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Foulques du Merle

Foulques ou Foucaud, seigneur du Merle-Raoul, est un maréchal de France normand ayant vécu entre le XIIIe siècle et le XIVe siècle.

Foulques du Merle

Allégeance Royaume de France
Grade militaire Maréchal de France Maréchal de France
Conflits Bataille de Courtrai (1302)
Bataille de Mons-en-Pévèle (1304)
Faits d'armes Siège de Tournai (1303)
Biographie
Naissance vers 1239
Décès

Image illustrative de l’article Foulques du Merle
du Merle - Armorial Lebreton (13e s.)

Biographie

Baron du Merlerault[1] de Briouze et de Messei, seigneur de Gacé et de Bellou-en-Houlme, chevalier banneret, Foucaud du Merle sert Philippe Le Hardi puis Philippe le Bel.

En 1295, il accompagne Jean II d'Harcourt, lieutenant général de l'armée navale, au siège et à la prise de Douvres. De retour, il organise la défense d'Abbeville face à un éventuel débarquement anglais.

En 1302, il reçoit la dignité de maréchal de France après le sanglant désastre de Courtrai où périrent notamment les maréchaux Simon de Melun et Guy Ier de Clermont de Nesle[2]. Peu après, il intervient en Flandre à la tête de 2 000 hommes dont 500 chevaliers, puis reçoit du roi Philippe le Bel la charge de ce comté de concert avec le maréchal Miles X de Noyers et le connétable Gaucher de Châtillon.

En , à la tête de 1 400 hommes renforcés par des troupes du comte de Hainaut, il renforce les bourgeois de Tournai qui défendent courageusement la ville face aux 50 000 soldats du comte de Flandre. Le roi Philippe le Bel conclura ce siège par une trêve.

Le , Foucaud du Merle siège à la droite du roi à la première séance du Parlement de Toulouse[3].

La Bataille de Mons-en-Pévèle, par Charles-Philippe Larivière, château de Versailles

En août, il participe à la bataille de Mons-en-Pévèle contre les Flamands au cours de laquelle les deux armées s'affrontent la journée entière. Face à une attaque brugeoise, le roi est momentanément en péril mais les deux maréchaux tiennent tête aux Flamands à sa gauche. Les mareschaus, le connestable, la nacion refont bien ileuc leur devoir. De toutes parz, fièrent et frapent et martèlent, boucliers fendent et escartèlent[4].

Les Français finissent par l’emporter grâce à leur cavalerie et la chaleur qui accable l’ennemi. Foucaud du Merle fait partie des négociateurs du roi de France[5].

En 1305, il rejoint le roi dans son voyage de dévotion au Mont-Saint-Michel.

En 1310, il se rend dans le Lyonnais pour faire face au soulèvement de Lyon[6].

En 1311, il se rend à Vienne où se tient le quinzième concile réuni pour statuer sur le sort de l'Ordre du Temple. Le roi fait pression militaire sur le pape Clément V pour en finir avec les templiers. Les membres du concile apeurés accepteront tout ce que le pape décrètera sous la pression royale[7].

En 1314, Foucaud du Merle meurt à l’armée de Flandre[8].

Parenté

Notes et références

  1. Famille citée en Normandie à partir du XIe siècle, notamment parmi les compagnons de Guillaume le Conquérant lors de la conquête de l'Angleterre. Le premier connu, Roger, avait épousé en 1050 Emma Giroie dame d'Echauffour. Une statue gisante exposée au Museum of Art de Philadelphie représente François du Merle, un de ses descendants du XIIe siècle.
  2. Antoine Marie d'Hozier, Armorial Général de France, Vol 2, p. 750:...Foucauld ou Foulques du Merle, chevalier, seigneur du Merle-Raoul, baron de Messei, seigneur châtelain de Gacei, Briouze et Bellou. Il fut maréchal de France, et suivant l'Histoire des Grands Officiers de la Couronne, le 22° dont on ait connaissance. Au mois de février 1304, le roi Philippe Le Bel lui donna, pour lui et ses héritiers en droite ligne, une rente de 200 livres, convertie finalement en donation des terres de Briouze et de Bellou.
  3. Les Princes, les deux maréchaux et divers seigneurs y siègent à gauche du Roi, le Connétable de France, les archevêques et les évêques à sa droite. Cf. Annales de la ville de Toulouse, Vol2 de Barnabé Farmain de Rosoi, 1772
  4. Branche des royaux lignages, chronique métrique de Guillaume Guiart, Volume 8, Verdière, 1828, poème épique de 1306 qui détaille ainsi la geste de Foucaud à la bataille de Mons-en-Pévèle : Sus sénestre,/ I poi au desus,/ Des bidauz aux hardies chars,/ Se sont au desrière des chars / Li dui mareschal arestez. / Là se sont Flamens tempestez / Si forment que d’angoisse suent [...] / Les mareschaus des rens destèlent ; / Piquarz se redésatropèlent [...] / Lors se retournent les bannières / Qui font Flamens d’angoisse boudre. / Les mareschaus, le connestable,/ La nacion de Piquardie[...]/ De toutes parz, au dire voir,/ Fièrent et frapent et martèlent,/ Boucliers fendent et escartèlent, / Qui aus visages sont couvercles ; / Volent boces, destachent cercles, / Percent gorgières et ventailles, / Des hauberjons chiéent les mailles, / Coutiaus brisent, lances tronçonnent ...
  5. Les négociateurs furent Robert Il duc de Bourgogne, Jean Il duc de Bretagne, Amédée V comte de Savoie, les deux maréchaux de France, Foulques de Merle et Miles de Noyers, Guillaume d'Harcourt, Foulques de Regni (Foucault de Rigny ?) et un autre non identifié (cf. Annales de l'Est, Berger-Levrault et cie, 1905).
  6. Lyon sera réunie deux ans plus tard à la couronne
  7. Cf. Yves Chiron, Histoire des conciles, Perrin, 2011, page 135.Ce concile aboutira à la suppression de l'Ordre du Temple en mars 1312.
  8. Le roi avait repris les combats contre le comte de Flandres interrompus dix ans plus tôt à la suite de la bataille de Mons-en-Pevèle.
  9. Cf. Jacques-Joseph Champollion-Figeac, Documents historiques inédits, tirés des collections manuscrites de la Bibliothèque royale et des archives ou des bibliothèques des départements, Didot frères, 1841.

Articles connexes

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