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Piquet (impĂ´t)

Le piquet Ă©tait une taxe qui avait cours sous l'Ancien RĂ©gime Ă  Marseille et dans une partie du sud de la France.

Elle imposait les consommateurs de farine français pour le bénéfice de l'administration municipale. Les ecclésiastiques en étaient exempts pour leur consommation personnelle.

S'y ajoutait le droit de lauret, à raison d'un denier pour 193 litres et plus et de 1 obole pour les quantités inférieures.

Il était l'un des impôts les plus impopulaires de l'Ancien Régime car il rendait plus cher le pain, aliment de première nécessité dans le midi de la France. Il portait ce nom car il était payé près d'un pieu ou piquet planté en terre. En 1789, des émeutes eurent lieu en s'attaquant à la perception du piquet[1].

L'impĂ´t apporte une part importante des budgets : Toulon dĂ©pense 254 897 livres par an, dont 233 405 viennent du piquet. L'impĂ´t est inĂ©galitaire, les pauvres devant payer plus cher leur pain que les riches pour leurs repas raffinĂ©s[2].

Il était considéré comme un impôt ancien, était un droit de rêve et basé sur un statut provençal de 1410 qui autorise à taxer les objets de consommation locale[3]

Notes et références

  1. Louis Baudin, Histoire générale de la Seyne-sur-Mer, , 908 p. (lire en ligne).
  2. Hippolyte Taine, L'Ancien RĂ©gime, Hachette, (lire en ligne).
  3. Augustin Jules Esprit Fabre, Les rues de Marseille, E. Camoin, (lire en ligne).
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