Pierre Bourgeois (industrie musicale)
Pierre Bourgeois, né à Paris le , et mort à Samois-sur-Seine (Seine-et-Marne) le [1], est un industriel, producteur musical et producteur de télévision français, connu pour avoir été l'agent et le directeur artistique d'Édith Piaf pendant la Seconde Guerre mondiale, le président des Industries musicales et électriques Pathé-Marconi dans les années 1950, le producteur pour les pays francophones des séries télévisées Au nom de la loi, Amicalement vôtre, Le Saint, Le Prisonnier ou Le Muppet Show dans les années 1960 et 1970. Surnommé le père du microsillon, il a commercialisé les tout premiers disques 33 et 45 tours du marché français. Il a également été vice-président du Syndicat national de l'édition phonographique pendant vingt ans puis président à la suite d'Albert Bernard, fondateur du syndicat.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 72 ans) Samois-sur-Seine (Seine-et-Marne, France) |
SĂ©pulture |
Cimetière de Samois-sur-Seine (d) () |
Nom de naissance |
Pierre Henri Paul Bourgeois |
Surnom |
Le père du microsillon |
Nationalité | |
Formation |
Lycée Lakanal (- Institut Frilley (d) (- |
Activités |
Directeur artistique, producteur de musique, industriel, producteur de télévision |
Père | |
Mère |
Euphrasie Desfosses (d) |
Parentèle |
Paul Langevin (oncle par alliance) |
Membre de | |
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Distinctions |
Biographie
Figure de l'industrie musicale française, Pierre Bourgeois a consacré sa carrière à la musique, à l’industrie phonographique et à la télévision.
Premières années (1924-1934)
Il entre à 20 ans à l'agence Publicité Vox, au service promotion des ventes des marques Martini-Rossi et chocolat Rozan (1924-1927). Le milliardaire américain Frank Jay Gould, propriétaire de Rozan qui l'avait repéré à la Publicité Vox, l'embauche en tant que chef de publicité chargé de la marque au sein de son groupe (1928-1930). Pour ce dernier, il a l’idée de faire fabriquer les menus d’inauguration du Palais de la Méditerranée à Nice en 1929, sur des flexi discs en couleur pressés par la société Discolor[2]. Ainsi, sa passion pour le disque se révèle au travers de cette création originale. Quittant la publicité, il achète des parts et prend la direction commerciale des établissements Legard & Taupin, fabricant de disques 78 tours (1930-1934)[3].
Polydor - Le Chant du Monde (1934-1946)
En 1934, Pierre Bourgeois devient représentant du label Polydor au département des « clients à façon » puis directeur artistique à tout juste 30 ans.
Il est également l'imprésario d’Édith Piaf à la suite de Raymond Asso (1939-1945)[4] et son directeur artistique chez Polydor (1941), succédant à ce poste à Georges Meyerstein-Maigret[5], futur grand patron du label Philips. Chez Polydor, il est notamment le manager de Paul Meurisse, alors chanteur, et gère les tournées de l'artiste dans les cabarets parisiens[4]. Bourgeois quitte la maison de disques en [6] - [7].
Il assure pendant la Seconde Guerre mondiale les fonctions de directeur artistique dans la production de spectacles, d'abord à l’agence théâtrale Détaille, pour laquelle il organise les tours de chants de nombreuses vedettes au Gaumont-Palace ou à l'ABC (1941-1942), puis à l'agence Hervieu, spécialisée dans le placement d'artistes dans les cinémas et cabarets (1942-1944)[8]. Il prend à cette période des participations dans le cabaret La Boite à Sardines au 4 rue Balzac à Paris 8e (1941-1942), où se produiront de nombreux artistes dont Paul Meurisse ou André Claveau qui y fera ses débuts. L'établissement deviendra Chez Eux en 1942 puis Chez Suzy Solidor en 1954[9].
La paix revenue, il prend brièvement en main la direction commerciale et technique de la maison d'édition musicale Le Chant du Monde (1945-1946)[10].
Pathé-Marconi (1946-1959)
Le , Pierre Bourgeois est nommé directeur fondé de pouvoir des Industries Musicales et Électriques Pathé-Marconi[11], filiale française associée fondée en 1936 de la major britannique EMI.
La société fabrique du matériel radio, des tourne-disques, téléviseurs et édite les principaux labels La Voix de son maître, Columbia, Pathé, Parlophone, Odéon, Swing, Lutin, dont les disques sont pressés à l'usine du 2 rue Émile Pathé à Chatou. Le siège social de l'entreprise est alors au Palais de la Radio et du Disque, 30 boulevard des Italiens à Paris 9e.
Dès son arrivée chez Pathé-Marconi, il convainc Édith Piaf de quitter Polydor et la signe en chez Columbia[12].
