Maurice Berteaux
Henri Maurice Berteaux, né le à Saint-Maur-des-Fossés[1] et mort accidentellement le à Issy-les-Moulineaux[2], est un homme politique français. Député-maire radical de Chatou en banlieue ouest parisienne, il fut plusieurs fois ministre de la Guerre et l'un des artisans de la rénovation de l'armée française avant la Première Guerre mondiale.
Maurice Berteaux | |
Fonctions | |
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Ministre de la Guerre | |
– (11 mois et 28 jours) |
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Président | Émile Loubet |
Président du Conseil | Émile Combes Maurice Rouvier |
Gouvernement | Combes Rouvier II |
Prédécesseur | Louis André |
Successeur | Eugène Étienne |
– (2 mois et 25 jours) |
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Président | Armand Fallières |
Président du Conseil | Ernest Monis |
Gouvernement | Monis |
Prédécesseur | Aristide Briand (par intérim) |
Successeur | François Goiran |
Député français | |
– (17 ans, 8 mois et 17 jours) |
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Élection | 3 septembre 1893 |
Circonscription | Seine-et-Oise |
Législature | VIe législature VIIe législature VIIIe législature IXe législature Xe législature |
Groupe politique | Radical-socialiste |
Maire de Chatou | |
– | |
Prédécesseur | Edmond de Panafieu |
Successeur | Eugène Rochefort |
Biographie | |
Nom de naissance | Maurice Henry Berteaux |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saint-Maur-des-Fossés |
Date de décès | |
Lieu de décès | Issy-les-Moulineaux |
Sépulture | Cimetière des Landes de Chatou |
Nationalité | Française |
Parti politique | Parti radical-socialiste |
Biographie
Issu d'une famille bourgeoise fortunée, il fait de brillantes études au lycée Charlemagne (4e arrondissement de Paris).
En 1879, à 27 ans, il succède à son beau-père dans la charge d'agent de change.
Franc-maçon actif au Grand Orient de France, Maurice Berteaux fréquente assidûment la loge de Saint-Germain-en-Laye. Par la suite, une loge maçonnique, la loge Maurice-Berteaux, portera son nom[3].
Maire de Chatou à partir de 1891, député de Seine-et-Oise en 1893, président du conseil général de Seine-et-Oise en 1908, Maurice Berteaux, à 56 ans, devient une personnalité marquante et influente de la banlieue ouest-parisienne de la Belle Époque. Il était notamment intervenu activement en 1904 pour empêcher la démolition du château de Maisons-Laffitte.
Spécialiste des questions militaires et financières, ardent républicain et laïque convaincu, il contribue, après l'affaire Dreyfus, à défendre et à consolider une Troisième République encore fragile.
Ministre de la Guerre puis président de la Commission de l'Armée, il participe à l'œuvre de rénovation de l'institution militaire entreprise par la Troisième République en prévision de « la revanche » sur l'Empire allemand qui a annexé le Nord de la Lorraine (Moselle) et l'Alsace en 1871. Son action pour assurer l'égalité de tous devant le service militaire et pour développer le rôle social de l'Armée aura permis, peu de temps avant la Grande Guerre, la mise en place d'une armée qui s'identifie à la Nation.
Il milite et participe activement à l'éducation populaire au sein de la Ligue de l'enseignement fondée par Jean Macé. Avec Jean Jaurès, il fait adopter une loi sur la prise en charge des accidents du travail favorable aux ouvriers et employés des chemins de fer. Il était également partisan de l'impôt sur le revenu progressif, de la séparation des Églises et de l'État (votée en 1905) et de la réduction du temps du service militaire.
Il meurt accidentellement le , à l'âge de 58 ans, sur le terrain d'aviation d'Issy-les-Moulineaux, lors de la course d'aviation Paris-Madrid, alors que l'aviateur Louis Émile Train, sur un monoplan de sa conception, tente un atterrissage d'urgence qui finit de manière catastrophique sur le groupe des personnalités qui avait envahi la piste[4].
Il repose dans l'ancien cimetière de Chatou (cimetière des Landes)[5].
Principaux mandats et fonctions
- 1891-1911 : maire de Chatou
- 1893-1911 : député de Seine-et-Oise
- 1904 : président du Parti républicain, radical et radical-socialiste
- - : ministre de la Guerre dans le gouvernement Émile Combes
- - : ministre de la Guerre dans le gouvernement Maurice Rouvier (2)
- - : ministre de la Guerre dans le gouvernement Ernest Monis
Hommage et postérité
Dans de nombreuses communes d'Île-de-France des voies portent son nom, comme à Paris avec la rue Maurice-Berteaux. Jusqu'à l'indépendance du pays en 1962, la commune algérienne d'Ouled Hamla se nommait Berteaux.
En 1922 du sculpteur Charles Maillard, est inauguré à Chatou le premier monument en hommage à Maurice Berteaux, ministre de la Guerre et maire de Chatou[6]. En Antarctique, le cap Berteaux porte son nom[7].
Notes et références
- Son acte de naissance (n°15) dans le registre des naissances de Saint-Maur-des-Fossés pour l'année 1852
- Son acte de décès (n°187) dans le registre des décès d'Issy-les-Moulineaux pour l'année 1911
- François Boulet, Leçon d'histoire de France, p.355
- « Paris-Madrid aéroplanes : les premiers départs pour Angoulême furent assombris par un deuil cruel », Le Petit Parisien, no 12623,‎ , p. 1 (lire en ligne).
- Cimetières de France et d'ailleurs.
- « Archives Nationales "Léonore" », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
- « Berteaux, Cape: Antarctica », sur geographic.org (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Fabrice Moullé-Berteaux, Maurice Berteaux : 3 juin 1852-21 mai 1911 : un financier en robe de chambre, Paris, Temporis éditions, , 280 p. (ISBN 9782373000429, OCLC 1137143563).
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Ressource relative aux militaires :
- Notice biographique sur le site de Maisons Laffitte
- Notice biographique sur le site de la mairie de Chatou