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Salles des Croisades

Les salles des Croisades sont cinq salles du Château de Versailles, créées par Louis-Philippe en 1843, où sont exposés les armoiries et noms des principaux chefs croisés, et des toiles historiques représentant des événements des croisades et des portraits de chefs croisés.

Salles des croisades du Musée de Versailles
5e salle des Croisades, avec au fond la toile Ptolémaïs remise à Philippe-Auguste et à Richard Cœur-de-Lion de Blondel.
Informations générales
Type
Salle (d), palais
Ouverture
1843
Surface
Cinq salles
Collections
Collections
Blasons des familles des croisés et tableaux sur le thème des croisades
Localisation
Pays
RĂ©gion
Commune
Adresse
Coordonnées
48° 48′ 20″ N, 2° 07′ 21″ E
Carte

Aperçu

La redécouverte et l'étude du Moyen Âge, dès avant 1789, s'amplifient au lendemain de la Révolution française. Certes la création du musée des Monuments français date de 1794, mais c'est en 1831 que Victor Hugo publie Notre-Dame de Paris. C'est sous la Restauration qu'est créée l'École des chartes (1821) et que le musée du Louvre acquiert deux importantes collections d'objets médiévaux. De son côté, le musée national du Moyen Âge, dans l'hôtel de Cluny est inauguré en 1844. Et puis, Eugène Viollet-le-Duc restaure les sites médiévaux majeurs pendant le Second Empire. Mais en réalité, c'est tout un peuple ou tout au moins ses élites les plus cultivées qui se passionnent pour l'histoire et l'archéologie. Cet intérêt pour le Moyen Âge se retrouve aussi en Grande-Bretagne, où il fait le succès du roman Ivanhoé, ainsi que dans l'Allemagne pré-romantique et romantique. Les Things, ces assemblées de compagnons sous l'Antiquité et le Moyen Âge germaniques se retrouvent même dans les écrits des premiers socialistes[1].

La galerie des Batailles et les salles des Croisades ne sont pas créées par Louis-Philippe dans le but de permettre au peuple de retrouver d’hypothétiques libertés germaniques ou gauloises, mais de réconcilier les Français après les excès de certains révolutionnaires ou royalistes dans les décennies précédentes. « Ce que le roi Louis-Philippe a fait à Versailles est bien », commente Victor Hugo. « Avoir accompli cette œuvre, c'est avoir été grand comme roi et impartial comme philosophe ; c'est avoir fait un monument national d'un monument monarchique ; c'est avoir mis une idée immense dans un immense édifice ; c'est avoir installé le présent dans le passé, 1789 vis-à-vis de 1688, l'empereur chez le roi, Napoléon chez Louis XIV ; en un mot, c'est avoir donné à ce livre magnifique qu'on appelle l'histoire de France cette magnifique reliure qu'on appelle Versailles[2]. » Le roi bourgeois essaie dans le château des derniers Bourbons, en rendant hommage aux croisés, de flatter la noblesse et le clergé qui lui sont farouchement hostiles. En 1830, beaucoup d'officiers et de fonctionnaires ont en effet démissionné pour montrer leur fidélité à Charles X. Cette tentative va échouer. Toutefois, comme pour les Honneurs de la Cour, ils fournissent des preuves pour que leurs familles soient représentées sur les murs de ces cinq salles. Mais les rares familles non éteintes n'abandonnent pas leurs convictions légitimistes pour cela et dénoncent, comme les exclues, des erreurs, soit bien réelles, soit des détails, comme la représentation des blasons. Ceux-ci pour les premiers croisés sont les armes que porteront leurs descendants. Comme on peut le voir les premiers blasons sont très simples. Le premier figuré, celui des Montpellier, est : De gueules.

Dès 1834, Louis-Philippe, dans le musée de l'Histoire de France qu'il vient de créer à Versailles, décide de consacrer aux croisades une salle du premier étage, derrière le salon d'Hercule. L'espace trop étroit est vite abandonné pour le rez-de-chaussée de l'aile du Nord. Le musée de l'Histoire de France du château de Versailles, « dédié à toutes les Gloires de la France », est inauguré officiellement par Louis-Philippe le , dans le cadre des festivités qui marquent le mariage du prince royal avec la princesse Hélène de Mecklembourg. Il comprend notamment ces salles des Croisades dont les frises portent les armes et les noms des chevaliers croisés ouvertes au public en 1843.

Pour les meubler, Louis-Philippe commande 150 tableaux et plus de 300 figures. Les portes de l'Hôpital des chevaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem sont rapportées de Rhodes pour être insérées dans le décor néogothique qu'elles ont inspiré à l'architecte Frédéric Nepveu. Louis-Philippe innove en créant des salles dédiées aux croisades en tant qu'événements historiques et non comme un prétexte à glorifier un personnage. Les cinq salles des Croisades et la partie de la galerie de sculpture no 16 qui leur sert de vestibule, occupent au rez-de-chaussée le gros pavillon de l'aile du Nord, qui portait aussi le nom de pavillon de Noailles. Il était destiné à loger les principaux personnages de la suite du roi, de la reine et des princes[3].

  • Tableau de Prosper Lafaye reprĂ©sentant Louis-Philippe accompagnĂ© de sa famille et de son gendre LĂ©opold Ier, roi des Belges, visitant la grande salle des Croisades en juillet 1844.
    Tableau de Prosper Lafaye représentant Louis-Philippe accompagné de sa famille et de son gendre Léopold Ier, roi des Belges, visitant la grande salle des Croisades en [J 1].
  • Portes de l'hĂ´pital de Rhodes ramenĂ©es dans les salles des Croisades.
    Portes de l'hôpital de Rhodes ramenées dans les salles des Croisades.
  • Exemple d'armoiries dans la cinquième salle.
    Exemple d'armoiries dans la cinquième salle.

Enjeu symbolique et création de faux

La création des salles des Croisades a donné indirectement naissance à l'une des entreprises de faux documents du Moyen Âge les plus importantes de l'histoire française. Après l'ouverture des secondes salles en 1842, un grand nombre de familles ont présenté des actes prouvant la participation de l'un de leurs ancêtres aux croisades. Ces actes avaient, en grande partie, été achetés à l'officine Courtois. Cet habile faussaire utilisait d'authentiques documents et sceaux médiévaux, en les grattant et en y ajoutant les noms voulus. Cette entreprise a réussi à tromper l'expert désigné par le pouvoir royal, Léon Lacabane. Ce n'est qu'en 1956 que Robert-Henri Bautier mit au jour le mécanisme de ces falsifications[4] - [5].

Philippe du Puy de Clinchamps, dans son ouvrage intitulé La Noblesse, écrit : « Louis-Philippe ouvrit, en 1839-1840, une salle des Croisades au palais de Versailles où, pour flatter la vieille noblesse légitimiste, figuraient les armoiries des familles des chevaliers croisés (ce fut, aux yeux de la critique historique, une immense tromperie montée par un certain Courtois, assisté d'un disciple qui devait devenir un maître faussaire, Denis Vrain-Lucas)[6]. »

Régulièrement, des chercheurs apportent de nouveaux éclairages, tendant à nuancer le jugement qui classe toutes les chartes Courtois parmi les faux retentissants. L'état actuel des recherches tendrait à nuancer les résultats obtenus par R.-H. Bautier, montrant que dans les chartes Courtois figureraient quelques documents parfaitement authentiques[7].

Première salle des Croisades

La première salle des Croisades et la partie du vestibule qui la précède, formaient un appartement occupé sous Louis XIV par le maréchal d'Estrées et, sous Louis XV, d'abord par madame de Conflans, gouvernante des enfants de la maison d'Orléans, puis par la duchesse de Lauraguais, dame d'atour de la dauphine. Le plafond et la frise de cette salle sont décorés des armoiries des rois, princes, seigneurs et chevaliers qui prirent éventuellement part aux trois premières croisades, de 1096 à 1191[3].

Croisés de la première salle

1096 Aymeri Ier de Narbonne.
d'azur à 3 fasces ondées d'argent Arnaud de Grave.
blason Isarn de Die.
Pierre et Jean de Champchevrier.
Humbert de Marssane.
Patri de Chourses.
Hervé Ier de Léon, vicomte puis comte de Léon.
Blason Chotard d'Ancenis Chotard d'Ancenis.
Rainald ou Renaud de Briey, chevalier.
Folcran de Berghes, châtelain.
d'argent au chef d'azur Hugues de Gamaches.
Blason Riou de Lohéac Riou de Lohéac.
blason Conan de Lamballe.
HĂ©lie de Malemort.
Foulques de Grasse.
1101 Renaud II de Château-Gontier, seigneur.
1102 Aycard de Marseille.
1106 Hugues du Puiset, vicomte de Chartres.
1113 Riwallon de Dinan.
1119 Robert de Roffignac.
1120 Foulques V d'Anjou, roi de JĂ©rusalem.
1124d'azur Ă  la bande d'or Guillaume de Biron.
1130 Hugues Rigaud, chevalier de l'ordre du Temple.
1136 Robert le Bourguignon, grand maître de l'ordre du Temple.
1144 Baudouin III, roi de JĂ©rusalem.
1147 Pierre de France, depuis seigneur de Courtenay.
Blason Famille de Beynac Pons et Adhémar de Beynac.
Évrard des Barres, grand maître de l'ordre du Temple.
Guillaume de Varennes, comte.
Artaud de Chastelus.
Blason Jean de Dol Jean de Dol.
Hugues de Domène.
Guiffray de Virieu, seigneur.
Blason Hesso de Reinach Hesso de Reinach, seigneur.
1153 Guillaume II de Chanaleilles, chevalier de l'ordre du Temple.
Bertrand de Blanquefort, grand maître de l'ordre du Temple.
1159 Hugues IV de Châteaudun, vicomte de Châteaudun.
1160 Auger de Balben, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1161 Gilbert d'Aissailly, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1162 Amaury Ier de JĂ©rusalem, roi de JĂ©rusalem.
1168 Philippe de Naplouse, grand maître de l'ordre du Temple.
Caste de Murols, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1170 Joubert de Syrie, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1171 Odon de Saint-Chamant, grand maître de l'ordre du Temple.
1173 Baudouin IV, roi de JĂ©rusalem.
1179 Arnau de Torroja, grand maître de l'ordre du Temple.
Terric, grand maître de l'ordre du Temple.
1185 Baudouin V, roi de JĂ©rusalem.
1187d'argent au chef de gueules Conrad de Montferrat, marquis de Tyr.
Garnier de Naplouse, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Frère Guérin, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1188 Gérard de Ridefort, grand maître de l'ordre du Temple.
1190 Guy II de Dampierre.
Guillaume d'Estaing, seigneur.
Albert II de La Tour du Pin, seigneur.
Jean et Gauthier de Chastenay.
Blason Famille de La Guiche Hugues et Renaud de Guiche.
Alain IV de Rohan, vicomte.
Hugues II et Liébaut III de Bauffremont.
Dreux de Nettancourt.
Gilles de Raigecourt.
Blason Famille de Cherisey Henri et Renaud de Chérisey.
Ulric de Dompierre, seigneur de Bassompierre.
Hugues de Clairon.
Hugues de Foudras.
Renaud et Herbert de Moustier.
Jean et Guillaume de Drée.
Guigues de Moreton.
Guillaume et Pierre de Vallin.
André d'Albon.
Blason Raoul de Riencourt Raoul de Riencourt.
Foulques de Pracomtal.
Blason Bernard de Castelbajac Bernard de Castelbajac.
Foulques de Beauvau.
Albéric d'Allonville.
Thibaut des Escotais.
de sable à la bande fuselée d'argent Hervé de Broc.
Blason Harduin de La Porte Harduin de La Porte.
Mathieu de Jaucourt.
Foucauld de La Rochefoucauld.
Guillaume et Humbert Leclerc de Juigné.
Miles de Frolois.
Blason Maison de Cosnac Élie de Cosnac.
Blason Seigneurs de Versailles Gilon de Versailles.
Geoffroy de La Planche.
Blason Maison de Bueil G. de Bueil.
Simon de Vignacourt.
1191 Jean de Lur.
GĂ©raud de Boysseulh.

Levée du siège de Salerne. Vers 1016

  • Auteur : Roger, Eugène Eugène Roger
  • AnnĂ©e : 1839
  • Dimensions : H. 98 cm, L. 103 cm
  • Commentaire par SouliĂ© : « Au commencement du XIe siècle une petite flotte de Sarrasins vint assaillir la ville de Salerne, et les habitants, cachĂ©s derrière leurs murs, attendaient avec effroi le pillage et la mort. Quarante chevaliers normands, qui revenaient du pèlerinage de Terre-Sainte, demandent au prince Guaimar III des chevaux et des armes, se font ouvrir les portes, et, malgrĂ© leur petit nombre, chargent intrĂ©pidement les Sarrasins qu'ils mettent en fuite. »
  • Notices : [G 1] - [S 1] - [J 2]

Robert Guiscard, duc de Pouille et de Calabre. âśť 1085

Roger Ier, comte de Sicile. âśť 1101

  • Auteur : Blondel, Merry-Joseph Merry-Joseph Blondel
  • AnnĂ©e : 1843
  • Dimensions : H. 104 cm, L. 80 cm
  • Commentaire par SouliĂ© : « [Roger] s'empara de Messine avec cent soixante chevaliers, et reçut de son frère, Robert Guiscard, l'investiture de la Sicile, avec le titre de comte. Il prit après la mort de Robert, le titre de grand comte de Calabre et de Sicile ; et par une bulle donnĂ©e Ă  Salerne, en 1098, le pape Urbain II le dĂ©clara, lui et ses successeurs, lĂ©gats perpĂ©tuels du Saint-Siège en Sicile. Il mourut en . »
  • Notices : [S 3] - [J 4]

Bataille de Civitella.

