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Robert Spieler

Robert Spieler, né le à Sarreguemines, est un journaliste et homme politique français.

Robert Spieler
Illustration.
Robert Spieler en 2012.
Fonctions
Député français
–
(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Bas-Rhin
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique FN-RN
Biographie
Nom de naissance Robert Spieler
Date de naissance
Lieu de naissance Sarreguemines
Nationalité Française
Parti politique Ordre nouveau (1968)
PFN (années 1970)
Alsace renouveau (1984)
FN (1985-1989)
Alsace d'abord (1989-2008)
NDP (depuis 2008)
Diplômé de IEP de Strasbourg
Profession Ingénieur-conseil

Engagé à l'extrême droite, député du Bas-Rhin de 1986 à 1988, il fonde Alsace d'abord en 1989, puis la Nouvelle Droite populaire en 2008.

Biographie

Âgé de dix-sept ans, Robert Spieler milite à Ordre nouveau[1], puis, dans les années 1970, au Parti des forces nouvelles (PFN). Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Strasbourg[2].

En 1981, il fonde un club de rĂ©flexion, « Le Forum d'Alsace Â»[3].

En 1984, il crée Alsace renouveau, association à vocation politique développant des thèses régionalistes et identitaires[4]. Il est candidat aux élections cantonales de 1985 dans le canton de la Gare à Strasbourg ; il recueille 8 % des voix.

Il rejoint le Front national avec l’équipe d'Alsace renouveau en 1985 et est élu député et conseiller régional sous l'étiquette du parti en 1986[5]. Il le quitte en 1989, désapprouvant « la ligne anti-européenne » et les « pratiques népotistes » de Jean-Marie Le Pen[1].

TĂŞte de liste, en 1989, de « Strasbourg d'abord Â» aux Ă©lections municipales, il est Ă©lu conseiller municipal et conseiller de la communautĂ© urbaine de Strasbourg (CUS). Il dĂ©missionne du Front national pour crĂ©er le mouvement rĂ©gionaliste Alsace d'abord[4].

En , il est condamné pour incitation à la haine raciale à la suite de la diffusion d'une affiche électorale présentant une Alsacienne revêtue d'un tchador pendant la campagne pour les élections législatives de 1986[6].

Il est réélu conseiller régional en 1992 (2 élus d'Alsace d'abord aux élections régionales avec 6 % des voix), et en 1998 (3 élus Alsace d'abord au conseil régional). Il est également réélu conseiller municipal de Strasbourg en 1995.

En 2001, il obtient 9,2 % des voix aux municipales de Strasbourg. Il est par ailleurs vice-président de l’association de rassemblement de toutes les sensibilités identitaires « Défendons notre identité ».

En 2004, il mène la liste Alsace d'abord aux élections régionales, et fait 9,4 % des voix. La modification du mode de scrutin (la barre est portée de 5 à 10 % par le gouvernement Raffarin) ne permet pas d’avoir d’élus. Il démissionne de la présidence d'Alsace d'abord en 2006, tout en restant membre du mouvement.

En , il reprend la présidence d'Alsace d'abord. Il se présente aux élections municipales 2008 de Strasbourg, mais ne récolte que 2,17 % des voix.

En , il annonce renoncer à la présidence d'Alsace d'abord et s'engager au sein du Comité d’Initiative pour la Refondation[7] au sein duquel se retrouvent des figures de l'extrême droite comme Bruno Mégret. Le même mois, il participe en compagnie d'une quarantaine de cadres et d'élus de la droite nationale et régionaliste au lancement d'une nouvelle formation d'envergure nationale, la Nouvelle Droite populaire (NDP).

Robert Spieler milite ensuite pour le rassemblement des forces nationalistes, nationales et identitaires au sein de l'Union de la droite nationale qui regroupe déjà, outre la NDP, le Parti de la France de Carl Lang et le MNR fondé par Bruno Mégret et dirigé par Annick Martin.

Il se démarque du Front national et de sa présidente Marine Le Pen, estimant que cette dernière « n'a ni culture ni conviction, tout juste un peu de talent »[8].

Activité dans les médias

Il participe activement Ă  Synthèse nationale, et Ă©crit chaque semaine dans Rivarol une chronique intitulĂ©e « Chronique de la France asservie et rĂ©sistante Â», relayĂ©e par le site internet de Synthèse nationale[9].

Il a également participé à la revue Espace nouveau lancée par Jean-François Touzé à l'automne 1989[4].

C'est Robert Spieler qui questionne Jean-Marie Le Pen dans Rivarol du . Les propos tenus par le président d'honneur du FN déclenchent une polémique au sein du parti frontiste[10].

Nouvelle Droite populaire

La Nouvelle Droite populaire (NDP) est un parti politique français d'extrême droite fondé par Robert Spieler en 2008.

Il rassemble plusieurs personnalités de la droite dite « nationaliste et identitaire » dont Pierre Vial, président de Terre et Peuple, Roland Hélie, directeur de la revue Synthèse nationale, François Ferrier, ancien conseiller régional de Lorraine.

Historique

Depuis sa création, la Nouvelle Droite populaire a multiplié les campagnes militantes, en particulier contre l'islamisation de la France et de l'Europe. Elle a relayé en France la campagne lancée au niveau européen en 2008 par Filip Dewinter, porte-parole du Vlaams Belang et député d'Anvers, sur le thème « Les villes contre l'islamisation ». Elle a aussi mené une campagne contre le réintégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN en avril 2009.

