Association de la presse judiciaire
L'Association de la presse judiciaire est l'association confraternelle des journalistes spĂ©cialisĂ©s dans les questions de justice. Elle fĂ©dĂšre des dessinateurs et des journalistes qui traitent les questions liĂ©es Ă l'organisation de la justice, les enquĂȘtes en cours et la couverture des procĂšs. Elle a pour fonction d'organiser et de faciliter les relations entre la presse et l'institution judiciaire et de dĂ©fendre la Protection des sources d'information des journalistes[1]. En collaboration avec la direction des services judiciaires (DSJ) de la chancellerie et les juridictions, elle participe Ă l'organisation des procĂšs afin de faciliter le travail des journalistes et de veiller Ă la sĂ©rĂ©nitĂ© des audiences. Elle rassemble aujourd'hui plus de 220 membres de la presse nationale, de la presse rĂ©gionale, ainsi que des correspondants en France de grands mĂ©dias Ă©trangers. L'adhĂ©sion de nouveaux membres s'effectue chaque annĂ©e Ă l'issue d'un vote en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale.
Histoire
L'Association de la presse judiciaire est la plus vieille association de journalistes en France, elle a été créée le 17 mars 1887 par une quarantaine de chroniqueurs judiciaires au nombre desquels figuraient Alexandre Millerand et Raymond Poincaré, qui deviendront tous deux présidents de la République. Elle rassemble aujourd'hui 230 membres, tous journalistes ou dessinateurs d'audience.
Au nombre des anciennes cĂ©lĂ©britĂ©s de l'Association de la presse judiciaire figurent Gaston Leroux, (1868-1927) le romancier pĂšre de Rouletabille, alors journaliste au quotidien Le Matin, admis en ; JosĂ© Moselli (1882-1941), romancier dâaventures populaires publiĂ©es aux Ă©ditions Offenstadt, dans LâIntrĂ©pide, LâĂpatant⊠Plus rĂ©cemment: GĂ©o London, Pierre Scize, Madeleine Jacob (LibĂ©ration, puis L'HumanitĂ©), Francine Lazurick (L'Aurore), Jean Laborde, journaliste Ă France-Soir puis Ă L'Aurore et Ă©crivain; James de Coquet (Le Figaro) ; Georges Walter, Bertrand Poirot-Delpech, journaliste au "Monde et membre de l'AcadĂ©mie française.
FrĂ©dĂ©ric Pottecher en a Ă©tĂ© Ă©lu prĂ©sident en 1958, puis prĂ©sident d'honneur (1966); Jean-Marc ThĂ©olleyre (Le Monde) lui a succĂ©dĂ©. Jean-Pierre Berthet (TF1) en a Ă©tĂ© Ă©lu prĂ©sident en 1989 avant d'en devenir prĂ©sident d'honneur. StĂ©phane Durand-Souffland (Le Figaro) lui a succĂ©dĂ© entre 2005 et 2011. Parmi les anciens responsables de l'association, on peut nommer Marie-Louise Oriol (AFP), Charles Blanchard (France-Soir), Annette Kahn (L'Aurore puis Le Point, "Le Quotidien de Paris", "L'ĂvĂ©nement du jeudi"), Daniel Schneidermann ("Le Monde"), Laurent Greilsamer ("Le Monde"), Bertrand Le Gendre ("Le Monde").
Le siÚge et les bureaux de l'A.P.J. sont installés depuis l'origine au Palais de justice de Paris, aujourd'hui siÚge de la cour d'appel et de la cour de cassation. Depuis 2018, l'association bénéficie également de bureaux au sein du tribunal judiciaire de Paris.
