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Cancer du pancréas

Le cancer du pancrĂ©as, ou adĂ©nocarcinome pancrĂ©atique, est un cancer de la glande pancrĂ©atique (situĂ©e derriĂšre l’estomac et qui sĂ©crĂšte les enzymes digestives).

Cancer du pancréas
Description de l'image Illu pancrease.svg.
Classification et ressources externes
CISP-2 D76
CIM-10 C25
CIM-9 157.9
OMIM 260350
DiseasesDB 9510
MedlinePlus 000236
eMedicine 280605
MeSH D010190

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Carte du monde du taux de mortalité par cancer du pancréas, montrant une forte hétérogénéité, dont certaines causes restent à élucider.
Tendance chronologique pour le cancer du Pancréas en France (Hommes en bleu, femmes en vert) ; de 1980 à 2012)[1].
Ces données proviennent des registres nationaux du cancer de France (FRANCIM, qui ne couvrent pas tout le pays)[1]. Attention, sur le graphique les intervalles entre années ne sont pas réguliers
Coupe d'un foie humain (autopsie) montrant plusieurs tumeurs (structures de couleurs claire) qui sont ici des métastases issues d'un cancer du pancréas.

Relativement rare (1,8 % des cancers en France en 2011, soit 9 040 nouveaux cas cette annĂ©e-lĂ ) mais son incidence semble en augmentation rĂ©cente[2]. Des prĂ©dispositions gĂ©nĂ©tiques familiales existent mais n'expliquent que 5 Ă  10 % des cas. D'autres facteurs de risque sont le tabagisme et la consommation d'alcool, la consommation de viande transformĂ©e et, chez les hommes, de viande rouge[3], et probablement l’obĂ©sitĂ©, un rĂ©gime alimentaire riche en glucides et en viande et pauvre en fruits et lĂ©gumes, de mĂȘme que la pancrĂ©atite chronique[4] (qui a peut-ĂȘtre les mĂȘmes causes).

Il en existe deux catégories, selon la partie du pancréas touchée. Cette glande est double, avec :

  1. une partie exocrine qui sécrÚte les enzymes digestives ;
  2. une partie endocrine dont le rÎle est hormonal (plusieurs hormones importantes dont l'insuline y sont synthétisées et distribuées).

C'est cette seconde partie qui est le plus souvent et de plus en plus touchée par le cancer (il y est 20 fois plus fréquent que dans la partie exocrine[4] ; on peut alors aussi parler de cancer hormonal).

On le différencie des tumeurs neuroendocrines du pancréas, qui sont un autre type de cancer, dont la présentation est radicalement différente, mais aussi des ampullomes et des cystadénocarcinomes (en). C'est l'un des cancers les plus redoutés.

Incidence et mortalité

Incidence et mortalité du cancer du pancréas[5]
taux pour
100 000 personnes
Incidence Mortalité
Pays H F H F
Finlande 13,0 9,9 12,8
SuĂšde 9,8
Suisse 11,3 7,6 11,8 7,8
Union Européenne 9,7 6,5 10,7 7,3
France 8,0 4,2
Luxembourg 8,3
Portugal 4,9


LĂ©gende des couleurs des cellules
Pays de l'UE oĂč le taux est le plus Ă©levĂ© 11,1
Pays de l'UE oĂč le taux est le moins Ă©levĂ© 7,6

L'incidence, dans le monde, varie entre 1 et 10 cas pour 100 000 personnes, reste globalement stable dans le temps mais en croissance dans les pays dĂ©veloppĂ©s[6]. En 2008 le nombre de cas de cancer du pancrĂ©as dans le monde a Ă©tĂ© estimĂ© Ă  278 684 (tous sexes confondus), avec un nombre de dĂ©cĂšs de 266 669 par an (Globocan, 2008).

Alors que d'autres cancers comme celui du larynx ont beaucoup diminuĂ© en France (et dans d'autres pays), les cancers du pancrĂ©as, de 1980 Ă  2005 ont eu une incidence qui a significativement augmentĂ© (+ 3,8 % chez les femmes, + 2,0 % chez les hommes). L'Ăąge moyen du diagnostic du cancer du pancrĂ©as se situe vers 70 ans (INCA, 2012)[4].

