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Famille Dupont de Dinechin

La famille Dupont de Dinechin est une famille subsistante de la noblesse française, originaire de Charlieu en Roannais (Loire). Famille de magistrats et d'officiers vivant noblement à partir de 1555, elle a obtenu une décharge de franc-fief en 1756. Cette famille a notamment donné plusieurs officiers généraux depuis le XXe siècle et un évêque en 2015.

Dupont de Dinechin
Image illustrative de l’article Famille Dupont de Dinechin
Armes

Blasonnement D'azur au pont d'or de trois arches maçonné de sable, et au lion d'or armé et lampassé de gueules, tenant une hache d'armes d'or, et regardant un soleil d'or naissant à dextre, une étoile d'or mise un peu en pointe à sénestre
Période XVIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Roannais
Fiefs tenus Bonnefont, Liesme, Egrivay, Dinechin
Demeures HĂ´tel Dupont (Charlieu)
Château de Dinechin (Fleury-la-Montagne)
Château de Champvigny (Chambilly)
Charges Lieutenants généraux en l’élection de Roanne, grenetier au grenier à sel de la ville de Charlieu, juge-bailli de la ville de Charlieu, capitaine-châtelain de la ville de Charlieu, gouverneur de Charlieu
Fonctions militaires Général d'armée
Général de corps d'armée
Contre-amiral
Fonctions ecclésiastiques Évêque de Soissons
Récompenses civiles Mérite national, palmes académiques
Récompenses militaires Légion d’honneur, croix de guerre 1914-1918, croix de guerre 1939-1945, croix de guerre des TOE, médaille des évadés, médaille des internés de la Résistance, médaille des combattants volontaires de la Résistance

Origines

La famille Dupont de Dinechin est originaire de Charlieu en Roannais, Ă  la limite du Brionnais[1].

Des Dupont apparaissent à Charlieu en 1292 avec rang de bourgeois mais ils ne sont toutefois pas rattachés à la généalogie prouvée et suivie de cette famille. On les retrouve dans des actes de 1440, 1516, 1558 année où Jean Dupont prend le titre d'écuyer[2].

Dans une notice consacrée à la famille Dupont de Dinechin[3] dans son Histoire de la ville de Charlieu, J.-B. Desevelinges cite différents porteurs du nom "du Pont" et "Dupont" à Charlieu, sans qu'un lien ait pu être établi entre eux :

  • En 1292, GĂ©rard du Pont, bourgeois de Charlieu (Girardus de Ponte, burgensis Cariloci), reconnaĂ®t par dĂ©claration n’avoir aucun droit sur le mur que les cordeliers de Charlieu ont fait bâtir près de sa maison et de son jardin[4]
  • En 1442, Jean du Pont (Johannes de Ponte, figure parmi les bourgeois qui signèrent en 1442 un traitĂ© entre la ville de Charlieu et l’abbaye des cordeliers, concernant la pĂŞche dans les fossĂ©s de la ville[5].
  • En 1516, autre Jean du Pont qui est peut-ĂŞtre le mĂŞme[5].

Étienne Fournial et Claude Chopelin dans Charlieu, des origines à l'aurore des temps modernes[6], rattachent à la famille Dupont Antoine Dupont, député de la sénéchaussée de Lyon en 1484, mais les éléments sur lesquels ils fondent ce rapprochement ne sont toutefois pas connus.

Histoire

  • En 1558, autre Jean Dupont prend le titre d'Ă©cuyer dans la quittance de sa sĹ“ur qui fut mariĂ©e Ă  Gilbert de Chaulmejean, Ă©cuyer, seigneur de Fourille[7].
  • En 1580, Jean Dupont, bourgeois de Charlieu, acheta Ă  Jacques de RĂ©bĂ© les grandes de la Motte-Alex et de la Lombarderie Ă  Chandon[8].

