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RĂ©gis de Castelnau

Régis de Curières de Castelnau, dit Régis de Castelnau, né le à Rabat (Maroc), est un avocat français.

RĂ©gis de Castelnau
Benoist Bihan et RĂ©gis de Castelnau au lancement du parti RĂ©publique souveraine en 2019.
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité
Famille
Conjoint
Florence Rault (d)

Biographie

Famille

Issu d'une ancienne famille de la noblesse du Rouergue, Régis de Castelnau est l'arrière-petit-fils d'Édouard de Castelnau, général d'armée et chef d'état-major du général Joffre durant la Première Guerre mondiale[1].

Formation et carrière

Régis de Castelnau prête serment près la cour d'appel de Paris en 1972 et fonde d’abord son propre cabinet d’avocats.

Il se rapproche du mouvement ouvrier français et devient dans les années 1970 un des avocats du Parti communiste français (PCF) et de la CGT[2]. Il mène en particulier la défense des salariés de la sidérurgie entre 1978 et 1982, expérience dont il tire un livre, La Provocation[3], écrit avec l’écrivain François Salvaing. Ses engagements lui valent, au Palais, le surnom de « Baron rouge »[4].

Adhérent du syndicat des avocats de France à sa création, en 1973, il est membre de sa direction entre 1974 et 1975[5]. Il intégre ensuite le « Bureau de politique extérieure » du Parti communiste français (PCF) alors dirigé par Maxime Gremetz[6].

En 1981, il est mandaté par l'Association internationale des juristes démocrates pour faire partie d'une mission en Égypte concernant « la répression et la violation des droits de l'homme »[7] - [8].

En 1995, il est élu pour deux ans à la présidence de l'Association française des avocats-conseils des collectivités[9]. En 1998, il est président[10], et, en 2000, « président d'honneur »[11].

Un article du Monde de 2007 signale qu'il est dirigeant d'un cabinet d'avocats spécialisé dans les collectivités locales[12].

Au début de l’année 2017, Régis de Castelnau annonce renoncer à l’exercice d’avocat pour se consacrer à une activité éditoriale. Il demande à être omis du tableau de l'ordre des avocats et à accéder à l'honorariat.

Affaire judiciaire

Mis en cause dans une des affaires Guérini dans les Bouches-du-Rhône, il est accusé de complicité de trafic d'influence dans un volet portant sur l'attribution de l'exploitation de la décharge de la communauté d'agglomération de Salon-de-Provence en 2005, accusation qu'il a toujours contestée [13]. En 2017, il est replacé sous statut de témoin assisté et ne sera finalement pas renvoyé devant le tribunal correctionnel de Marseille, où il sera néanmoins question de son rôle dans cette affaire lors du procès qui se tient en mars 2021[14].

Publications et Ă©crits

Parallèlement à une activité doctrinale qui voit la publication de plusieurs ouvrages dont Le Fonctionnaire et le Juge pénal[15] en 1997, Portrait des chambres régionales des comptes[16], en 1997, Pour l’amnistie[17] - [18] en 2001, Les Chambres régionales et territoriales des comptes[19] . En 2004, il écrit également de nombreux articles dans la presse spécialisée et généraliste.

Il a été contributeur dans le magazine Causeur[20] et a participé à la webtélé RéacnRoll[21]. Il tenait également chaque semaine la rubrique « À qui profite la loi » pour Le Figaro, y présentant son avis juridique sur diverses questions d'actualité[22]. Il a créé et anime le site Vu du droit, où il publie des articles et des vidéos sur l'actualité à partir d'un point de vue juridique[23]. Acceptant la proposition de Michel Onfray, il a participé au lancement du média Front populaire créé par celui-ci. Intervenant régulier sur les différents supports de la revue[21], il est aujourd’hui membre de son comité de rédaction.