Il touche presque deux fois plus souvent l'homme que la femme (sex ratio de 1,8) avec une incidence (en moyenne taux de 7,7 pour l'homme contre 4,7 cas pour 100 000 chez la femme) qui augmente Ă  partir de 50 ans (pic de frĂ©quence Ă  75 ans pour l'homme, 80 ans pour la femme)[7].

On relĂšve, en France en 2010, 10 140 cas de cancer du pancrĂ©as (tous types confondus, soit 3 % de tous les cancers et 10 % des cancers digestifs) avec une mortalitĂ© sensiblement Ă©quivalente, apparaissant gĂ©nĂ©ralement aprĂšs 50 ans[8]. Toutes les tumeurs ne sont pas opĂ©rables, et les complications post-opĂ©ratoires restent importantes, si bien qu'il reste un des cancers dont le taux de survie est le plus faible (< 5 % Ă  5 ans)[9].

Mortalité

Une légÚre diminution de l'incidence et de la mortalité est notée dans les pays du nord de l'Europe entre 1971 et 2000 en ce qui concerne les hommes (mais reste stable chez les femmes)[10].

En France, de 1980 à 2010, la mortalité a légÚrement augmenté, et proportionnellement plus chez les femmes que chez les hommes (qui restent les plus touchés mais avec un écart diminuant entre hommes et femmes)[1].

Facteurs de risque

Les facteurs favorisants connus sont une pancrĂ©atite chronique (post-alcoolique, tropicale, ou dans le cadre d'une mucoviscidose), la consommation de viande rouge[3] est statistiquement associĂ©e Ă  une augmentation du risque chez l’homme mais pas chez la femme, semble-t-il[11] - [12], certaines Ă©tudes concluant Ă  l'absence d'augmentation du risque chez la femme[13], la consommation de viande transformĂ©e (une augmentation de consommation de viande transformĂ©e de 50 g par jour est associĂ©e Ă  un risque accru de cancer du pancrĂ©as de 19 %[13] certainement en raison des nitrites et des composĂ©s N-nitroso utilisĂ©s pour la conservation) et le tabagisme[14] pour lequel il existe une relation entre la dose, la durĂ©e d'exposition et le risque de cancer du pancrĂ©as[15] ; le risque diminue Ă  l'arrĂȘt de l'intoxication et est Ă©quivalent Ă  celui d'un non-fumeur aprĂšs 15 ans d'arrĂȘt. L'obĂ©sitĂ© est Ă©galement un facteur de risque[16].

Des formes familiales existent[17] - [18] mais n'expliquent que 5 Ă  10 % des cas. Plusieurs mutations sur certains gĂšnes favoriseraient la survenue de ce cancer : BRCA2, PALB2, ATM, CDKN2A[19].

Comme pour plusieurs autres types de cancer, des troubles du mĂ©tabolisme ou du catabolisme des polyamines pourraient ĂȘtre en cause[20]. Ils sont Ă©tudiĂ©s depuis quelques annĂ©es, notamment sur des animaux de laboratoire gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©s pour prĂ©senter de tels troubles.

Prévention

D'aprÚs une revue générale, « les régimes à base de plantes, ainsi que la consommation de fruits et légumes plus élevés, de céréales entiers et de noix, ont été associés aux preuves les plus solides et les plus cohérentes, aucune méta-analyse ne signalant d'effets négatifs. Des preuves convaincantes d'un risque réduit ont également été rapportées pour les régimes alimentaires sains/prudents, bien qu'elles ne soient pas confirmées dans toutes les méta-analyses trouvées. L'Indice inflammatoire alimentaire, les régimes alimentaires occidentaux et les régimes alimentaires malsains ont engendré une tendance à des effets néfastes sur le risque de cancer du pancréas, mais ont montré des différences notables en termes de qualité et de solidité des preuves apportées »[21].

SymptĂŽmes

Ils varient selon la localisation du cancer :

  • si le cancer est situĂ© sur la tĂȘte du pancrĂ©as (60-70 % des cas[6]), il crĂ©e un obstacle des voies biliaires responsable d'une dilatation rapide de la vĂ©sicule biliaire, d’un ictĂšre (par rĂ©tention biliaire) et d’un prurit (dĂ©mangeaison) causĂ© par l'ictĂšre[22] ;
  • si le cancer concerne la queue ou du corps du pancrĂ©as (20 Ă  25 % des cas[6]), le tableau clinique est dominĂ© par des douleurs Ă©pigastriques transfixiantes (irradiantes vers les lombes), accompagnĂ©es d'une masse Ă©pigastrique.