Nicolas Viton de Saint-Allais[9] et Ludovic de Magny[10] font remonter la filiation de cette famille à Jean Dupont vivant au milieu du XVIe siècle[1], écuyer, seigneur de Bonnefont, marié à Nicole Bourges. Ces auteurs indiquent que la famille Dupont perdit ses archives lors du sac et pillage de la ville de Charlieu prise d'assaut en 1590, par le marquis de Saint-Sorlin, au nom des ducs de Nemours et de Nivernais, au temps des guerres civiles[11] et que cela est constaté par le procès-verbal qu'en fit rédiger, en 1618, Blaise de Chaulmejean, marquis de Fourilles, lieutenant-général des armées du roi, fils de Gilbert de Chaulmejean et de Benoite Dupont[9].

La famille Dupont vécut noblement depuis 1555 sans acheter de lettres ou de charges anoblissantes[12].

Gustave Chaix d'Est-Ange écrit « qu'on ne lui connait pas de principe d'anoblissement et on ne voit pas qu'elle ait pris part en 1789 aux assemblées de la noblesse de sa région »[1].

Régis Valette écrit qu'elle a obtenu une décharge de franc-fief en 1756[13].

Philippe du Puy de Clinchamps écrit que les décharges du droit de franc-fief après 1579 ne sont pas une preuve de noblesse[14].

Ainsi, le statut nobiliaire de cette famille ne fait pas l'objet d'un consensus parmi les auteurs.

Elle a été admise au sein de l'association d'entraide de la noblesse française en 1956 avec les preuves suivantes[15] : « 20 mai 1765 : Confirmation par l’élection du Mâconnais d’une ordonnance de décharge du droit de franc-fief, rendue par Joly de Fleury, intendant de Bourgogne »[16].

Généalogie

I) Jean I Dupont, écuyer, seigneur de Bonnefont, vivant au milieu du XVIe siècle[1], était marié à Nicoles Bourges[10] dont :

  • Jean qui suit;
  • BenoĂ®te, mariĂ©e le 27 juin 1555 Ă  Gilbert de Chaulmejean, seigneur de Fourille[7],
  • Jeanne, mariĂ©e Ă  Pierre V QuarrĂ© sieur de Romay et La Palus, bourgeois de la ville de Paray[17].

II) Jean II Dupont, marié à Marie Duchamp-Janiot, dont Philibert qui suit[10].

III) Philibert Dupont, seigneur du Liesme et de Dinechin, en 1623 il achète l'office de sel de Charlieu et en 1635 l'office de lieutenant général, en l’élection de Roanne[18], marié le 26 avril 1608 à Louise de La Ronzière, dont trois fils[19]

  • Gaspard, qui suit;
  • Jean, gendarme de la garde du roi, qui "fit des prodiges de valeur au siège de Perpignan", en 1642, et se signala sous le duc de Villeroy, marquis d’Alincourt, dans les guerres de la Catalogne, du PiĂ©mont, de Flandres et de l'Allemagne[10]. MariĂ© le 24 dĂ©cembre 1643 Ă  Marguerite Le Mulier, fille de noble Isaac Le Mulier, conseiller du roi, lieutenant particulier criminel et premier conseiller au bailliage et chancellerie d’Autun, sans postĂ©ritĂ©;
  • FrĂ©dĂ©ric, Ă©cuyer, capitaine-châtelain, et juge royal de la ville de Charlieu[10], mariĂ© Ă  Agnès Rivier.

IV) Gaspard Dupont (1625-1687), seigneur du Liesme et de Dinechin (en 1665), lieutenant général en l’élection de Roanne, né le 12 octobre 1625, marié le 24 novembre 1659 à Françoise-Christine Duryer alias du Ryer, fille d'André Du Ryer[20], seigneur de la Garde, Glène, Malezair et Beauvoir, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, son interprète en langues étrangères, capitaine-châtelain de Semur-en-Brionnais[10], dont :

  • Louis-Philibert, qui suit;
  • JĂ©rĂ´me, Ă©cuyer, gendarme Ă©cossais[10];
  • Jean-Guy, nĂ© le 8 novembre 1683, capitaine au rĂ©giment de Bouhier[10];

V) Louis-Philibert Dupont (1679-1725), seigneur de Dinechin, né le 31 mai 1679, il servit d’abord comme gendarme de la garde du roi, de 1700 à 1705, puis fut capitaine de cavalerie au régiment de Marcilhac et passa, en 1709 aide-major au régiment de Bouhier. Il y servait en même temps que son frère Jean-Guy, capitaine au même régiment. Il avait épousé le 18 février 1713, Jeanne Dumont[10], dont :

  • Louis qui suit ;
  • Françoise, mariĂ©e Ă  Claude Dulignier[10];
  • Marguerite, religieuse aux dames de Sainte Ursule de Paray-le-Monial[10].

