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Famille de Virieu

La famille de Virieu est une famille subsistante de la noblesse française, d'extraction chevaleresque, originaire du Viennois, dans le Dauphiné. Elle a formé deux grandes lignées, Virieu et Virieu-Beauvoir, toutes deux subsistantes, dont selon Raoul de Warren, le point de jonction n'est pas connu, et dont on ignore laquelle est l'ainée[1]. Selon Louis Pierre d'Hozier et son fils Antoine[2] ainsi que pour Emmanuel Pilot de Thorey[3] et Michel Rieutord[4], l'union des deux familles se fit par le mariage d'Antoinette, fille du dernier représentant de Beauvoir, avec Siboud III ou Sibuet de Virieu en 1460, dont le fils reprit le nom et les armes de Virieu et Beauvoir.

Famille de Virieu
Image illustrative de l’article Famille de Virieu
Armes

Blasonnement D'azur Ă  trois vires d'or
Devise Virescit vulnere virtus
Sine fine
Lignées Virieu
Virieu-Beauvoir
Branches Beauvoir
Pupetières
Varassieu
Bizonnes
Ponterays
Pointières
Corbas (ou Torcheselon)
Période XIVe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau du Dauphiné Dauphiné
Fiefs tenus Chabons, Faverges, La Palud, Montrevel, Pont-de-Beauvoisin, Pupetières, Romagnieu, Virieu
Demeures Château de Pupetières
Château de Virieu
Charges Député du Dauphiné
Président de l'Assemblée constituante
Ambassadeur
Fonctions militaires Brigadier des armées du roi
Maréchal de camp
RĂ©compenses civiles Chevalier de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare
Juste parmi les nations

Origine

Les Virieu tirent leur nom de la ville du même nom, située dans la vallée de la Bourbre, parfois appelée le petit Grésivaudan[5]. Ils y construisirent une motte castrale dès le XIe siècle, qui est l'un des châteaux les mieux conservés du Dauphiné.

Selon Guy Allard (1671), repris notamment par l'Armorial de Dauphiné (1867)[6], le premier porteur du nom est un Guiffray/Guiffrey (Wilfredus) qui aurait vécu au XIe siècle[7]. D'Hozier donne toutefois un Silvion, qui serait le fils d'un Vifred de Viriaco, cité en 1040, et père de Guiffray[8]. Ce Guiffray/Guiffrey (Wilfredus) aurait accompagné l'empereur Henri III à Capoue pour combattre les Sarrasins[6].

On trouve les personnages suivants, qui ne sont pas rattachés à la filiation suivie :

  • Humbert de Virieu (vivant en 1275), chanoine de l’église de Vienne vers 1275 ;
  • Aymon de Virieu (vivant en 1325), il participe Ă  la bataille de Varey en 1325 ;
  • Guillaume de Virieu (vivant en 1334), chanoine de l’église de Vienne en 1334.

La famille de Beauvoir, originaire du Dauphiné, s'est éteinte dans celle de Virieu en 1477. Le dernier membre de cette famille, François de Beauvoir, qui avait épousé Aimée ou Mye de Talaru, ne laissait qu'une fille, Antoinette, décédée après le , mariée par contrat du à Siboud III de Virieu, seigneur de Faverges. François de Beauvoir testa le 28 juillet 1477, et après avoir institué pour son légataire universel François de Virieu-Beauvoir, son petit-fils, auquel il imposa de porter son nom et ses armes, et mourut le 31 de ce même mois de juillet. En , Siboud ou Sibuet de Virieu, décédé après le , en qualité de père, curateur et administrateur légitime de François de Virieu-Beauvoir, son fils, héritier universel de François de Beauvoir, son aïeul maternel, rendit hommage entre les mains du gouverneur du Dauphiné, représentant le Dauphin, pour les terres de La Palud, Villeneuve-de-Marc, Varacieux et Brézins[3] - [9] - [10].

Histoire

Les Virieu servirent les Dauphins du Viennois, les comtes de Savoie, puis les rois de France. Ils donnèrent de nombreux ecclésiastiques et officiers. On les voit participer aux batailles de Varey, de Pavie, Cérisoles, etc., et nombre d'entre eux furent chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem et de Saints-Maurice-et-Lazare. Guillaume de Virieu fut maitre d'hôtel du duc de Savoie[11].

Lors des États de 1781, c'est un Virieu qui est élu député du Dauphiné[12], et c'est encore un Virieu qui en 1789 représentera la noblesse du Dauphiné aux États généraux.

Au XIXe siècle, les Virieu offrent à l'abbé Faivre un château en ruines, où il créera « L’œuvre des petites filles du soldat ».

