Accueil🇫🇷Chercher

Roquefort-la-Bédoule

Roquefort-la-Bédoule est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Roquefort-la-Bédoule
Roquefort-la-Bédoule
L'église Sainte-Roseline.
Blason de Roquefort-la-Bédoule
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Bouches-du-Rhône
Arrondissement Marseille
Intercommunalité Métropole d'Aix-Marseille-Provence
Maire
Mandat
Marc Del Grazia
2020-2026
Code postal 13830
Code commune 13085
Démographie
Gentilé Bédoulens
Population
municipale
5 937 hab. (2020 en augmentation de 9,48 % par rapport à 2014)
Densité 191 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 14′ 54″ nord, 5° 35′ 29″ est
Altitude 276 m
Min. 158 m
Max. 567 m
Superficie 31,15 km2
Unité urbaine Cassis
(banlieue)
Aire d'attraction Marseille - Aix-en-Provence
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de La Ciotat
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Roquefort-la-Bédoule
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Roquefort-la-Bédoule
Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
Voir sur la carte topographique des Bouches-du-Rhône
Roquefort-la-Bédoule
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Voir sur la carte administrative de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Roquefort-la-Bédoule
Liens
Site web http://www.roquefort-labedoule.fr

    Ses plus de 5 000 habitants sont appelés les Bédoulens.

    Géographie

    La surface de la commune représente 31,1 km2.

    Localisation

    Relief et géologie

    Roquefort-la-Bédoule bénéficie d'un relief marqué, dont l'altitude varie de 185 m à 563 m. Son point culminant, le Montounier, offre une vue remarquable sur la rade de Marseille, les calanques et les baies de Cassis et de la Ciotat, jusqu'au cap Sicié. La commune s'étend sur 3 115 hectares, dont plus de la moitié de collines couvertes de pins.

    Formations rocheuses dominant la plaine de Roquefort
    Formations rocheuses dominant la plaine de Roquefort

    Une grande partie du territoire est constituée d'une formation géologique du crétacé inférieur particulière qui a été nommée le Bédoulien par son découvreur, A. Toucas, en 1888, et qui appartient à l’ensemble géologique du bassin du Beausset. Il s'agit d'un sous-étage de l'Aptien qui s’est formé durant l’ère secondaire, entre -121 et -117 millions d’années. Cela a donné lieu au développement de nombreuses activités de carrières, cimenteries et de production de chaux.

    Urbanisme

    Typologie

    Roquefort-la-Bédoule est une commune urbaine[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cassis, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 12 719 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue[5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7] - [8].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (79,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (19,5 %), zones urbanisées (8,4 %), cultures permanentes (7,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    L'histoire de Roquefort-la-Bédoule est marquée par trois phases : le village médiéval fortifié de Roccafortis (VIIe au XVIIe siècle) bâti sur les pentes de la falaise, l’établissement du village rural de Roquefort dans la plaine au lieu-dit du Jas rompu, hameau de Roquefort et enfin au XIXe, la création du village de La Bédoule, qui prend l'ascendant sur celui de Roquefort.

    Le vieux village

    Dépendance de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille pendant des siècles, le village de Roquefort, créé au VIIe siècle, se développe sur les crêtes dominant les baies de La Ciotat et Cassis.

    Ruines sous la chapelle Saint-André
    Vestiges de la chapelle du Vieux Roquefort

    Roquefort devint le refuge de la population de l'Antique Portus Carsicis, entre le Ve et XIIe siècles, fuyant en particulier les raids des Sarrasins. Un ensemble complet avec les remparts d'une forteresse du XIe siècle, une première église Saint-Jean-Baptiste, une chapelle Saint-André du XIIe siècle établie sur un piton voisin et les ruines du village sous les fortifications témoignent aujourd'hui encore de ce village fortifié. On connait l’existence de cette église par sa dédicace à saint Jean-Baptiste par le pape Grégoire VII en 1079[11].

