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Madeleine Jacob (journaliste)

Madeleine Jacob, née le à Paris et morte le à Caix[1] (Somme), est une journaliste et grand reporter française.

Madeleine Jacob
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Autres informations
A travaillé pour
L'Humanité Dimanche ()
Libération (-)
Le Petit Journal (-)
L'Ĺ’uvre (-)

Elle est, notamment, la chroniqueuse judiciaire de Libération (le quotidien dirigé par Emmanuel d'Astier de La Vigerie) de 1948 à 1964.

Biographie

Enfance et Ă©tudes

Madeleine Jacob est la fille d’un horloger-bijoutier[2].

Entre-deux-guerre

Elle commence une longue carrière journalistique à partir de 1923 à Vogue. En 1929, elle travaille pour l'hebdomadaire Vu qui publie un long reportage d'elle sur l'insurrection à Vienne de 1934[2]. Elle rédige également des articles pour L'Œuvre, Messidor[3] et Marianne[4]. Elle est parmi les premiers grands reporters français à être présents en Espagne quelques jours seulement après le coup d’État franquiste du 17-18 juillet 1936[5].

Seconde Guerre mondiale

En 1940, elle couvre pour L'Œuvre le procès attenté aux députés communistes[6].

Après-guerre

Après la guerre, elle tient la rubrique judiciaire de Franc-tireur jusqu'en 1948. En , elle rend compte du procès de Nuremberg dans ce quotidien[7].

Elle entre en 1948, ainsi qu'une partie de la rédaction, au journal Libération. Elle continue d'assurer, la couverture des multiples affaires judiciaires de l'après-guerre[2] et de la Quatrième République.

À cette occasion, l'esprit particulièrement vindicatif de ses articles lui vaut beaucoup de haine et de ressentiment. Elle couvre notamment le procès de Céline, au Danemark, qui la qualifie de « muse des charniers »[8]. Selon Jacques Isorni, notamment avocat du maréchal Pétain, le prononcé « d'une peine de travaux forcés à perpétuité lui paraissait une indulgence coupable ».

Après la disparition de Libération, elle poursuit sa carrière à L'Humanité Dimanche, où elle couvre aussi l'actualité judiciaire. Retraitée alors qu'elle est déjà très âgée, Madeleine Jacob continue pratiquement jusqu'à sa mort en 1985 à fréquenter le Palais de justice de Paris dont elle était devenue une figure. Son confrère Alain Guérin la décrit ainsi, dans ses souvenirs[9] :

« La plus tumultueuse était Madeleine Jacob, tout à la fois « diva », Fée Carabosse et monstre sacré de la presse judiciaire, dont les papiers étaient nourris par le sentiment que n'avaient pas été assez punis les "collabos". »

Publications

  • Ă€ vous de juger : Pauline Dubuisson, Dominici, Sylvie Paul, AbbĂ© Desnoyers, Paris, Éditions les Yeux ouverts, 1962
  • Le procès de Liège, Paris, Éditions les Yeux ouverts, 1963
  • Quarante ans de journalisme, Paris, Julliard, 1970

Notes et références

  1. matchID - Moteur de recherche des décès, « Madeleine Jacob », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. Anne Mathieu, « JACOB Madeleine », sur Le Maitron.
  3. Hebdomadaire de la CGT.
  4. Claude Estier, La gauche hebdomadaire 1914-1962, col. « Kiosque », Armand Colin, 1962.
  5. Anne Mathieu, « JACOB Madeleine », sur reporters-et-cie.guerredespagne.fr (consulté le ).
  6. Madeleine Jacob, « Première audience du procès communiste », sur gallica.bnf.fr, L'Œuvre, , p. 1 et 4 (voir aussi jours suivants).
  7. Madeleine Jacob, « Le procès de Nuremberg a commencé. Pâles, inquiets, mais ricanants, voici les seigneurs nazis, voici le "gang" d'Hitler », sur gallica.bnf.fr, Franc-Tireur, .
  8. Anne Simonin, « Céline a-t-il été bien jugé ? », L'Histoire no 453, novembre 2018, p. 36-49.
  9. Alain Guérin, Ne quittez pas je raccroche, Le Temps des cerises, 2019, p. 189

Liens externes

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