D'autres signes sont une altération parfois importante de l'état général (asthénie, anorexie, amaigrissement), une occlusion haute par compression ou envahissement de l'estomac ou du duodénum, une hépatomégalie irréguliÚre secondaire à un envahissement métastatique du foie.
Enfin, la destruction du pancréas peut entraßner une insuffisance pancréatique exocrine (malabsorption et diarrhée) et endocrine (diabÚte).

Diagnostic

Le diagnostic repose sur la biopsie pancrĂ©atique ou hĂ©patique en cas de mĂ©tastases. Cette biopsie peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e par voie transcutanĂ©e, au cours d'une fibroscopie gastroduodĂ©nale ou pendant la chirurgie.

Un dosage de l'ACE et du CA 19.9 peut orienter vers un adénocarcinome ; des dosages hormonaux peuvent caractériser une tumeur endocrine.

Dans les années 2010 la détection de la mésothéline sanguine était une piste prometteuse pour le dépistage de ce type de cancer[23] - [24] - [25] - [26]. Cependant, cette molécule (biomarqueur) est également physiologiquement synthétisée par le tissu ovarien, mésothélial et pancréatique. Ainsi, la trÚs faible spécificité du test dans le diagnostic précoce le rend encore peu utile en pratique courante.

Mi-2017, la revue Science Translational Medicine annonce un nouveau test sanguin de détection précoce de ce cancer[27]. Ce test réagit à la présence de deux biomarqueurs sanguins :

  1. la thrombospondine-2 (THBS2) ;
  2. le CA 19.9 (présent au dernier stade du cancer du pancréas).

Lors des essais, il a permis d'identifier systématiquement et correctement tous les stades du cancer[27].

En 2022, un nouvel algorithme associant un dosage du CA 19.9 couplé à la mesure de la signature de biomarqueurs sanguins a permis la détection précoce d'adénocarcinome du pancréas (spécificité 99 %, sensibilité 92 %) grùce à un simple prélÚvement sanguin. Ce test reste sensible chez les patients Lewis nul, ce qui n'était pas possible avec les tests antérieurs[28].

Imagerie

Elle vise à évaluer la taille et la localisation de la tumeur, et celles d'éventuelles métastases ganglionnaires, hépatiques, ou péritonéales.
On Ă©tudie Ă©galement les rapports avec la veine porte.

Le scanner abdominal avec injection d'un produit de contraste iodé reste l'examen de référence. Il permet de mieux juger de l'extension locale et de l'existence de métastases, en particulier sur le foie et de juger ainsi de l'opérabilité[29].

L'Ă©chographie n'est pas la technique de rĂ©fĂ©rence pour visualiser le pancrĂ©as, organe profondĂ©ment enfoui dans l'abdomen et dont l'observation est gĂȘnĂ©e par l'interposition des gaz digestifs. Cet examen reste cependant frĂ©quemment de premiĂšre intention dans l'exploration de douleurs abdominales. Il permet de dĂ©couvrir un nombre notable de tumeurs du pancrĂ©as. Sa sensibilitĂ© est de 75 %, infĂ©rieure Ă  celle du scanner[30]. Une Ă©chographie normale ne suffit donc pas Ă  Ă©carter le diagnostic de cancer pancrĂ©atique.

L'IRM a une sensibilité intermédiaire entre le scanner et l'échographie[30].

L'endoscopie permet de glisser un tube dans le duodĂ©num jusqu'Ă  l'Ă©mergence du canal pancrĂ©atique. Une injection Ă  ce niveau d'un produit de contraste avec radiographie permet de faire une cholangiopancrĂ©atographie. Ce dernier examen peut occasionnellement dĂ©tecter un rĂ©trĂ©cissement sur l'un des canaux, pouvant tĂ©moigner d'une tumeur compressive. Cet examen a cependant un faible rendement au niveau diagnostic. En couplant l'endoscope avec une sonde d'Ă©chographie, on obtient une Ă©choendoscopie. Cet examen a une trĂšs bonne sensibilitĂ© pour dĂ©tecter des tumeurs, mĂȘme de petite taille[31]. Cet examen permet Ă©galement d'effectuer une biopsie dirigĂ©e.

