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Famille de Curières de Castelnau

La famille de Curières de Castelnau, olim de Curières, est une famille subsistante de la noblesse française, originaire du Rouergue, dont elle est l'une des plus anciennes familles. Cette famille d'extraction chevaleresque prouve sa filiation depuis 1264 et fut maintenue noble en 1700. Elle donna naissance à deux branches dont une seule subsiste de nos jours. Elle compte parmi ses membres des officiers généraux dont un général d'armée grand-croix de la Légion d'honneur, des officiers, un vicaire général, un chanoine, trois députés de l'Aveyron, un maire, etc.

de Curières de Castelnau
Image illustrative de l’article Famille de Curières de Castelnau
Armes de la famille.

Blasonnement Ecartelé, aux 1 et 4 d'azur, au lévrier d'argent, colleté d'or; aux 2 et 3 de gueules à trois molettes d'éperon d'or
Devise « Currens post gloriam semper »
Période XIIIe siècle - à nos jours
Pays ou province d’origine Rouergue
Fiefs tenus Sainte-Eulalie d'Olt
Saint-CĂ´me
Demeures Château de Sainte-Eulalie-d'Olt
Château de Saint-Côme-d’Olt
Charges Député de l'Aveyron (3), conseiller général du Gard, maire de Saint-Affrique, ministre plénipotentiaire
Fonctions militaires Général d'armée, général de division, maréchal de camp, lieutenant (2), sous-lieutenant
Fonctions ecclésiastiques Vicaire général de l’évêché de Béziers, chanoine de la cathédrale de Rodez
RĂ©compenses civiles Chevalier de la LĂ©gion d'honneur
Récompenses militaires Grand-croix de la Légion d'honneur, chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre 1914-1918, médaille militaire, médaille commémorative de la guerre 1870-1871, etc.
Preuves de noblesse
RĂ©formation de la noblesse Maintenue en la noblesse en 1700
Admis aux honneurs de la Cour 1773

Histoire

Sur l'origine de cette famille, Bernard Chérin écrit en 1773 : « La maison de Curières doit être placée entre les plus anciennes du Rouergue et cette ancienneté, qui est le seul caractère de sa noblesse, est constatée par une foule de titres originaux. Elle a établi sa filiation dès l'instant où ces titres la font connaître, c'est-à-dire depuis Giraud de Curières, premier du nom, habitant au château de Sainte-Eulalie, en Rouergue, qui fit, son testament en 1264. La qualification de dame, donnée à Galienne, son épouse, dans plusieurs titres passés après sa mort, autorise la présomption qu'il était chevalier »[1] - [2].

Une épine de la couronne du Christ, selon la légende, donnée par Saint Louis à deux chevaliers de cette famille revenus de croisade[3] - [N 1] - [4], déposée dans l’église de Saint-Eulalie-d’Olt, donne lieu, chaque année en juillet, à une procession costumée[5].

À la fin du XVIIe siècle, Guillaume de Curières, seigneur de Lons et en partie de Sainte-Eulalie-d'Olt, commandait en 1694 le ban de la noblesse du Rouergue. Il fut maintenu noble en 1700, sur preuves remontant à 1531, par jugement de Legendre intendant de Montauban[1]. Marié en 1671 à Marguerite de Maillan, il eut notamment deux fils, auteurs des deux branches de cette famille :

  • Jean de Curières (nĂ© en 1672), seigneur de Lons et de Sainte-Eulalie, auteur de la branche ainĂ©e subsistante, qui ajouta plus tard Ă  son patronyme d'origine celui de Castelnau Ă  l'extinction de la branche cadette qui prenait au XVIIIe siècle le titre de « baron de Castelnau »[1].
  • GĂ©dĂ©on-Sylvestre de Curières († 1743), seigneur de Malescombes, puis de Castelnau, auteur de la branche cadette de Castelnau, Ă©teinte en 1798[1].

En 1778 la famille de Curières de Castelnau est reçue aux honneurs de la Cour à Versailles.

Personnalités

Branche ainée (subsistante)

  • LĂ©once de Curières de Castelnau (1845-1909)
    Léonce de Curières de Castelnau (1845-1909)
  • Édouard de Curières de Castelnau (1851-1944)
    Édouard de Curières de Castelnau (1851-1944)
  • Camille de Curières de Castelnau (nĂ©e en 1979)
    Camille de Curières de Castelnau (née en 1979)

Branche cadette (Ă©teinte)

Armes

D'azur, au lévrier d'argent, colleté d'or[1].

  • Blason de la famille de Curières de Castelnau.
    Blason de la famille de Curières de Castelnau.

Titres

  • Marquis de Saint-CĂ´me par lettres patentes de 1747 pour la branche cadette. Titre Ă©teint en 1798 avec Jean-Baptiste-GĂ©dĂ©on de Curières, 2e marquis de Saint-CĂ´me, dĂ©cĂ©dĂ© sans postĂ©ritĂ©[1].

La branche ainée subsistante porte un titre emprunté[2] de « marquis de Curières de Castelnau » depuis l'extinction du titre de marquis de Saint-Côme en 1798 dans la branche cadette.

Alliances

Les principales alliances de la famille de Curières de Castelnau sont[1] - [5] : Audemard d’Alançon, de Bonafos de Roquelaure, de Vimenet, d'Azial, de Chambrie (vers 1457), de Fontanges (1461), Allemand (vers 1521), de Mailhan (1566 et 1671), de Macip (1604), du Mazel, de Nattes-Villecomtal (1697), d'Achard (1699), de Roquefeuil (1704), de Jurquet de Montjésieu (1723), de Puel de Parlan (1725), de Guirard de Montarnal (1765), Ayral, Barthe, Mathevon, Gastier (1876), de Mandegoury (1878), de Mauroy (1910), Dupont de Dinechin (1953), etc.

Postérité

  • MĂ©morial de la Grande guerre sur lequel sont citĂ©s les frères de Curières de Castelnau, Ă  Saint-CĂ´me-d'Olt

Notes et références

Notes

  1. Les collections du Cabinet Courtois se sont avérées être des faux à la suite de leur analyse après leur acquisition vers 1956 par les Archives nationales (109 AP -Collection de Gourgues). En 1839 quand Louis-Philippe décida de consacrer une galerie du Palais de Versailles à l'histoire des Croisades et à la gloire des familles qui y avaient participé, de nombreuses familles produisirent des actes attestant la participation de leurs ancêtres aux croisades. La plupart de ces actes qui étaient des emprunts faits en Terre Sainte par des croisés à des marchands italiens furent payés extrêmement cher à l'officine d'un certain Courtois. Dès l'époque des doutes se sont élevés sur l'authenticité des documents de la collection Courtois. Les Archives nationales ont acquis récemment les trois cent cinquante « originaux » invendus et à l'examen de ceux-ci, il ne fait aucun doute que pas un seul des trois cent cinquante documents invendus n'est authentique. Or ceux qui avaient été vendus aux familles (environ deux cents) leur sont rigoureusement identiques dans le fond et dans la forme. La même conclusion s'impose à leur égard. voir : Robert-Henri Bautier, La collection de Chartes de Croisade, dite « collection Courtois ». in Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 100e année, N. 3, 1956. pp. 382-386

Références

Bibliographie

Articles connexes

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