  • Auteur : Roger, Adolphe Adolphe Roger
  • AnnĂ©e : 1841
  • Dimensions : H. 196 cm, L. 103 cm
  • Commentaire par SouliĂ© : « Guillaume Fier-Ă -Bras, Drogon et Umfroy, fils de Tancrède de Hauteville, gentilhomme de la basse Normandie, suivis peu après de leurs jeunes frères, Robert Guiscard et Roger, entreprirent la conquĂŞte du duchĂ© de Pouille. Le pape LĂ©on IX, inquiet pour le Saint-Siège et pour l'Italie entière, arma contre eux, par ses pieuses exhortations, les deux empires d'Orient et d'Occident. Il n'avait pas moins de cinquante mille hommes et marcha lui-mĂŞme Ă  leur tĂŞte. Les Normands ayant rencontrĂ© Ă  Civitella, dans la Capitanate, l'armĂ©e pontificale, la mirent en pleine dĂ©route. LĂ©on IX resta prisonnier entre leurs mains. Umfroy et Robert Guiscard lui tĂ©moignèrent un respect qui va jusqu'Ă  l'adoration ; mais, Ă  genoux devant lui, ils lui dictèrent leurs conditions. »
  • Notices : [G 2] - [S 4] - [J 5]

Combat de CĂ©ramo. 1061

  • Auteur : Lafaye, Prosper Prosper Lafaye
  • AnnĂ©e : 1839
  • Dimensions : H. 71 cm, L. 79 cm
  • Commentaire par SouliĂ© : « Le plus prodigieux des faits d'armes du comte Roger, en Sicile, est le combat de CĂ©ramo, oĂą, suivant la chronique de Gaufred Malaterra, il mit en fuite, avec cent trente-six hommes, trente-cinq mille Sarrasins. »
  • Notices : [G 3] - [S 5] - [J 6]

Henri de Bourgogne reçoit l'investiture du comté de Portugal. 1094

Raymond IV (Raymond de Saint-Gilles), comte de Toulouse. âśť 1105

Bohémond Ier, prince d'Antioche. ✝ 1108

Eudes Ier, duc de Bourgogne. âśť 1103

Alexis Comnène reçoit à Constantinople Pierre l'Ermite. 1096

  • Auteur : Saint-Evre, Gillot Gillot Saint-Evre
  • AnnĂ©e : 1839
  • Dimensions : H. 98 cm, L. 136 cm
  • Commentaire par SouliĂ© : « Pierre l'Ermite, dit Michaud, fut admis Ă  l'audience de Comnène et raconta sa mission et ses revers. En prĂ©sence de toute sa cour, l'empereur vanta le zèle du prĂ©dicateur de la croisade, et comme il n'avait rien Ă  craindre de l'ambition d'un ermite, il le combla de prĂ©sents, fit distribuer Ă  son armĂ©e de l'argent et des vivres, et lui conseilla d'attendre, pour commencer la guerre, l'arrivĂ©e des princes et des illustres capitaines qui avaient pris la croix. »
  • Notices : [G 5] - [S 10] - [J 11]

Adoption de Godefroy de Bouillon par Alexis Comnène. 1097

  • Auteur : Hesse, Alexandre Alexandre Hesse
  • AnnĂ©e : 1842
  • Dimensions : H. 196 cm, L. 310 cm
  • Commentaire par SouliĂ© : « En voyant le magnifique et honorable duc [Godefroy de Bouillon], dit Albert d'Aix, chroniqueur contemporain, ainsi que tous les siens dans tout l'Ă©clat et la parure de leurs prĂ©cieux vĂŞtements de pourpre et d'or, recouverts d'hermine blanche comme la neige, de martre, de petit-gris et de diverses autres fourrures, telles que les portent les seigneurs de France, l'empereur [Alexis Comnène] admira vivement leur pompe et leur splendeur. D'abord il admit le duc avec bontĂ© Ă  recevoir le baiser de paix ; puis, et sans aucun retard, il accorda le mĂŞme honneur Ă  tous les grands de sa suite et Ă  ses parents. Il voulut adopter Godefroy de Bouillon pour son fils, et Ă  son tour le duc se dĂ©clara vassal de l'empereur. »
  • Notices : [G 6] - [S 11] - [J 12]

Passage du Bosphore. 1097

  • Auteur : Signol, Émile Émile Signol
  • AnnĂ©e : 1854
  • Dimensions : H. 325 cm, L. 558 cm
  • Commentaire par SouliĂ© : « L'empereur Alexis Comnène n'Ă©tait occupĂ© que de soumettre Ă  son empire les princes de la Croix et ne songeit plus que les drapeaux musulmans flottaient sur NicĂ©e. Cependant, Godefroy de Bouillon et les plus sages d'entre les chefs ne perdaient pas de vue la croisade ; eux-mĂŞmes demandaient qu'on leur fournit des barques pour traverser le Bosphore et reprendre la route de JĂ©rusalem. Godefroy donna l'exemple et s'embarqua avec ses chevaliers dans le golfe de Buyuk-DĂ©rĂ©, accompagnĂ© du duc Baudouin, son frère, et de sa famille, qui venaient de servir d'otages au roi de Hongrie [Coloman], qui n'avait laissĂ© passer l'armĂ©e chrĂ©tienne qu'Ă  ce prix.
    Deux ministres de l'empereur Alexis sont près de Godefroy de Bouillon et l'accompagnent, tandis que le héros ne quitte pas des yeux le rivage de l'Asie. Au milieu du tableau est le groupe des femmes de la famille de Baudouin, qui viennent de subir comme otages une captivité en Hongrie. L'espoir et l'enthousiasme brillent dans les yeux des chrétiens auxquels le ciel semble sourire.
    Ce tableau a été exposé au Salon de 1855. »
  • Notices : [S 12] - [J 13]

Bataille sous les murs de Nicée. 1097

  • Auteur : Serrur, Henri Henri Serrur
  • AnnĂ©e : 1839
  • Dimensions : H. 98 cm, L. 148 cm
  • Commentaire par SouliĂ© : « Le sultan Kilig-Arslan s'Ă©tait avancĂ© Ă  la tĂŞte d'une formidable armĂ©e de cavaliers pour dĂ©livrer NicĂ©e que les CroisĂ©s assiĂ©geaient. La bataille qui se livra sous les murs de la ville dura depuis le matin jusqu'Ă  la nuit. Les Turcs vaincus s'enfuirent dans les montagnes, laissant dans la plaine quatre mille morts. »
  • Notices : [G 7] - [S 13] - [J 14]

Baudouin s'empare de la ville d'Édesse. 1097

Combat singulier de Robert, duc de Normandie, avec un guerrier sarrasin sous les murs d'Antioche. 1098

  • Auteur : Dassy, Jean-Joseph Jean-Joseph Dassy
  • AnnĂ©e : 1838 env.
  • Dimensions : H. 71 cm, L. 79 cm
  • Commentaire par SouliĂ© : « Les CroisĂ©s, vainqueurs Ă  NicĂ©e, avaient mis le siège devant Antioche. Pendant ce siège plusieurs chefs signalèrent leur bravoure dans des combats particuliers. “Le duc de Normandie, dit Michaud, soutint seul un combat contre un chef des Infidèles qui s'avançait au milieu des siens ; d'un coup de sabre il lui fendit la tĂŞte jusqu'Ă  l'Ă©paule et l'Ă©tendit Ă  ses pieds, en s'Ă©criant : Je dĂ©voue ton âme impure aux puissances de l'enfer.” »
  • Notices : [G 9] - [S 15] - [J 16]

Combat de Harenc.

  • Auteur : GuĂ©, Jean-Marie Oscar Jean-Marie Oscar GuĂ©
  • AnnĂ©e : 1844
  • Dimensions : H. 98 cm, L. 102 cm
  • Commentaire par SouliĂ© : « Pendant le siège d'Antioche, de nombreuses troupes d'Infidèles sorties d'Alep, de CĂ©sarĂ©e et de Damas, s'avancèrent pour dĂ©livrer la ville, et vinrent camper aux environs d'un lieu nommĂ© Harenc, Ă  quatorze mille d'Antioche. Ă€ l'entrĂ©e de la nuit les CroisĂ©s, avertis de leur approche, sortirent de leurs retranchements au nombre de sept cents, rencontrèrent l'ennemi et le chassèrent devant eux jusqu'au camp de Harenc. Les Infidèles perdirent dans cette journĂ©e près de deux mille des leurs. »
  • Notices : [S 16] - [J 17]

Prise d'Antioche.

  • Auteur : Gallait, Louis Louis Gallait
  • AnnĂ©e : 1842
  • Dimensions : H. 77 cm, L. 135 cm
  • Commentaire par SouliĂ© : « Après un siège de huit mois, une Ă©chelle, suspendue aux crĂ©neaux de l'une des tours, introduisit dans la ville chefs et soldats, et le cri Dieu le veut ! retentissant dans les rues au milieu de la nuit, annonça aux Musulmans leur dernière heure. Il y en eut dix mille d'Ă©gorgĂ©s. »
  • Notices : [G 10] - [S 17] - [J 18]

Bataille sous les murs d'Antioche. 1098

Prise d'Albare. 1098

  • Auteur : Pingret, Édouard Édouard Pingret
  • AnnĂ©e : 1842 env.
  • Dimensions : H. 71 cm, L. 79 cm
  • Commentaire par SouliĂ© : « Lorsque les CroisĂ©s eurent pris possession d'Antioche, ils se dispersèrent dans les terres et les villes voisines, assiĂ©geant les places rebelles et les soumettant Ă  leur autoritĂ©. La ville d'Albare Ă©tait renommĂ©e par ses grandes richesses ; ils l'attaquèrent et passèrent au fil de l'Ă©pĂ©e les Turcs et les Sarrasins qui y furent trouvĂ©s. »
  • Notices : [S 19] - [J 20]

Prise de Marrah. 1098

Prise de JĂ©rusalem.

  • Auteur : Signol, Émile Émile Signol
  • AnnĂ©e : 1847
  • Dimensions : H. 324 cm, L. 557 cm
  • Commentaire par SouliĂ© : « JĂ©rusalem fut pris le Vendredi-Saint, anniversaire de la mort du Christ. Les CroisĂ©s avaient tentĂ© la veille un premier assaut et avaient Ă©tĂ© repoussĂ©s ; celui du lendemain ne fut donnĂ© qu'après une nuit de larmes, de confession et de prières. Ă€ peine la ville venait-elle d'ĂŞtre conquise qu'on vit accourir les chrĂ©tiens de JĂ©rusalem au-devant des vainqueurs ; ils partagèrent avec eux les vivres qu'ils avaient pu dĂ©rober Ă  la recherche des Musulmans. Tous remercièrent ensemble le Dieu qui avait fait triompher les armes des soldats de la croix. Pierre l'Ermite qui, cinq ans auparavant avait promis d'armer l'Occident pour la dĂ©livrance des fidèles de JĂ©rusalem put jouir alors du spectacle de leur reconnaissance et de leur joie. »
  • Notices : [G 12] - [S 21] - [J 22]

Godefroy de Bouillon Ă©lu roi de JĂ©rusalem.

Deuxième salle des Croisades

Cette salle a remplacé un appartement qui fut habité sous Louis XV par le maréchal d'Estrées, puis par Madame de Goesbriant, dame de compagnie de Mesdames Victoire, Sophie et Louise[3]. Les armoiries qui décorent le plafond et la frise appartiennent aux cinq premières croisades de 1096 à 1248 ; ce sont celles de :

Croisés de la deuxième salle

1096 Hugues de Salignac.
1144 Eustache de Montboissier.
1175 Amanieu d'Astarac.
1179 Guillaume de Sainte-Maure.
1190 Poncet d'Anvin.
Guillaume de Prunelé.
Jodoin de Beauvilliers.
Payen du Buat et Hugues du Buat.
Blason Juhel de Champagné Juhel de Champagné.
Jean d'Andigné.
Gervais de Menou.
Blason Humphroy de Biencourt Humphroy de Biencourt.
François de Vimeur.
Jean de La Béraudière.
Ermengard d'Aps, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
HĂ©lie de La Cropte.
Jean de Chaunac.
Jourdain d'Abzac.
B. de Cugnac.
d'azur à 3 besants d'argent Guillaume de Montléart.
Guillaume de Gaudechart.
Blason Maison de La Porte Guignes de La Porte et Herbert de La Porte, en Dauphiné.
Blason Renaud de Tramecourt Renaud de Tramecourt.
d'or Ă  la bande de gueules Wautier de Ligne.
Hamelin et Geoffroy d'Antenaise.
Isnard d'Agoult.
Guethenoc de Bruc.
Raoul de L'Angle.
Bertrand de Foucaud.
B. de Mellet.
Gilles de Hinnisdal.
Blason Guillaume de Lostanges Guillaume de Lostanges.
Jean d'Osmond.
Juhel de La Motte.
Bernard de Durfort.
Eudes de Tournon.
Thierry, seigneur de Misnie.
Pons de Bastet, seigneur de Crussol.
Raoul de Saint-Georges.
1191 Godefroy de Duisson, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1196 Gilbert Hérail, maître de l'ordre du Temple.
1201 Philippe du Plaissis, maître de l'ordre du Temple.
1202 Alphonse de Portugal, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Baudouin de Flandre, empereur de Constantinople.
burelé d'argent et de gueules Thierry et Guillaume de Los.
Geoffroy de Beaumont-au-Maine.
Hugues de Chaumont.
Geoffroy de Lubersac.
Guillaume de Digoine.
Blason Thomas de Berton Thomas de Berton.
Blason Guillaume de Dampierre Guillaume de Dampierre.
Otbert de Roubaix.
Blason Guillaume de Straten Guillaume de Straten.
Philippe de Caulaincourt.
Milon de Bréban, seigneur de Provins.
Hugues de Beaumetz, père de Gilles Ier de Beaumetz.
Gautier de Vignory.
Baudouin de Comines.
Blason Gilles de Landas Gilles de Landas.
1204 Geoffroy le Rat, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1217 Guillaume de Chartres, maître de l'ordre du Temple.
1218 Colin d'Espinay.
Foulques de Quatrebarbes.
Blason Famille de Hauteclocque Guy de Hauteclocque.
Foulques d'Orglandes.
Barthélemy de Nédonchel.
Blason Robert de Maulde Robert de Maulde.
Guillaume de La Faye.
Blason Gilles de Croix Gilles de Croix.
d'azur au lion d'or Jean de Dion.
Baudouin de MĂ©rode.
1219 Jean de HĂ©douville.
Blason Guillaume de Saveuse Guillaume de Saveuse.
Pierre de Montaigu, maître de l'ordre du Temple.
1220Blason Famille de Ronquerolles Eudes de Ronquerolles.
1230 Bertrand de Thessy, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1231 Garin de Montaigu, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1236 Bertrand de Comps, grand-maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1239Blason Rarecourt de La Vallee de Pimodan Raussin de Rarécourt.
Blason Richard de Chaumont en Charolois Richard de Chaumont en Charolois.
1240 André de Saint-Phalle.
Guillaume de Messay.
de gueules Ă  la croix d'argent Adam de Sarcus.
Girard de Lezay.
1241 Pierre de Vieille-Bride, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1244 Guillaume de Chateauneuf, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1247 Guillaume de Sonnac, maître de l'ordre du Temple.
1248 Robert Ier de Dreux, comte.
Guillaume de Courtenay, IIe du nom, seigneur d'Yerre.
Guillaume de Goyon.
Alain de Lorgeril.
Hervé de Saint-Gilles.
Olivier de Rougé.
Payen FĂ©ron.
Geoffroy de Goulaine.
Guillaume de Kergariou.
Blason Famille Chretien Hervé Chrétien.