    Le , à Brantes, au pied du Ventoux, en présence de son épouse Alix des Baux, Odon de Villars fit donation à son neveu Philippe de Lévis des fiefs de Brantes, Plaisians et leurs dépendances, des seigneuries de Saint-Marcel, Roquefort, le Castellet, Cassis et Port-Miou, dépendantes de la baronnie d’Aubagne, ainsi que de La Fare-les-Oliviers, et Éguilles. Son neveu, en contrepartie devait lui servir de caution vis-à-vis de Raymond de Turenne quant au respect d’un accord passé entre le vicomte, lui et son épouse Alix. Au cas où Alix et Odon n'observaient pas les termes de l'accord, ces derniers devraient payer 50 000 florins à Raymond de Turenne[12] - [13].

    Roquefort fit partie de la seigneurie de la famille des Baux jusqu'en 1426, puis des évêques de Marseille (1474), enfin de la famille d'Albertas (1569).

    Descendu dans la plaine et développant une activité agricole, le bourg de Roquefort vit dans l'apanage du marquis de Villeneuve de son activité agricole et viticole. Le nouveau centre du village est édifié dans les années 1730, la maison commune est construite en 1734 et la nouvelle église, bâtie avec les matériaux de la précédente après que monseigneur de Belsunce eut célébré la dernière messe, est consacrée en 1737.

    Le nouveau centre

    La commune est définitivement constituée par la réunion de plusieurs communautés ou fiefs parmi lesquels le territoire de Julhans en 1789 et celui de La Bédoule en 1837, où résidaient les carriers.

    Au XIXe siècle, au carrefour des quatre routes entre Aubagne, La Ciotat, Cuges-les-Pins et Cassis, au hameau de La Bédoule, un second centre villageois se développe. Peu à peu, un village se crée, hébergeant les ouvriers d'origine italienne travaillant dans la cimenterie de la Bédoule.

    La population se développe et se fixe autour des « quatre chemins » notamment à cause du développement des industries de chaux et ciments (expansion due au marquis de Villeneuve, qui avec les ingénieurs Roux et Tocchi met au point un procédé de fabrication). En 1891 débute la construction d'une église, propriété de Madame de Villeneuve, érigée en église paroissiale en 1912, l'église Sainte-Roseline. La mairie, les écoles, sont transférées à la Bédoule et la commune devient « Roquefort-la-Bédoule » en 1918.

    Dans les années 1930, le bourg ouvrier prend le pas sur le vieux village agricole de Roquefort et forme la commune de Roquefort-la-Bédoule.

    Afin de reloger les rapatriés d'Algérie, une partie de son territoire est consacré à la création d'une ville nouvelle, Carnoux-en-Provence, commune détachée de Roquefort-la-Bédoule en 1966.

    Après une période d'assoupissement, la construction de l'autoroute Marseille-Toulon et le développement de l'intercommunalité donnent à la ville un dynamisme démographique proportionnel à l'activité de son territoire.

    Héraldique

    Armes de Roquefort-la-Bédoule

    Les armes peuvent se blasonner ainsi :

    D'azur à la tour d'or bâtie sur un rocher d'argent mouvant de la pointe.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune fait partie de l'arrondissement de Marseille et du canton d'Aubagne-Est.

    Roquefort-la-Bédoule est une commune membre de la métropole d’Aix Marseille Provence .

    Tendances politiques et résultats

    Roquefort-la-Bédoule est restée une ville gouvernée par le PCF de 1945 à 1983, avec Marius Aimonetto comme maire. Mais, de 1983 à 2020, le maire élu par les Bédoulens est systématiquement de droite. En 2007, Nicolas Sarkozy arrive en tête de l'élection présidentielle sur la commune avec 36% des suffrages exprimés. En 2012, il arrive également en tête avec 29% des suffrages exprimés (alors que François Hollande est premier du premier tour à l'échelle nationale).