Bureau 2020-2023
- PRĂSIDENT : Jean-Philippe DENIAU (France Inter)
- VICE-PRĂSIDENTE : Marine BABONNEAU (Le Canard EnchainĂ©)
- SECRĂTAIRE GĂNĂRALE : Anne-Sophie MARTIN (IndĂ©pendante)
- TRĂSORIER : Pierre-Antoine SOUCHARD (IndĂ©pendant)
- DĂLĂGUĂ POUR LA PRESSE ĂCRITE : Eric DUSSART (La Voix du Nord)
- DĂLĂGUĂE POUR LA TĂLĂ : Sophie NAUMAYER (France TĂ©lĂ©vision)
- DĂLĂGUĂE POUR LA RADIO : ChloĂ© TRIOMPHE (Europe 1)
Ce bureau a succédé au bureau 2017- 2020 :
- PRĂSIDENT : Jean-Philippe DENIAU (France Inter)
- VICE-PRĂSIDENT : Pierre-Antoine SOUCHARD (IndĂ©pendant)
- SECRĂTAIRE GĂNĂRALE : Anne-Sophie MARTIN (IndĂ©pendante)
- TRĂSORIĂRE : Marine BABONNEAU (Dalloz ActualitĂ©)
- DĂLĂGUĂE POUR LA PRESSE ĂCRITE : Pascale EGRE (Le Parisien)
- DĂLĂGUĂE POUR LA TĂLĂ : Sophie Neumayer (France TĂ©lĂ©vision)
- DĂLĂGUĂE POUR LA RADIO : Delphine Gotchaux (Franceinfo)
Entre 2011 et 2017, le bureau était composé de Pierre-Antoine Souchard (Associated Press), président, Jean-Philippe Deniau (France Inter), vice-président, Anne-Sophie Martin (M6), secrétaire générale, Dorothée Moisan (AFP) puis Marine Babonneau (Dalloz Actualité), trésoriÚres, Eric Pelletier (L'Express), Pascale Egré (Le Parisien), HélÚne Lecomte (LCI) et Chloé Triomphe (RTL), délégués.
Protestations contre les atteintes à la liberté de la presse
Le , l'Association de la Presse judiciaire a publié dans Le Monde un texte sur la liberté d'expression et le journalisme[2].
Le prĂ©sident de la cour d'assises spĂ©ciales de Paris, Philippe Vandingenen, qui juge des membres prĂ©sumĂ©s de l'ETA, a validĂ© le la demande des accusĂ©s de ne pas ĂȘtre croquĂ©s par les journalistes dessinateurs. Les journalistes et dessinateurs prĂ©sents ont alors quittĂ© l'audience. Le , Ă la demande du principal accusĂ© Mikel Albizu Iriarte alias "Antza", Philippe Vandingenen avait dĂ©jĂ exclu un dessinateur. Dans une lettre adressĂ©e au Premier PrĂ©sident de la Cour d'appel de Paris, le prĂ©sident de l'Association de la presse judiciaire, StĂ©phane Durand-Souffland, proteste contre cette censure inouĂŻe d'une des libertĂ©s de la presse[3] - [4].
Bibliographie
L'Association de la presse judiciaire parisienne a été à l'origine de livres :
- "Les Contes du Palais", par la Presse judiciaire parisienne [1886-1887], illustrations de Kauffmann Paris Marpon et Flammarion [1887?], C'est le premier recueil de ces textes de journalistes dont les profits sont versés à la caisse du Syndicat de la Presse judiciaire.
- "Les Nouveaux Contes du Palais" (DeuxiÚme série; 1889 )
- "Les Nouveaux Contes du Palais" (TroisiÚme série, 1889), par la Presse judiciaire parisienne, illustrations de EugÚne Rapp, Paris, Marpon et Flammarion.
> Auteurs des trois volumes précédents : Angevin ; Bataille ; Beau ; Bergougna ; Bichon ; Blondeau ; Clemenceau; Corra; DalsÚme; Davrillé Des Essards; Debonnaire; Dieusy, Fourcaulx; Halbrand; Husson; Le Berquier ; LefÚvre ; Meusy ; Pothey ; Pujo ; Taunay ; Troimaux ; Vanesson : Vonoven. Illustrations de Paul-Adolphe Kauffmann (1849-?) & EugÚne Rapp.
- "Le Palais de Justice de Paris. Son monde et ses mĆurs, par la presse judiciaire parisienne. PrĂ©face dâAlexandre Dumas fils.