Il devient président-directeur général de Pathé-Marconi le à l'âge de 44 ans, en remplacement de René Maget qui part en Argentine diriger les disques Odéon pour l'Amérique du Sud[13] - [14].
En 1950, il passe commande du Superbus Pathé-Marconi afin de promouvoir la société. Le gigantesque car-podium Panhard deviendra célèbre en accompagnant plusieurs années la caravane publicitaire du Tour de France.
Pierre Bourgeois développe dès sa prise de fonction, la recherche, la production, la vente de tous types de supports manufacturés permettant la diffusion du son et de l'image des marques Pathé, La Voix de son maître et Marconi : émetteurs radio, platines tourne-disques, téléviseurs 819 lignes, pièces détachées, faisant de Pathé-Marconi la première entreprise européenne du secteur[15]. Ainsi, de 13 500 téléviseurs La Voix de son maître en 1951, la production passe à 400 000 au début de l'année 1956. De même, la fabrication de platines 3 vitesses 78/33/45 tours aux usines de Chatou atteint 500 000 unités en 1955. Pierre Bourgeois est à l'origine de la commercialisation des tout premiers disques 33 et 45 tours vendus en France en 1951[16] - [17].
Il crée en 1952 les tout premiers spectacles son et lumière français qui mettent en valeur les plus beaux monuments du patrimoine national, dont les châteaux de Chambord, Versailles, Vincennes, Chantilly, le Palais des papes d'Avignon, la basilique Sainte-Thérèse de Lisieux ou la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi[18].
Sous son influence, un décret du assimile le disque au livre, réduisant de 50 % la taxe à la production et ramenant le prix du microsillon 33 tours de 3 015 francs () à 2 600 francs[19].
Il signe un accord d'exclusivité avec la Comédie-Française pour la diffusion des enregistrements intégraux du théâtre français. Il apporte son soutien financier aux festivals d'Aix-en-Provence, de Prades, aux concours internationaux Marguerite-Long-Jacques-Thibaud et Frédéric-Chopin[20] - [21], à l'Olympia de Paris, aux Jeunesses musicales de France[22].
Pierre Bourgeois tisse des liens culturels avec les gouvernements russes (en mars) et chinois (en mai) 1956 pour l’échange et la diffusion de leurs catalogues de disques respectifs, et fait connaître en France, par exemple, l'Opéra de Pékin, les Chœurs de l’Armée rouge, le Ballet du Bolchoï, Leonid Kogan, Emil Guilels, David Oïstrakh ou Mstislav Rostropovitch, dont la carrière ne débute réellement en Europe de l’Ouest qu’en 1963[23]. Il obtient que soit diffusée une heure par semaine de musique française sur les ondes russes et chinoises. Sur le plan commercial, il vend au Premier ministre chinois Zhou Enlai des émetteurs de radio Marconi. La commande doit être traitée par Londres car ces émetteurs sont, en pleine guerre froide, considérés comme matériels stratégiques[24].
C'est naturellement lui qui est choisi par le président de la République René Coty, pour synchroniser la première visite officielle de la reine Élisabeth II à Paris en avril 1957[25] - [26] - [27]. En septembre, il inaugure la nouvelle usine de platines tourne-disques Pathé-Marconi, située à Thonon-les-Bains, consécutivement au plan de décentralisation de l'entreprise initié par le gouvernement[28].
Son action en faveur du disque accorde à Pathé-Marconi le statut de première société de l'industrie musicale en Europe occidentale, comptant les labels Angel Records, Capitol, Cetra-Soria, Columbia, Odéon, La Voix de son maître, Parlophone, Pathé, Pathé-Vox (label qu'il fonde en 1951 afin de promouvoir les disques classiques du label américain Vox), Témoignages, MGM, Swing. Jusqu'à son départ, 1 disque sur 3 vendu en France est un disque Pathé-Marconi. La production de disques à Chatou est établie à 15 millions d'exemplaires chaque année. La société presse une centaine de marques de disques pour toute l'Europe et son chiffre d'affaires atteint les 5 milliards de francs en 1957. Pathé-Marconi est alors la seule compagnie française du disque cotée à la bourse de Paris[29].
Par le biais de ses directions artistiques, Pierre Bourgeois développe et assure la carrière des artistes Pathé-Marconi. Parmi eux : Édith Piaf, Frank Sinatra, Colette, Charles Trenet, Maria Callas, Yves Montand, Tino Rossi, Luis Mariano, Gilbert Bécaud, Bourvil, Les Compagnons de la chanson, Herbert von Karajan, Franck Pourcel, Maurice Chevalier, Django Reinhardt, Arthur Honegger, Yehudi Menuhin, Arthur Rubinstein, André Cluytens, Jacques Ibert, Georges Auric[30].
