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Henri Bourgeois (journaliste)

Henri Bourgeois, né dans le 11e arrondissement de Paris le et mort à Mussidan (Dordogne) le , est un journaliste français, fondateur de l'Association des informateurs judiciaires au Palais de justice de Paris.

Henri Bourgeois
Henri Bourgeois. Paris, 1899
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nom de naissance
Henri Victor Bourgeois
Nationalité
Activité
Père
Pierre Bourgeois (d)
Fratrie
Charles Bourgeois (d)
Edmond Bourgeois (d)
Conjoint
Euphrasie Desfosses (d)
Enfant
Parentèle
Paul Langevin (beau-frère)

Biographie

Vie personnelle

Henri Bourgeois naît au 8 rue de Nice à Paris 11e[1]. Il passe sa jeunesse à Paris, avant de s'installer plus tard à Saint-Mandé puis à Sceaux. En , il épouse Euphrasie Desfosses (1876-1950) à la mairie du 5e arrondissement de Paris[2].

Après une carrière parisienne dans le journalisme, il se retire à Compiègne. Il meurt à l'âge de 82 ans le jour de Noël 1946, à l'hôpital de Mussidan (Dordogne), dans le Périgord blanc[3].

Il meurt d'une maladie du foie et est enterré au cimetière d'Issac.

Il est le fils aîné du graveur et journaliste Pierre Bourgeois (1844-1905), connu pour son camée sur sardoine exposé au salon des artistes français 1882 représentant Léon Gambetta [4] - [5] ; le frère du journaliste Charles Bourgeois (1867-1906), fondateur de l'Association générale des nouvellistes parisiens ; le frère d'Edmond Bourgeois (1868-?), militaire et commissaire de police ; le père de Pierre Bourgeois (1904-1976), dirigeant de l'industrie phonographique et de la télévision ; et le beau-frère de Paul Langevin (1872-1946), physicien, professeur au Collège de France.

Carrière

Henri Bourgeois est à vingt ans rédacteur au journal Le Radical[6] en 1884, puis au Petit Parisien[7] de 1886 à 1889. Dès 1886[8], il est membre du Syndicat de la presse parisienne[9]. Il rejoint le Petit Journal[10] en 1889, pour lequel il rédige des articles de reportage.

En 1896, il est élu vice-président de l’Association générale des nouvellistes parisiens, fondée en 1893 par son frère Charles[11]. L'année suivante, il reçoit la médaille des Secours mutuels, échelon argent[12]. Il est sociétaire de l’Association des journalistes parisiens[13] en [14].

Il devient directeur du service des informations judiciaires du Petit Journal à partir de 1899. Il est nommé officier d'académie dans l'ordre des Palmes académiques en [15] - [16]. Le de la même année, il est l'un des journalistes politiques accrédités assistant à la révision du procès Dreyfus à Rennes.

Il est promu officier de l'Instruction publique[17] des Palmes académiques le [18] - [19]. En , il fonde l'Association des informateurs judiciaires[20] - [21] - [22] - [23] - [24] - [25] au Palais de justice de Paris et préside cette association en 1911, devenue Association des informateurs judiciaires parisiens[26] - [27].

Parrainé par Charles Prévet, directeur du Petit Journal, il est décoré de la Légion d'honneur[28] - [29] - [30] par décret du , pris sur le rapport de M. Joseph Caillaux, ministre de l'Intérieur et des Cultes. Il reçoit ses insignes de chevalier le . En novembre également, il est sollicité par son confrère Gustave Téry, pour être témoin du duel à l'épée qui l'oppose à Pierre Mortier, dans le cadre de la polémique de presse sur l'affaire Paul Langevin (dont il est le beau-frère par alliance) contre Marie Curie[N 1].

Il est le 260e journaliste à être admis membre de l'Association de la presse judiciaire au Palais de justice de Paris, par décision de l’assemblée générale du [31]. Il en est membre d'honneur en 1931[32].

Henri Bourgeois quitte la vie active à la fin des années 1920 après 40 ans d'exercice au Petit Journal.

