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Raymond Manevy

Raymond Manevy (Raymond Nestor Manevy) né le à Gy-l'Evêque (Yonne) et mort le à Genève (Suisse) est un journaliste, rédacteur en chef de plusieurs journaux, historien de la presse.

Raymond Manevy
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  65 ans)
Genève
Nationalité
Activités

Biographie

Le père de Raymond Manevy est Victor Abel Manevy, agent de police à Paris, sa mère, Isabelle Lamy, n'exerce pas de profession. Il est bachelier en philosophie. En 1913 il crée un groupe d'action "les forgerons" destiné à faire connaître les jeunes poètes et écrivains[1].

Il est mobilisé début 1915 au sein du 6e régiment de dragons.

Ses vrais dĂ©buts de journaliste sont en qualitĂ© de rĂ©dacteur au journal la France libre, de 1919 Ă  1921. Puis il est secrĂ©taire de la rĂ©daction du Peuple, publication de la ConfĂ©dĂ©ration gĂ©nĂ©rale du travail. (1920-1930), dont il dĂ©fend les orientations et les propositions[2]. Pierre Lazareff est recrutĂ© au journal ; des liens d'amitiĂ©s se nouent entre eux et ils travailleront très longtemps ensemble[3]. Raymond Manevy est rĂ©dacteur en chef du premier quotidien national français, le journal Paris-Soir de 1931 Ă  1943, date du sabordage : en 1940 les Allemands tentent de maintenir la parution de Paris Soir[4] mais Jean Prouvost se replie dans la zone sud pour maintenir le vrai Paris-soir grâce Ă  Raymond Manevy, Ă  HervĂ© Mille et Ă  Gabriel Perreux. Le journal est d'abord imprimĂ© Ă  Clermont-Ferrand puis Ă  Lyon. Lorsque les Allemands envahissent la zone sud ils organisent le sabotage du journal, le . Ses contacts Ă  Lyon avec les rĂ©seaux de rĂ©sistance le conduisent Ă  devenir rĂ©dacteur en chef de LibĂ©ration (1944-1948).

Raymond Manevy a assumé des fonctions de formateurs de journalistes dans lesquelles il apparaît comme un novateur, ainsi qu'en témoigne la critique du livre L'évolution des formules de présentation de la presse, parue dans le journal Le Monde[5] "M. Raymond Manevy vient de publier les conférences qu'il a faites il y a un an à l'école Estienne sur l'histoire des journaux. L'histoire de leur vêtement; ce cours s'adressait à des élèves journalistes, et M. Manevy est l'un des meilleurs inventeurs de mise en page d'aujourd'hui. J'allais écrire l'un des meilleurs metteurs en page, mais on donne maintenant ce titre au typographe qui place le plomb dans les formes sur l'indication du secrétaire de rédaction. Cette histoire du vêtement des journaux est aussi celle de leur contenu. La forme commande ici le corps. Au journal d'apparence grise répond une pensée sévère, et si l'on veut répandre des nouvelles plus communes elles doivent s'habiller d'un costume plus voyant. On finit de lire M. Manevy dans un curieux sentiment d'optimisme. Il vient de la constatation que l'on n'empêche pas le monde de changer, que ce changement n'est pas fatalement mauvais, qu'il obéit à une loi générale".

Raymond Manevy est membre du Conseil National des Journalistes et il prend une part active à la création du Centre de formation des journalistes (CFJ), le , dont il est élu président en 1950[6]. Les propos de Raymond Manery témoigne que cette création n'est pas bien accueillie par la profession : "Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, la naissance du Centre de formation des journalistes ne fut pas saluée dans la profession avec beaucoup d'enthousiasme. Elle suscita plus de ricanements que d'approbations. Le but que nous nous proposions : servir à la fois les journalistes et le journalisme en substituant au régime du hasard et de la recommandation un système rationnel basé sur le contrôle des aptitudes et des connaissances, ne fut généralement pas compris. Que de fois nous a-t-on dit dans les salles de rédaction : Rochefort, Jules Vallès, Séverine, Clemenceau ne sortaient pas d'une école de journalisme... Et que de fois avons-nous répondu : "Plantin, Elzévir, Garamond, Didot... et Estienne ne sortaient pas de l'École Estienne. Est-ce une raison pour envisager la suppression de celle-ci ?" De toutes les batailles que nous avons menées, celle-là, croyez-moi, fut la plus pénible"[7].

MariĂ© Ă  Gabrielle Jean-Paptiste (1) en 1929, Ă  Paris. De cette union naĂ®tra leur fils Alain (1930-2019), son Ă©pouse ayant deux enfants d'un premier mariage: Jean Vandeputte, dit Jean V-Manevy (1920-2001) et Pierre Vandeputte, dit Pierre V-Manevy (1924-1980) (2). Sources de M Bernard HĂ©raud: (1) AD. État-civil Paris XVII, N 1900 V4E10217 acte 2894 - (2) Dictionnaire bio-bibliographique des auteurs du pays creusois 1964-1976 par M AmĂ©dĂ©e Cariat, et geneanet. et ref>Henri Temerson Biographies des principapels personnalitĂ©s dĂ©cĂ©dĂ©es au cours de l'annĂ©e 1961  Ă©d. Chez l'auteur Paris 1962.

DĂ©corations

Il est Chevalier de la légion d'honneur par décret du puis officier le (remise par Louis Martin-Chauffier)

Publications

  • Un Homme du peuple sous la RĂ©volution collaboration avec Roger Vailland (1907-1965), 187 p. Ă©ditĂ© successivement en 1937 dans Le Peuple, en 1947 (Ă©d. CorrĂ©a) et en 1979 (Gallimard).
  • De la Constituante Ă  la constitution Éditions du ChĂŞne, (1945)32 p.
  • L'Évolution des formules de prĂ©sentation de la presse quotidienne (Notes de cours) Éditions Estienne 1956. 106 p.,
  • Histoire de la presse, 1914 Ă  1939 ; Éditions CorrĂŞa, 1945 360 p.
  • La Presse de la IIIe RĂ©publique Édition J. Foret 1955. 255 p.
  • La RĂ©volution et la libertĂ© de la presse Éditions Estienne, 1964 112 p.
  • Sous les plis du drapeau noir (en collaboration avec Philippe Diole) Édition Domat 1949 147 p.
  • La presse française de Renaudot Ă  Rochefort documentation recueillie par Gabrielle Manevy / Paris : J. Foret.

Notes et références

  1. Dossier biographique pour la légion d'honneur ref. 19800035/351/47243 http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr
  2. J.B. Séverac, « La défense des huit heures », Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste,‎ (BNF Gallica ark:/12148/bpt6k8181461)
  3. Alain Salles, « L'homme qui transforma le plomb en or », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. Serge July Dictionnaire amoureux du journalisme edi8, 2015  624 p.
  5. Robert Coiplet, « L'évolution des journaux », Le Monde,‎
  6. anciens CFJ, « 60 ans du CFJ - La chronologie », sur reseaucfj.com
  7. Association des anciens élèves du Centre de Formation des Journalistes, « 60 ans du CFJ - 40 ans pour un métier. Les enfants de la Résistance », sur reseaucfj.com (consulté le )

Liens externes

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