Il remet de nombreux disques d'or aux artistes dont il a la charge : à Tino Rossi pour le 78 tours Petit Papa Noël , tout premier disque d'or délivré à un artiste en Europe et qui est à ce jour le record du single le plus vendu en France avec 5,7 millions d'exemplaires[31]. Mais aussi à Yves Montand pour le célèbre titre Les Feuilles mortes, à Édith Piaf pour Padam-Padam, à Charles Trenet pour La Mer, aux Compagnons de la chanson pour Mes jeunes années, à Luis Mariano pour Maria Luisa, Jacques Hélian pour Étoile des neiges[32] ; ou encore, pour ne citer que quelques artistes, des récompenses couronnant leurs succès, telles la médaille de la Ville de Paris à Bourvil (1953), des mains d'or à Édith Piaf (1954), un chapeau d'or à Charles Trenet pour ses 20 ans de chansons (1955), une plaquette d'or à Georges Guétary pour son millionième disque (1955), une guitare d'or à Tino Rossi pour la vente de ses 10 millions de disques (1956), un bracelet d'or aux armes de la Ville de Paris à Lucienne Delyle (1956), le prix Mozart à Marcel Dupré (1956), une baguette d'or à André Cluytens (1958)[33], un collier d'or à Gloria Lasso (1958)[34] - [35].
Le , en lui remettant la croix d’officier de la Légion d'honneur sur le contingent de la présidence de la République[36], René Coty cite Pierre Bourgeois comme :
« l'une des plus remarquables personnalités de l'après-guerre, l’un des cent hommes qui font la France »
[37].
À la demande d'EMI, Pierre Bourgeois cède la branche radio-télévision à Thomson fin 1958. Pathé-Marconi recentre son activité sur le disque et le développement des marques Capitol, Columbia, La Voix de son maître, Odéon, Pathé, Parlophone et Trianon[38].
En , en désaccord avec la politique commerciale de la maison-mère britannique EMI, Pierre Bourgeois quitte Pathé-Marconi après 13 années de direction au service de la firme [39] - [40].
NADIF - Oldham - Incorporated Television Company (1959-1976)
En , Pierre Bourgeois fonde la Nouvelle agence de diffusion (NADIF), société de production et de distribution de disques phonographiques et de films, ainsi que le label PBM (Productions Bourgeois Musique)[41] - [42] - [43].
Il devient également en , directeur général délégué pour les pays francophones de l’Incorporated Television Company de Londres, entreprise britannique de production et de distribution de films pour le cinéma et la télévision, créée par Lew Grade en 1954[44] - [45].
Il coproduit et distribue de nombreuses séries télévisées, parmi lesquelles, Au nom de la loi avec Steve McQueen, toute première série américaine diffusée en prime time à la télévision française ; Amicalement vôtre avec Roger Moore et Tony Curtis ; Le Saint avec Roger Moore ; Robin des Bois avec Richard Greene ; Destination Danger et Le Prisonnier avec Patrick McGoohan ; Poigne de fer et séduction avec Robert Vaughn ; ou Le Muppet Show créé par Jim Henson[46].
Simultanément, il est nommé président-directeur général de la Société française des procédés Oldham et de la Compagnie auxiliaire des mines en , entreprise franco-britannique spécialiste de la détection de gaz[47] - [48] - [49] - [50].
En 1962, il crée Vox-Ricordi, organisme de diffusion commun aux disques des labels NADIF, Vox et Ricordi[51].
En , il lance la carrière d'Éric Charden, que lui présente le peintre Henri Mahé, décorateur du Moulin-Rouge et du Balajo[52].
Il quitte la direction générale d'Oldham en 1965 pour se consacrer à ses activités musicales et télévisuelles et en reste cependant le président[53].
À partir de 1967 et en plus de ses activités, Pierre Bourgeois collabore avec Armand Beressi, fondateur d'ODEGE, éditeur spécialisé dans la publication de fascicules pour le groupe Hachette. Il est ainsi conseiller artistique pour la collection de soixante-seize disques classiques 25 cm 33 tours avec livret, Les Chefs-d’œuvre de l'Art : Grands Musiciens, publiée par ODEGE de 1967 à 1969 et fruit d'une association entre Hachette et l'éditeur italien Fabbri[N 1].
Bourgeois se retire de la présidence d'Oldham en 1972. La NADIF cesse ensuite son activité en 1973.
Pierre Bourgeois conserve la direction de l'Incorporated Television Company jusqu'à mi-, quelques jours seulement avant son décès à l'âge de 72 ans[54].
Autres mandats
En plus de ses fonctions, Pierre Bourgeois eut de nombreux mandats électifs au sein des institutions culturelles, syndicales et économiques représentatives de son temps.