Toiles de la deuxième salle


Funérailles de Godefroy de Bouillon sur le Calvaire.
Prise de Tripoli.
Prédication de la deuxième croisade à Vézelay, en Bourgogne. — .
Louis VII prend l'oriflamme Ă  Saint-Denis.
  • Eustache III, comte de Boulogne. Par Édouard Odier. - H. 1,04. — L. 0,77. Il succède, vers 1093, Ă  son père Eustache II, au comtĂ© de Boulogne ; frère aĂ®nĂ© de Godefroy de Bouillon et de Baudouin Ier, il marche avec eux Ă  la première croisade, et meurt en 1125.
  • Baudouin du Bourg, roi de JĂ©rusalem. Par Édouard Odier. — H. 1,04. — L. 0,77. Baudouin, fils aĂ®nĂ© de Hugues, comte de Rethel, accompagne Ă  la croisade, en 1096, Godefroy de Bouillon, dont il est le parent. Il remplace Baudouin Ier, frère de Godefroy, dans le comtĂ© d'Edesse, et après la mort de ce prince, en 1118, lui-mĂŞme est Ă©lu et couronnĂ© roi de JĂ©rusalem. Il meurt le .
  • Alain Fergent, duc de Bretagne. Par Édouard Odier. — H. 1,04. — L. 0,81. Il succède Ă  son père HoĂ«l V au duchĂ© de Bourgogne en 1084. Il se croise en 1096 et meurt en Bretagne, en 1119.
  • Bataille d'Ascalon. — . Par Jean-Victor Schnetz en 1847. —H. 3,15. - L. 5,56. Le royaume de JĂ©rusalem vient Ă  peine d'ĂŞtre instituĂ© qu'on apprend les grands prĂ©paratifs du calife fatimite d'Égypte pour reconquĂ©rir la ville sainte. Le vizir Afdal a dĂ©ployĂ© l'Ă©tendard du prophète, et une multitude immense de combattants est accourue de toutes les provinces soumises Ă  l'islamisme pour se joindre Ă  l'armĂ©e Ă©gyptienne. Les CroisĂ©s sortent de JĂ©rusalem au nombre de vingt mille, marchent au-devant de l'ennemi et le rencontrent dans la plaine d'Ascalon. La bataille est courte et la victoire facile ; ce ramas indisciplinĂ© de fantassins mal armĂ©s et de cavaliers du dĂ©sert ne peut tenir contre les armures de fer et la vaillance exercĂ©e de l'armĂ©e chrĂ©tienne. Le camp du vizir est livrĂ© au pillage, et le plus prĂ©cieux trĂ©sor qu'y trouvent les CroisĂ©s sont des outres pleines d'eau pour dĂ©saltĂ©rer la soif ardente qui les dĂ©vore.
  • Godefroy de Bouillon dĂ©pose dans l'Ă©glise du Saint-SĂ©pulcre les trophĂ©es d'Ascalon. — . Par Graket en 1839. - H. 1,75. — L. 3,05. Après la victoire d'Ascalon, les CroisĂ©s rentrent en triomphe dans JĂ©rusalem, et Godefroy va suspendre aux colonnes de l'Ă©glise du Saint-SĂ©pulcre l'Ă©tendard du grand vizir et son Ă©pĂ©e qu'il a laissĂ©e sur le champ de bataille, pendant que les CroisĂ©s offrent Ă  genoux leurs actions de grâces au Dieu qui avait bĂ©ni leurs armes.
  • FunĂ©railles de Godefroy de Bouillon sur le Calvaire. — . Par Édouard Cibot en 1839. - H. 1,15. - L. 1,47. Ă€ la mort de cet illustre capitaine et très noble athlète du Christ, dit l'historien Albert d'Aix, tous les chrĂ©tiens, François, Italiens, Syriens, ArmĂ©niens, Grecs, la plupart des Gentils eux- mĂŞmes, Arabes, Sarrasins et Turcs, se livrèrent aux larmes pendant cinq jours et firent entendre de douloureuses lamentations. On ensevelit ses restes avec toutes les pompes de l'Ă©glise catholique, dans l'enceinte du Calvaire, près du sĂ©pulcre de JĂ©sus-Christ, qu'il avait dĂ©livrĂ©.
  • Prise de Tripoli. 1100. Par Charles Alexandre Debacq en 1842. — H. 1,15. — L. 1,46. Raymond de Saint-Gilles assiège Tripoli, ville situĂ©e dans une riante plaine, au pied du Liban, et renommĂ©e par la richesse de son sol, par son commerce et par sa vaste bibliothèque. Mais la mort vient le frapper devant cette place, et le soin d'en poursuivre le siège reste Ă  son fils Bertrand, qui vient d'arriver d'Europe avec une troupe de chevaliers et une flotte gĂ©noise. Il force en peu de temps la ville Ă  capituler.
  • Josselin de Courtenay, comte d'Edesse. Par Édouard Odier. — H. 1,04. — L. 0,81. Josselin de Courtenay, IIe du nom, passe en Terre-Sainte l'an 1101, et est un des plus hĂ©roĂŻques dĂ©fenseurs du royaume de JĂ©rusalem. Prince de TibĂ©riade en 1115 et comte d'Édesse en 1119, il meurt en 1131.
  • Combat de Jaffa. — 1102. Par Serrer en 1844. — H. 0,70. — L. 0,78. Les ChrĂ©tiens ayant Ă  leur tĂŞte Baudouin et le patriarche de JĂ©rusalem qui porte le bois de la vraie croix, rencontrent les Musulmans dans la plaine de Jaffa. Baudouin dĂ©cida la victoire en se prĂ©cipitant, un drapeau Ă  la main et suivi de cent-soixante chevaliers, dans les rangs des ennemis. Ă€ l'approche de la nuit, les Infidèles s'enfuirent laissant sur le champ de bataille l'Ă©mir d'Ascalon et quatre mille des leurs.
  • Prise de Beyrouth. — . Par Eugène Lepoittevin en 1844. — H. 0,70. — L. 0,78. Après la prise de Tripoli, le roi de JĂ©rusalem vient mettre le siège devant Beyrouth, port de mer situĂ© dans la province de PhĂ©nicie, entre Biblios et Sidon. Bertrand, comte de Tripoli, vient se joindre Ă  cette expĂ©dition, et au bout de deux mois, la ville, bloquĂ©e par terre et par mer, est prise d'assaut.
  • DĂ©fense de la CĂ©lĂ©syrie par Raymond Dupuy. 1130. Par Édouard Cibot en 1844. - H. 0,70. - L. 0,79.Les chevaliers de Saint-Jean ayant Ă  leur tĂŞte le grand-maĂ®tre Raymond Dupuy, marchent contre Borsequin, qui Ă©tait venu des bords du golfe Persique ravager la CĂ©lĂ©syrie et le pays d'Antioche, et dispersent son armĂ©e.
  • Raymond Dupuy fait prisonnier un corps de Turcs. — 1130. —H. 0,70. — L. 0,79.
  • PrĂ©dication de la deuxième croisade Ă  VĂ©zelay, en Bourgogne. — . Par Émile Signol. — H. 3,14. — L. 2,3. Louis VII convoque Ă  VĂ©zelay un parlement de tous les seigneurs du royaume ; la foule qui s'y rend, trop grande pour ĂŞtre contenue dans l'Ă©troite enceinte de cette bourgade, se rĂ©pand en amphithéâtre au pied de la montagne oĂą elle est situĂ©e. C’est saint Bernard qui porte la parole dans cette assemblĂ©e. Il monte avec le roi dans une sorte de chaire qu'on avait Ă©levĂ©e pour eux, et d'oĂą il adresse au peuple des paroles enflammĂ©es. BientĂ´t il est interrompu par le cri : la croix! la croix I qui s'Ă©lève de toutes parts. Il commence aussitĂ´t, ainsi que le roi, Ă  distribuer aux assistants les croix qu'ils avaient prĂ©parĂ©es ; mais quoiqu'ils en aient fait apporter une grande quantitĂ©, leur provision est vite Ă©puisĂ©e, et ils dĂ©chirent leurs habits pour en faire de nouvelles.
  • ÉlĂ©onore de Guyenne prend la croix avec les dames de sa cour. — 1147. — H. 1,15, —L. 1,47.
  • Chapitre de l'ordre du Temple, tenu Ă  Paris. — . Par Granet. — H. 1,15. — L. 3,05. Sous le magistère de Robert le Bourguignon, les chevaliers du Temple s'assemblèrent en chapitre au nombre de cent-trente, le pape Eugène III Ă  leur tĂŞte, pour les affaires de la Terre-Sainte. Le roi Louis-le-Jeune assista Ă  cette assemblĂ©e. Ce tableau a Ă©tĂ© exposĂ© au Salon de 1805.
  • Louis VII prend l'oriflamme Ă  Saint-Denis. —1147. Par Jean-Baptiste Mauzaisse en 1839. — H. 1,15. — L. 1,M. Louis VII se rend en grande pompe Ă  Saint-Denis pour y prendre sur l'autel la sainte bannière de l'oriflamme, et, selon la naĂŻve expression de son historien, recevoir le congĂ© du bienheureux patron de la France. Le pape Eugène III, qui est alors Ă  la cour du roi Louis VII, remet au monarque le bourdon et la panetière, symboles du pèlerinage qu'il va accomplir.
  • Surprise du camp de Noradin, sultan d'Alep — 1150. H. 3,14. — L. 5,57[3].

Troisième salle des Croisades

Cette salle et la partie du vestibule qui la précède formaient l'appartement occupé sous Louis XV par M. de Clennont, premier écuyer du duc d'Orléans, puis par la princesse de Carignan. Les armoiries qui décorent cette salle appartiennent toutes à la sixième croisade ; ce sont celles de :

Croisés de la troisième salle

1248 Hervé Budes.
Olivier de Carné.
Pierre Freslon.
Rattier de Caussade.
burelé d'argent et de gueules Eudes de Quélen.
Blason Jean de Quebriac Jean de Québriac.
Raoul de La Moussaye.
Geoffroy de Boisbily.
Roland des Nos.
Blason Saint-Pern Hervé de Saint-Pern.
Macé de Kérouarts.
Bertrand du Coëtlosquet.
Raoul de Coëtnempren.
Robert Kersauson.
Blason du Cosquer Huon de Coskaër, seigneur de Rosanbo.
Hervé et Geoffroy de Beaupoil.
Jean du Marhallach.
Hervé de Sesmaisons.
Henri et Hamon Lelong.
Olivier de La Bourdonnaye.
Hervé de Boisberthelot.
Guillaume de Gourcuff.
Guillaume Hersart.
Blason Henri du Couedic Henri du Couëdic.
Robert de Courson.
Hervé de Kerguélen.
Raoul Audren.
Guillaume de Visdelou.
Pierre de Boispéan.
Macé Le Vicomte.
Geoffroy du Plessis.
Aymeric du Verger.
Blason Famille de Sainte-Hermine Aymeric de Sainte-Hermine.
Aymeric de Rechignevoisins.
Blason Famille de Kersaliou Geoffroy et Guillaume de Kersaliou.
Blason Guillaume de Mornay Guillaume, seigneur de Mornay.
Blason Guillaume de Chauvigny Guillaume de Chauvigny.
d'argent au lion de sable armé lampassé couronné de gueules Gaillard de Pechpeyrou.
Sanchon de Corn.
Bertrand de Lentilhac.
Guillaume de Courbon.
Aymeric et Guillaume de Montalembert.
Blason Hugues Gourjault Hugues Gourjault.
Guillaume SĂ©guier.
Dalmas de Bouillé.
Blason Bertrand de Thésan Bertrand de Thésan.
Blason Hugues de Sade Hugues de Sade.
Blason Austor de Mun Austor de Mun.
Blason Enguerrand Bournel Enguerrand Bournel.
d'azur Ă  6 coquilles d'argent Payen Gauteron.
Alain du Boisbaudry.
Hugues de Fontanges.
Blason Amblard de Plas Amblard de Plas.
Guy de Chabannes.
d'azur Ă  2 chevrons d'or Gautier de Sartiges.
Blason Famille de La Rochelambert Roger de La Rochelambert.
Guillaume de Chavagnac.
Bernard de David.
Blason Maison de Lasteyrie Pierre de Lasteyrie.
Guillaume Amalvin et Gasbert de Luzech.
Blason Maison de Valon A. de Valon.
Pierre de Saint-Geniez.
d'or Ă  la bande de gueules Raymond et Bernard de la Popie.
Blason F. de Roset F. de Roset.
J. de Feydit.
Bertrand de Las Cases.
Hugues de Gascq.
Guillaume de Balaguier.
Motet et Raoul de La Panouse.
Bernard de Lévézou.
Hervé Siochan.
Bernard de Cassaignes.
Blason Amalvin de Preissac Amalvin de Preissac.
d'argent Ă  la bande de gueules Bernard de Guiscard.
Blason Famille fr d'Yzarn Pierre d'Yzarn.
Thibaut de Solages.
Pierre de Mostuéjouls.
Arnaud et DĂ©odat de Caylus.
Dalmas de Vezins.
Blason de Curières de Castelnau Hugues et Girard de Curières.
Rostain de Bessuéjouls.
Laurent de La Laurencie.
André de Boisse.
Guillaume de Bonneval.
Guillaume de La Rode.
Adhémar de Gain.

