Famille de Quatrebarbes
La famille de Quatrebarbes est une famille subsistante de la noblesse française d'extraction chevaleresque, originaire du Poitou.
de Quatrebarbes | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | De sable à la bande d'argent accostée de deux cotices du même[1] | |
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Devise | In altis non deficio | |
Branches | de la Rongère de la Roussardière de la Sionnière |
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Période | XIIIe siècle - aujourd'hui | |
Pays ou province d’origine | Poitou Anjou |
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Allégeance | Royaume de France France |
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Demeures | Château du Plessis-Chivré | |
Charges | Chambellan Député Conseillers généraux Maires d'Argenton |
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Fonctions militaires | Général de corps d'armée Gouverneurs de places |
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RĂ©compenses militaires | Ordre du Saint-Esprit Ordre national de la LĂ©gion d'honneur |
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Preuves de noblesse | ||
Admis aux honneurs de la Cour | oui | |
Autres | ANF-1938 | |
Elle compte parmi ses membres un général, des officiers, deux gouverneurs et un député.
Histoire
Il s'agit d'une famille d'ancienne chevalerie angevine, originaire du Poitou, d'après les mémoires domestiques, établie à la Touche de Mée par le mariage de Macé Quatrebarbes avec Jeanne de Brochesac[2]. Elle est l'une des plus anciennes familles nobles subsistantes des provinces du Maine et de l'Anjou. Elle fut admise aux honneurs de la Cour en 1786[3].
Généalogie
- En 1392, Gilles de Quatrebarbes, seigneur de Coulettre[4]
- Jean Quatrebarbes, issu de cette alliance, épousa Jeanne Cheorchin, qui lui apporta les terres ou fiefs d'Ampoigné, la Motte-Sorchin, le Genest, d'autres encore en Cosmes, Cossé, Astillé. Cette branche aînée s'éteignit deux générations plus tard dans les guerres notamment à la bataille de Verneuil (1424)[5].
Le second fils de Jeanne de Brochesac, nommé Macé, eut aussi une nombreuse postérité, alliée, ramifiée et possessionnée dans le comté du Maine.
- Maurice Quatrebarbes est le fils de Macé de Quatrebarbes et de Jeanne de Brochesac. Il commandait une compagnie devant Cambrai et Douai, juin et . Il épousa Aliette de la Rivière et fut seigneur de la Rongère. Pierre, son fils, Jean, son petit-fils, les enfants de ce dernier, dont les quatre aînés périrent à la bataille de Verneuil.
- Jean qui survécut, fut aussi employé toute sa vie, atteste Charles VII, pour débouter les Anglais d'Anjou et du Maine, ainsi qu'avoient fait ses prédécesseurs. Il eut le titre de chambellan du roi en 1445. Le roi qui lui donna en 1458 des lettres de sauvegarde et lui permit de placer les panonceaux royaux sur ses terres. Isabeau Frézeau, sa veuve, douairière de la Rongère, testa le .
- Parmi les fils qu'il eut d'Isabeau Frézeau, René fut docteur en théologie et chanoine d'Albi ; Louis, curé de Fontenay, prieur de Saint-Malo-des-Mées, testa le en faveur de l'Église de Saint-Sulpice et des Dominicains de Laval ; Jean fut maître des requêtes ; Pierre offensa par un refus une fille de qualité qui espéroit l'épouser, et qui l'empoisonna. Il languit toujours depuis, et l'un des fils qu'il eut de Renée de la Jaille, imitant son père, refusa de se rendre au jour convenu à une réunion où devait se conclure son mariage avec une fille de la famille du Bouchet. Le frère de cet inconstant n'eut point d'enfants de Julienne Le Porc.
Branche de la Rongère
- La branche de la Rongère, continuée par les descendants de Guillaume de Quatrebarbes, frère de Pierre susdit, mari de Guillemette Rossignol, donna Louis, tué à Ravenne.
- François, son fils, né au signe d'Ariès, le 7e jour de la lune, ce qui est, paraît-il, un mauvais présage, eût ruiné sa maison s'il n'eût vécu ; pourtant, écuyer, seigneur de la Volue, il l'éleva par son alliance avec Olive de Brée, dame de Saint-Denis-du-Maine.
- Issu de ce mariage, Guillaume refusa l'ordre de Saint-Michel que lui offrait Nicolas d'Angennes, protestant que ceux de son nom n'avaient jamais été faits chevaliers dans l'oisiveté. Le prétexte est singulier à une époque où les guerres civiles ensanglantaient le pays[6]. Il voulait fonder une collégiale à la Rongère, quand il mourut subitement, le .