- Industrie du disque, musique
- 1939-1959 : Au Syndicat national de l'édition phonographique : vice-président du Syndicat général de la machine parlante (1939-1957) puis président du SNICOP (1958-1959)[55] - [56] - [57].
- 1941-1943 : membre du bureau spécialisé du disque au sein du Comité d’organisation professionnelle des industries et commerces de la musique[58] (bureau piloté par Jean Bérard, directeur de Pathé-Marconi).
- 1945 : secrétaire général de la Fédération française et internationale de la musique de jazz[59] (fondée à l'instigation du Chant du Monde).
- 1949-1976 : membre à vie du comité directeur des Jeunesses musicales de France[60].
- 1953-1959 : membre du comité de patronage du Concours Marguerite-Long-Jacques-Thibaud[61].
- 1955 : membre du comité français du 5e Concours international de piano Frédéric-Chopin à Varsovie (présidé par Marguerite Long)[20].
- 1951-1959 : membre du conseil d'administration de la Fédération nationale des industries et commerces de la musique (FNICOM)[62] - [63].
- 1956 : président-fondateur de Disque-Jockey Association (version française de la National Association of Rhythm and Blues, Gospel and Jazz Disc Jockeys of America, créée au début des années 1950 par Joseph Deighton Gibson Jr. dit "Jockey Jack" ou "Jack The Rapper" (1920-2000), qui attribue des prix aux meilleurs présentateurs de disques à la radio) [64].
- 1957-1959 : membre du comité national français au Conseil international de la musique (Unesco)[65].
- 1957-1959 : À la Fédération internationale de l'industrie phonographique : membre du conseil de surveillance (1957) puis vice-président (1957-1959).
- 1968 : Cofondateur du 1er festival Django Reinhardt de Samois-sur-Seine.
- Télévision, cinéma
- 1952-1958 : membre du conseil d'administration de la Compagnie européenne de radiodiffusion et de télévision (tutelle de la chaîne de télévision Télé-Sarre)[66] - [67].
- 1953-1959 : À la Radiodiffusion-télévision française : membre du comité de télévision auprès de la direction générale (1953-1957)[68] puis membre du conseil supérieur des programmes (1957-1959)[N 2] - [69].
- 1953 : président de la commission de télévision du Syndicat national des industries radioélectriques[70].
- 1955-1959 : président du Syndicat des constructeurs d’appareils radiorécepteurs et téléviseurs[71] - [72].
- 1958-1959 : membre du conseil d'administration de la Société de diffusion de radio-télévision (née du rachat par Thomson de la branche radio-télévision de Pathé-Marconi)[73].
- 1963-1967 : président de la Chambre syndicale française des producteurs et distributeurs de programmes de télévision[74].
- 1975-1976 : membre du premier conseil de l'Académie des arts et techniques du cinéma (César du cinéma).
- Économie, société
- 1936 : trésorier du comité d'entraide sociale du 14e arrondissement de Paris[8].
- 1949-1952 : conseiller aux affaires industrielles du Commissariat général du Plan.
- 1956-1958 : vice-président de la Chambre de commerce franco-tchécoslovaque.
- 1974-1976 : conseiller municipal de Samois-sur-Seine[75] - [76].
Distinctions
DĂ©corations
- France
- Officier de la Légion d'honneur, par René Coty, président de la République (1958)[36] ; chevalier (1950).
- Chevalier de l'ordre du MĂ©rite social, par Albert Gazier, ministre des Affaires sociales (1958)[77].
- Officier de l'ordre des Arts et des Lettres, par Jacques Bordeneuve, secrétaire d’État aux Arts et Lettres (nommé directement officier, 1957)[78].
- Étranger
- Officier de l'ordre du Mérite culturel, par Rainier III, prince de Monaco (nommé directement officier, 1954)[79].
- Officier de l'ordre Polonia Restituta, par Józef Cyrankiewicz, Premier ministre polonais (nommé directement officier, 1956)[80].
Prix
- En 1956, il est élu homme de l'année par le Reader's Digest.
- En 1957, il reçoit le diplôme Prestige de la France et la citation d'honneur du Comité de France pour les spectacles Son et Lumière conçus à son initiative (1957)[81].
Hommage
- En 1958, Pierre Lesieur peint un gramophone La Voix de son maître sur une toile grand format 100 x 80 cm destinée à Pierre Bourgeois, en hommage à son rôle dans le monde des arts[82].
Citations
- Dans sa biographie d'Édith Piaf parue en 1962 aux Éditions de l'Heure, Pierre Hiegel cite Pierre Bourgeois comme « le premier grand imprésario d'Édith Piaf »[83].