    En 2017, c'est Marine Le Pen qui arrive en tête au premier tour avec 27,32% des suffrages exprimés[14].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mai 1945 mars 1983 Marius Aimonetto PCF
    mars 1983 septembre 2009 Francis Giraud UMP Sénateur (1998-2008)
    octobre 2009 2020 Jérôme Orgeas UMP-LR Enseignant-chercheur
    2020 En cours Marc Del Grazia DVC
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

    En 2020, la commune comptait 5 937 habitants[Note 3], en augmentation de 9,48 % par rapport à 2014 (Bouches-du-Rhône : +2,09 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    430359419448395394400429459
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    4925355466006487878881 0751 333
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 9042 1672 0021 8141 8591 8481 5151 1201 231
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 6351 7702 3843 3554 1624 7335 0165 0635 632
    2020 - - - - - - - -
    5 937--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    Chaque année de nombreuses fêtes et animations populaires sont organisées.

    Il faut noter en particulier la Cavalcade de la Saint-Eloi, fête votive annuelle organisée le deuxième dimanche de juillet.

    En octobre se déroule depuis 1994 la Ronde des Vignes, course pédestre de 14 kilomètres vallonnée empruntant routes et chemins à travers les vignobles et les pinèdes. Deuxième rendez-vous annuel des coureurs dans les Bouches du Rhône, elle sert de prélude au semi-marathon Marseille-Cassis.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Sainte-Roseline (XIXe siècle), à la Bédoule.
    • À Roquefort, l'église Saint-Jean-Baptiste, construite en 1734.
    • Le site de la chapelle Saint-André, Logo monument historique Inscrit MH[19]. Elle est mentionnée en 1143 sous l'appellation Notre-Dame-de-Julhans, mais elle est également appelée Saint-André de Julhans ou encore Notre-Dame de Sécheresse. Elle est au Moyen Âge entourée de quelques habitations, mais sera abandonnée au XVIIe siècle. Sa restauration commencée par une association a été achevée par le conseil général, qui en est propriétaire.
    • Les ruines du vieux Roquefort. Au Moyen Âge, le village est bâti autour d'une chapelle, à l'intérieur de fortifications, au-dessus d'une barre rocheuse qui surplombe l'actuel hameau de Roquefort. Ce site (dont il ne reste que des vestiges) est habité jusqu'au XVIIe siècle, période à laquelle la population, sécurisée, descend dans la vallée pour créer, au lieu-dit Jas Rompu, l'actuel village de Roquefort.
    • Le château de Julhans (XIXe siècle) et la chapelle Notre-Dame des Pieds-Noirs.
    • Le château de Roquefort.
    • Le site rocheux de la Petite-Sainte-Baume.
    • La chapelle Saint-André
      La chapelle Saint-André
    • Les ruines du Vieux Roquefort
      Les ruines du Vieux Roquefort
    • Le château de Julhans
      Le château de Julhans
    • Le site de la Petite-Sainte-Baume
      Le site de la Petite-Sainte-Baume
    (Plus de photos de chacun de ces sites sur commons

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Cassis », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. La phrase : Cellam Sancti Johannis ad Rocca Fortem est extraite d'une bulle du 4 juillet 1079, cité dans le bulletin paroissial de la Commune de Roquefort-La-Bédoule, 2011
    12. Robert Bailly, Dictionnaire des communes de Vaucluse, Éd. A. Barthélemy, Avignon, 1985, p. 101.
    13. Louis Barthélemy, Inventaire chronologique et analytique des chartes de la maison des Baux, Marseille, 1882, Charte 1692.
    14. Ministère de l'Intérieur, « Résultats de l'élection présidentielle 2017 », sur interieur.gouv.fr (consulté le )
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    19. « Chapelle Saint-André-de-Julhans », notice no PA00081419, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    20. Philippe Deschemin, « Tony Garnier », sur www.lincontournable-magazine.fr, (consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.