VI) Louis Dupont (1715-1793), seigneur de Dinechin, Briailles, Egrivay, né le 30 septembre 1715. Officier au régiment de Boulonnais, il se distingua au siège de Philippsbourg. Il quitta le service à cause de la faiblesse de sa vue. Il fut nommé en 1750 gouverneur de la ville de Charlieu. Il avait épousé Marie-Renée Chaulce, fille de Jacques Chaulce, écuyer, seigneur de Faverges[10], dont :

  • Jacques, qui suit;
  • Françoise[10];
  • Claudine-Marie[10];
  • Marie-Laurence[10].

VII) Jacques Dupont (1741-1782), seigneur de Dinechin, Briailles, Egrivay etc., gendarme de la garde du roi de 1765 à 1772, puis officier de dragons au régiment de Lorraine (ancien régiment de Bauffremont), il s’y attira l'estime particulière de son colonel, Charles-Eugène de Lorraine, prince de Lambesc. Il avait épousé Marie-Rose du Ryer, fille d'Hubert-Christophe du Ryer, gendarme de la garde du roi, et de Marie-Françoise Josse de la Bêche. De ce mariage vinrent huit enfants[10] :

  • Claude-ClĂ©ment, qui suit;
  • Philibert[10];
  • Marie-AimĂ©-Joseph[10];
  • Claude-Hubert[10];
  • Marie-Marguerite[10];
  • Marie-RenĂ©e[10];
  • Marie-Henriette[10];
  • Marie-Chantale[10].

VIII) Claude-Clément Dupont de Dinechin (1774-1854). Âgé de 19 ans en 1793, il avait été enrôlé dans la garde nationale, tout comme son frère Philibert. Désignée pour combattre les vendéens, sa compagnie s’arrête à Tours devant une compagnie de chouans portant la croix sur leur chemise. À cette vue, toute la compagnie refuse de se battre contre des chrétiens et retourne à Marcigny. Il épousa Marie-Ferréoline Gontier, fille de Henri-Guy Gontier, avocat en parlement, et de Gilberte Perroy[10], dont onze enfants :

IX) Marie-Jean-Xavier Dupont de Dinechin(1802-1866), duquel descendent tous les Dupont de Dinechin aujourd’hui. Admis à l’École royale militaire de Saint-Cyr en 1819, il fut nommé sous-lieutenant au 41e régiment de ligne, en 1822 où il effectuera toute sa carrière militaire. Il fit la campagne d’Espagne de 1823, lors de l’intervention française pour le rétablissement du roi Ferdinand VII ; puis les campagnes d’Afrique de 1840 à 1845 et fut créé chevalier de la Légion d’honneur en 1813, puis chef de bataillon au 30e régiment de ligne. Il quitta le service en 1849, il se maria, le 16 décembre 1850, avec Marie—Jeanne-Marguerite Favre. Il mourut le 15 mai 1866, laissant de ce mariage cinq enfants[10].