- En 1963 aux obsèques d'Édith Piaf, Pierre Bourgeois déclara « J'ai connu Édith en 1935, elle avait tout juste vingt ans. Elle venait de signer un contrat chez Polydor. De Polydor à Columbia qu'elle rejoignit après la guerre, nous vécûmes trente années presque de relations sans faille. Une amie chère et fidèle s'en va. La France perd une artiste remarquable, comme il n'en existe sans doute, qu'une fois par siècle. »[84].
Anecdote
Pierre Bourgeois est à l'origine de la commande du Superbus Pathé-Marconi, camion publicitaire de la marque dans les années 1950. Le véhicule exceptionnel est conservé depuis à la Cité de l'automobile de Mulhouse.
Annexes
Publications
- En tant que préfacier
Filmographie
- À l'écran
- 1952 : Grand-Prix du disque à l'Assemblée nationale, avec Édith Piaf et Pierre Bourgeois (Gaumont)
- 1953 : Remise du diplĂ´me de grand-officier de la LĂ©gion d'honneur Ă Colette, avec Pierre Bourgeois (INA)
- 1954 : Remise du moulage en or des mains d’Édith Piaf par Pierre Bourgeois (INA)
- 1957 : Remise du diplôme Prestige de la France à Pierre Bourgeois, président de Pathé-Marconi, par Raymond Rodel, président du Comité de France (Gaumont)
- 1958 : Maria Callas à l'aéroport de Paris-Orly, avec Pierre Bourgeois et Jean-Claude Pascal (INA)
- En tant que producteur
- 1961 : Destination Danger (Danger Man)
- 1962 : Guillaume Tell (William Tell)
- 1962 : L'Homme invisible (Invisible Man)
- 1963 : Au nom de la loi (Wanted : Dead or Alive)
- 1964 : Sir Francis Drake, le corsaire de la reine (The Adventures of Sir Francis Drake)
- 1964 : Le Courrier du désert (Whiplash)
- 1964 : Le Saint (The Saint)
- 1965 : Robin des Bois (The Adventures of Robin Hood)
- 1967 : Alias le Baron (The Baron)
- 1968 : Le Prisonnier (The Prisoner)
- 1970 : L'Homme Ă la valise (Man in a suitcase)
- 1971 : Les Champions (The Champions)
- 1971 : DĂ©partement S (Department S)
- 1972 : UFO, alerte dans l'espace (UFO)
- 1972 : Amicalement vĂ´tre (The Persuaders)
- 1972 : Poigne de fer et séduction (The Protectors)
- 1973 : L'Aventurier (The Adventurer)
- 1976 : Les Sentinelles de l'air (Thunderbirds) - Antenne 2
- 1977 : Le Muppet Show (The Muppet Show) - Antenne 2
Discographie
- En tant que parolier
- 1935 : Un baiser, paroles de Pierre Bourgeois (sous le pseudonyme de Pierre Luc), musique de Bruno Coquatrix. Avec Jean Sablon (interprète), Garland Wilson (piano), Django Reinhardt (guitare), disque 78 tours Columbia D.F.1714[85].
- Sous la direction de
- 1953 : Disque-souvenir du palmarès de l'Académie du disque français, enregistrement proclamé sous la présidence de M. Vincent Auriol, président de la République, Pierre Bourgeois (direction), 33T Pathé-Marconi Réf 33T FCX 263.
- 1955 : Grand Art et haute fidélité, disque 33T offert aux revendeurs de la marque, avec 10 extraits classiques et 10 extraits variétés, allocution sonore de Pierre Bourgeois en face 2, Pathé-Marconi Réf 33 PM 1.
- Création de labels
Pierre Bourgeois est le fondateur des labels NADIF et PBM, qui éditèrent les disques de nombreuses vedettes de 1959 à 1973.
