Terre et Peuple

Militants de Terre et Peuple.

Terre et Peuple se présente comme une association métapolitique identitaire. Elle se donne pour but de réaffirmer les racines, notamment païennes et celtiques, des peuples européens. Selon le site d'extrême gauche belge RésistanceS, Terre et Peuple véhiculerait un racisme biologique comparable à celui du national-socialisme[4]. Pour d'autres analystes, si ce lien entre néonazisme et néopaganisme est réducteur, l'association présente tout du moins un racisme sous-jacent adossé à une apologie de la violence[5]. Le Global Project Against Hate and Extremism (GPAHE) a publié un rapport dans lequel il classait Terre et Peuple comme une organisation « nationaliste blanc, » et « anti-immigrés »[6]. Stéphane François analyse Terre et Peuple comme « la fusion d'un racisme biologique avec un différentialisme radical aux assises païennes »[7].

Parmi les personnalités membres ou proches de T&P, on peut citer : Jean Haudry, Gabriele Adinolfi, Pierre Krebs, Robert Steuckers, Philippe Baillet[8] ou encore les animateurs de la revue Réfléchir et agir. Elle a aussi bénéficié du soutien de Jean-Claude Valla, de Jean Mabire, de Guillaume Faye, de Maurice Rollet et de Robert Dun, aujourd'hui décédés.

Chaque année, Terre et Peuple organise son université d'été, les « Journées du Soleil » qui réunit une quarantaine de personnes[9]. Terre et Peuple faisait partie de l'Union de la droite nationale.

Les membres de Terre et Peuple sont organisés en « bannières », recoupant les régions françaises[10].

L'association Terre et Peuple publie une revue, Terre et Peuple Magazine (jusqu'en 2003 : Terre et Peuple - La Revue[11]) du même nom depuis 1999 à Forcalquier, à raison de quatre numéros par an. Le numéro 79 a paru au printemps 2019[12]. La revue traite principalement de sujets politiques, sociaux, culturels, historiques et de questions de spiritualité.

L'association dispose aussi d'une maison d'édition, Les Éditions de la Forêt, qui publie essentiellement des travaux consacrés au paganisme et aux Indo-européens, et des romans[13]. Le siège est lui aussi à Forcalquier.

La revue propage dès les années 1990 l'idée d'une « guerre civile raciale » à venir[14].

Depuis 1995, Terre et Peuple organise chaque année une « Table ronde », c'est-à-dire une suite de conférences, et d'une exposition de nombreux stands. Ces événements sont devenus une sorte de rendez-vous annuel pour nombre de mouvements, associations, libraires, artistes et artisans de la mouvance identitaire d'obédience antichrétienne[15].

La 23^e édition, en novembre 2018 à Rungis, était intitulée « Les Blancs ont-ils un avenir ? ». Pierre Vial, Pierre Krebs et Guillaume Faye y ont notamment pris la parole[16]. À noter que le national-catholique Yvan Benedetti y a aussi participé en tant qu'orateur, malgré le caractère fondamentalement antichrétien de l'association[17].

En Belgique, le mouvement a des liens avec le GRECE belge dirigé par Georges Hupin[4], et doté de l'organe Renaissance européenne.

En Espagne, « Tierra y Pueblo » est présente depuis 2002. Il existe une branche portugaise, Terra e Povo, qui fait paraître une revue du même nom depuis 2008[18].

Des "bannières" (sections) existeraient en Suisse, en Allemagne, en Belgique et au Québec[19].