Toiles de la troisième salle

Bataille d'Ascalon. — .
Philippe-Auguste prend l'oriflamme Ă  Saint-Denis.
Bataille d'Arsuf.
Prise de Beyrouth.
Boniface de Montferrat, élu chef de la quatrième croisade, Soissons, 1201.
  • Siège de Belbeys. — 1163. — H. 0,71. — L. 0,79.
  • Bataille d'Ascalon. — . Par Charles-Philippe Larivière. — H. 5,14. — L. 5,63. Baudouin IV, roi de JĂ©rusalem apprenant que les Sarrasins ont envahi son territoire, sort d'Ascalon du cĂ´tĂ© de la mer et suivit le rivage, afin de surprendre Saladin dans la plaine oĂą il s'est arrĂŞtĂ©. Il a avec lui Odon de Saint-Amand, grand-maĂ®tre du Temple, et quatre-vingts de ses chevaliers, le prince Raimond, Baudouin de Ramla et Balian, son frère, Renaud de Sidon et le comte Josselin, son oncle, sĂ©nĂ©chal du royaume. Albert, Ă©vĂŞque de BethlĂ©em, portant le bois de la vraie Croix, marche Ă  leur tĂŞte. Le roi Baudouin Ă©tant malade se fait porter sur un brancard. Tandis qu'ils s'avancent, le spectacle des incendies qui sillonnent le passage des Sarrasins excite leur courage, et ils joignent enfin l'ennemi vers la huitième heure du jour. Après une courte rĂ©sistance, le dĂ©sordre se met dans les rangs des Infidèles, qui prennent la fuite en laissant sur le champ de bataille un grand nombre de morts.
  • Guy de Lusignan, roi de JĂ©rusalem et de Chypre. Par François Édouard Picot. - H. 1,04. — L. 0,82. Guy de Lusignan tenait ses droits au trĂ´ne de JĂ©rusalem de son mariage avec Sibylle d'Anjou, fille du roi Amaury. Il tomba prisonnier aux mains de Salaqin Ă  la bataille de TibĂ©riade en 1187, et Ă  peine rendu Ă  la libertĂ© vint mettre le siège devant PlolĂ©maĂŻs en 1189. Richard-CĹ“ur-de-Lion lui cĂ©da en 1192 la souverainetĂ© de l'Ă®le de Chypre oĂą il mourut en 1194 Ă  l'âge de quarante-neuf ans.
  • Conrad, marquis de Montferrat et de Tyr. Par François Édouard Picot — H. 1,04. — L. 0,77. Il prend la croix en 1186, et reçoit le marquisat de Tyr en rĂ©compense de ses exploits pour la dĂ©fense de cette ville contre Saladin. Son mariage avec Isabelle d'Anjou, fille d'Amaury, roi de JĂ©rusalem, lui assure des droits au trĂ´ne de la ville sainte lorsque, au moment d'ĂŞtre investi de cette royautĂ© devenue purement titulaire, il est assassinĂ© Ă  Tyr, au rapport de quelques chroniques, par deux envoyĂ©s du Vieux de la Montagne, le 3 des calendes de mai ().
  • Entrevue de Philippe-Auguste avec Henri II Ă  Gisors. — . Par Gillot Saint-Evre en 1839. —H. 1,12. — L. 1,64. Philippe-Auguste prend la croix Ă  Gisors avec le roi d'Angleterre, Henri II ; les deux monarques abjurent leurs ressentiments devant le grand intĂ©rĂŞt de la guerre sainte, et s'embrassent en versant des larmes.
  • FrĂ©dĂ©ric Ier, surnommĂ© Barberousse, empereur d'Allemagne. Par François Édouard Picot. — H. 1,04. — L. 0,79. Fils de FrĂ©dĂ©ric de Souabe, neveu de l'empereur Conrad III, il naĂ®t en 1121. Ă€ la mort de son onde, il est Ă©lu empereur par la diète de Francfort en 1152. Après une lutte de dix-huit annĂ©es contre le siège apostolique et la libertĂ© des villes italiennes, il se croise en 1189 dans une diète tenue le Ă  Mayence, ainsi que FrĂ©dĂ©ric, son fils, duc de Souabe, et soixante-huit seigneurs tant clercs que laĂŻques. Après avoir battu deux fois le sultan d'Iconium et pris d'assaut sa capitale, il meurt en Cilicie le , en se baignant dans les eaux du Salef.
  • Philippe-Auguste prend l'oriflamme Ă  Saint-Denis. — . Par Pierre RĂ©voil en 1841. — H. 0,71. — L. 0,79. Le roi, suivi d'un nombreux cortège, reçoit la panetière et le bourdon de pèlerin des mains de Guillaume, archevĂŞque de Reims, son oncle, lĂ©gat du siège apostolique.
  • Bataille d'Arsuf. — 1191. Par Éloi Firmin FĂ©ron en 1843. — H. 3,14. — L. 2,32. Les CroisĂ©s, ayant Ă  leur tĂŞte Richard-CĹ“ur-de-Lion, le duc de Bourgogne et le comte de Champagne, sont en marche vers JĂ©rusalem. Ils dĂ©bouchent des montagnes de Naplouse dans la plaine d'Arsuf, quand ils y trouvent deux cent mille Musulmans qui les attendent pour leur disputer le passage. L'arrière-garde des ChrĂ©tiens, oĂą sont les Hospitaliers, s'Ă©branle la première, et bientĂ´t tout le reste de l'armĂ©e, chevaliers de Bourgogne et de Champagne, Flamands, Angevins, Bretons, Poitevins, est entraĂ®nĂ© Ă  leur suite. De la mer aux montagnes ce n’est plus qu'un vaste champ de carnage. Richard se montre partout faisant entendre son redoutable cri de guerre : Dieu, secourez le Saint-SĂ©pulcre! et partout des ruisseaux de sang, des escadrons en dĂ©sordre marquent son passage. En peu de temps l'armĂ©e de Saladin est dispersĂ©e et a Ă©tĂ© anĂ©antie tout entière, si la forĂŞt d'Arsuf n'eĂ»t accueilli et protĂ©gĂ© ses dĂ©bris.
  • Prise de Baruth. — 1197. Par Alexandre Hesse. — H. 1,73. — L. 3,43. Guillaume de Tyr rapporte que le roi Amaury, le Temple et l'HĂ´pital, le chancelier d'Allemagne et les barons du pays, donnent conseil d'aller assiĂ©ger Baruth. Les Sarrasins qui sont sortis du château, voient que les ChrĂ©tiens approchent rudement par mer et par terre ; ils retournent en arrière et croient rentrer au château, mais ils viennent la porte fermĂ©e par les esclaves chrĂ©tiens qui, pour favoriser les armes des CroisĂ©s, sont sur la porte et sur la maĂ®tresse tour, et criaient : Dieu et Saint-SĂ©pulcre! Les Sarrasins, voyant qu'ils avaient perdu le château, s'enfuirent, et le château demeura aux ChrĂ©tiens.
  • DĂ©faite de Malek-el-Adel (Saphadin) entre Tyr et Sidon. — 1197. — H. 1,12. - L. 1,64.
  • Boniface de Montferrat, Ă©lu chef de la quatrième croisade, Ă  Soissons. — 1201. Par Henri de Caisne en 1849. — H. 0,70. — L. 0,79. Après la mort de Thibaud, comte de Champagne, les barons et les chevaliers qui avaient pris la croix offrent le commandement au marquis de Montferrat. Il vient Ă  Soissons oĂą il reçoit la croix des mains du curĂ© de Neuilly, et est proclamĂ© chef de la Croisade dans l'Ă©glise de Notre-Dame, en prĂ©sence du clergĂ© et du peuple.
  • TraitĂ© conclu entre les CroisĂ©s et les VĂ©nitiens dans l'Ă©glise de Saint-Marc. — 1201. Par Renoux en 1839. — H. S, U. — L. 2,33. Une dĂ©putation de CroisĂ©s, sous la conduite de Geoffroy de Ville-Hardouin, s'est rendue Ă  Venise pour demander des vaisseaux Ă  la RĂ©publique. Une assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale du peuple est convoquĂ©e dans l'Ă©glise de Saint-Marc, et l'on commence par y cĂ©lĂ©brer la messe du Saint-Esprit ; puis les dĂ©putĂ©s sont introduits. Alors Geoffroy de Ville-Hardouin, marĂ©chal de Champagne, prenant la parole pour ses compagnons, et de leur consentement, dit : Seigneurs, les plus grands et les plus puissants barons de France nous ont envoyĂ©s vers vous pour vous prier, au nom de Dieu, d'avoir compassion de HiĂ©rusalem, qui est en servage des Turcs, et de vouloir les accompagner en cette occasion pour venger l'injure faite Ă  notre Seigneur JĂ©sus-Christ, ayant jetĂ© les yeux sur vous comme ceux qu'ils savent ĂŞtre les plus puissants sur la mer, et nous ont chargĂ©s de nous prosterner a vos pieds, sans nous relever que vous ne nous ayez octroyĂ© d'avoir pitiĂ© de la Terre-Sainte d'outre-mer. LĂ -dessus les six dĂ©putĂ©s s'agenouillent Ă  leurs pieds, pleurant Ă  chaudes larmes, et le vieux doge Henri Dandolo, devenu aveugle, se lève avec le peuple entier qui s'Ă©crie, en levant les mains : Nous l'octroyons ! Nous l'octroyons !
  • Baudouin Ier, comte de Flandre, empereur de Constantinople. Par François Édouard Picot. — H. 1,04. — L. 0,80. Baudouin, IXe du nom, nĂ© Ă  Valenciennes, en 1171, hĂ©rite du comtĂ© de Flandre en 1194, et prend la croix en 1200. Les CroisĂ©s s'Ă©tant emparĂ©s de Constantinople, donnent, en 1204, la couronne des empereurs d'Orient Ă  Baudouin. Fait prisonnier dans une guerre qu'il a entreprise contre les Bulgares, il meurt en 1206 dans la captivitĂ©, Ă  l'âge de trente-cinq ans.
  • Baudouin couronnĂ© empereur de Constantinople. — . Par L. Gallait en 1847. — H. 3,14. — L. 5,63. Baudouin se rend Ă  Sainte-Sophie, accompagnĂ© des barons et du clergĂ©. LĂ , dit Michaud, pendant qu'on cĂ©lĂ©brait le service divin, l'empereur fut Ă©levĂ© sur un trĂ´ne d'or et reçut la pourpre des mains du lĂ©gat du pape, qui remplissait les fonctions de patriarche ; deux chevaliers portaient devant lui le laticlave des consuls romains, et l'Ă©pĂ©e impĂ©riale, qu'on revoyait enfin dans la main des guerriers et des hĂ©ros. Le chef du clergĂ©, devant l'autel, prononça dans la langue grecque ces paroles : Il est digne de rĂ©gner ; et tous les assistants rĂ©pĂ©tèrent en chĹ“ur : il en est digne, il en est digne. Les CroisĂ©s faisant entendre leurs bruyantes acclamations, les chevaliers, couverts de leurs armes, la foule misĂ©rable des Grecs, le sanctuaire dĂ©pouillĂ© de ses antiques ornements et rempli d'une pompe Ă©trangère, prĂ©sentaient Ă  la fois un spectacle solennel et lugubre, et montraient tous les malheurs de la guerre au milieu des trophĂ©es de la victoire.
  • Jean de Brienne, roi de JĂ©rusalem, empereur de Constantinople. Par François Édouard Picot — H. 1,04. — L. 0,77. Simple cadet de la maison de Brienne, il prend part Ă  la prise de Constantinople en 1204, et après la mort d'Amaury, roi de JĂ©rusalem, est Ă©lu par les barons de la Palestine pour le remplacer. Il est couronnĂ© Ă  Tyr en 1210, et revient en France, en 1221, demander des secours pour la Terre-Sainte. AppelĂ© en 1231 au trĂ´ne impĂ©rial par les barons français de l'empire d'Orient, il joint Ă  la couronne qu'il avait portĂ©e, celle des empereurs de Constantinople. Il meurt le , âgĂ© de quatre-vingt-neuf ans.
  • AndrĂ© de Hongrie se fait associer Ă  l’ordre de Saint-Jean-de-JĂ©rusalem. —1218. Par Gillot Saint-Evre. — H. 0,70. — L. 0,79. AndrĂ© II, roi de Hongrie, petit-fils de Louis-le-Jeune, par sa mère Marguerite de France, passant par Saint-Jean-d'Acre, est si Ă©difiĂ© de la charitĂ© qu'exercent les Hospitaliers, qu'il demande, dit Vertot, d'ĂŞtre associĂ© dans l'ordre en qualitĂ© de confrère, et reçoit l'habit de chevalier des mains de GuĂ©rin de Montaigu

Quatrième salle des Croisades

L'appartement que cette salle a remplacé fut habité, sous Louis XV, par la princesse d'Egmont, puis par la duchesse de Boufflers, dame du palais de la reine. Le plafond et la frise offrent les armoiries des Croisés et des chevaliers des ordres religieux depuis 1218 jusqu'en 1553.

Croisés de la quatrième salle

1218 d'azur au lion d'argent armé lampassé de gueules Géraud de Bosredont.
1248d'argent au lion de sable armé lampassé couronné de gueules Robert de Coustin.
Arnaud de Gironde.
Blason famille d'Albignac Dieudonné d'Albignac.
Raoul et Guillaume du Authier.
Guy, Guichard et Bernard d'Escayrac.
Blason famille de Montault Bernard de Montaut.
Geoffroy de Courtarvel.
Blason Isoré Pierre Isoré.
Robert et Henri de Grouchy.
Carbonnel et Galhard de La Roche.
Guillaume de Polastron.
André de Vitré.
Thomas de Taillepied.
Geoffroy de Montbourcher.
Thomas de Boisgelin.
Guillaume d'Asnières.
Blason Surgeres Guillaume de Maingot.
Blason Arnaud de Noë Arnaud de Noë.
Roux de Varaigne.
Pierre de l'Espine.
d'or Ă  la fasce de gueules Pierre de Pomolain.
Blason Guillaume de Brachet Guillaume de Brachet.
Audoin de Lestranges.
Hugues de Carbonnières.
Harduin de PĂ©russe.
Blason Famille d'Espinchal Bertrand d'Espinchal.
Payen Euzenou.
Guillaume de Cadoine.
Blason Famille de SĂ©gur Guillaume et Guillaume-Raymond de SĂ©gur.
Guillaume et Aymon de La Roche-Aymon.
Pons Motier.
D. de Verdonnet.
Jean d'Audiffret.
1250 Renaud de Vichiers, grand maître de l'ordre du Temple.
1252 Bohémond VI d'Antioche, prince.
Guillaume-Raymond de Grossolles.
Geoffroy de Penne.
Blason Pierre de Gimel Pierre de Gimel.
de gueules Ă  3 pals d'or Arnaud de Marquefave.
Pierre de Voisins.
1256 Thomas Béraud, grand maître de l'ordre du Temple.
1259 Hugues de Revel, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1267Blason Famille de Lautrec Sicard de Lautrec, vicomte.
1269 Eudes de Bourgogne, sire de Bourbon, comte de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre.
1270 Ferry de Verneuil, maréchal de France.
Jean Britaut.
Raoul V Le Flamenc, seigneur de Cany, depuis maréchal de France.
Pierre de Blémus.
Érard de Valéry Érard de Valéry, connétable de Champagne.
Blason Vicomtes de BĂ©ziers Roger, fils de Raimond II Trencavel, dernier vicomte de BĂ©ziers et de Carcassonne.
Blason Maison Trencavel Jean III, Jean IV et Raoul de Nesle.
Simon de Clermont, seigneur de Nesle et d'Ailly.
Amaury de Saint-Cler.
Blason Jean Mallet Jean Mallet.
Hugues de Villiers.
Jean de Prie, seigneur de Buzançais.
Étienne et Guillaume Granche.
Gisbert Ier, seigneur de Thémines.
Geoffroy de Rostrenen.
Pierre de Kergorlay.
Maurice de Bréon.
Gui V de Sévérac.
Gilles de Boissavesnes.
Blason Guillaume de Patay Guillaume de Patay.
Gilles de La Tournelle.
Blason Famille de Chambly Jean de Chambly.
Blason Simon de Coutes Simon de Coutes.
1273 Guillaume de Beaujeu, grand maître de l'ordre du Temple.
1278 Nicolas Lorgne, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1289 Jean de Villiers, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1291 Le moine Gaudin, grand maître de l'ordre du Temple.
1293 Eudes des Pins, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1300 Guillaume de Villaret, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1345 Jacques Brunier, chancelier du Dauphiné.
Jean Aleman.
Blason Guillaume de Morges Guillaume de Morges.
Blason Famille de Sassenage Didier, seigneur de Sassenage.
Aymon et Guiscard de Chissey.
Raymond de Montauban, seigneur de Montmaur.
Geoffroy de Clermont, seigneur de Chaste.
1354 Pierre de Corneillan, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, souverain de Rhodes.
1355 Roger des Pins, grand maître, souverain de Rhodes.
13/1 Robert de Juilly, grand maître, souverain de Rhodes.
1376 Juan Fernández de Heredia, grand maître, souverain de Rhodes.
1396 Philippe d'Artois, comte d'Eu, connétable de France.
Blason Jacques de Bourbon II Jacques de Bourbon II, comte de la Marche.
1454 Jacques de Milly, grand maître, souverain de Rhodes.
1461 Piero Raimondo Zacosta, grand maître, souverain de Rhodes.
1467 Giovanni Battista Orsini, grand maître, souverain de Rhodes.
1512 Guy de Blanchefort, grand maître, souverain de Rhodes.
1534 Pierino de Ponte, grand maître, prince de Malte.
1535 Didier de Sainte-Jalle, grand maître, prince de Malte.
1536 Juan de Homedes, grand maître, prince de Malte.
1553 Claude de La Sengle, grand maître, prince de Malte.