Biologie

Le CA 19.9 est le marqueur le plus intéressant, essentiellement dans l'évaluation de l'efficacité du traitement (taux qui s'effondre) et pour la détection d'une récidive (taux qui augmente). Il est, par contre, peu utilisé dans le dépistage systématique, son élévation n'étant pas spécifique du cancer du pancréas[32]. Des études[33] ont montré la présence d'un biofilm, bactérien (Bacteroides, Gammaproteobacteria, Firmicutes, et Clostridium lituseburense) associé à la formation d'un adenocarcinome.

Anatomopathologie

La biopsie peut ĂȘtre chirurgicale. Elle peut ĂȘtre faite Ă©galement lors d'une fibroscopie ƓsogastroduodĂ©nale, guidĂ©e par Ă©choendoscopie.

L'adénocarcinome pancréatique peut présenter plusieurs formes histologiques :

  • l'adĂ©nocarcinome ductulaire qui reprĂ©sente 90 % de l'ensemble des cas et 70 % des cancers de la « tĂȘte du pancrĂ©as » ;
  • le cystadĂ©nocarcinome mucineux de meilleur pronostic ;
  • le carcinome intra-ductulaire mucineux, Ă©galement de meilleur pronostic ;
  • l'adĂ©nocarcinome acinaire.

Il existe aussi des tumeurs kystiques du pancréas pouvant dégénérer (cystadénocarcinome) ou des tumeurs des canaux excréteurs du pancréas (TIPMP).

Diagnostic différentiel

Il existe des cancers du pancrĂ©as endocrines (trĂšs rares : vingt fois moins frĂ©quents que les exocrines), rĂ©vĂ©lĂ©s par leur sĂ©crĂ©tion hormonale, donnant alors : un insulinome, glucanome, VIPome
 Les tumeurs, souvent trĂšs petites, sont alors difficiles Ă  localiser et Ă  rĂ©sĂ©quer. Un ampullome (tumeur de l'ampoule de Vater) peut donner une symptomatologie identique Ă  l'adĂ©nocarcinome de la tĂȘte, mais il s'agit d'une tumeur des voies biliaires, de bien meilleur pronostic. De mĂȘme, un cholangiocarcinome du bas cholĂ©doque peut ĂȘtre confondu avec un cancer du pancrĂ©as. Le pronostic est trĂšs sombre.

Classifications

La classification TNM (UICC 2002)

T (Tumeur)

  • Tx Renseignements insuffisants pour classer la tumeur primitive
  • T0 Pas de signe de tumeur primitive
  • Tis Carcinome in situ
  • T1 Tumeur limitĂ©e au pancrĂ©as, < cm dans son plus grand diamĂštre
  • T2 Tumeur limitĂ©e au pancrĂ©as, > cm dans son plus grand diamĂštre
  • T3 Tumeur Ă©tendue directement Ă  n'importe lequel des organes suivants : duodĂ©num, canal biliaire, tissu pĂ©ripancrĂ©atique.
  • T4 Tumeur Ă©tendue directement Ă  n'importe lequel des organes suivants : estomac, rate, cĂŽlon, gros vaisseaux adjacents

N (Adénopathies régionales)

  • Nx Renseignements insuffisants pour classer les adĂ©nopathies rĂ©gionales
  • N0 Pas de mĂ©tastase ganglionnaire rĂ©gionale
  • N1 Envahissement des ganglions lymphatiques rĂ©gionaux
    • N1a Envahissement d'un seul ganglion
    • N1b Envahissement de plusieurs ganglions

M (MĂ©tastases Ă  distance)

  • Mx Renseignements insuffisants pour classer les mĂ©tastases Ă  distance
  • M0 Pas de mĂ©tastase Ă  distance
  • M1 PrĂ©sence de mĂ©tastase(s) Ă  distance

Vers une classification sur des bases génomiques

À partir de l'Ă©tude gĂ©nĂ©tique de 456 adĂ©nocarcinomes canalaires pancrĂ©atiques avĂ©rĂ©s, des analyses gĂ©nomiques ont montrĂ© que des mutations sur 32 gĂšnes pouvaient ĂȘtre en cause. Ce travail a aussi rĂ©cemment permis d'identifier plusieurs sous-types molĂ©culaires du cancer du pancrĂ©as, ce qui pourrait permettre Ă  l'avenir de mieux cibler les traitements anticancĂ©reux Ă  appliquer Ă  chaque sous-type de ce cancer[34].