Archives Ă©crites, photographies
- Cote AG//SPH/12. Reportage n°1073 : Remise de la rosette de la Légion d'honneur à Pierre Bourgeois, président-directeur général de Pathé-Marconi (1946-1959) par René Coty, président de la République, papiers du chef de l'État René Coty, Bibliothèque nationale, 20 février 1958
- Texte de l'allocution sonore de Pierre Bourgeois in Grand Art et haute fidélité, collectif, Amour du Rock'n'Roll
- Célébrités enterrées au cimetière de Samois-sur-Seine, Philippe Landru, Cimetières de France, 9 février 2008
- Discours-hommage à Émile Pathé lors de la prise de fonction de Pierre Bourgeois à la présidence de Pathé-Marconi, Pierre Bourgeois, Chatou Notre Ville, 8 avril 2015
- Pierre Bourgeois, pdg de Pathé-Marconi reçoit le diplôme Prestige de la France au titre de la qualité de vie, Olivier de Tilière, Comité de France, 2015
- Biographie de Cora Vaucaire, Jean Buzelin et Marc Monneraye, EPM Musique
- Édith Piaf en 50 photos d'exception (photo 24/50, avec Pierre Bourgeois, Édith Piaf, Annie Cordy, Gloria Lasso), Khloé Dominguez, Paris Match, 5 janvier 2018
- Les usines Pathé, promenades à Chatou, site de la Ville de Chatou, 2018
- Correspondance entre Lili Brik et Francis Crémieux : circulations épistolaires et voyages, 1955-1973, Rachel Mazuy, Circulations et transferts avec l'URSS, 6 octobre 2018
- André Cluytens Hervé David, L'Art lyrique français, 3 décembre 2018
- Maria Callas Hervé David, L'Art lyrique français, 5 décembre 2018
- Mémoire de Seine-et-Marne : entre le jazz et la noblesse au cimetière de Samois-sur-Seine, Jean-Michel Saincierge, Canal Blog, 25 février 2019
- Il y a soixante ans : l'usine Pathé-Marconi à Vongy, Pascal Arvin-Bérod, Le Dauphiné libéré, 18 septembre 2020
- Interview Emmanuel Jourquin-Bourgeois, Phillip Nones, florentschmitt.com, juillet 2021
Bibliographie sélective
- 1953 : Paul Benoist, Télévision, un monde qui s'ouvre, éditions Fasquelle
- 1960 :Jean-Pierre Dorian, Les petits mystères de Paris, éditions Segep-Kent
- 1961 : Sara Yancey Belknap, Guide to the performing arts, Scarecrow Press Inc.
- 1962 : Pierre Hiegel, Édith Piaf, coll. Les albums de la chanson no 5, éditions de l’Heure
- 1966 : Incorporated Television Company, I.T.C. Television films, L. Delow and C° (GB)
- 1969 : Dietrich Berwanger, Massenkommunikation und Politik im Saarland 1945-1959 : Ein Beitrag zur Untersuchung publizistischer Kontrolle, Freie Universität, Berlin (DE)
- 1971 : André Langevin, Paul Langevin, mon père : l'homme et l'œuvre, Les Éditeurs Français Réunis
- 1972 : Collectif, Les albums de Colette : la grande Colette, éditions de Crémille
- 1973 : Monique Cornand & Madeleine Barbin, Colette : exposition, Paris, -, Bibliothèque nationale (ISBN 2-7177-1146-5)
- 1974 : Heribert Schwan, Der Rundfunk als Instrument der Politik im Saarland 1945-1955, V. Spiess (DE)
- 1975 : Pierre Hiegel présente : Édith Piaf, sélection du Reader’s Digest, 1re édition
- 1978 : Jacques Canetti, On cherche jeune homme aimant la musique, Ă©ditions Calmann-LĂ©vy (ISBN 2-7021-0253-0)
- 1980 : Renaud de Jouvenel, Confidences d'un ancien sous-marin du P.C.F., éditions René Julliard (ISBN 2-260-00221-8)
- 1984 : Édith Piaf et Pierre Ribet, Témoignages sur Édith et chansons de Piaf, éditions Métropolitaines (ISBN 2-905033-00-2)
- 1993 : Pierre Duclos et Georges Martin, Piaf, Ă©ditions du Seuil (ISBN 2-02-016453-1)
- 1993 : Cécilia Dunoyer de Segonzac, Marguerite Long, a life in french music (1874-1966), Indiana University Press (ISBN 978-0253318398) & traduction française : Marguerite Long (1874-1966) un siècle de vie musicale française, éditions Findakly (ISBN 2-86805-021-2)
- 1993 : Marie-Anne Pirez et Marie-Hélène Trouvelot, Les Bourgeois, coll. les Dictionnaires patronymiques, Archives et Culture (ISBN 2-909530-23-X)