Toiles de la quatrième salle

Philippe III de France (Philippe-le-Hardi), roi de France.
Matthieu de Clermont défend Ptolémaïs.
Jacques de Molay prend JĂ©rusalem.
Les chevaliers de Saint-Jean rétablissent la religion en Arménie.
  • Reprise du château de Jaffa. — 1192. Par Édouard Girardet en 1844. — H. 0,70. — L. 0,79. Pendant une expĂ©dition de Richard CĹ“ur de Lion sur les frontières de l'Égypte et de la Cilicie, Saladin vient surprendre la citadelle de Jaffa. Le roi d'Angleterre, averti du danger qui menace la ville, s'embarque Ă  Saint-Jean-d'Acre et chasse les Musulmans du point dont ils s'Ă©taient emparĂ©s.
  • RĂ©ception de Jean de Brienne Ă  PtolĂ©maĂŻs. — . -H. 3,17. -L. 5,57.
  • DĂ©barquement de saint Louis en Égypte. — . Par Georges Rouget en 1839. — H. 1,73. — L. 1,12. Au mois de , la flotte qui porte les CroisĂ©s parait Ă  l'embouchure du Nil, devant Damiette. Une armĂ©e de Sarrasins borde le rivage. Saint Louis donne l'exemple Ă  ses guerriers ; malgrĂ© le lĂ©gat qui veut le retenir, il se jette Ă  la mer, couvert de son armure et ayant de l'eau jusqu'aux Ă©paules. Le sire de Joinville, Baudouin de Reims, le comte de Jaffa, rivalisent d'ardeur avec leur roi ; ils ont des premiers mis le pied sur le sable, et avec une poignĂ©e de chevaliers qui les ont suivis, ils s'y forment en bataille pour soutenir le choc de la cavalerie ennemie qui vient les charger.
  • saint Louis reçoit Ă  Damiette le patriarche de JĂ©rusalem. — 1249. Par M. Oscar Gue — H. 0,70. — L. 0,70. Robert, patriarche de JĂ©rusalem, se trouve avec saint Louis au siège de Damiette, et lorsque la ville est prise, il y entre nu-pieds avec le roi, et y cĂ©lèbre les saints mystères.
  • Gaucher de Châtillon dĂ©fend seul l'entrĂ©e d'une rue dans le faubourg de MiniĂ©h. — 1250. - Par Karl Girardet. — H. 1,1). — L. 1,12. Après la bataille de Mansourah, le roi saint Louis, escortĂ© par quelques chevaliers seulement, entre dans la ville de MiniĂ©h. L'intrĂ©pide Gaucher de Châtillon dĂ©fend seul contre les Sarrasins l'entrĂ©e d'une rue Ă©troite qui conduit Ă  l'asile du roi. Aucun des croisĂ©s ne peut le secourir ni ĂŞtre tĂ©moin de sa fin hĂ©roĂŻque.
  • Philippe III le Hardi, roi de France. Par Alexandre Laemlein. — H. 1,05. — L. 0,77.
  • Concile de Lyon. — 1274. - H. 1,11. — L. 1,35.
  • Matthieu de Clermont dĂ©fend PtolĂ©maĂŻs. — 1291. Par Dominique Papety. — H. 1,73. — L. 1,35. La ville de PtolĂ©maĂŻs est assiĂ©gĂ©e par l'armĂ©e du sultan d'Égypte Kelaoun et va ĂŞtre prise d'assaut, lorsque Matthieu de Clermont, marĂ©chal des Hospitaliers, accourt avec ses chevaliers au lieu du carnage. Il relève le courage des assiĂ©gĂ©s, se prĂ©cipite dans les rangs des Sarrasins, et, vers le soir, les assaillants se retirent en dĂ©sordre par la brèche qu'ils avaient faite.
  • Jacques de Molay prend JĂ©rusalem. — 1299. Par M. Claudius Jacquand en 1846. — H. t, 73. — L. 3,15. Les chevaliers du Temple, ayant Ă  leur tĂŞte Jacques de Molay, surprennent Ă  la pointe du jour la ville de JĂ©rusalem. C’est la dernière occupation de la citĂ© sainte par les chrĂ©tiens.
  • Prise de Rhodes — . Par FĂ©ron. — H. 1,H. — L. 1,45. Les chevaliers de Saint-Jean, ayant Ă  leur tĂŞte Foulques de Villaret, assiègent l'Ă®le de Rhodes pendant quatre ans. Enfin la place est emportĂ©e d'assaut, et le jour de l'Assomption l'Ă©tendard de la religion est arborĂ© sur la brèche de Rhodes conquise.
  • DĂ©fense de Rhodes contre le sultan Othman. — 1315. — H. 3,17. - L. 5,57.
  • Bataille navale d'Episcopia. — 1323. Par Auguste Mayer. — H. 1,11. — L. 1,49. Le sultan Orkhan a Ă©quipĂ© une flotte de quatre-vingts navires avec laquelle il espère surprendre Rhodes. Mais le commandeur GĂ©rard de Pins, avec dix galères et quelques navires marchands rassemblĂ©s Ă  la hâte, ne craint point d'aller au-devant de son puissant ennemi. Le combat s'engage près de la petite Ă®le d'Episcopia. Orkhan perd le plus grand nombre de ses vaisseaux, pris ou coulĂ©s Ă  fond.
  • Prise du château de Smyrne. — 1344. Par Charles Alexandre Debacq en 1845. — H. 1,7s. — L. 1,35. Les chevaliers de Rhodes, conduits par Biandra, grand-prieur de Lombardie, font, en 1344, une tentative près la ville de Smyrne, et s'emparent du château qui commande le port. Tous ceux qui se trouvent dans ce fort, Turcs et Arabes, sont taillĂ©s en pièces.
  • Bataille navale d'Embro. — 1346. Par M. Eugène Lepoittevin en 1841. — H. 1,21. — L. 1,35. Les Turcs sont Ă  l'ancre, dans la petite Ă®le d'Embro, Ă  douze milles des bouches des Dardanelles, lorsque Biandra, prieur de Lombardie, les surprend. Ce fut, dit Vertot, moins un combat qu'une dĂ©route gĂ©nĂ©rale ; les soldats qui Ă©toient sur cette flotte l'abandonnoient pour chercher un asile dans l'Ă®le, et ceux qui Ă©toient descendus Ă  terre auparavant accouraient pour se rembarquer. Les uns et les autres ne faisoient que s'embarrasser ; et dans ce dĂ©sordre et cette confusion, le gĂ©nĂ©ral de Rhodes leur prit cent dix-huit petits vaisseaux, lĂ©gères frĂ©gates, brigantins, felouques ou barques armĂ©es, qu'il ramena triomphalement Ă  Rhodes.
  • Les chevaliers de Saint-Jean rĂ©tablissent la religion en ArmĂ©nie. — 1347. Par Henri Delaborde en 1844. — H. 0,70. — L. 0,79. Le royaume chrĂ©tien d'ArmĂ©nie est près de succomber sous l'invasion des Sarrasins, qui l'occupent en grande partie. Le roi Constant a envoyĂ© demander du secours en Europe, le grand-maĂ®tre DieudonnĂ© de Gozon rĂ©pond Ă  son appel. Il envoie les troupes de la religion en ArmĂ©nie, et les Sarrasins sont entièrement chassĂ©s de ce pays.
  • Prise d'Alexandrie. — 1366. —H. 0,70. — L. 0,79.
  • Philippe d'Artois, comte d'Eu, connĂ©table de France. Par Alexandre Laemlein. — H. 1,03. — L. 0,80.
  • Jean Sans-Peur, duc de Bourgogne. Par Alexandre Laemlein. — H. 1,03. — L. 0,80. NĂ© Ă  Dijon en 1371, il est fils de Philippe-le-Hardi, et porte le titre de comte de Nevers, lorsqu'il va, en 1396, combattre les Turcs Ă  la bataille de Nicopolis. Duc de Bourgogne en 1404, Ă  la mort de son père, il fait lever en 1408 le siège de Maestricht aux LiĂ©geois, et se ligue avec Henri V, roi d'Angleterre, pendant l'invasion de la France. Il est assassinĂ© sur le pont de Montereau-Faut-Yonne, le , dans une entrevue avec le dauphin, fils de Charles VI.
  • Boucicault (Jean le Meingre, dit) marĂ©chal de France. Par Alexandre Laemlein. — H. 1,03. — L. 0,77.
  • LevĂ©e du siège de Constantinople. — 1402. Par ChangĂ©e en 1839. — H. 1,73. — L. 1.12. Boucicault conduit, en 1402, une armĂ©e au secours de Constantinople assiĂ©gĂ©e par Bajazet. L'arrivĂ©e du marĂ©chal rend courage Ă  l'empereur PalĂ©ologue. Par une suite de hardis coups de main les Français chassent les Turcs d'un grand nombre de bourgs et de villages qu'ils occupent sur le Bosphore, et le siège de Constantinople est levĂ©.
  • Chapitre gĂ©nĂ©ral de l'ordre de Saint-Jean-de-JĂ©rusalem, tenu Ă  Rhodes. — 1514. Par Claudius Jacquand. — H. 1,11. — L. 1,12. Ă€ peine Ă©levĂ© Ă  la grande-maĂ®trise de l'ordre de Saint-Jean, Fabrizio Caretto convoque le chapitre-gĂ©nĂ©ral de l'ordre, afin de prĂ©parer les moyens de rĂ©sister aux desseins du sultan Selim, sur l'Ă®le de Rhodes. Les ressources qu'il demande lui sont toutes accordĂ©es, et Rhodes est en Ă©tat de soutenir l'effort de la puissance ottomane.

Cinquième salle des Croisades

Cette salle, qui s'étend dans toute la largeur du pavillon de Noailles, formait autrefois deux appartements occupés, sous Louis XV, en 1735 par l'abbé de Pomponne et la marquise de Mailly, dame du palais de la reine, et en 1755 par le prince Constantin, premier aumônier du roi, et par le duc de Luxembourg, capitaine des gardes. Les murs de séparation ont été remplacés par des piliers. Les portes en cèdre et le mortier en bronze placés au milieu de cette salle, proviennent de l'hôpital des chevaliers de Saint-Jean à Rhodes. Ces objets ont été donnés en 1836 au roi Louis-Philippe par le sultan Mahmoud. Les armoiries des principaux Croisés, depuis l'an 1096 jusqu'en 1557, décorent les plafonds et les piliers.