Évolution

Le cancer du pancréas est une tumeur de trÚs mauvais pronostic.

Les métastases les plus fréquentes apparaissent au niveau du foie, de l'abdomen et des poumons[6].

Lorsque le diagnostic de cancer de pancréas est porté, la chance de survie à 5 ans est de 1 à 5 %. 20 % des patients opérés de façon complÚte sont vivants à 5 ans. En revanche, pour les patients non opérables et métastatiques, la survie médiane est de 6 mois et la survie à 5 ans est nulle. Le décÚs est la conséquence d'une dissémination métastatique dans 70 % des cas et de l'extension locale dans 30 % des cas[6].

RĂŽle du microbiote ?

On a récemment montré que des tumeurs ou cancers peuvent avoir leur propre microbiote[35].

Une étude récente[36] (2019) laisse penser que ce microbiote tumoral pourrait influencer les chances de survie du patient. Les patients survivant plus longtemps ont un microbiote tumoral « plus divers et contient des microbes qui sont considérés comme plus bénéfiques pour notre santé » et il semble associé à une meilleure activation du systÚme immunitaire autour de la tumeur, activation susceptible de freiner la croissance de la tumeur, voire de bloquer sa croissance.

Selon Florencia McAllister & al. (2019) le microbiote pourrait offrir une certaine protection, probablement transmissible. Son équipe a prélevé un échantillon de microbiote intestinal (matiÚre fécale) chez des porteurs de cancer du pancréas et chez des patients guéris de ce cancer, ainsi que chez des personnes saines (échantillon témoin, sans cancer).
Ces prĂ©lĂšvements ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s Ă  des souris de laboratoire porteuses d'un cancer pancrĂ©atique. RĂ©sultat : celles dont le microbiote a Ă©tĂ© ensemencĂ© par des Ă©chantillons de microbiote intestinal provenant de survivants humains au cancer ont prĂ©sentĂ© une rĂ©ponse immunitaire plus Ă©levĂ©e, et leurs tumeurs Ă©taient plus petites que dans le cas des souris ayant reçu un microbiote normal ou venant de patients cancĂ©reux. Les auteurs ont aussi notĂ© que le microbiote intestinal des souris ainsi traitĂ©es a Ă©voluĂ© en ressemblant plus au microbiote tumoral des patients survivant mieux et plus longtemps au cancer du pancrĂ©as. On ignore encore si c'est la seule rĂ©ponse immunitaire qui est protectrice ou si c'est le microbiote intestinal lui-mĂȘme (le microbiote tumoral n'Ă©tant alors qu'un simple biomarqueur, qui pourrait cependant indiquant les chances de survie d'un patient).

Traitement

Compte tenu de la gravitĂ© du pronostic, il est lĂ©gitime d'envisager un traitement agressif chez les patients en bon Ă©tat gĂ©nĂ©ral pour lesquels un traitement chirurgical optimal est possible. Lorsque le patient n'est pas opĂ©rable (mauvais Ă©tat gĂ©nĂ©ral, lĂ©sion non opĂ©rable, mĂ©tastases) la qualitĂ© de vie doit ĂȘtre prĂ©servĂ©e le plus longtemps possible. Les soins de support ont alors une place prĂ©pondĂ©rante.

Chirurgie

La chirurgie Ă©tait le traitement de premiĂšre intention pour une tumeur n'excĂ©dant pas un certain volume et ne prĂ©sentant pas de mĂ©tastase ou de contact trop intime avec la veine porte et les autres vaisseaux. Mais la localisation de cette tumeur fait qu'elle n'est pas facile d'accĂšs (beaucoup de veines sont derriĂšre). Par ailleurs, des protocoles rĂ©cents montrent un avantage Ă  pratiquer une radiochimiothĂ©rapie prĂ© et post opĂ©ratoire dans des cas sĂ©lectionnĂ©s. L'exĂ©rĂšse n'est possible que dans 20 % des cas[6]. La rechute locorĂ©gionale survient cependant dans 70 Ă  80 % des cas. La chirurgie d'exĂ©rĂšse de la tĂȘte du pancrĂ©as (duodĂ©nopancrĂ©atectomie cĂ©phalique, le prĂ©fixe duodĂ©no- signalant l'ablation d'une partie du duodĂ©num) est lourde, du fait des rapports veineux, digestifs et biliaires. Elle ne peut ĂȘtre proposĂ©e qu'Ă  un patient en bon Ă©tat gĂ©nĂ©ral, en l'absence ou la prĂ©sence modĂ©rĂ©e de tare respiratoire ou cardiaque. Pour les tumeurs de la queue du pancrĂ©as, la chirurgie de rĂ©fĂ©rence est la splĂ©nopancrĂ©atectomie caudale (le prĂ©fixe splĂ©no- signalant l'ablation de la rate, souvent trop proche du pancrĂ©as pour ĂȘtre conservĂ©e). Enfin, l'ablation complĂšte du pancrĂ©as est la duodĂ©nopancrĂ©atectomie totale.