- 1995 : Collectif, Samson François : ses enregistrements, hors commerce, éditions EMI
- 1999 : Jacques Lorcey, L'Art de Maria Callas, Ă©ditions Atlantica (ISBN 2-84394-168-7)
- 2000 : Collectif, 1949-1999 : Oldham raconte 50 ans de son histoire, Service Communication Oldham France, hors commerce, imprimerie Gaillard
- 2002 : Michel Glotz, La Note bleue, éditions Jean-Claude Lattès (ISBN 2-7096-2007-3)
- 2003 : Sylvie Pierre, Jean d'Arcy (1913-1983) une ambition pour la télévision, éditions L’Harmattan (ISBN 2-7475-4983-6)
- 2004 : Vincent Casanova, Jalons pour une histoire du Chant du Monde à l’heure de la guerre froide (1945-1953), Bulletin de l’Institut Pierre Renouvin
- 2007 : Jean Mainbourg, Balta, aventurier de la peste : professeur Marcel Baltazard (1908-1971), éditions L’Harmattan (ISBN 978-2-296-02716-9)
- 2008 : Élie Barnavi, Jean Frydman, tableaux d’une vie : pour servir à l’histoire de notre temps, éditions du Seuil (ISBN 978-2-02-090818-4)
- 2009 : Évelyne Cohen, La télévision sur la scène du politique, un service public pendant les Trente Glorieuses, éditions L'Harmattan (ISBN 978-2-296-08195-6)
- 2010 : Clemens Zimmermann, Medienlandschaft Saar : Von 1945 bis in die Gegenwart, vol.3, Oldenbourg Wissenschaftsverlag GmbH, MĂĽchen (DE) (ISBN 3486591703)
- 2011 : Jean-Luc Rigaud, Pathé-Marconi à Chatou, de la musique à l'effacement des traces, coll. classiques, éditions Garnier (ISBN 978-28124-0338-5)
- 2012 : Pierre Arrivetz, Chatou, une page de gloire dans l'industrie, Ă©ditions Chatou Notre Ville. RĂ©Ă©dition 2021 (ISBN 978-2957970209)
- 2012 : Éric Charden, De l'encre sur les doigts, éditions Didier Carpentier (ISBN 978-2-84167-781-8)
- 2013 : Pierre Hiegel, Piaf : Ă la vie, Ă l'amour, SĂ©lection du Reader's Digest (ISBN 978-2-7098-2541-2)
- 2013 : Andreas Fickers, Tele-Saar. Europe’s first commercial TV station as transnational experiment, Vita e Pensiero, Comunicazioni Sociali (ISSN 1827-7969)
- 2015 : Hervé Charbonneaux, Du dessin au design, éditions Avant-propos (ISBN 978-2390000181)
- 2016 : Collectif, Le Superbus Pathé-Marconi, fascicule Hachette hors série no 1, coll. les trente glorieuses de la réclame, Hachette / Auto Plus
- 2017 : Collectif, La Peugeot 203 Pathé-Marconi, fascicule Hachette no 48, coll. les trente glorieuses de la réclame, Hachette / Auto Plus
- 2018 : Giangilberto Monti, Boris Vian. Il principe delle notti di Saint-Germain-des-Prés, Miraggi Edizioni (IT) (ISBN 978-8899815271)
Notes et références
Notes
- Cette collection de 76 disques est issue de la série originale I Grandi Musicisti, éditée par Fratelli Fabbri Editori en 194 disques 25 cm 33 tours avec livret de 1965 à 1969. Elle sera rééditée de 1978 à 1981 en 46 numéros par Hachette et ALP (Atelier du livre et de la presse), successeur d'ODEGE.
- À la RTF, il appuie auprès des pouvoirs publics pour le développement du standard de télévision haute définition 819 lignes
Références
- Pierre Henri Paul Bourgeois sur matchID, ministère de l'Intérieur
- Marque fondée par Henry Menger in Henri Chamoux, Dépôts de marques phonographiques françaises de 1893 à 1940, documents tirés des bulletins de l'INPI, 2015, page 199
- Cette société, créée au 28 rue Sedaine à Paris 11e par Raphaël Taupin d'Auge, commercialisait ses phonogrammes sous la marque La Voix de l'Univers
- In Jacques Canetti, On cherche jeune homme aimant la musique, p.68, Calmann-LĂ©vy, 1978
- NĂ© en 1913, mort en 1999
- Archives de l'Association des amis d'Édith Piaf
- Édith Piaf & Pierre Ribet, témoignages sur Édith et chansons de Piaf, éditions métropolitaines, 1984
- Archives de la préfecture de police de Paris, service de la Mémoire des Affaires culturelles. Fonds 1W17, cote RGPP, Réf. 77W1737, dossier no 93301
- Pierre Hiegel, Édith Piaf, p. 36-37, coll. Les albums de la chanson n°5, éditions de l’heure, 1962.