Il publie le un ouvrage intitulé : « Une justice politique. Des années Chirac au système Macron, histoire d’un dévoiement ». Il y décrit les 30 ans d’évolution de l’appareil judiciaire ayant amené à ce qu’il considère comme un dévoiement de la justice sur des bases politiques[24] - [25].

Prises de position

Pandémie de Covid-19

Il est l'un des intervenants du documentaire polémique Hold-up[26].

Rapprochement avec le souverainisme

En 2019, il se rapproche de Georges Kuzmanovic, un souverainiste qui a quitté La France insoumise et créé le parti République souveraine. Djordje Kuzmanović s'est entouré de divers experts dont Régis de Castelnau pour le sujet de la justice[27].

Le , dans l'optique du second tour de l'élection présidentielle française, il signe un billet d'opinion intitulé « Moi, communiste patriote, je voterai Marine Le Pen »[28].

Crise russo-ukrainienne

Deux jours avant l'invasion de l'Ukraine, le 22 février 2022, il affirme que « désormais, si une guerre devait se déclencher, ce ne pourrait être qu’à l’initiative de l’Ukraine voulant s’opposer à la sécession désormais reconnue par la Russie des provinces de l’Est », qualifiant au passage de « plaisanteries » les « bavardages sur le droit international, sur le respect des frontières, des nations existantes »[29].

Le 20 juin 2022, il affirme que la Russie aurait capturé des canons CAESAR, une allégation non confirmée par la Russie ou l'Ukraine, qualifiée de « complètement invraisemblable » par l'état-major français et d’infox par la presse[30] - [31].

En septembre 2022, une attaque éclair ukrainienne enfonce la ligne de front dans la région de Kharkiv sur plusieurs dizaines de kilomètres. Libération, qui écrit un article sur les « influenceurs pro-Kremlin », cite un utilisateur anonyme de Twitter qui « occulte la portée des avancées ukrainiennes » arguant que les Russes « peuvent rayer de la carte l’Ukraine en une matinée s’ils veulent » mais auraient décidé d'épargner les civils au maximum. D'après Libération, ce discours est repris par Régis de Castelnau, qui, en août 2022, affirmait qu'il n'y aurait pas de contre-offensive et accusait Le Figaro de « mentir » à ce sujet[32], et désormais fait une distinction entre « contre-attaque et contre-offensive ». De plus, Libération indique que Castelnau, qui assure que cette offensive est « menée par des étrangers dirigés par l’Otan », relaie une « information non vérifiée » et « complotiste »[33].

Son positionnement le fait ainsi classer par un article du Canard enchaîné parmi les « idiots utiles français de Poutine », « mus par un antiaméricanisme compulsif et un insatiable appétit pour les fantasmes complotistes de l’extrême droite »[28].

Distinction

Publications

  • BĂ©nĂ©dicte Boyer et RĂ©gis de Castelnau, Portrait des chambres rĂ©gionales des comptes, Paris, LGDJ, coll. « DĂ©centralisation et dĂ©veloppement local », , 224 p. (ISBN 978-2-275-01645-0, EAN 9782275016450) ;
  • RĂ©gis de Castelnau et Florence Rault, Le fonctionnaire et le juge pĂ©nal, Neuilly-Plaisance, Éditions du Papyrus, , 258 p. (ISBN 978-2-87603-072-5, EAN 9782876030725) ;
  • RĂ©gis de Castelnau, Pour l'amnistie, Paris, Stock, coll. « Ce que je veux », , 285 p. (ISBN 978-2-234-05355-7, EAN 9782234053557) ;
  • RĂ©gis de Castelnau, Une justice politique : Des annĂ©es Chirac au système Macron, histoire d'un dĂ©voiement, Paris, L'Artilleur, , 557 p. (ISBN 978-2-8100-0996-1, EAN 9782810009961).