Dans le cas oĂč aucune chirurgie curative n'est possible, on prĂ©fĂ©rera, au besoin, une chirurgie palliative visant Ă  traiter les symptĂŽmes, en permettant l'Ă©coulement de la bile et du bol alimentaire : double dĂ©rivation bilio-digestive. Ces dĂ©rivations sont de plus en plus souvent rĂ©alisĂ©es par voie endoscopique, avec mise en place d'endoprothĂšses biliaires et duodĂ©nales.

Radiothérapie ou radiochimiothérapie

En cas de tumeur Ă©voluĂ©e, la radiochimiothĂ©rapie est utilisĂ©e soit aprĂšs la chirurgie soit Ă  la place de celle-ci. La radiothĂ©rapie dĂ©livre 45 Ă  50 Gy en 5 Ă  6 semaines et est associĂ©e au 5-FU continu Ă  faible dose. UtilisĂ©e Ă  la suite de la chirurgie, en situation adjuvante, la radiochimiothĂ©rapie permet une diminution des rechutes locales mais le gain en survie reste faible[37]. Cette stratĂ©gie est controversĂ©e Ă  l'heure actuelle, d'autres Ă©tudes la trouvant en effet dĂ©lĂ©tĂšre pour la survie[38].

Chimiothérapie

La chimiothérapie est utilisée en complément des traitements symptomatiques (chirurgie de dérivation, nutrition, traitements antalgiques, soutien psychologique). Les produits utilisés sont essentiellement la gemcitabine[39], et dans une moindre mesure, le 5-FU, le cisplatine et l'oxaliplatine. Dans les maladies métastatiques, l'effet palliatif est démontré pour la gemcitabine et la combinaison 5-FU et cisplatine. Le paclitaxel (Taxane) est un poison du fuseau. Il permet sous sa forme NAB (Abraxane) d'améliorer l'efficacité de ce médicament en le vectorisant mieux vers la tumeur augmentant ainsi la concentration de Paclitaxel dans la tumeur[40].

En situation adjuvante, c’est-Ă -dire aprĂšs une chirurgie Ă  visĂ©e curative, la chimiothĂ©rapie permet de rĂ©duire le risque de rĂ©cidive, de retarder celle-ci et d'amĂ©liorer la qualitĂ© de vie en attĂ©nuant les symptĂŽmes de la maladie.

Les protocoles de chimiothérapie validés dans le cancer du pancréas sont :

  • Folfirinox
    • Oxaliplatine 85 mg m−2
    • J1 + irinotĂ©can 180 mg m−2
    • J1 + LV 400 mg m−2
    • J1 suivi de 5FU 400 mg m−2
    • Bolus J1 et J2,400 mg m−2 46h en perfusion continue 2 fois par mois
  • Abraxane/Gemcitabine [41]
    • Abraxane 125 mg m−2
    • J1 + Gemcitabine 1 000 mg m−2
    • J8 + Gemcitabine 1 000 mg m−2
    • J15 + Gemcitabine 1 000 mg m−2
  • Gemcitabine
    • Gemcitabine 1 000 mg m−2 hebdomadaire 7 semaines sur 8 puis 3 semaines sur 4
  • Cisplatine - LV5FU2 simplifiĂ©
    • Cisplatine 50 mg m−2
    • Acide Folinique 400 mg m−2
    • 5FU 400 mg m−2 Ă  J1
    • 5FU 2 400 mg m−2 pendant 44 heures
  • Gemcis
    • Gemcitabine [/b] 1 000 mg m−2
    • Cisplatine [/b] 25 mg m−2
    • J1, J8, J15 reprise Ă  J28
  • Gemox
    • Gemcitabine 1 000 mg m−2 Ă  J1
    • Oxaliplatine 100 mg m−2 Ă  J2
    • J1 = J14

Stratégies thérapeutiques

Les stratégies thérapeutiques présentées ici sont inspirées du référentiel de la Fédération française de cancérologie digestive de 2005. Les modes de traitement peuvent varier d'un pays à l'autre et d'une région à l'autre.