On trouve parmi les collatéraux :
- Guillaume, né le , gouverneur de Bazouges-sur-le-Loir, serviteur fidèle d'Henri IV ;
- Lancelot, tige de la branche de Chasnay, qui eut mission auprès du roi d'Angleterre et laissa des mémoires perdus sur la maison du roi où il avait été employé ; il mourut au Viaulnay le . C'est lui, suppose l'abbé Angot, qui est représenté goutteux dans l'un des panneaux peints de la voûte de la chapelle du Viaulnay ;
- Élisabeth, religieuse du Carmel de Beaune, née le , mourut en odeur de sainteté le , comme on l'apprend de son épitaphe et de sa vie imprimée à Dijon en 1861. Mère Élisabeth de la Trinité (nom de religion) avait une dévotion spéciale au cardinal de Bérulle ;
- Pierre, de la branche des Pins de Saint-Pierre-sur-Erve, tué dans la tranchée au siège de Montmédy ;
- Zacharie, qui se fit tuer au siège de Gravelines (1658).
Puis :
- René V de Quatrebarbes, fils aîné de Lancelot II de Quatrebarbes et de Françoise de Cervon, est l'auteur de l'Histoire généalogique de la maison de Quatrebarbes.
- Hyacinthe Ier de Quatrebarbes, fils du précédent, nommé en 1684 chevalier d'honneur d'Élisabeth-Charlotte de Bavière, duchesse d'Orléans, mère du Régent, en 1688 il est commandeur des ordres du roi, il fut créé marquis de La Rongère par lettres patentes de Louis XIV du 31 décembre 1688[7]
Branche de la Roussardière
- Élie de Quatrebarbes[8], oncle du précédent, à l'origine de la branche de la Roussardière. C'est de cette souche que sont sorties les illustrations au XIXe siècle de cette famille, à savoir :
- Théodore de Quatrebarbes[9] (1803-1871), officier dans la garde royale, député, conseiller général, gouverneur d'Ancône en Italie
- Bernard de Quatrebarbes (?-1867), zouave pontifical.
- Théodore de Quatrebarbes
- Bernard de Quatrebarbes
Branche de la Sionnière
- Louis-Marie de Quatrebarbes (qui porte un titre de courtoisie de marquis)[10], (1854-1930), conseiller général du Canton de Bierné de 1878 à 1930, maire d'Argenton-Notre-Dame de 1882 à 1930. Royaliste et catholique[11], il était dévoué aux œuvres catholiques, particulièrement à l’enseignement catholique, il assumait la charge d’une école située à mi-chemin entre Argenton et Saint-Michel-de-Feins, et combattit la Loi du 7 juillet 1904, pour conserver les religieux donnant l'instruction et l’éducation catholique aux enfants des deux paroisses[11]. Il protesta contre l'expulsion de ces religieux. Il était membre de la Société civile de l' Institution Saint-Michel de Château-Gontier. Il est chevalier de la Légion d'Honneur le 29 janvier 1929. Au Conseil général de la Mayenne, il s’intéressait spécialement aux duestions d’élevage. Il était membre de la Commission du Stud-Book Mayennais[11].
- Xavier Marie Zacharie de Quatrebarbes, marquis, (1895-1969), conseiller général du Canton de Bierné de 1952 à 1969, conseiller municipal d'Argenton-Notre-Dame, président du Conseil d'Administration de La Gazette de Château-Gontier en 1940[12].
- Hyacinthe de Quatrebarbes (1920-1981), saint-cyrien (promotion Maréchal Pétain : 1940-1942), commandant de la 5e division blindée (1970-1972), général de corps d'armée et grand officier de la Légion d'honneur.
Personnalités
Alliances
Les principales alliances de la famille de Quatrebarbes sont : Aubin de La Messuzière, d'Avout d'Auerstaedt, de Kermel, de La Bigne, de La Brosse, de La Croix de Castries, de Laparre de Saint-Sernin, Macé de Gastines, de Montaigne de Poncins, de Marliave, du Merle, de Monts de Savasse, de Pérignon, de Seguins-Cohorn de Vassieux, de Tarragon, Thomas de Labarthe, Tyrel de Poix, de Valence de Minardière, de La Roussardière (1549), de La Croix (1573), de Bonvoisin (1587), de Cervon (1606), Le Gouz du Plessis (1718 et 1838), Déan de Luigné (1781), Le Roy de La Potherie (1783), Bourdon de Gramont (1791), des Hayes de Cosmes (1805), Gaudicher de Princé (1810), Butler O'Madden (1817), etc.