Croisés de la cinquième salle

1096 Godefroy de Bouillon, roi de JĂ©rusalem.
Blason Hugues de Vermandois Hugues de France le Grand, comte de Vermandois.
Eudes Ier de Bourgogne.
Robert II de Normandie.
Raymond IV de Toulouse.
Blason Robert de Flandre Robert II de Flandre.
GĂ©rard de Martigues le bienheureux, recteur de l'hĂ´pital de Saint-Jean de JĂ©rusalem.
Alain IV de Bretagne, duc de Bretagne.
Bohémond, premier prince d'Antioche.
Étienne de Champagne, comte de Blois.
Blason Renaud de Bourgogne Renaud et Étienne tête-hardie, comtes de Haute-Bourgogne.
Blason Thierry de Bar Louis, fils de Thierry Ier de Montbéliard, comte de Bar.
Baudouin de Boulogne, roi de JĂ©rusalem.
Baudouin II de Hainaut.
Henri d'Eu, Ve comte d'Eu et Lord d’Hastings.
Étienne d'Aumale.
Eustache III de Boulogne.
Roger II de Foix.
Gaston IV de BĂ©arn.
Hugues VI de Lusignan.
Adhémar de Monteil.
Blason Raymond Pelet Raymond Pelet.
Raymond Ier de Turenne.
Tancrède, fils d'Odon-le-Bon.
Eustache d'Agrain, prince de Sidon et de Césarée, vice-roi et connétable du royaume de Jérusalem.
Baudouin de Rethel du Bourg, depuis roi de JĂ©rusalem.
d'argent à 3 chevrons de gueules Philippe d'Alençon le Grammairien, comte d'Alençon.
Geoffroy III de Preuilly Jourdain, comte de VendĂ´me.
Rotrou III du Perche.
Guillaume Taillefer, comte d'AngoulĂŞme.
burelé d'argent et d'azur Drogon, seigneur de Nesle et de Falvy.
Raimbaud II d'Orange.
de sable au chef d'argent Garnier de Gray.
Astanove VII de Fezensac.
Étienne et Pierre de Salviac.
Blason Famille de Coucy Thomas de Coucy.
Gilbert de Garlande Payen.
Amanieu II d'Albret.
Ithier II de Toucy et de Puisaye.
Raymond Bertrand de l'Isle-Jourdain.
Guillaume Ier de Sabran.
Foulques de Maillé.
Blason Ducs de Caumont Calo II de Caumont.
Blason Famille de Choiseul Roger de Choiseul.
Guillaume Ier Le Charpentier, vicomte de Melun.
Guy de Thiern, comte de Chalon-sur-SaĂ´ne.
Gérard II de Créquy.
Host du Roure.
Jean et Colard de Houdetot.
Robert de Nevers.
Raimbaud Creton d'Estourmel Raimbaud Creton, seigneur d'Estourmel.
Blason Famille de Montlaur Pons et Bernard de Montlaur.
Arnoul d'Ardres.
Guillaume III, comte de Lyonnais et de Forez.
Blason Hugues de Saint-Omer Hugues de Saint-Omer.
Blason Renaud de Pons Renaud de Pons.
Hugues du Puy, seigneur de Pereins, d'Apifer et de Rochefort.
GĂ©rard de Bournonville.
HĂ©racle II de Polignac.
Aimery IV de Rochechouart.
Adam de BĂ©thune.
Guy III de Laval.
Blason Famille d'Hautpoul Pierre Raymond de Hautpoul.
Gaucher Ier de Châtillon.
Blason Famille d'Escorailles Raoul et Guy d'Escorailles.
Girard, comte de Roussillon.
Guilhem V de Montpellier.
Blason Gérard de Chérizy Gérard de Chérizy.
Pierre Ier de Castillon.
Blason Guerin de Rochemore Guérin de Rochemore.
Blason Eleazar de Montredon Eléazar de Montredon.
Blason Fay de Chapteuil Pierre et Pons de Chapteuil.
Gauthier et Bernard de Saint-Valéry.
Blason Raoul de Beaugency Raoul de Beaugency.
palé d'or et de gueules Guillaume de Briqueville.
Philippe de Montgommery.
Robert de Vieux-Pont.
Blason Comtes de Saint-Pol Hugues de Saint-Pol.
Anselme de Ribaumont.
Gouffier de Lastours le Grand, seigneur de Hautelbert.
Blason de Guînes Manassès Ier de Guînes.
Blason Geoffroy de Donzy Geoffroy II de Donzy.
Guy de la Trémoille.
Robert de Courcy.
Renaud de Beauvais.
Jean de Mathan.
Blason Guillaume Raymond Guillaume Raymond.
Guillaume de Pierre, seigneur de Ganges.
Blason Clairambault de Vandeuil Clairambault de Vandeuil.
Blason Famille Carbonnel de Canisy Guillaume Carbonnel de Canisy.
Bertrand des Porcellets.
Claude de Montchenu.
Jourdain IV, sire de Chabannais et de Confolent.
Blason Robert de Sourdeval Robert de Sourdeval.
Philippe de Montbel.
Foulcher d'Orléans.
Gauthier de Breteuil.
Drogon ou Dreux de Monchy.
Blason Guillaume de Bures Guillaume Ier de Bures, seigneur de Tibériade.
Blason Baudoin de Gand Baudouin II de Gand, seigneur d'Alost.
Blason GĂ©rard de Gournay GĂ©rard de Gournay.
Le seigneur de Cardaillac.
seigneur de Barasc.
Blason Geraud de Gourdon GĂ©raud de Gourdon.
1099 Josselin de Courtenay.
1100 Guillaume IX de Guyenne, duc et comte de Poitiers.
Guillaume II de Nevers.
Eudes Herpin, vicomte de Bourges.
Herbert II de Thouars.
1101Blason Bernard Atton de BĂ©ziers Bernard Atton, vicomte de BĂ©ziers.
Baudouin de Grand-pré.
Hugues Bardoul II, seigneur de Broyes.
1102 Guillaume VI, comte d'Auvergne[alpha 1].
Blason Famille La Tour-d'Auvergne Le baron de La Tour-d'Auvergne.
Blason Famille de Murat Jean de Murat.
Arnaud d'Apchon.
1103Blason Guillaume de Castelnau Guillaume de Castelnau.
1106 Robert de Damas.
1107 Robert de Montfort-sur-Rille.
1109Blason Raymond de Substantion Raymond II, comte de Substantion et de Melgueil.
1111 Pierre de Noailles.
1112Blason GĂ©rard de Briord GĂ©rard de Briord.
1119 Raymond du Puy, maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1120Blason Gauthier de Beyviers Gauthier de Beyviers.
Archéric de Corsant.
Blason Ulric de Baugé Ulric de Baugé, seigneur de Bresse.
Blason Pernold de Saint-Sulpis Pernold de Saint-Sulpis.
1128 Hugues de Payns, premier grand maître de l'ordre du Temple.
1133Blason Salins Humbert III de Salins le renforcé, sire.
Louis VII le Jeune.
Conrad III de Hohenstaufen, empereur d'Allemagne.
1146 Henri Ier de Champagne, comte de Champagne et de Brie.
Archambaud VI de Bourbon.
Blason Maison de Montmorency Thibaut de Montmorency.
Blason Guy II de Ponthieu Guy II de Ponthieu.
Renaud de Joigny.
Blason Sebran Chabot Sebran Chabot.
Blason Maison d'Aubusson Rainaud V d'Aubusson.
Guerric de Coligny.
Guillaume VIII, comte et dauphin d'Auvergne.
Blason Richard de Harcourt Richard de Harcourt.
Guillaume de Trie.
Hugues II de Montmorin.
Hugues Ier de Vaudémont.
Galéran IV de Meulan.
Maurice de Montréal.
Soffrey de Beaumont.
Gilles Le Brun, Gillion, seigneur de Trazegnies et de Silly.
Geoffroy Waglisp ou Gayclip, aĂŻeul de Bertrand du Guesclin.
Blason Beaumont-sur-Vigenne Hugues V de Beaumont-sur-Vigenne.
Ebles III de Ventadour.
blason Ithier de Magnac.
Manassès de Bulles.
Hugues VII de Lusignan.
Blason Geoffroy de Rancon Geoffroy de Rancon.
Guy IV de Comborn, vicomte de Limoges.
Hugues Tyrel de Poix.
Renaud de Tonnerre.
1148 Amédée III de Savoie, comte de Maurienne et de Savoie.
1149 Bernard de Tramelay, grand maître de l'ordre du Temple.
1177 Roger de Moulins, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1190 Philippe-Auguste, roi de France.
Frédéric Barberousse, empereur d'Allemagne.
Richard CĹ“ur de Lion, roi d'Angleterre.
Hugues III de Bourgogne.
Henri Ier de Brabant.
Raoul Ier de Clermont en Beauvaisis, connétable de France.
d'or à la bande de gueules Albéric Clément, seigneur du Mez, maréchal de France.
Jacques d'Avesnes.
Dreux IV de Mello, connétable de France.
Étienne Ier de Sancerre, comte de Sancerre.
Guy IV de Senlis, seigneur de Chantilly.
Blason Adam de L'isle Adam III, seigneur de l'Isle.
Raymond Aymery II, baron de Montesquiou.
Clarembaud, seigneur de Noyers.
Jean Ier de Saint-Simon.
Guillaume de La Rochefoucault, vicomte de Châtellerault.
Laurent du Plessis.
Blason de Hangest Florent de Hangest.
Hugues, seigneur de Vergy.
Blason Dreux de Cressonsart Dreux II, seigneur de Cressonsart.
André de Brienne, seigneur de Rameru.
Blason Aleaume de Fontaines Aléaume de Fontaines.
Osmond d'Estouteville.
Blason Raoul de Tilly Raoul de Tilly.
Mathieu III de Beaumont-sur-Oise.
Blason Famille de Dienne LĂ©on de Dienne.
Juhel de Mayenne.
Blason Hellin de Wavrin Hellin de Wavrin.
1191 Henri de Walpot de Passenheim, premier grand maître de l'ordre Teutonique.
Robert IV de Sablé, grand maître de l'ordre du Temple.
Guy de Lusignan, roi de Chypre.
1196 Marguerite de France (1158-1197), reine de Hongrie.
Enguerrand de Crèvecœur.
1202 La république de Venise.
Geoffroi de Villehardouin.
Simon III de Montfort.
Blason Renaud de Montmirail Renaud de Montmirail.
Richard de Montbéliard.
Eustache de Saarbruck.
Eudes et Guillaume de Champlitte.
d'azur au lion d'or Eustache de Conflans.
Pierre de Bermond, baron d'Anduze.
Guillaume d'Aunoy.
Guigues III de Forez.
Eudes, seigneur de Ham (ancien Vermandois).
Nicolas de Mailly.
Baudouin d'Aubigny.
Henri de Montreuil-Bellay.
Bernard III de Moreuil.
Blason Gauthier de Bousies Gauthier, seigneur de Bousies.
Blason Othon de La Roche Othon de La Roche, sire de Ray.
Blason Anselme de Cayeux Anselme de Cayeux.
Enguerrand de Fiennes.
Blason Eustache de Canteleu Eustache de Canteleu.
Blason Malvoisin Robert Malvoisin.
1207 Garin de Montaigu, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1215Armoiries Hongrie André II de Hongrie.
1218 Henri Ier, comte de Rodez et de Carlat.
Milon IV du Puiset, comte de Bar-sur-Seine.
Grimaldus de Monaco.
Savary de Mauléon.
Pierre de Lyobard.
Blason Jean d'Arcis-sur-Aube Jean d'Arcis-sur-Aube.
1221 Jean de Brienne, roi de JĂ©rusalem, puis empereur latin de Constantinople.
Pierre II de Courtenay, empereur latin de Constantinople.
1228 Frédéric II du Saint-Empire, empereur d'Allemagne.
1233 Hermann ou Armand de Périgord, Grand-maître de l'ordre du Temple.
1248 Louis IX (Saint-Louis), roi de France.
Robert Ier d'Artois, frère de Louis IX.
Alphonse de Poitiers.
Charles de France, comte d'Anjou.
Hugues IV, duc de Bourgogne.
Pierre de Courtenay.
Armes de Navarre-Champagne Thibaut VI, comte de Champagne, roi de Navarre.
Pierre de Dreux Mauclerc, duc de Bretagne.
Jean de Joinville.
Archambaud IX de Dampierre, sire de Bourbon.
Blason Humbert de Beaujeu Montpensier Humbert de Beaujeu, seigneur de Montpensier, connétable de France.
Aymery VI de Montfort-l'Amaury, connétable de France.
Hugues XI Le Brun, sire de Lezignem, comte de la Marche.
d'or à la bande de gueules Henri Clément, maréchal de France.
Guillaume de Beaumont, maréchal de France.
Mathieu, seigneur de Roye.
Gilles de Rieux.
Blason Famille de Talleyrand Boson de Talleyrand, seigneur de Grignols.
Gaston de Gontaut-Biron.
Roland de Cossé.
Henri de Boufflers.
Jean Ier d'Aumont.
Geoffroy V de Châteaubriant.
Olivier de Termes.
Gauthier, vicomte de Meaux.
Arnaud de Villeneuve.
Blason Bourdeilles HĂ©lie de Bourdeilles.
Jean de Beaufort en Artois.
Blason Châteauneuf-Randon d'Apchier Guérin de Châteauneuf de Randon, seigneur d'Apchier.
Gaubert d'Aspremont.
Philippe II, seigneur de Nanteuil, du Plaissier, de Pomponne et de LĂ©vignem.
Geoffroy de Sargines.
Hugues de Trichâtel, seigneur d'Escouflans.
Josseran de Brancion.
Roger de Brosse, seigneur de Boussac.
Foulques du Merle, ancien gouverneur de Robert d'Artois frère du roi.
Pierre de Villebéon, grand chambellan de France.
d'or à la croix pattée de gueules Gautier IV de Brienne, comte de Jaffa.
Hugues-Bonafos de Teyssieu.
Jacques de Saulx.
Blason de Roucy Henri de Roucy, seigneur de Thosny et du Bois.
1252 Raymond III de Roquefeuil.
1270Blason de France ancien Philippe III le Hardi, roi de France.
Jean Tristan de Nevers.
Pierre d'Alençon.
Guy III de Lévis, maréchal de Mirepoix.
Astorg d'Aurillac, baron d'Aurillac et vicomte de Conros.
Anselme de Torote, seigneur d'Offemont.
Guillaume III de Melun.
Mathieu III de Montmorency.
Blason Florent de Varennes Florent de Varennes, amiral de France.
Guy VIII de Montmorency-Laval.
Raoul II Sores, sire d'Estrées, maréchal de France.
Blason Thibaut de Marly Thibaut de Marly, seigneur de Mondreville.
Lancelot de Saint-Maard, maréchal de France.
Blason Famille du Bec Crespin Guillaume V du Bec Crespin, maréchal de France.
Blason Famille de Beaujeu Héric de Beaujeu, maréchal de France.
Renaud de Pressigny, maréchal de France.
Guy de Blois-Châtillon, comte de Blois.
Blason Jean de Rochefort Jean de Rochefort.
Prigent VII de Coëtivy.
Blason Famille La Tour-d'Auvergne Bernard II de La Tour-d'Auvergne.
Jean Ier de Grailly.
Philippe d'Auxy.
d'argent à trois fasces ondées d'azur Bernard de Pardaillan.
Blason Jean de Sully Jean de Sully.
Guy de Tournebu.
Aubert et Baudouin de Longueval.
Raoul et Gauthier de Jupilles.
Macé de Lyons.
1288 Jean III de Saint-Mauris-en-Montagne.
Guillaume de Montjoye.
1298Blason Jacques de Molay Jacques de Molay, dernier grand maître de l'ordre du Temple.
1310 Foulques de Villaret, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1319 Hélion de Villeneuve, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1346 Dieudonné de Gozon, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1365 Raymond Bérenger, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1396 Jean Ier de Bourgogne (Jean-sans-Peur), comte de Nevers, depuis duc de Bourgogne.
Jean de Vienne, amiral de France.
Jean II Le Meingre Boucicault, maréchal de France.
1397 Philibert de Naillac, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1437 Jean de Lastic, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1476 Pierre d'Aubusson, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1503 Emery d'Amboise, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1514 Fabrizio del Carretto, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1521 Philippe de Villiers de L'Isle-Adam, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1557 Jean de Valette, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

