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Bernard Chérin

Biographie

Il est petit-fils d'un régent d'école et fils d'un commerçant aisé. Il fait de bonnes études.

Il est nommé généalogiste et historiographe des Ordres du Roi par brevet du [1] après la démission de Jean-Nicolas Beaujon et anobli en 1774. Il est nommé historiographe des Ordres du roi en 1776.

Son travail le plus connu est la vérification des preuves des quatre degrés de noblesse[2] nécessaires à l'obtention d'un brevet de sous-lieutenance à la suite de l'ordonnance royale du :

« Le Roi a décidé que tous les sujets qui seraient proposés pour être nommés à des sous-lieutenances dans les régiments d'infanterie française, de cavalerie, de chevau-légers, de dragons et de chasseurs à cheval, seraient tenus de faire les mêmes preuves que ceux qui lui sont présentés pour être admis et élevés à son École royale militaire, et que Sa Majesté ne les agréerait que sur le certificat du sieur Chérin, généalogiste... Et après que ledit sieur Chérin aura examiné et reconnu pour véritables les titres qui lui auront été adressés, il remettra son certificat aux-dits parents qui le feront passer au Mestre de camp, commandant du régiment dans lequel ils désireront que le sujet soit placé, et le certificat du généalogiste sera joint au mémoire de proposition du Mestre de camp commandant. »

On a dit de ce gĂ©nĂ©alogiste scrupuleux et incorruptible :

« Homme injuste, à force d'être juste[3]. »

Il mourut dans l'exercice de sa charge, que reprit deux ans plus tard, en 1787, son fils Louis Nicolas Hyacinthe Chérin.

Ses restes furent déposés au couvent des Grands-Augustins de Paris, dans la chapelle dite de Grimouville-Larchant, sous un monument exécuté par Chardin, dont voici l’épitaphe[4] :

« Ici reposent les cendres de Bernard Cherin, écuyer, Généalogiste et historiographe des ordres du roi, généalogiste de celui de Saint-Lazare et censeur royal, ses lumières et ses vertus lui méritèrent la confiance du roi et celle de la nation. Sévère, désintéressé, incorruptible, ardent ami de la vérité, et plein du courage qu'elle inspire, il repoussa fortement les prétentions injustes de l'orgueil, et sut toujours se défendre des attraits de la séduction. La mort, arrivée le XXI mai M. DCC. LXXXV, fut honorée des larmes de ses amis et des regrets du public. Il était né le XX janvier M. DCC. XVII. Son fils, pénétré de douleur, a consacré ce monument A la mémoire du meilleur des pères. Priez Dieu pour le repos de son ame »

Ĺ’uvres

Références

  1. Annuaire-bulletin, vol. 1, Société de l'histoire de France, ed. Librairie ancienne H. Champion, 1863.
  2. Les documents compilés par Chérin furent précieux pour de nombreuses familles après les destructions occasionnées par la Révolution française.
  3. Patrick Clarke de Dromantin, Les réfugiés jacobites dans la France du XVIIIe siècle : l'exode de toute une noblesse pour cause de religion, Bordeaux, Presses Universitaires, , 525 p. (ISBN 2-86781-362-X, présentation en ligne), p. 75
  4. Musée des monumens français ou Description historique et chronologique des statues en marbre et en bronze, bas-reliefs et tombeaux des hommes et des femmes célèbres, p. 162, Alexandre Lenoir, éd. de Guilleminet, 1806.

Annexes

Bibliographie et sources

Liens externes

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