Références

  1. Laurent Lagneau, « Verdun 1916-2016 – L’injustice faite au général Édouard de Castelnau », sur opex360.com, .
  2. « Régis de Castelnau », sur Babelio (consulté le ).
  3. « Bibliographie : « La provocation », de Régis de Castelnau, Daniel Voguet et François Salvaing. Le 23 mars revu et corrigé par le PCF », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Florence Haguenauer, « Le Baron rouge », Humanité Dimanche, no 146, semaine du 21 décembre 1992 au 6 janvier 1993, page 32.
  5. Claude Michel, 1972 -1992 Les vingt ans du Syndicat des avocats de France, SAF Communication, , 261 p. (lire en ligne), p. 19, 27.
  6. « Régis de Castelnau », sur Régis de Castelnau (consulté le ).
  7. « L'association internationale des juristes démocrates dénonce « la répression et la violation des droits de l'homme » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Contributeurs, À Propos de Régis de Castelnau », sur Atlantico (consulté le ).
  9. « AFAC Régis de Castelnau », Les Échos, (consulté le ).
  10. « Légion d'honneur (suite). », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Régis de Castelnau, « Contre la corruption : l'amnistie », sur Libération, (consulté le ).
  12. « De la difficulté d'aider le petit commerce, par Jean-Louis Andreani et Mustapha Kessous », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Marseille : le dossier Guérini reprend de la couleur », La Provence, (consulté le ).
  14. « Affaire Guérini, jour 7 : de nouveaux soupçons de favoritisme devant le tribunal correctionnel de Marseille », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur.
  15. Régis de Castelnau et Florence Rault, Le fonctionnaire et le juge pénal, Éditions du Papyrus, (ISBN 978-2-87603-072-5, lire en ligne).
  16. Hervé Vaudoit, « Les chambres des comptes se rebiffent. Motif de la grogne : la réforme des statuts régionaux, en souffrance depuis deux ans », Libération, (consulté le ).
  17. Alain Buisson, « Plaidoyer pour une amnistie », La Dépêche du Midi (consulté le ).
  18. Frédéric Valletoux, « Sortir des « affaires » par une amnistie réfléchie », Les Échos, (consulté le ).
  19. « Les publications de Régis de Castelnau », Ouvrages, sur Dalloz (consulté le ).
  20. « Les articles de Régis de Castelnau », Articles, sur causeur.fr (consulté le ).
  21. « Avec sa nouvelle revue « Front populaire », Michel Onfray séduit les milieux d’extrême droite », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. « Les maires n'ont pas le droit de refuser des réfugiés musulmans dans leurs communes », Le Figaro, (consulté le ).
  23. Louise Darbon, « Régis de Castelnau : « La plainte de Greta Thunberg contre la France est ridicule » », Le Figaro, (consulté le ).
  24. « Éric Zemmour : « Justice partout, justice nulle part » », Le Figaro, .
  25. Anne-Sophie Chazaud, « Le réquisitoire brillant de Régis de Castelnau contre les turpitudes de notre Justice », sur Causeur, .
  26. « Hold-up », sur Conspiracy Watch, (consulté le ).
  27. « L'ex-Insoumis Djordje Kuzmanovic lance son mouvement : « Il faut une opposition à la macronie » », Le Journal du dimanche (consulté le ).
  28. « En France aussi, Poutine a ses « idiots utiles » », Le Canard enchaîné,‎ .
  29. Régis de Castelnau, « Crise ukrainienne : la géographie, ça sert d’abord à faire la guerre », sur Vu du Droit, (consulté le )
  30. « Guerre en Ukraine : des canons Caesar français ont-ils été interceptés par les Russes ? », sur TF1 Info, (consulté le ).
  31. « Capture de deux Caesar par la Russie : comment une rumeur infondée est devenue une fake news officielle russe », sur Air et Cosmos (consulté le ).
  32. Régis de Castelnau, sur twitter le 20 août.
  33. Pierre Plottu et Maxime Macé, « Ukraine : les Russes reculent, la « poutinosphère » française patine », Libération (consulté le ).
  34. DĂ©cret du 8 avril 1998 portant promotion et nomination.

Annexes

Article connexe

Liens externes

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