere applicate regole speciali[5].

La mitraillette

Ce type de pĂȘche ne nĂ©cessite pas une expĂ©rience trĂšs dĂ©veloppĂ©e, ni un matĂ©riel coĂ»teux : un corps de ligne sur lequel sont fixĂ©s de cinq Ă  dix hameçons munis de plumes souvent rouges ou blanches, mais pouvant tout aussi bien ĂȘtre vertes, ou jaunes, lestĂ© d'un plomb de 30 Ă  80 g (300 Ă  800 g c'est trop selon l'ancien auteur) selon la profondeur souhaitĂ©e, l'action de pĂȘche se rĂ©sumant Ă  une dandine rĂ©guliĂšre. UtilisĂ©e pour tous les poissons vivant en banc : maquereaux, orphies, morues...

La pĂȘche aux gros

La pĂȘche aux gros, ou « big game fishing », est la pĂȘche aux gros poissons de mer, espadons mais aussi requins, thons, carangues, etc.. La pĂȘche au requin et Ă  certaines espĂšces de thon est interdite ou strictement rĂ©glementĂ©e.

Le matĂ©riel le plus souvent utilisĂ© est un ensemble moulinet 9/0 et canne 30⁄50 lb ou 50⁄80 lb.

La principale structure en France est créée en 1984 : le Big Game Fishing Club de France, dont l'aviateur Pierre Clostermann devenait président d'honneur.

PĂȘche sous-marine

Elle se pratique en apnée et consiste à flécher (on dit aussi « tirer » ou « harponner ») sous l'eau certains poissons et céphalopodes ainsi qu'à prélever à la main certains crustacés et mollusques.

Presse et médias

La presse propose de nombreux titres pour les passionnĂ©s de pĂȘche, certaines revues Ă©tant prĂ©sentes depuis plusieurs dĂ©cennies. On retrouve des magazines gĂ©nĂ©ralistes, traitant de toutes les pĂȘches, bien souvent des magazines avec une diffusion importante appartenant Ă  des grands groupes de presse. On retrouve ensuite des magazines spĂ©cialisĂ©s, plus prĂ©cis, plus techniques destinĂ©s Ă  une catĂ©gorie bien prĂ©cise de pĂȘcheurs : les pĂȘcheurs de carpes, les pĂȘcheurs de carnassiers, les pĂȘcheurs au coup ou encore les pĂȘcheurs en mer qui sont des pĂȘches bien segmentĂ©es sur le marchĂ©. Sur le marchĂ© de la presse halieutique en eau douce, on retrouve une vingtaine de titres diffĂ©rents mais les chiffres de diffusion sont en baisse constante et des titres disparaissent chaque annĂ©e.

Des magazines de pĂȘche numĂ©riques ont fait leur apparition depuis 2012. Certains sont le pendant de revues papiers, d'autres sont des magazines numĂ©riques uniquement disponibles sur ce support sous forme de liseuses web ou d'applications numĂ©riques, gratuites ou payantes.

Encadrement

En France, la pĂȘche sportive est classĂ©e depuis 2002 comme activitĂ© physique et sportive par le ministĂšre des Sports. Elle peut ĂȘtre pratiquĂ©e seul, encadrĂ©e par un moniteur guide de pĂȘche diplĂŽmĂ©, ou au sein d'une fĂ©dĂ©ration sportive.

En France, la FĂ©dĂ©ration française de pĂȘche sportive (FFPS) dispose d'un agrĂ©ment de dĂ©lĂ©gation de mission de service public dĂ©livrĂ© par le ministĂšre des Sports.

Elle organise les compĂ©titions de pĂȘche nationale et participe aux compĂ©titions internationales.

L'encadrement de la pĂȘche de loisir contre rĂ©munĂ©ration est quant Ă  lui, lĂ©gifĂ©rĂ© par le code du sport.

L'encadrement, l'animation et l'enseignement de la pĂȘche rĂ©crĂ©ative contre rĂ©munĂ©ration en eau douce comme en milieu maritime n'est permise qu'aux seuls Ă©ducateurs sportifs spĂ©cialisĂ©s dans la pĂȘche de loisir et titulaires d'une carte professionnelle d'exercice dĂ©livrĂ©e par le ministĂšre des Sports.

Le Syndicat des moniteurs guides de pĂȘche français (SMGPF) est une organisation professionnelle qui regroupe des moniteurs guides de pĂȘche. Il intervient pour promouvoir et dĂ©fendre la profession et le mĂ©tier.

Notes et références

  1. Alliance EuropĂ©enne des PĂȘcheurs Ă  la ligne (AEPL), La pĂȘche de loisirs c'est quoi ?, lettre de SEA-RIVER, semaine du 12 au 22 avril 2004
  2. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1736163/peche-truites-mouchetees-mort-remise-eau-interdiction-quebec
  3. « Tout savoir sur la pĂȘche au mort posĂ© », Poisson PĂȘcheur, (consultĂ© le ).
  4. « Dossier truite : La pĂȘche de la truite au TOC ! », Peche-partage.fr, .
  5. Paige Garreau, « Tout ce qu'il faut savoir sur la pĂȘche en mer (sans permis) », sur Equipement-peche Magazin, (consultĂ© le )

Annexes

Bibliographie

  • Paul Cunisset-Carnot, La PĂȘche (1912), La PĂȘche en eau douce (1914), La Petite et la grande pĂȘche (1914).
  • Guillaume Fourrier, La PĂȘche aux leurres (2009), Toutes les pĂȘches en bateau (2011), La PĂȘche du bar (2012) prĂ©facĂ© par GĂ©rard d'Aboville.
  • Alain Bastin, La PĂȘche en surfcasting, 2003.

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