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Claudius Jacquand

Claudius Jacquand, pseudonyme de Claude Jacquand, né le à Lyon[1] et mort le à Paris (8e arrondissement)[2], est un peintre français.

Claudius Jacquand
Naissance
Décès
Période d'activité
Nom de naissance
Claude Jacquand
Nationalité
Activité
Maître
Élève
Lieu de travail
Mouvement
Distinction
médaille de 2e classe au Salon de 1824
médaille de 1re classe au Salon de 1836
LĂ©gion d'honneur en 1839
Ĺ’uvres principales
signature de Claudius Jacquand
Signature

Biographie

Issu d'un milieu artisanal (son père était peignier), Claudius Jacquand étudie la peinture à l'École des beaux-arts de Lyon auprès de Fleury Richard. Il se lie d'amitié avec ce dernier ainsi que Simon Saint-Jean et Auguste Flandrin. À la suite du décès de sa mère en 1836, il s'installe définitivement à Paris. Il y figure régulièrement jusqu'en 1875, et y obtient une médaille de 1re classe en 1836.

Il se spécialise dans les scènes d'Histoire, les scènes de genre et les sujets religieux, et réalisa également quelques portraits. Peintre prolifique, il est l'auteur de nombreux tableaux de facture très académique.

Claudius Jacquand bénéficie d'une reconnaissance officielle significative, marquée par de nombreuses commandes publiques, notamment pour le musée de l'Histoire de France du château de Versailles, et est fait chevalier de la Légion d'honneur le [3].

Il expose à Bruxelles en 1840 et obtient la médaille d'or. Il lui est décerné la grande médaille d'or de l'exposition de la Haye en 1841.

Son père meurt à Lyon le en lui laissant en héritage plusieurs propriétés, ce qui accroît la fortune du peintre et lui permet de prétendre plus aisément à un mariage aristocratique.

Le , il épouse à Émeringes, Lydia de Forbin, veuve du vicomte Alexandre Paul de Pinelli, et fille d'Auguste de Forbin[4]. Il enseigne la peinture à son beau fils Auguste de Pinelli[5] - [6].

Il devient maire d'Émeringes en . À cette époque, il vit au château d'Émeringes, et à Paris où il fait construire un hôtel particulier[4].

Lors du Salon de 1845, Jacquand est toutefois critiquĂ© par Charles Baudelaire, qui le qualifie de peintre de « vingtième qualitĂ© Â»[7].

À la suite de la Révolution française de 1848, les revenus de Jacquand s’amenuisent : il est contraint de trouver un emploi pour s'assurer un revenu stable. Il tente d'obtenir la place de directeur au musée de Versailles, mais sa candidature est un échec.

Les Jacquand déménagent à Boulogne-sur-Mer en janvier 1852 et vendent leur propriété d'Émeringes afin de s'installer confortablement dans leur nouvelle demeure. Contraint de revenir à Paris en 1856, le couple connaît à nouveau de rudes problèmes financiers ; Lydia meurt le . Claudius Jacquand continue d'exposer régulièrement malgré un succès faiblissant, et meurt le . Ses obsèques ont lieu à l'église Saint-Philippe-du-Roule.

Il a eu pour élèves Albert Aublet et Paul Gallard-Lépinay.

Ĺ’uvres

Liste, non exhaustive, des tableaux de Claudius Jacquand :

Collections publiques
  • Ĺ’uvres de Claudius Jacquand
  • Jacques de Molay, Grand Maitre de l'Ordre du Temple, prend JĂ©rusalem en 1299 (1846), musĂ©e de l'Histoire de France, château de Versailles.
    Jacques de Molay, Grand Maitre de l'Ordre du Temple, prend Jérusalem en 1299 (1846), musée de l'Histoire de France, château de Versailles.
  • Portrait de l'Amiral DuperrĂ© (1855), musĂ©e d'Orbigny Bernon, La Rochelle.
    Portrait de l'Amiral Duperré (1855), musée d'Orbigny Bernon, La Rochelle.
  • Cinq-Mars rendant son Ă©pĂ©e Ă  Louis XIII (1836-37)
    Cinq-Mars rendant son épée à Louis XIII (1836-37)
  • Comminge de Claudius Jacquand (1836).
    Comminge de Claudius Jacquand (1836).
  • Mort du connĂ©table de Montmorency de Claudius Jacquand.
    Mort du connétable de Montmorency de Claudius Jacquand.
  • Les adieux de Cinq-Mars Ă  Marie d'Entraigues ou le Baiser du dĂ©part de Claudius Jacquand (1836)
    Les adieux de Cinq-Mars à Marie d'Entraigues ou le Baiser du départ de Claudius Jacquand (1836)
  • Le gĂ©nĂ©ral Bonaparte soignant le nègre Domingo son serviteur tombĂ© malade Ă  Nice.
    Le général Bonaparte soignant le nègre Domingo son serviteur tombé malade à Nice.

Bibliographie
  • Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l'Ă©cole française au XIXe siècle, Peinture, sculpture, architecture, gravure, dessin, lithographie et composition musicale (Paris, 1831), p. 367.
  • Louis-Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains (Paris, Ă©dition de 1858) p. 932.
  • Dominique Lobstein, Claudius Jacquand : les derniers moments de Christophe Colomb, Italie, Somogy, coll. « Les cahiers du MuMa », , 32 p. (ISBN 978-2-7572-0489-4)
  • Dominique Richard, Biographie et catalogue raisonnĂ© de l’œuvre peint de Claudius Jacquand, Lyon, UniversitĂ© Lyon II, , 373 p.

Notes et références
  1. Archives municipales de Lyon, état-civil numérisé de la Division du Midi, registre 2E107 : naissances de l'an XII, acte N°465 du 21 frimaire an 12. Il est le fils d'Antoine Jacquand, peignier, et Claudine Pitra.
  2. Archives de Paris, État-civil numérisé du VIIIe arrondissement, registre des décès de l'année 1878, acte N°589. Veuf de Marthe-Constance-Rosseline-Lydia de Forbin, Jacquand meurt à son domicile situé au N°18 de l'avenue de la Reine Hortense.
  3. « Cote LH/1340/26 », base Léonore, ministère français de la Culture
  4. Jacques du CHAYARD, Histoire d'Émeringes, D'après une thèse de Dominique Richard (Conseiller culturel au conseil Général de Savoie), consulté le 04/06/2013.
  5. [PDF]Auguste de Pinelli - Un artiste une œuvre, Musée Mandet Riom-Communauté.
  6. Portrait du roi en buste, dans la base arcade du ministère de la culture.
  7. Charles Baudelaire, « Salon de 1845 Â», CuriositĂ©s esthĂ©tiques. L'art romantique et autres Ĺ“uvres critiques, Ă©d. H. LemaĂ®tre, Paris, 1962, p. 57 page 280 et note 156

Liens externes
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