Tumeur résécable

Pour des tumeurs de petite taille, chez des patients en mesure de supporter une chirurgie d'exĂ©rĂšse Ă  visĂ©e curative, le traitement de rĂ©fĂ©rence est une chirurgie Ă  visĂ©e curative de type duodĂ©nopancrĂ©atectomie cĂ©phalique pour les tumeurs de la tĂȘte du pancrĂ©as et une splĂ©nopancrĂ©atectomie caudale pour les lĂ©sions de la queue du pancrĂ©as. Le traitement adjuvant dĂ©pendra de la qualitĂ© de la rĂ©section.

  • En cas de rĂ©section complĂšte avec des marges suffisantes (rĂ©section R0), le traitement adjuvant comprendra une chimiothĂ©rapie LV5FU2 pendant 6 mois.
  • En cas de rĂ©section incomplĂšte microscopique (R1) ou macroscopique (R2) le traitement adjuvant comprendra soit une chimiothĂ©rapie de type 5FU-cisplatine ou gemcitabine pendant six mois soit une radio-chimiothĂ©rapie.

Tumeur non opérable

Si la tumeur n'est pas rĂ©sĂ©cable d'emblĂ©e mais qu'il est probable qu'un traitement par radiothĂ©rapie ou chimiothĂ©rapie permettra de rĂ©duire suffisamment la tumeur pour la rendre opĂ©rable, il est possible de commencer le traitement, dit « nĂ©oadjuvant », par une association radiochimiothĂ©rapie (avec 5FU-cisplatine) et de rĂ©Ă©valuer par la suite l'opĂ©rabilitĂ© de la lĂ©sion. Dans un tiers des cas, une chirurgie curative peut ĂȘtre effectuĂ©e, aboutissant Ă  une survie plus prolongĂ©e[42]. Si la lĂ©sion n'est absolument pas opĂ©rable, le choix est possible entre une chimiothĂ©rapie seule, une association de radiochimiothĂ©rapie ou une chimiothĂ©rapie suivie d'une association de radiochimiothĂ©rapie pour les patients dont la tumeur a diminuĂ© sous chimiothĂ©rapie.

Tumeur métastatique

1re ligne[43] : Folfirinox, gemcitabine ou 5FU-cisplatine
2e ligne : gemcitabine, Gemox, 5FU-cisplatine ou Folfox en fonction de la premiĂšre ligne.

Essais thérapeutiques

Les essais de phase III dans le cancer du pancréas avancé ont été pour la plupart infructueux[44].

Immunothérapie, thérapie ciblée, thérapie ciblée sur les macrophages, vaccins contre le cancer, etc[45] - [46] - [47] - [19].

Recherche et prospective

La NOAA a annoncé mi-2017 que des extraits d'une éponge du genre Latrunculia (Latrunculia austini) prélevée en Alaska contiennent des molécules se montrant en laboratoire capables de lutter contre les cellules tumorales du cancer du pancréas[48] - [49]. La récolte des éponges est délicate car elles vivent dans les profondeurs des océans et les composés anticancéreux n'existent qu'en faibles quantités[50]. En 2022, un projet de recherche de 4 ans financé par le National Institutes of Health débute[51].

De maniÚre plus générale, la communauté scientifique étudie de nombreux autres composés d'origines marines aux potentiels propriétés anticancéreuse[52].

Notes et références

  1. Binder-Foucard F & al. (2013) Estimation nationale de l’incidence et de la mortalitĂ© par cancer en France entre 1980 et 2012. Partie 1 – Tumeurs solides. Saint-Maurice (Fra) : Institut de veille sanitaire, 2013. 122 p. | (ISBN 978-2-11-138316-6 et 978-2-11-138317-3) (ISSN 1956-6964)
  2. Buscail L (2017) Cancer du pancréas : mais que se passe-t-il ? Hépato-Gastro & Oncologie Digestive 1(1) (résumé)
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Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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