- Institut Pierre Renouvin : Jalons pour une histoire du Chant du Monde
- Armand Panigel, disques classiques, danses, chansons, jazz, nos 22 Ă 32, 1950
- Pierre Duclos et Georges Martin, Piaf, Ă©ditions du Seuil, 1993
- Le guide du concert et de la musique, dir. Isabelle Legros, nos 95 Ă 104 et 179, 1958
- Disques n° 11, janvier-février 1949
- Entreprise, le bimensuel de l'homme d'action n°27, 1er mai 1954, pages 32 à 35
- Archives Pathé
- Archives EMI Trust (GB)
- Au service de la musique, Office d'information et de liaison, Pathé-Marconi, 1953
- Journal Officiel du 16 août 1954
- Un Comité français a été formé à Paris pour le 5e Concours International Chopin de Varsovie, présidé par Marguerite Long. Le Comité est composé de Jacques Jaujard, directeur général des Arts et Lettres, Philippe Erlanger, directeur de l'Action artistique, Henry Barraud, directeur de la Radio-Télévision Française, Pierre Bourgeois, président-directeur général de Pathé-Marconi, Magda Tagliaferro, Lucette Descaves, Samson Francois, Lazare Lévy, Jacques Février, Jean Doyen, Pfrimmer (pianistes) et Claude Rostand (musicologue), en tant que secrétaire du Comité. Panstwowy Instytut Sztuki, Muzyka, vol.6, 1955
- International Piano Quarterly, 1957. RĂ©Ă©dition vol. 3 Ă 4, Gramophone Publications, 1999
- Pierre Schaeffer, La Revue musicale, n° spécial 245, éditions Richard Masse, 1959
- Sophie Cœuré & Rachel Mazuy, Cousu de fil rouge : voyages des intellectuels français en Union soviétique, CNRS Éditions, 2012
- Interview de P. Bourgeois à son retour d'URSS et de Chine, in Le Redressement économique, bimensuel n°55, 1er juillet 1956, p. 1 à 2
- Les visites d'État d'Élisabeth II, le JDD du 5 juin 2004
- Noir et Blanc, no 632, 13 avril 1957
- Point de vue n°461, 12 avril 1957
- Le Dauphiné libéré, 28 septembre 1957
- Henry Prunières, La revue musicale, n°s 230 à 233, éditions Richard Masse, 1956
- Pathé-Marconi, un demi-siècle de succès, service des relations extérieures Pathé-Marconi, 1er semestre 1956
- Livre Guinness des records
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- Archives photographiques de la présidence de la République. Cote AG//SPH/12. Reportage n°1073 : Remise de la rosette de la Légion d'honneur à Pierre Bourgeois, président-directeur général de Pathé-Marconi (1946-1959) par René Coty, président de la République
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- Créée le 21 février 1945
- Bulletin des Jeunesses musicales de France, n° spécial sept-oct, édition de Paris et de la région parisienne, 1971
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- Société nationale de Radiodiffusion Radio France, Service d'archives écrites, Archives nationales de Fontainebleau, Centre des Archives contemporaines : Archives des organes de la RTF et de l'ORTF qui se sont successivement consacrés aux programmes de Radiodiffusion et de Télévision, Conseil central de la Radiodiffusion française, Conseil et Comités de programmes 1923-1974, versement n°19900214, mars 1990
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- Acta electronica, revue d’électronique et de physique appliquée, vol. n°2, Laboratoires de physique appliquée, 1957
- Journal officiel de la République française, page 6507, 30 juin 1957
- Pierre Bleton, Le capitalisme en pratique, initiation économique vol. 2, Les éditions ouvrières, 1961
- Who's who in France, Ă©d. 1963-1967, Ă©ditions Jacques Lafitte
- La RĂ©publique de Seine-et-Marne, 27 sept. 1976
- Bulletin officiel de Samois-sur-Seine, n°13, 4e trimestre 1976
- Who's who in France, 4e Ă©d. 1959-1960, page 489, Ă©ditions Jacques Lafitte
- Officier dans l'ordre des Arts et des Lettres par arrêté du 24 septembre 1957 en qualité de « président-directeur général de la société Pathé-Marconi », in Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses, p.1002, 9 octobre 1957
- Clemens Zimmermann, Medienlandschaft Saar : Von 1945 bis in die Gegenwart, vol.3, Oldenbourg Wissenschaftsverlag
- Pierre Bourgeois, prezes francuskiej spółki Pathé-Marconi, lidera w dziedzinie muzyki klasycznej 9 października 1956 roku, we wtorek, został odznaczony Krzyżem Oficerskim Orderu Odrodzenia Polski przez premiera Józefa Cyrankiewicza za swoje oraz jego spółki zaangażowanie w realizację drugiego, po drugiej wojnie światowej, Konkursu Pianistycznego Fryderyka Chopina w Warszawie, oraz jego wkład w rozwój polskiej kultury i przyjażń do narodu polskiego, Panstwowy Instytut Sztuki, Muzyka, vol.8, 1957
- Comité de France, site officiel : les lauréats
- Coll. privée, Paris, 1958-2020.
- Pierre Hiegel, Édith Piaf, p. 36-37, coll. Les albums de la chanson n°5, éditions de l’heure, 1962
- France-Soir, octobre 1963, p.2
- Patrick Williams, Django, p. 198, Éditions Parenthèses, février 1998 (ISBN 978-2863646120)
Liens externes
- Ressource relative Ă la musique :
- [vidéo] Un Baiser sur YouTube, (consulté le ). Pierre Bourgeois (paroles), Bruno Coquatrix (musique), Jean Sablon (interprète), Garland Wilson (piano), Django Reinhardt (guitare).
- Personnalités de la musique classique sur l'Art lyrique français
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