Toiles de la cinquième salle

Hugues de Payns, premier grand-maître de l’ordre du Temple.
Institution de l'ordre du Temple.
Le pape Eugène III reçoit les ambassadeurs du roi de Jérusalem.
Assemblée des Croisés à Ptolémaïs.
Prise d'Ascalon.
Siège de Ptolémaïs ().
PtolĂŞmaĂŻs remise Ă  Philippe-Auguste et Ă  Richard CĹ“ur-de-Lion.
Prise de Constantinople.
Louis IX (saint Louis), roi de France.
Jean de Joinville, sénéchal de Champagne.
Prise de Damiette. —1219. Par Henri Delaborde en 1839.
  • Pierre l'Ermite. Par LĂ©on de Lestang-Parade. — H. 1,70. — L. 0,79. NĂ© d'une famille noble du diocèse d'Amiens, il fait le pèlerinage de JĂ©rusalem, et Ă  son retour entraĂ®ne l'Europe Ă  la dĂ©livrance de la Terre-Sainte. Après la prise de JĂ©rusalem, il se retire Ă  Huy, aux environs de Liège, et y fonde le monastère de Neumoutiers, oĂą il meurt le .
  • AdhĂ©mar de Monteil, Ă©vĂŞque du Puy. Par Merry-Joseph Blondel. — H. 2,58. — L. 0,69. Il commande, avec Raymond, comte de Toulouse, les CroisĂ©s du midi de la France. Son titre de lĂ©gat apostolique en fit en quelque sorte le chef spirituel de la croisade. Il meurt Ă  Antioche en 1098. Il est reprĂ©sentĂ© en pied, tenant sa crosse de la main droite et une Ă©pĂ©e de la main gauche.
  • Godefroy de Bouillon, roi de JĂ©rusalem. Par M. Émile Signol. en 1844— H. 2,98. — L. 2,30. Godefroy, duc de la basse Lorraine, après avoir servi en Allemagne et en Italie, dans les armĂ©es de l'empereur Henri IV, est un des chefs de la croisade contre les Infidèles, rĂ©solue en 1095 dans le concile de Clermont, en Auvergne, sous le pape Urbain II. Élu roi de JĂ©rusalem quelques jours après la prise de cette ville, le , il y meurt Ă  l'âge de quarante ans, le . Il est reprĂ©sentĂ© Ă  cheval, montrant aux CroisĂ©s la ville de JĂ©rusalem.
  • Baudouin Ier de JĂ©rusalem, roi de JĂ©rusalem. Par Merry-Joseph Blondel. — H. 1,67. — L. 1,12. Frère de Godefroy de Bouillon, il l'accompagne en Terre-Sainte, se trouve aux sièges de NicĂ©e et de Tarse, et s'empare de la ville d'Edesse dont il est reconnu comte. Après la mort de son frère, il est Ă©lu roi de JĂ©rusalem en 1100, prend aux Musulmans PtolĂ©maĂŻs, Beryte et Sidon, et meurt en 1118 Ă  Laris, en traversant le dĂ©sert.
  • Tancrède, prince de TibĂ©riade. Par Merry-Joseph Blondel. — H. 1,67. — L. 0,78. Il accompagne en Terre-Sainte son cousin BohĂ©mond, et se trouve aux sièges de Tarse, d'Antioche et de JĂ©rusalem. Godefroy de Bouillon lui donne en 1100, la principautĂ© de TibĂ©riade, et il meurt en 1112 Ă  Antioche. Les exploits presque fabuleux de Tancrède sont cĂ©lĂ©brĂ©s dans un poème de son Ă©cuyer Raoul de Caen, qui a pour titre : Gestes de Tancrède.
  • Hugues de France, comte de Vermandois. Par Henri de Caisne. — H. 0,94. — L. 0,65. Il est fils de Henri Ier, roi de France, et se croise en 1095. Ses exploits au siège de NicĂ©e, en 1097, et Ă  celui d'Antioche, en 1098, lui mĂ©ritent le surnom de Grand. Il se croise de nouveau en 1101, se signale Ă  la bataille d'HĂ©raclĂ©e, et meurt le , Ă  Tarse en Cilicie, des suites de ses blessures.
  • Robert III, surnommĂ© Courteheuse, duc de Normandie. Par Henri de Caisne. — H. 0,91. — L. 1,03.Duc de Normandie, en 1087, Ă  la mort de son père Guillaume- le-ConquĂ©rant, il est un des premiers princes français qui prennent la croix, et se signale dans tous les combats de la première croisade. Il revient en 1111 prendre possession de son duchĂ©, entreprend de s'emparer du royaume d'Angleterre occupĂ© par son frère Henri Ier, et meurt prisonnier dans le château de Cardiff, le , après vingt-huit ans de captivitĂ©.
  • Robert II, dit le lĂ©rosolymitain, comte de Flandre. Par Henri de Caisne. — H. 0,91. — L. 1,03. Il succède Ă  son père en 1093, prend part Ă  la première croisade eu 1095, ce qui lui fait donner le surnom de lĂ©rosolymitain, et refuse la couronne de JĂ©rusalem. De retour dans ses Ă©tats eu 1100, il soutient en 1107, dans la ville de Douai, un siège contre l'empereur Henri V, s'allie en 1111 avec Louis-le-Gros contre Henri Ier, roi d'Angleterre, et l'aide Ă  battre les Anglais devant Gisors. Ils font ensemble le siège de Meaux, lorsque le pont sur lequel Robert combat se rompit ; il tombe dans la Marne et y pĂ©rit, le .
  • PrĂ©dication de la première Croisade, Ă  Clermont en Auvergne. —Novembre 1095. — H. ft, 06. — L. 4,02. Ce tableau sera remplacĂ© provisoirement par une tapisserie des Gobelins, reprĂ©sentant la bataille de Toloza entre les Espagnols et les Maures, en 1212, exĂ©cutĂ©e d'après un tableau de M. Horace Vernet, exposĂ© au Salon de 1817.
  • Tancrède, prince de TibĂ©riade. Tancrède prend possession de BethlĂ©em. — . Par Pierre RĂ©voil. — H. 0,70. — L. 0,79. Les CroisĂ©s Ă©tant entrĂ©s dans la petite ville d'Emmaus, Godefroy de Bouillon envoie Tancrède, prince de TibĂ©riade Ă  la tĂŞte de cent cavaliers pour prendre possession de BethlĂ©em. La bannière de la Croix flotte bientĂ´t dans ces murs oĂą Ă©tait nĂ© le Sauveur.
  • Tancrède, prince de TibĂ©riade au mont des Oliviers. — 1099. — H. 0,70. —L. 0,79.
  • ArrivĂ©e des CroisĂ©s devant JĂ©rusalem. —1099. — H. 0,70. — L. 0,79. x
  • Procession des CroisĂ©s autour de JĂ©rusalem. . Par Jean-Victor Schnetz en 1841. — H. 4,06. — L. La veille de la prise de JĂ©rusalem, les CroisĂ©s font une procession autour de la ville. Pierre l'Ermite, Ă©voquant devant eux le souvenir de chacun des saints lieux que foulent leurs pas, enflamme leur foi et leur enthousiasme, et l'assaut a lieu le lendemain.
  • Godefroy de Bouillon tient les premières assises du royaume de JĂ©rusalem. — Janvier 1100. Par M. Jollivet. — H. 0,70. — L. 0,79. Au commencement de l'annĂ©e 1100, Godefroy de Bouillon convoque Ă  JĂ©rusalem les assises gĂ©nĂ©rales du royaume. Baudouin, conquĂ©rant d'Edesse, BohĂ©mond, prince d'Antioche, Raymond de Saint-Gilles, seigneur de LaodicĂ©e, les seigneurs de Jaffa, de Ramla, de TibĂ©riade, et tous les autres grands feudataires se rendent Ă  cette assemblĂ©e d'oĂą sort un des monuments les plus complets de la lĂ©gislation fĂ©odale.
  • Du Puy (Raymond), premier grand-maĂ®tre de l'ordre de Saint-Jean-de-JĂ©rusalem. Par M. Laemlein — H. 1,70. — L. 1,11. Raymond Du Puy remplace GĂ©rard dans la prĂ©fecture de l'hĂ´pital, l'an 1121. Il fait de nouvelles institutions pour perfectionner la règle que GĂ©rard avait Ă©tablie ; elles sont confirmĂ©es en 1123 par le pape Calixte II, et en 1130 par Innocent II. Raymond Du Puy suit Baudouin II dans ses guerres contre les infidèles, « et depuis ce temps, dit MorĂ©ri, il n'y eut aucune expĂ©dition ni aucun combat oĂą les chevaliers de cet Ordre ne se trouvassent ». Il meurt vers 1160.
  • Institution de l'ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem. — . Par Henri de Caisne en 18M. — H. 0,71. — L. 1,11. Vers le milieu du XIe siècle, quelques pèlerins s'Ă©taient associĂ©s pour fonder l'hĂ´pital de Saint-Jean, et y donner en commun leurs soins aux pauvres et aux malades. GĂ©rard, de la petite Ă®le de Martigues, en Provence, est, sous le titre modeste de maĂ®tre de l'HĂ´pital, le premier chef de cette association. Plus tard, après la conquĂŞte de JĂ©rusalem, Raymond Du Puy, gentilhomme dauphinois, qui succède Ă  GĂ©rard, conçoit la pensĂ©e de rendre aux hospitaliers les armes que la plupart ont quittĂ©es pour se vouer Ă  leur mission de charitĂ©. Le chapitre de l'ordre ayant Ă©tĂ© convoquĂ© dans l'Ă©glise Saint-Jean, Raymond Du Puy fait part Ă  ses frères de sa gĂ©nĂ©reuse proposition. Les hospitaliers reprennent avec un pieux enthousiasme leurs Ă©pĂ©es, qu'ils s'engagent Ă  ne tirer que contre les ennemis de la foi. C'est ainsi que, dans ces premiers jours de l'ordre de Saint-Jean, on voit les mĂŞmes hommes, fidèles Ă  leur double mission, tour Ă  tour veiller au lit des malades et monter Ă  cheval pour combattre les Infidèles.
  • Prise de Tyr. —1124. Par Alexandre-François Caminade. — H. 0,71. — L. 1,11. L'arrivĂ©e d'une flotte vĂ©nitienne sur les cĂ´tes de Syrie fournit aux CroisĂ©s l'occasion et les moyens d'attaquer l'ancienne ville de Tyr. Ni l'approche d'une armĂ©e ennemie, qui vient de Damas au secours de la ville, ni la marche des Égyptiens sur JĂ©rusalem, ne peuvent arracher aux ChrĂ©tiens leur proie : la bannière du roi de JĂ©rusalem, alors prisonnier des Infidèles, flotte avec le lion de Saint-Marc sur les murs de Tyr. Le comte de Tripoli, accompagnĂ© du doge de Venise et du patriarche de JĂ©rusalem, reçoit les clefs de la ville.
  • Hugues de Payns, premier grand-maĂ®tre de l’ordre du Temple. Par Henri Lehmann — H. 1,70. — L. 1,11 : Hugues de Payns fonde, avec huit autres chevaliers, une confrĂ©rie militaire pour la dĂ©fense de la Terre-Sainte, qui prend son nom du Temple de Salomon. Il meurt en Orient, en 1136.
  • Institution de l'ordre du Temple. — 1128. Par François Marius Granet en 1840. - H. 0,70. - L. 1,11. Au mĂŞme temps oĂą l'ordre des Hospitaliers commence sa glorieuse mission, neuf chevaliers français fondent une autre confrĂ©rie militaire, consacrĂ©e Ă  la dĂ©fense des saints lieux et Ă  la protection des pèlerins qui venaient les visiter. Établis près du temple de Salomon ils en tirent leur nom de Templiers. Hugues de Payns et Geoffroy de Saint-Aldemar se rendent Ă  Rome et demandent au pape Honorius III une règle et le titre d'ordre religieux. La règle leur est donnĂ©e par saint Bernard, et le concile de Troyes en 1128, autorise l'institution de l'ordre des pauvres soldats du Temple de Salomon.
  • Le pape Eugène III reçoit les ambassadeurs du roi de JĂ©rusalem. — 1145. Par Hortense Haudebourt-Lescot en 1889. — H. 0,70. — L. 1,11. Après la prise d'Edesse par le sultan Zenghi, en 1144, Baudouin III, roi de JĂ©rusalem, envoie au pape une ambassade que conduit l'Ă©vĂŞque de Cabale. Eugène III la reçoit Ă  Viterbe et appelle aussitĂ´t les princes d'Occident Ă  une nouvelle croisade.
  • Louis VII le Jeune, roi. Par Émile Signol. — H. 2,55. — L. 1,81. Il est reprĂ©sentĂ© en pied tenant son sceptre de la main droite et l'oriflamme de la main gauche.
  • Henri Ier, dit le LibĂ©ral, comte palatin de Champagne et de Brie. Par Henri de Caisne. — H. 0,90. — L. 1,21. N'Ă©tant que comte de Meaux il accompagne, en 1147, le roi Louis VII Ă  la croisade et y demeure jusqu'après le siège de Damas, en 1148. Il revient alors en Europe, et Ă  la mort de son père Thibaud IV, en 1152, lui succède au comtĂ© de Champagne. En 1178, Henri se croise de nouveau et meurt Ă  Troyes le , sept jours après son retour de la Terre-Sainte.
  • Saint Bernard, premier abbĂ© de Clairvaux. Par L. DE LESTANG. — H. 1,70. — L. 1,13. Il entre en 1113, Ă  l'âge de vingt-trois ans, Ă  l'abbaye de Citeaux, qui avait Ă©tĂ© fondĂ©e dans l'annĂ©e 1098. Ordonne abbĂ© en 1115, il est le premier abbĂ© de Clairvaux ; dĂ©fenseur de l'Ă©glise, il combat les novateurs, fait condamner en 1140, au concile de Sens, le schisme d'Abeilard, et se dĂ©clare contre le moine Raoul qui demande le massacre des Juifs. Saint Bernard prĂŞche en 1143 la deuxième croisade en France et en Allemagne. Il meurt Ă  l'abbaye de Clairvaux, le .
  • Prise de Lisbonne. — . Par DESMOULINS. — H. 0,70. — t. 1,11. Au commencement du mois de , les CroisĂ©s entrent dans le Tage, et vont secourir Alphonse, roi de Portugal, fils de Henri de Bourgogne, qui assiège alors Lisbonne. Les musulmans rĂ©sistent plus de quatre mois, et ce n’est que le qu'Alphonse vainqueur entre dans sa nouvelle capitale.
  • Louis VII le Jeune force le passage du MĂ©andre. — 1148. Par Tony Johannot en 1841. — H. 0,70. — L. 1,11. L'armĂ©e française traverse l'Asie Mineure pour se diriger sur la Syrie, lorsqu'elle rencontra les Turcs sur les bords du MĂ©andre. Louis VII le Jeune protège le passage de son armĂ©e, en se lançant Ă  toute bride contre ceux des Turcs qui assaillaient les siens par derrière ; il les poursuivit jusque dans les montagnes, et, selon l'expression d'Odon de Deuil, les deux rives du fleuve furent semĂ©es de cadavres ennemis.
  • Louis VII le Jeune dans les dĂ©filĂ©s de LaodicĂ©e en Syrie. —1148. Par Boisselier en 1859. — H. 0,70. — L. 1,11. En sortant de LaodicĂ©e, les Français se sont engagĂ©s imprudemment dans un dĂ©filĂ© oĂą les Turcs surprennent leur armĂ©e, et du haut des montagnes l'Ă©crasent malgrĂ© une longue et hĂ©roĂŻque rĂ©sistance. Dans cette mĂŞlĂ©e, le roi perd son escorte et est poursuivi par un grand nombre d'ennemis qui se jettent après lui pour s'emparer de sa personne, tandis que d'autres, plus Ă©loignĂ©s, lui tirent des flèches. Mais, montĂ© sur un rocher et adossĂ© Ă  un arbre, sa cuirasse le prĂ©serve de l'atteinte des flèches, et avec son glaive tout sanglant il fit tomber, dit Odon de Deuil, les mains et les tĂŞtes de beaucoup d'ennemis. Enfin ceux-ci, qui ne le connaissaient pas, voyant qu'il serait difficile de le saisir, et craignant qu'il ne survĂ®nt d'autres combattants, renoncèrent Ă  l'attaquer et s'Ă©loignèrent.
  • AssemblĂ©e des CroisĂ©s Ă  PtolĂ©maĂŻs. —1148. Par Charles Alexandre Debacq en 1839. — H. 0,70. — L. 1,11. Une grande assemblĂ©e ayant Ă©tĂ© convoquĂ©e Ă  PtolĂ©maĂŻs pour y dĂ©cider les moyens de raffermir le trĂ´ne de JĂ©rusalem, l’empereur Conrad, Louis VII le Jeune, roi de France, le jeune roi de JĂ©rusalem, Baudouin III, s'y rendent accompagnĂ©s de leurs barons et de leurs chevaliers. Les chefs du clergĂ© y siègent avec toutes les pompes de l'Ă©glise, et la reine MĂ©lisende, avec la marquise d'Autriche, viennent assister aux dĂ©libĂ©rations. On y rĂ©sout le siège de Damas.
  • Prise d'Ascalon. — 1152. Par SĂ©bastien Cornu en 1841. — H. 0,70. — L. 1,13.

Baudouin III ayant résolu de s'emparer d'Ascalon, tous les barons du royaume de Jérusalem accoururent sous sa bannière, le patriarche à leur tête, avec la vraie croix de Jésus-Christ. Le siège dura plus de deux mois. Les machines de guerre des Croisés furent un jour livrées aux flammes par les Musulmans ; mais le vent du désert poussa l'incendie contre ceux qui l'avaient allumé ; cette circonstance détermina la reddition de la ville, et Baudouin vit arriver dans sa tente des messagers qui demandaient en suppliant à capituler. Peu d'heures après, on vit l'étendard de la croix flotter sur les tours d'Ascalon.

  • Bataille de Putaha. — 1159. Par M. PĂŠROU. — H. 0,70. — L. 1,13. Le sultan de Damas ayant franchi le Liban pour descendre en Palestine, Baudouin le bat dans une sanglante bataille Ă  Putaha, entre le Jourdain et le lac de Sonnaserh. Plus de six mille Infidèles demeurent sur la place, sans compter les blessĂ©s et les prisonniers.
  • Combat près de Nazareth. — . Eugène Roger — H. 0,70. —L. 1,14. Cinq cents chevaliers de Saint-Jean et du Temple rĂ©sistent Ă  toute une armĂ©e du Sultan Saladin[alpha 2].
  • Philippe II Auguste, Par M. Émile Signol. — H. 2,55. — L. 1,31. Il est reprĂ©sentĂ© en pied, tenant l'oriflamme de la main droite et son Ă©pĂ©e de la main gauche.
  • Richard CĹ“ur de Lion, roi d'Angleterre. Par Merry-Joseph Blondel. — H. 1,70. — L. 1,14. Investi en 1169 par son père Henri II du duchĂ© d'Aquitaine, il lui succède en 1189 et prend la croix l'annĂ©e suivante. Il s'empare de l'Ă®le de Chypre, prend part au siège de PtolĂ©maĂŻs avec Philippe-Auguste, et après le dĂ©part du roi de France continue la lutte contre Saladin. ForcĂ© de renoncer Ă  la conquĂŞte de JĂ©rusalem, il se rembarque pour l'Europe en 1192, et est retenu captif en Allemagne pendant quatorze mois. Après avoir repris son sceptre des mains de son frère Jean qui l'avait usurpĂ© pendant son absence, il entre en lutte avec Philippe-Auguste, et est tuĂ© le devant le château de Chalus qu'il assiège. Ses restes sont ensevelis dans l'abbaye de Fontevrault.
  • AlbĂ©ric ClĂ©ment, marĂ©chal de France. Par Henri de Caisne. — H. 0,90. — L. 1,02. MarĂ©chal de France vers 1190, il accompagne Philippe-Auguste en Terre-Sainte, et est tuĂ© au siège de PtolĂ©maĂŻs, en .
  • Siège de PtolĂ©maĂŻs — Juillet 1191. Par Fragonard. — H. 0,70. — L. 1,14. Le siège de PtolĂ©maĂŻs, qui dure près de deux ans (-), est comparĂ© au siège de Troie dans les chroniques contemporaines. Le dernier effort de l'armĂ©e française se porte contre la tour maudite. La mine ayant Ă©branlĂ© les fondements de cette tour, et le mur commençant Ă  chanceler, AlbĂ©ric ClĂ©ment, marĂ©chal du roi Philippe, s'Ă©crie : « Je mourrai aujourd'hui, ou, avec la grâce de Dieu, j'entrerai dans Acre. » Saisissant une Ă©chelle, il s'Ă©lance au haut de la muraille, et abat de son Ă©pĂ©e plusieurs Sarrasins. Mais trop de guerriers l'ont suivi, et ils sont entraĂ®nĂ©s Ă  terre avec l'Ă©chelle qui ne peut les porter. Les Sarrasins, en la voyant tomber, poussent un cri de joie : AlbĂ©ric, seul sur le mur, y trouve une mort glorieuse.
  • Tournoi sous les murs de PtolĂ©maĂŻs. —1191. -H. 0,70. — L. 0,80.
  • PtolĂ©maĂŻs remise Ă  Philippe-Auguste et Ă  Richard CĹ“ur-de-Lion. — . Par Merry-Joseph Blondel en 1840. — H. 4,06. — U 4,94. Philippe-Auguste et Richard prennent possession de la ville, et les deux bannières de France et d'Angleterre sont en mĂŞme temps arborĂ©es sur les murailles. Les Sarrasins avaient enfin demandĂ© Ă  capituler, et passent dĂ©sarmĂ©s devant les CroisĂ©s rangĂ©s en bataille.
  • Marguerite de France mène les Hongrois Ă  la croisade. — 1196. Par Édouard Pingret. — H. 0,70. — L. 0,79. Marguerite de France, sĹ“ur de Philippe-Auguste, et reine de Hongrie, conduit elle-mĂŞme ses peuples Ă  la croisade. Cette princesse, après la mort du roi BĂŞla son Ă©poux, fait le serment de ne vivre que pour JĂ©sus-Christ, et de finir ses jours dans la Terre-Sainte.
  • Prise de Constantinople. — . Par Eugène Delacroix en 1840. — H. 4,06. — L. 4,92. Baudouin, comte de Flandre, commande les Français qui avaient donnĂ© l'assaut du cĂ´tĂ© de la terre, et le vieux doge Dandolo, Ă  la tĂŞte des VĂ©nitiens et sur ses vaisseaux, avait attaquĂ© le port. Les principaux chefs parcourent les divers quartiers de la ville, et les familles Ă©plorĂ©es viennent sur leur passage invoquer leur clĂ©mence.
  • Prise de Damiette. —1219. Par Henri Delaborde en 1839. — H. 0,70. — L. 0,79. Les CroisĂ©s, commandĂ©s par Jean de Brienne, vont mettre le siège devant Damiette, vers la fin du mois de mai de l'annĂ©e 1218. Ce siège ne dure pas moins de dix-huit mois ; enfin dans les premiers jours de novembre de l'annĂ©e suivante, un dernier assaut livre la ville aux assiĂ©geants.
  • Louis IX (saint Louis), roi de France. Par M. Émile Signol en 1844. — H. 2,98. — L. 2,32.