Armes
D'Hozier indique un sceau de Jean Quatrebarbes, 1372, oĂą Ă©toit empreinte la figure d'une tĂŞte d'homme portant une grande moustache fourchue. Dom Morice donne celui de Jean Quatrebarbes[13].
Le blason de Foulques de Quatrebarbes est représenté (pour l'année 1218) dans la salle des Croisades du Musée de Versailles.
Possessions
Demeures
- Château de la Motte-Daudier ;
- Château d'Ampoigné ;
- Château de Thubœuf
- Château de la Rongère
- Château de Champfleury
- Château de la Sionnière
- Château de la Lande de Niafles
- Hôtel de Quatrebarbes à Château-Gontier
- Château de la Cour, Ampoigné.
- Château de Thuboeuf.
Terres
- La Rongère
- Champfleury
- Cossé-le-Vivien
- Coulettre
- la Billonnière
- le Haut-Breil, Pommerieux
- Fontenelle
- Le Genest,
- Juigné, Saint-Herblon
- La Marquisière, Varades
- Montceaux
- la Motte-Sorchin
- Les Pins
- Viaunay
- Saint-Pierre-sur-Erve
- La SĂ©rie, Saint-Herblon
- la Volue
- Beauvais[14]
- Château de l'Échasserie
Notes et références
- Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, t. V, , p. 401
- On peut croire que ce sont les têtes des deux époux qu'on voit sculptées dans l'église de Mée à la pierre formant le support d'une Vierge du XIVe siècle, et la clef de cintre de l'enfeu de la famille.
- Valette, ibid, p.160
- Hélène Renaudin, Les logis nobles maçonnés bâtis dans le nord-est du Maine (XIVe- XVIe siècles), Université du Maine, 2014, p. 178, texte en ligne
- « La qualité de chevalier que prirent ces aînés, écrit le « marquis » de Quatrebarbes, persuade avec beaucoup d'apparence les charges et emplois qu'ils ont eus ; mais leur mémoire est privée de cet honneur par le désordre que nous voyons dans les familles tombées en quenouille. »
- Son petit-fils trouvera Ă dire que c'est lĂ une mauvaise politique et qu'il faut suivre le cours de son temps.
- "Hyacinthe de Quatrebarbes" dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910.
- Sa naissance estoit si belle, écrivit son frère, qu'on remarquoit également en sa personne l'esprit, la qualité, l'honneur, l'adresse et beaucoup de générosité, néanmoins avec tant de feu que Lancelot, son père, afin de modérer les saillies de sa jeunesse, le donna, dès l'âge de 14 ans, à Timoléon de Conquessac, sieur du Plessis de Juigné, l'un des meilleurs mestres de camp de son temps, duquel il étoit allié à cause de Madeleine de la Roussardière, sa femme. Il servit aux sièges de La Rochelle, de Chambéry, de Maastricht, et rentra dans ses foyers en 1634. De Marie Lelair, dame de Bourgvalais (La Gravelle), qu'il épousa le , il eut Alexis de Quatrebarbes, qui, du chef d'Anne du Boul, sa femme, devint seigneur de la Sionnière.
- CĂ©lestin Port. Dictionnaire du Maine-et-Loire, t. III, p. 206.
- Charondas, A quel titre? Les Cahiers nobles, 1970.
- La Gazette de Château-Gontier, 18 mai 1930.
- La Gazette de Château-Gontier, 29 décembre 1940.
- 1441, Histoire de Bretagne, Preuves, t. II.
- Situé à Changé.
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- « Famille de Quatrebarbes », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne)
- Chartes de la Sionnière et de la Rongère, d'après les analyses du comte de Bourmont ;
- Archives départementales de Maine-et-Loire, E 3.705 ;
- Archives départementales de la Mayenne, B. 52, 615, 2.270, 2.309, 2.330, 2.346, 2.372, 2.423, 2.496, 2.606; 2.627; 2.673 ; G. 65 ;
- Cabinet d'Achon et Pointeau ;
- CĂ©lestin Port, Dictionnaire de Maine-et-Loire, t. II, p. 604, 635, 770 ; t. III ; 76, 196, 206, 290, 338 ;
- L'Indépendant, 1852, , , ;
- P. RĂ©au, Vie de Bernard de Quatrebarbes ;
- P. Chauveau, Souvenirs de l'École de Sainte Geneviève ;
- Père Anselme, t. IX, p. 243.
- Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante au XXIe siècle
- Bottin mondain
- Henri Jougla de Morenas et Raoul de Warren, Grand armorial de France, t. 5, Paris, (lire en ligne)