Le , la NDP a participé à l'organisation d'une manifestation nationaliste contre le mondialisme. La NDP participe aussi aux « journées nationalistes » organisées chaque année, au mois de novembre, par la revue Synthèse nationale dirigée par Roland Hélie. Ces journées réunissent à peu près toutes les formations de la droite nationaliste française et de nombreux responsables de mouvements identitaires européens : Filip Dewinter du Vlaams Belang en 2008, Gabriele Adinolfi de Casa Pound de Rome et Josep Anglada de Plateforme pour la Catalogne en 2009, Mario Borghezio de la Ligue du Nord en 2010…

Le est annoncée la création du « Comité de liaison de la résistance nationale », structure politique souhaitant fédérer la NDP, le MNR, le PDF et qui présentera Carl Lang comme candidat à l'élection présidentielle de 2012, ainsi qu'aux élections législatives du mois de juin de la même année.

Le , le parti Ă©tait en tĂŞte du cortège qui rassembla près de 1 500 manifestants sur le thème « La France est de retour ! ».

La Nouvelle Droite populaire est l'une des composantes, avec le Parti de la France et le MNR, de l'Union de la droite nationale créée le en vue de l’élection présidentielle d'avril 2012 et des élections législatives de juin de la même année.

La NDP préconise un la création d'un front nationaliste et populaire contre le mondialisme. Le elle participait à l'organisation de la manifestation antimondialiste rassemblée sous le label Union sacrée des patriotes à Paris.

Depuis l'été 2013, la Nouvelle Droite populaire s'est volontairement mise en sommeil. Ses activités ont été transférées sur le combat idéologique et militant de la revue Synthèse nationale.

La NDP a publié ses six points fondamentaux :

  • refus de l’immigration extra-europĂ©enne et de l’islamisation ;
  • dĂ©fense des identitĂ©s rĂ©gionales, nationales et europĂ©ennes ;
  • application de la prĂ©fĂ©rence nationale et europĂ©enne ;
  • rĂ©habilitation des valeurs familiales et des principes de la civilisation europĂ©enne ;
  • rupture avec l’ultralibĂ©ralisme mondialiste, mise en place d’un projet Ă©conomique, social et financier respectueux des individualitĂ©s ;
  • construction d’une Europe politique indĂ©pendante et puissante, fidèle Ă  ses racines hellĂ©niques, celtiques et chrĂ©tiennes.

Place dans le paysage politique

Au printemps 2009, en vue des élections européennes, la NDP participe à une alliance électorale avec le Parti de la France de Carl Lang et le Mouvement national républicain d'Annick Martin. L'alliance se présente dans les circonscriptions Nord-Ouest, Sud-Ouest et Massif central-Centre. Elle rassemble 0,51 % des voix dans ces circonscriptions.

Plusieurs listes d'union PDF/MNR/NDP sont présentées aux élections régionales de 2010, lors desquelles la NDP avait préconisé de mener campagne sur le thème « Non aux minarets ». En Lorraine, la liste « Non aux minarets » conduite par Annick Martin fait 3 % des suffrages ; en Franche-Comté, une autre liste analogue fait 2,46 %.

Trois listes d'Union de la droite nationale (PDF/MNR/NDP) ont aussi été présentes aux sénatoriales de septembre 2011 dans le Nord, le Pas-de-Calais et dans l'Oise, où elles ont obtenu respectivement 0,27 %, 0,39 % et 0,18 % des voix.

La NDP a participé, au sein de l'Union de la droite nationale, aux élections législatives de juin 2012, et a soutenu la candidature de Carl Lang à l'élection présidentielle. Il échouera finalement à recueillir les cinq cents présentations d'élus nécessaires.

Synthèse nationale

La revue Synthèse nationale, organe de la NDP créé en 2006, est dirigée par Roland Hélie.

Elle exploite la maison d'édition Les Bouquins de Synthèse nationale.

Publication

  • Le Dictionnaire des polĂ©mistes, d'Antoine de Rivarol Ă  François Brigneau, Les Bouquins de Synthèse nationale, 2012, 170 p.

Notes et références

  • Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l'article intitulĂ© « Nouvelle Droite populaire » (voir la liste des auteurs sur la page de discussion de l'article).
  1. Dominique Albertini, « Trente ans après, les 35 députés FN de 1986 sont presque tous partis », sur www.liberation.fr, (consulté le ).
  2. Georges Foessel, « Robert Spieler », in Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 35, p. 3692.
  3. Marcel Rudloff et Alain Howiller, Souvenirs pour demain : entretiens avec Alain Howiller, La nuée bleue, , 192 p. (ISBN 978-2-402-12557-4 et 2-402-12557-8, lire en ligne)
  4. Gautier, Jean-Paul (1948-....)., Les extrêmes droites en France : de la traversée du désert à l'ascension du Front national, de 1945 à nos jours, Paris, Éditions Syllepse, 495 p. (ISBN 978-2-84950-547-2 et 2-84950-547-1, OCLC 982736522, lire en ligne)
  5. Claude Keiflin, La campagne d'Alsace, La nuée bleue, , 160 p. (ISBN 2-402-48203-6)
  6. « Coiffe alsacienne et tchador Le Front national et M. Spieler condamnés pour incitation à la haine raciale », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Spieler démissionne d'Alsace d'abord », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  8. Nicolas Guégan, « Ces partis qui disent que le FN n'est pas d'extrême droite », sur Le Point,
  9. Voir sur synthesenationale.hautetfort.com.
  10. Voir sur polemia.com.

Liens externes

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