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Jean-Claude Thomas

Jean-Claude Thomas, né le à Paris et mort le à Taissy[1], est un homme politique français.

Jean-Claude Thomas
Fonctions
Député français
–
(23 ans, 11 mois et 25 jours)
Élection
RĂ©Ă©lection


Circonscription 3e de la Marne
Législature IXe, Xe, XIe, XIIe et XIIIe (Cinquième République)
Prédécesseur aucun (scrutin proportionnel)
Successeur Philippe Martin
Conseiller général de la Marne
–
Circonscription Canton de Reims-10
Prédécesseur aucun (canton créé en 1985)
Successeur Stéphane Rummel (PS)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Paris
Date de décès
Lieu de décès Taissy
Parti politique UMP
Fratrie Valérie Beauvais

Biographie

Jeunesse et Ă©tudes

Jean-Claude Thomas naît le dans le XIVe arrondissement parisien. Son père, Roger Thomas, est fils d'un industriel fabricant de canapés et fauteuils, et sa mère, Georgette Roy, est d'origine nivernaise et modeste. Ses parents tiennent une épicerie à Paris. Il n'a pas trois ans lorsqu'il est envoyé dans la Nièvre, où il est élevé par sa tante et ses grands-parents[2].

Il est pensionnaire au lycée Jules-Renard de Nevers, où il obtient son baccalauréat en 1968. C'est durant ses études de médecine à Dijon qu'il rejoint l'Union des jeunes pour le progrès, les jeunesses gaullistes. Il arrive à Reims pour poursuivre ses études dentaires en 1971. Après un doctorat, il devient dentiste à Épernay en 1978[2].

Carrière politique

En 1981, il est élu suppléant du député Jean Falala. Lorsque celui-ci devient maire de Reims en 1983, Jean-Claude Thomas devient son adjoint. Il est élu conseiller général du canton de Reims-10, nouvellement créé, dès le premier tour en 1985[2].

Il est élu pour la première fois député le 13 juin 1988, dans la troisième circonscription de la Marne. Son élection est serrée avec 50,29 % face au maire socialiste de Saint-Brice-Courcelles, Jean-Claude Fontalirand. Il a ensuite été réélu en 1993, 1997, 2002 et 2007.

En 1999, Jean Falala démissionne de la mairie de Reims pour des raisons de santé. Si son premier adjoint, Jean-Louis Schneiter, lui succède, l'ancien maire apporte son soutien à Jean-Claude Thomas lors des élections municipales de 2001[3]. Thomas obtient l'investiture du RPR mais Jean-Louis Schneiter se présente avec le soutien de l'UDF et de Démocratie libérale[4]. Au soir du premier tour, la liste de Jean-Claude Thomas ne rassemble que 23,75 % des voix et arrive derrière la liste de gauche d'Adeline Hazan (34,84 %) et la liste de Jean-Louis Schneiter (30,04 %)[5]. Thomas appelle directement à voter pour Schneiter[5], mais les deux listes de droite ne fusionnent pas[6].

Il est réélu conseiller général en 1992 et 2001. Lors des élections cantonales de 2008, il perd son mandat de conseiller général du canton de Reims-10. Même s'il arrive en tête du premier tour avec 38,07 %, il est largement battu au second tour par le socialiste Stéphane Rummel, réunissant 41,85 % des suffrages[7].

Avant les élections législatives de 2012, le département de la Marne perd une circonscription, provoquant un redécoupage important des autres circonscriptions. Pour certains, c'est son siège de député qui est supprimé. Néanmoins, il affirme en 2010 être candidat à la candidature pour un nouveau mandat[8].

Jean-Claude Thomas est souvent critiqué pour son absentéisme à l'Assemblée nationale. En 2006 déjà, L'Express le surnommait le « fantôme du Palais-Bourbon ». L'article révèle notamment que l'implantation de l'une des plus importantes usines de biocarburants de France, à Bazancourt, dans sa circonscription, s'est faite sans lui[9]. Sa faible assiduité est à nouveau mise en avant par une enquête sur l'activité des députés entre et [10]. Cette critique lui sera apportée jusqu'à la fin de son mandat de député[11].

Mandats

  • 07/03/1983 - 27/06/1988 : adjoint au maire de Reims (Marne)
  • 18/03/1985 - 02/10/1988 : membre du conseil gĂ©nĂ©ral de la Marne
  • 13/06/1988 - 01/04/1993 : dĂ©putĂ© de la Marne
  • 27/06/1988 - 12/03/1989 : membre du conseil municipal de Reims (Marne)
  • 03/10/1988 - 27/03/1994 : membre du conseil gĂ©nĂ©ral de la Marne
  • 13/03/1989 - 18/06/1995 : membre du conseil municipal de Reims (Marne)
  • 02/04/1993 - 21/04/1997 : dĂ©putĂ© de la Marne
  • 28/03/1994 - 18/03/2001 : membre du conseil gĂ©nĂ©ral de la Marne
  • 18/06/1995 - 18/03/2001 : membre du conseil municipal de Reims (Marne)
  • 01/06/1997 - 18/06/2002 : dĂ©putĂ© de la Marne
  • 18/03/2001 - 16/03/2008 : membre du conseil gĂ©nĂ©ral de la Marne
  • 20/06/2007 - 17/06/2012 : dĂ©putĂ© de la Marne

Références

  1. Florence Morel, « L'ancien député de Reims Jean-Claude Thomas est décédé », France 3 Grand Est,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Portrait politique, Jean-Claude Thomas : l'enfance nue d'un député », L'Union,‎ (lire en ligne)
  3. Nicole Gauthier, « Trois hommes et un dauphin à Reims », sur liberation.fr, (consulté le ).
  4. Alain Echegut, « Reims : la socialiste Adeline Hazan pourrait profiter des divisions de la droite », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  5. « Elections municipales 2001 : Reims : la droite en position favorable », sur la-croix.com, (consulté le ).
  6. « Elections municipales 2001 : Pari réussi pour Schneiter à Reims », sur la-croix.com, (consulté le ).
  7. « Canton de Reims-10 », Résultat des élections cantonales de 2008, sur site du Ministère de l'Intérieur (consulté le )
  8. Sébastien Laporte, « Jean-Claude Thomas, le fantôme de l'Assemblée s'assume », L'Union,‎ (lire en ligne)
  9. Hélène Constanty, « Jean-Claude Thomas : Le fantôme du Palais-Bourbon », L'Express,‎ (lire en ligne)
  10. [PDF]Vincent Nouzille, « Députés fantômes : voici la liste nominative ! », sur Lesinfos.com, (consulté le ). Cette enquête est notamment reprise par Le Monde et Le Figaro.
  11. « Le flop 20 des députés dilettantes », L'Expansion,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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