Il est représenté à cheval, au moment de son débarquement en Égypte.

  • Robert de France, comte d'Artois. Par Henri de Caisne. — H. 0,91. — L. 1,04. Il suit le roi saint Louis, son frère, Ă  son premier voyage d'outre-mer, se trouve Ă  la prise de Damiette, et est tuĂ© Ă  la bataille de la Mansourah, le , Ă  l'âge de trente-quatre ans.
  • Alphonse de France, comte de Poitiers et de Toulouse. Par Henri de Caisne. — H. 0,91. — L. 1,08. Son frère, saint Louis, lui donne en apanage le comtĂ© de Poi tou, et son mariage, en 1241, avec l'hĂ©ritière du comtĂ© de Toulouse, assure la rĂ©union de cet État Ă  la couronne de France. Lorsque saint Louis part pour l'Égypte, il nomme son frère rĂ©gent avec la reine Blanche leur mère ; mais Alphonse le rejoint l'annĂ©e suivante Ă  Damiette, et est prisonnier avec lui. Il veut encore l'accompagner en 1270 dans son expĂ©dition contre Tunis, et meurt au château de Corneto dans le Siennois, le , dans sa cinquante-unième annĂ©e.
  • Charles de France, comte d'Anjou, roi de Naples, de Sicile et de JĂ©rusalem. Par Henri de Caisne. H. 0,94. — L. 0,65. Les comtĂ©s d'Anjou et du Maine lui sont donnĂ©s en apanage en 1246 par son frère saint Louis, et il devient comte de Provence par suite de son mariage avec BĂ©atrix, hĂ©ritière de Baymond BĂ©renger. Il accompagne saint Louis en Égypte, et Ă  son retour reçoit du pape Urbain IV le titre de patrice de Rome et la couronne des Deux-Siciles. Au moment de la mort de saint Louis devant Tunis, Charles d'Anjou lui amène un renfort de troupes. SacrĂ© et couronnĂ© roi de JĂ©rusalem en 1283, après le massacre des VĂŞpres Siciliennes, qui lui avait enlevĂ© la Sicile, il meurt Ă  Foggia dans la Capitanate, le , âgĂ© de soixante-cinq ans.
  • Jean de Joinville, sĂ©nĂ©chal de Champagne. Par Merry-Joseph Blondel. — H. 2,57. — L. 0,70. SĂ©nĂ©chal hĂ©rĂ©ditaire de Champagne et conseiller de saint Louis, il suivit ce prince Ă  la croisade de 1248. Revenu en France avec lui dans l'annĂ©e 1254, il assista en qualitĂ© de gouverneur du comtĂ© de Champagne aux assises de cette province en 1296. L'annĂ©e suivante le roi Louis IX fut mis au nombre des saints par le pape Boniface VIII, et Joinville rendit un culte pieux Ă  sa mĂ©moire en Ă©crivant l'histoire du saint roi. Il mourut en 1319, âgĂ© de quatre-vingt-quinze ans. Il est reprĂ©sentĂ© en pied.
  • Molay (Jacques), dernier grand-maĂ®tre de l'ordre du Temple. Par Amaury-Duval. — H. 1,70. — L. 0,79. Admis vers 1265 dans l'ordre du Temple, il est Ă©lu grand- maĂ®tre en 1298 et entre vainqueur dans JĂ©rusalem en 1299. Il est retirĂ© dans l'Ă®le de Chypre, lorsqu'il est appelĂ© en France par le pape ClĂ©ment V, et Ă  la suite du procès intentĂ© Ă  son ordre il est brĂ»lĂ© Ă  Paris le .
  • Foulques de Villaret, 24e grand-maĂ®tre de l'ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem. Par Eugène Goyet — H. 1,70. — L. 1,11. Il succède en 1307 Ă  son frère Guillaume dans la dignitĂ© de grand-maĂ®tre, et après l'expulsion des ChrĂ©tiens de la Terre- Sainte, s'empare de l'Ă®le de Rhodes qui devient alors le chef-lieu de l'ordre et lui donne son nom. L'an 1315 il dĂ©fend cette conquĂŞte contre le sultan Osman, et abdique en 1319. Il meurt au château de Tiran, en Languedoc, le .
  • Pierre d'Aubusson, 38e grand-maĂ®tre de l'ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem. Par Édouard Odier. — H. 2,65. — L. 1,02. Grand-prieur de la langue d'Auvergne, il est Ă©lu grand-maĂ®tre en 1476. Il prĂ©side en 1480 Ă  la dĂ©fense de Rhodes, et est nommĂ© cardinal par le pape Innocent VII. D'Aubusson meurt Ă  Rhodes le , âgĂ© de quatre-vingts ans. Il est reprĂ©sentĂ© Ă  cheval, en armure, avec le chapeau et le manteau de cardinal.
  • Pierre d'Aubusson, grand-maĂ®tre de l'ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem, Statue couchĂ©e ; plâtre. — Long. 2,04. Le corps de cette figure est moulĂ© d'après la statue de Villiers de l'Isle-Adam provenant de Malte, et la tĂŞte a Ă©tĂ© faite par Pierre-Charles Simart.
  • LevĂ©e du siège de Rhodes. — . Par Édouard Odier. — H. 4,06. — L. 6,55. L'an 1480, vers la fin du mois de mai, le grand-vizir Misach PalĂ©ologue, renĂ©gat, de l'ancienne famille des empereurs grecs, paraĂ®t devant Rhodes avec une flotte qui, au rapport des contemporains, ne porte pas moins de cent mille hommes. La ville est attaquĂ©e Ă  la fois par terre et par mer, et pendant trois mois la formidable artillerie de Mahomet II ne cesse pas de foudroyer ses murailles. Deux fois repoussĂ©s, les Turcs dirigent contre la basse ville et le quartier des Juifs, une troisième attaque. Le rempart est escaladĂ© en silence, la garde endormie est Ă©gorgĂ©e, et le drapeau des Infidèles arborĂ© en signe de triomphe. Pierre d'Aubusson, averti du pĂ©ril fait dĂ©ployer sur-le-champ le grand Ă©tendard de la religion. La lutte est terrible : le sang des chevaliers y coule Ă  grands flots, et le grand-maĂ®tre lui-mĂŞme est deux fois renversĂ©. Mais ni cette double chute, ni les sept blessures qu'il reçoit ne ralentissent son ardeur, et, après une mĂŞlĂ©e Ă©pouvantable, les Turcs, subjuguĂ©s par l'Ă©nergie surnaturelle de leurs ennemis, prennent la fuite. PalĂ©ologue dĂ©couragĂ© se retire sur ses vaisseaux, et pendant qu'il fait voile vers le Bosphore, Pierre d'Aubusson va dans l'Ă©glise de Saint-Jean rendre grâces Ă  Dieu de la victoire qu'il vient de remporter.
  • Philippe de Villiers de L'Isle-Adam, 42e grand-maĂ®tre de l'ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem ou de Malte. Par M. SAINT-EVRE. — H. 1,70. — L. 0,79. Élu grand-maĂ®tre en 1521, il est obligĂ© de rendre l'Ă®le de Rhodes au sultan Soliman en 1522, et se retire dans l'Ă®le de Candie. Il transporte en 1530 le siège de l'ordre dans l'Ă®le de Malte qu'il a obtenue de Charles-Quint, et y meurt le , Ă  soixante-dix ans.
  • Philippe de Villiers de L'Isle-Adam, grand-maĂ®tre de l'ordre de Malte, Statue Ă  genoux ; albâtre. — H. 1,25. Cette figure, placĂ©e autrefois dans l'Ă©glise du Temple, Ă  Paris, est entièrement restaurĂ©e sous la direction de Lenoir, et fait partie du musĂ©e des Monuments français.
  • EntrĂ©e des chevaliers de l'ordre de Saint-Jean Ă  Viterbe. — 1527. Par Auguste-Hyacinthe Debay. — H. 1,05. — L. 1,01. Rhodes Ă©tant tombĂ©e aux mains de Soliman, Villiers de l'Isle-Adam rĂ©unit ses chevaliers Ă  Viterbe en un chapitre gĂ©nĂ©ral. Ă€ ce chapitre est remis le soin de dĂ©cider si l'on court les chances d'une expĂ©dition pour reconquĂ©rir Rhodes, ou si l'on accepte l'Ă®le de Malte, offerte par Charles-Quint. Ce dernier parti prĂ©vaut.
  • L'ordre de Saint-Jean prend possession de l'Ă®le de Malte. — . Par RenĂ© ThĂ©odore Berthon. — H. 1,09. — L. 1,01. Le grand-maĂ®tre Villiers de l'Isle-Adam, dit Vertot, le conseil et les principaux commandeurs entrent dans le grand port le , et après ĂŞtre dĂ©barquĂ©s, ils allèrent droit Ă  l'Ă©glise paroissiale de Saint-Laurent. Après y avoir rendu leurs cremiers hommages Ă  celui que l'ordre reconnoissoit pour son maĂ®tre souverain, on se rendit au bourg situĂ© au pied du château Sainl- Ange.
  • Jean de Valette, 47e grand-maĂ®tre de l’ordre de Malte. Par Charles-Philippe Larivière. H 2,65. — L. 1,01. Il est Ă©levĂ© Ă  la dignitĂ© de grand-maĂ®tre en 1557, après avoir passĂ© par toutes les dignitĂ©s de l'ordre. Il dĂ©fend Malte en 1565 contre Soliman II, et après avoir fait relever le fort Saint-Elme, fait construire la ville nommĂ©e CitĂ© Valette qui rend l'Ă®le imprenable. Il meurt Ă  Malte le , Ă  soixante-quatorze ans. Il est reprĂ©sentĂ© Ă  cheval et en armure.
  • Jean de Valette, grand-maĂ®tre de l'ordre de Malte. Statue couchĂ©e ; plâtre. — L. 1,85. La figure originale est dans l'Ă©glise de Saint-Jean, Ă  Malte.
  • LevĂ©e du siège de Malte. — Septembre 1565. Charles-Philippe Larivière en 1852. — H. &, 06. — L. 6,55. Le siège dure cinq mois. Mustapha, gĂ©nĂ©ral des armĂ©es de Soliman, et Piali, amiral de sa flotte, rivalisent d'ardeur et d'opiniâtretĂ© dans les attaques qu'ils livrent Ă  l'Ă®le sur tous les points. Dragut, pacha de Tripoli, y laisse la vie. Toute l'audace et l'habiletĂ© des deux lieutenants de Soliman sont Ă©puisĂ©es : seize mille hommes forment le reste unique de la puissante armĂ©e qu'ils ont amenĂ©e des ports de Turquie, lorsque le vice-roi de Sicile, don Garcie de Tolède, dĂ©barque enfin des troupes qui font lever le siège.

Notes et références

Notes

  1. Il s'agit bien de Guillaume VI et non Guillaume VII, cité par erreur au Musée puis par Gavard[8] et Soulié[9].
  2. Cette Ĺ“uvre fut commandĂ©e Ă  Eugène Roger le , pour la somme de 1 500 francs. Le peintre dĂ©cĂ©da le et le tableau ne fut jamais livrĂ©, mais fut citĂ© dans les listes par Gavard[G 14] puis SouliĂ©[S 23] ; il subsiste une esquisse dans une collection privĂ©e

Références

  1. Henning Eichberg, « Liberté germanique et néo-paganisme dans la culture ouvrière, prolétarienne et socialiste allemande », Vouloir, no 10 (AS : 142/145),‎ , p. 40–42 (lire en ligne).
  2. Guy Antonetti, Louis-Philippe, Paris, Fayard, , 992 p. (ISBN 2-213-59222-7 (édité erroné) et 2-213-59222-5), p. 784.
  3. Soulié 1859.
  4. Robert-Henri Bautier, « La collection de Chartes de Croisade, dite « collection Courtois » », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 100, no 3,‎ , p. 382-386 (DOI 10.3406/crai.1956.10648, lire en ligne).
  5. Robert-Henri Bautier, « Forgeries et falsifications de documents par une officine généalogique au milieu du XIXe siècle », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 132, no 1,‎ , p. 75-93 (DOI 10.3406/bec.1974.449989, lire en ligne).
  6. Philippe du Puy de Clinchamps, La noblesse, PUF, coll. « Que sais-je ? », , p. 89.
  7. Constans et Lamarque 2002, p. 482.
  8. Gavard 1840, p. 318–319 [lire en ligne].
  9. Soulié 1859, p. 107 [lire en ligne].

Notices dans Gavard 1839 :

Notices dans Soulié 1859 :

Notices dans Joconde, une base du ministère de la Culture :

Bibliographie

  • Claire Constans et Philippe Lamarque, Les Salles des Croisades – Château de Versailles (1843-1929), [dĂ©tail des Ă©ditions].
  • Charles Gavard, Galeries historiques du palais de Versailles, Paris, Imprimerie royale, 1839-1848 (BNF 30490828) :
    • Peinture. Première partie : Tableaux historiques, de Pharamond au règne de Louis XIV, t. I, (lire en ligne) ;
    • Armoiries de la salle des croisades, t. VI, 1re partie, (lire en ligne), p. 79–542 ;
    • Armoiries de la salle des croisades, t. VI, 2e partie, (lire en ligne).
  • Eudore SouliĂ©, Notice du musĂ©e impĂ©rial de Versailles, vol. 1 : Rez-de-chaussĂ©e, Paris, C. de Mourgues frères, , 2e Ă©d. (BNF 31388280), p. 83–122 [lire en ligne].

Voir aussi

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