André Daguin
André Daguin, né le à Auch (Gers)[1] et mort le dans la même ville[2], est un chef cuisinier français.
Président Union des métiers et des industries de l'hôtellerie | |
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Membre du Conseil Ă©conomique, social et environnemental | |
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Député du Gers 1993 | |
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Biographie
André Daguin est le propriétaire de l'Hôtel de France (deux étoiles Michelin), à Auch, qu'il a hérité de ses parents[3], et dont il assure la direction jusqu'en 1997 avant de le céder à Roland Garreau.
André Daguin a connu le succès aux fourneaux, quarante ans durant. Héraut d’une cuisine régionale revisitée, il est l'« inventeur » et le promoteur du magret qu'il met à son menu dès 1959. Il conçoit également des plats audacieux comme un foie gras frais aux langoustines, ou une glace de haricots blancs.
Il est l'auteur ou le coauteur de plusieurs livres sur la cuisine, dont Le nouveau cuisiner gascon (Stock, 1981) et 1 canard 2 Daguin (Éditions Sud Ouest, 2010) écrit avec son fils Arnaud. Ancien joueur de rugby, il joue deuxième ligne au lycée d'Auch de Salinis. Il eut moins de succès en politique : ses tentatives pour s’imposer à Auch sous les couleurs de l’UDF restèrent vaines.
Il a siégé au Conseil économique et social[4] et a été candidat dans la circonscription du Gers en 1993 (16,98 %).
Il fut chroniqueur dans les Grandes Gueules sur RMC.
André Daguin meurt le à son domicile à Auch (Gers) à l'âge de 84 ans, d'un cancer du pancréas. Il est inhumé au cimetière communal[5].
Famille
André Daguin a trois enfants[3]. Sa fille Ariane est également restauratrice et commercialise aux États-Unis, foie gras et produits comparables à travers son entreprise D'Artagnan. Son fils Arnaud, né en [6] a été également restaurateur étoilé à Biarritz avec Les Platanes et a maintenant une table d'hôte étoilée, la Ferme Hégia[7], à Hasparren, depuis 2005.
Lobbying
André Daguin a été président de la puissante Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH), qui rassemble les professionnels de ce secteur, gérants de bar-PMU, de discothèque, ou restaurateurs. Parmi ses revendications figurait la baisse du taux de TVA dans la restauration. En 1998, il la veut au taux unique de 14 %, puis demande son alignement à 5,5 %. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, il s'est notamment illustré par un verbe franc et direct, voire brutal[8].
Il a déclaré le sur Europe 1 à propos du député Thomas Thévenoud, auteur d'un rapport critique à l'égard de la baisse de la TVA : « Ce député, c'est son premier mandat. Ça sera sans doute son dernier. On y veillera[9]. »
Divers
André Daguin a eu de nombreux élèves parmi lesquels on retrouve le Chef Michel Dumas ou encore le chef toulousain Stéphane Tournié[10].
Références
- Discussion libre entre André Daguin et l'abbé de la Morandais, 19 janvier 2005
- Pierre-Jean Pyrda, « André Daguin est mort: il était le mousquetaire de la gastronomie », sur ladepeche.fr, La Dépêche du Midi,
- André Daguin - Le cuisinier et la mangeuse d'hommes - Le Canard enchaîné n° 4650 - 9 décembre 2009 - Jean-Michel Thénard
- http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000629202&dateTexte=
- Cimetières de France et d'ailleurs
- Biographie et actualités de Arnaud Daguin France Inter
- Première table d'hôte étoilée - 3 mai 2007
- Il déclare ainsi à ses pairs lors de l'université du MEDEF le 30 août 2004 : « Vous devez être ceux qui menacent, pas ceux qui sont menacés. Vos dents doivent rayer le parquet. L'indulgence est comme la pitié, elle vous déshonore et elle déshonore aussi ceux qui en bénéficient. La société a besoin de durs, pas de mous. L'ennui, c'est qu'il y en a beaucoup, des mous, beaucoup trop. Il faut arrêter de reculer le moment de l'effort. Ne soyez pas indulgents avec vos salariés. Il y a tout plein de "bac + 12" qui sont infoutus de travailler, ils ne sont même pas capables de trouver un balai pour faire le ménage. Quand on doit licencier quelqu'un, il ne faut pas cacher la vérité. Vous savez, c'est aussi difficile pour celui qui coupe que pour celui qui est coupé. Moi, je préfère les assassins aux escrocs : les escrocs, les gens les trouvent sympas. Les assassins, non, évidemment ; mais pourtant, ils ont un grand mérite, c'est de ne pas être hypocrites. » Voir Gérard Filoche, « À 15 ans, 333 euros par mois pour 169 heures », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « McDonald's s'essaie au fact-checking pour attaquer un député », sur Europe 1, (consulté le ).
- J-P.M, « Stéphane Tournié, une étoile en devenir », ladepeche.fr,‎ (lire en ligne , consulté le )