Branches

  • Virieu, Ă©teinte dans celle de Varassieu.
  • Virieu-Beauvoir[Note 1]
  • Virieu-Pupetières
  • Virieu-Varassieu
  • Virieu-Bizonnes
  • Virieu-Ponterays
  • Virieu-Pointières
  • Virieu-Corbas (ou Torchevelon)

Personnalités

Lignée de Virieu

Filiation contemporaine
  • Marie Charles François Geoffroy Xavier de Virieu (1898-1953), colonel de cavalerie, directeur du service historique des ArmĂ©es, rĂ©sistant, dont :
    • François-Henri de Virieu (1931-1997), journaliste de tĂ©lĂ©vision, dont :
      • Guillaume de Virieu (nĂ© en 1964)
      • Étienne de Virieu (1969-2011)
      • Nicolas de Virieu (nĂ© en 1975)
    • Antoine de Virieu (1933- ), gĂ©nĂ©ral de brigade

Lignée de Virieu-Beauvoir

Possessions

Châteaux et seigneuries

Seigneurs de Chabons, de Faverges, de La Palud, de Montrevel, de Pont de Beauvoisin, de Pupetières, de Virieu, de Lantilly, etc.

Titres

  • baron de Faverges, Romagnieu
  • baron de l'Empire (1811) (branche de Virieu-Beauvoir)

Charges

Des membres de la famille ont été, dans le comté, puis duché de Savoie, châtelains de[11] :

Château de Virieu

Armorial

Branche des Virieu

Famille de Virieu

D'azur Ă  trois vires d'or[14]

Devise : Virescit vulnere virtus[14]
Sine fine (Sans fin)[14]

Support : deux licornes

Cri : Virieu ![14]

Branche des Virieu-Pupetières

Famille des Virieu-Favarges et des Virieu-Beauvoir

De gueules Ă  trois vires d'argent[14] - [Note 2]

Branches des Virieu-Faverges et des Virieu-Beauvoir

Famille des Virieu-Faverges et des Virieu-Beauvoir

Écartelé : aux 1 et 4, d'azur à trois vires d'or (Virieu), aux 2 et 3, contre-écartelé d'or et de gueules (Beauvoir)[15]

Notes et références

Notes

  1. À la suite du mariage le 4 août 1460 entre Sibuet de Virieu, seigneur de Faverges, et Antoinette de Beauvoir.
  2. Blason utilisé par la ville de Virieu

Références

  1. Raoul de Warren, Grand Armorial de France, vol. 6, , p. 486
  2. Louis Pierre et Antoine Marie d' Hozier de Serigny (Registre Troisième, Seconde Partie), Armorial general de la France, vol. VI, Paris, De l'Imprimerie de Jacques Collombat Chez Prault Pierre, (lire en ligne), p. 13
  3. Emmanuel Pilot de Thorey, Catalogue des actes du dauphin Louis II, devenu le roi de France Louis XI, relatifs à l'administration du Dauphiné, Grenoble, (lire en ligne), p. 345-346.
  4. Michel Rieutord, La Maison de Beauvoir de Marc, Héraldique et Généalogie, , p. 285
  5. Félix Crozet, Description topographique, historique et statistique des cantons formant le département de l'Isère, 1870, p. xx.
  6. Armorial de Dauphiné, p. 805 (présentation en ligne).
  7. Guy Allard, Nobiliaire de Dauphiné, 1671, p. 373.
  8. Antoine Marie d'Hozier de Sérigny, Armorial général de la France, registre III, 2d partie, 1752.
  9. F. Gaspard et A. Piollat, Le Journal de Vienne et de l'Isère, Vienne, E-J Savigné, imprimeur-Editeur (no 67), (lire en ligne), p. 1-2.
  10. Humbert de Terrebasse, Histoire et généalogie de la famille de Maugiron en Viennois, 1257-1767, Lyon, Librairie Ancienne de Louis Brun, , p. 230.
  11. Andrée Duperray, sous la direction de Philippe Paillard, directeur des Archives départementales de la Savoie, Inventaire-Index des comptes de châtellenies et de subsides (conservés aux Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie) Série SA, Montmélian, Archives départementales de la Savoie - Imprimerie Arc-Isère, , 584 p. (lire en ligne [PDF]), p. 276-288.
  12. Henri Beaune, Jules d'Arbaumont, La noblesse aux Ă©tats de Bourgogne de 1350 Ă  1789, 1854, p. xx.
  13. Louis de La Roque, Catalogue des chevaliers de Malte, Paris, Alp. Desaide, 1891, col. 261.
  14. Rivoire de La Bâtie, p. 811 (présentation en ligne).
  15. La Chenaye-Desbois, Dictionnaire généalogique, héraldique, chronologique et historique, Tome III, 1757

Voir aussi

Bibliographie

  • Gustave de Rivoire de La Bâtie, Armorial de DauphinĂ© contenant les armoiries figurĂ©es de toutes les familles nobles et notables de cette province, accompagnĂ©es de notices gĂ©nĂ©alogiques complĂ©tant les nobiliaires de Chorier et de Guy Allard, Lyon, Imprimerie Louis Perrin (rĂ©impr. 1969 (Allier - Grenoble)) (1re Ă©d. 1867), 821 p. (lire en ligne), p. 805-811

Articles connexes

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