DĂ©corations

Bibliographie

Livres
  • Conseil gĂ©nĂ©ral de la Seine, MĂ©moires de M. le prĂ©fet de la Seine & de M. le prĂ©fet de police et procès-verbaux des dĂ©libĂ©rations, Imprimerie municipale, 1911.
  • LĂ©on Ernest Jacques, Les partis politiques sous la IIIe RĂ©publique : doctrine & programme, organisation & tactique, d'après les derniers congrès, Ă©ditions L. Larose & L. Tenin, 1913.
  • AndrĂ© Billy et Jean Piot, Le monde des journaux, Ă©ditions G.Crès & Cie, 1924.
  • Raymond Manevy, La presse de la IIIe RĂ©publique, Ă©ditions J. Foret, 1955.
  • RenĂ© de Livois, Histoire de la presse française, vol. 2, Ă©ditions les Temps de la Presse, 1965.
  • Marc Martin, MĂ©dias et journalistes de la RĂ©publique, Ă©ditions Odile Jacob, 1997.
  • Christian Delporte, Les journalistes en France (1880-1950) Ă©ditions du Seuil, 1999.
  • Jean-Marie Mayeur et Arlette Schweitz, Les parlementaires de la Seine sous la Troisième RĂ©publique, vol. 2, dict. biographique, publications de la Sorbonne, 2001.
  • Nobuhito NagaĂŻ, Les conseillers municipaux de Paris sous la Troisième RĂ©publique (1871-1914) publications de la Sorbonne, 2002.
  • Christophe Charle, Le Siècle de la presse (1830-1939), Ă©ditions du Seuil, 2009.
Presse
  • Le Matin no 4648, .
  • Bulletin officiel du Ministère de l’Éducation nationale, p. 596, Ministère de l'Éducation nationale, 1899.
  • Journal officiel de la RĂ©publique française : lois et dĂ©crets, .
  • Le Figaro no 145, .
  • Annuaire de la presse française et Ă©trangère et du monde politique, dir. Paul Bluyssen, Paris, 1908 et 1909.
  • Le Figaro no 365, .
  • Le Petit Parisien, .
  • La Presse no 6937, .
  • Le Gaulois no 12.345, .
  • Le XIXe Siècle no 15118, .
  • Le Journal des dĂ©bats politiques et littĂ©raires no 78, .
  • Le Gaulois no 12574, .
  • La Lanterne no 12749, .
  • Annuaire de la presse, de la publicitĂ© et de la communication, Écran PublicitĂ©, 1912.
  • Le Petit Parisien, .
  • La Croix no 9012, .
  • Bulletin des lois de la RĂ©publique française, vol.6, Imprimerie nationale, 1913.
  • Bulletins de l’Association des journalistes parisiens, nos 20 (1905) ; 23 (1908) ; 28 (1913) ; 30 (1915) ; 31 (1916) ; 34 (1919) ; 35 (1920) ; 36 (1921) ; 40 (1925) ; 42 (1927) ; 43 (1928) ; 45 (1930).
  • Collectif, Editor & Publisher, vol.53, Ă©ditions Editor & Publisher Co. (US), 1921.
  • Annuaire de la presse française et Ă©trangère, vol. 55, 1937.
Archives Ă©crites
  • Archives municipales du cimetière de Sceaux, titre no 1.795, .
  • Livre-matricule de l'Association de la presse judiciaire, 2012.
  • Dossier militaire aux Archives dĂ©partementales de Paris, cote D.4R1-392.

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. L'affaire Langevin-Curie et le duel du 24 novembre 1911 au vélodrome du Parc des Princes : « À la suite d’une polémique de presse au sujet de Mme Curie, M. Gustave Téry (de l'Œuvre) a envoyé ses témoins, MM. Urbain Gohier et Henri Bourgeois, à M. Pierre Mortier (du Gil Blas) qui a constitué, pour le représenter, MM. Alfred Périvier et Georges Breittmayer. Une rencontre à l’épée a été décidée. Elle a lieu ce matin au Parc des Princes dans les conditions suivantes : chacun ses armes personnelles, martingale facultative. À la fin de la première reprise, M. Pierre Mortier a été atteint au biceps. Ses témoins déclarèrent qu’il pouvait continuer. A la seconde reprise, M. Pierre Mortier fut de nouveau atteint à l’avant-bras droit d’une blessure pénétrante qui mit fin au combat. Les docteurs Hercoët et Lévy assistaient les combattants ». « À la suite d'un article paru dans le Gil Blas du 23 novembre sous la signature de M. Pierre Mortier, M. Gustave Téry s'étant jugé offensé a constitué comme témoins MM. Urbain Gohier et Henri Bourgeois. De son côté, M. Pierre Mortier s'est fait représenter par MM. Alfred Périvier et Georges Breittmayer. Une rencontre a été reconnue inévitable. Elle aura lieu demain, à l'épée de combat : chacun ses armes, martingale facultative, chemise molle ou maillot, gants de ville et chaussures libres. Deux minutes de combat, repos de trois minutes. Quinze mètres de terrain derrière chaque adversaire. Direction alternative. Le combat cessera sur l'avis des témoins du blessé. À 11 heures du matin, les combattants arrivent au Parc des Princes. Comme la consigne est formelle et qu'on ne veut tolérer personne sur le terrain, les reporters grimpent, au moyen d'une échelle, sur le toit des cabines des coureurs. C'est du haut de cet observatoire que nous allons assister au combat. Il est fort court et ne nécessite d'ailleurs que deux reprises. Sous la bise qui souffle âprement, les épées sont engagées et le combat commence sous la direction de M. Breittmayer. M. Téry, plein de sang-froid, solidement campé sur ses jambes, adopte une garde de tierce qu'il conservera jusqu'à la fin et qui paraît lui être familière. Il emploie continuellement le contre qu'il roule pour attaquer ensuite en main de tierce toujours. M. Pierre Mortier, d'allure plus svelte, a un jeu plus heurté, avec une garde allongée et cherche souvent à envelopper le fer de son adversaire mais sans y réussir. Pour nous qui l'avons vu dans un duel précédent, il paraît avoir calmé une fougue qui le desservit et sa tenue d'hier en n'excluant pas un visible courage, sembla l'écarter d'un fâcheux emballement. Il découvre malencontreusement, toute sa ligne de sixte. Aussi, M. Téry en profite-t-il pour passer et lui infliger deux blessures, l'une au biceps, l'autre à l'avant-bras droit. Cette dernière - à la seconde reprise dirigée par M. Urbain Gohier - met fin au combat. Sans aucune réconciliation, les adversaires quittent le terrain, suivis de leurs témoins. Les journalistes dégringolent de leur toit. Les autos ronflent et s'éloignent. C'est fini... »

Références

  1. Acte de naissance no 4154 de Henri Victor Bourgeois Ă  la mairie de Paris 11e
  2. Acte de mariage no 170.1029 de Henri Bourgeois et Euphrasie Desfosses Ă  la mairie de Paris 5e
  3. Acte de décès d'Henri Bourgeois no 66, Mairie de Mussidan, réf. BX55355
  4. P. Bourgeois sur Gallica, salon de Paris 1882
  5. Société des artistes français. Salon, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure, et lithographie des artistes vivants exposés au Grand-palais des Champs-Élysées, Charles de Mourgues frères, 1882
  6. Quotidien fondé par Victor Simond le 10 août 1881
  7. Quotidien fondé par Louis Andrieux le 15 octobre 1876
  8. In dossier de la Légion d'honneur, base de données Léonore
  9. Organisation fondée en 1882
  10. Quotidien fondé par Moïse Polydore Millaud en 1863
  11. Le Matin no 4648 du 19 novembre 1896
  12. Remplacé par l’ordre du Mérite social en 1936
  13. Association fondée en décembre 1884
  14. Bulletin de l’Association des journalistes parisiens, 1925
  15. Journal officiel de la République française du 24 mai 1899 sur Gallica
  16. Le Figaro no 145 du 25 mai 1899
  17. Ancien nom du ministère de l’Éducation nationale, de la Révolution à 1932
  18. Journal officiel de la République française du 13 février 1907 sur Gallica
  19. Annuaire de la presse française et étrangère et du monde politique, 1908
  20. Le Figaro no 365 du 30 décembre 1908
  21. La Croix no 7903 du 31 décembre 1908
  22. Gil Blas no 10750 du 30 décembre 1908
  23. Le Radical no 365 du 30 décembre 1908
  24. Recueil des actes administratifs du département de la Seine de janvier 1909
  25. Journal officiel du 1er janvier 1909
  26. Le Gaulois no 12345 du 2 août 1911
  27. Le Journal des débats politiques et littéraires no 78 du 19 mars 1912
  28. Journal officiel de la République française du 1er août 1911 sur Gallica
  29. Base de données Léonore
  30. Le Petit Parisien du 1er août 1911
  31. Certaines sources erronées lui en attribuent la création. Il s'agit d'une confusion avec l'Association des informateurs judiciaires
  32. Livre matricule de l'Association de la presse judiciaire (fondée en 1887)
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