Personnalités

  • Jean et François Dupont (frères) : « en 1590, lors de la prise de Charlieu par les ligueurs (...) Jean et François, qui Ă©taient du parti des politiques et avaient contribuĂ© Ă  faire ouvrir les portes aux troupes royalistes. Ils avaient, comme la majeure partie de leurs concitoyens, pris les armes pour repousser les ligueurs, lorsque ceux-ci emportèrent Charlieu d’assaut. Malheureusement, ils furent faits prisonniers de guerre par les sieurs de Viteault et de Saint-Christophe, qui les mirent Ă  grosses rançons ; leur maison fut pillĂ©e et saccagĂ©e, et leurs papiers furent perdus pour la plupart »[21].
  • Philibert Dupont (1580-1644), seigneur du Liesme et de Dinechin, conseiller du roi, greffier des tailles de la ville de Charlieu (1608), grenetier du grenier Ă  sel de Charlieu (1623), commissaire des tailles de la ville de Charlieu (1630), lieutenant-gĂ©nĂ©ral en l’élection de Roanne (1631)[22].
  • Louis Dupont (1715-1793), seigneur de Dinechin, Briailles et Egrivay. En 1793, Ă  78 ans, cache chez lui un prĂŞtre insermentĂ©, le curĂ© de Malinet, Claude Roux. Sur une dĂ©nonciation, la garde nationale de Marcigny vient arrĂŞter Ă  Dinechin l’abbĂ© Roux et Louis Dupont. Claude Roux sera condamnĂ© Ă  ĂŞtre dĂ©portĂ© Ă  la Guyane Française. Compte tenu de son grand âge, Louis Dupont sera condamnĂ© Ă  une amende et au remboursement des frais de course et d’arrestation, la garde nationale de Fleury-la-Montagne ayant refusĂ© d’y participer[23]. Au moment de cette arrestation, Claude-ClĂ©ment Dupont de Dinechin, petit-fils de Louis, faisait partie de la garde nationale de Marcigny : l’officier en charge lui demanda de sortir des rangs pour qu’il ne prĂŞte pas la main Ă  l’opĂ©ration dans la maison de son grand-père.
  • Xavier Dupont de Dinechin (1802-1866), admis Ă  l’École royale militaire de Saint-Cyr en 1819, il fut nommĂ© sous-lieutenant au 41e rĂ©giment de ligne, en 1822 oĂą il effectuera toute sa carrière militaire. Il fit la campagne d’Espagne de 1823, lors de l’intervention française pour le rĂ©tablissement du Roi Ferdinand VII; puis les campagnes d’Afrique de 1840 Ă  1845 et fut crĂ©Ă© chevalier de la LĂ©gion d’honneur en 1813, puis chef de bataillon au 30e rĂ©giment de ligne. Il quitta le service en 1849, il se maria, le 16 dĂ©cembre 1850, avec Marie—Jeanne-Marguerite Favre[10].
  • Joseph Dupont de Dinechin, (1858-1947), polytechnicien, artilleur, officier de la LĂ©gion d’honneur, croix de guerre 1914-1918.
  • Guy Dupont de Dinechin, (1880-1914), fils de Philibert Dupont de Dinechin et de Charlotte Testot-Ferry, officier d’active au 77e rĂ©giment d’infanterie, il fait la campagne de Belgique, prend part Ă  la bataille de la Marne et Ă  celle d’Ypres. Il est tuĂ© le 29 octobre 1914 dans le secteur de Zonnebecke, Ă  Bellevue. Le rĂ©cit de la bataille qu’il venait de livrer et Ă  laquelle il a succombĂ© est donnĂ© par Elie Chamard dans la Revue des Deux Mondes, lequel dĂ©crit prĂ©cisĂ©ment le rĂ´le crucial du capitaine Guy Dupont de Dinechin dans la bataille. Chevalier de la LĂ©gion d’honneur, croix de guerre 14-18.
  • Pierre Dupont (1870-1915), reçu Ă  Saint-Cyr en 1881. AffectĂ© au 158e rĂ©giment d’infanterie en 1905, il y est nommĂ© chef de bataillon en dĂ©cembre 1914. Il prend aussitĂ´t le commandement du 3e bataillon de ce rĂ©giment. En mars 1915, son rĂ©giment se trouve en ligne face au grand Ă©peron de Notre-Dame de Lorette, au nord d’Arras. Le 14 mars, l’ordre de s’en emparer est donnĂ©. L’attaque sera lancĂ©e par le 3e bataillon du commandant Dupont, renforcĂ© par la section de grenadiers du premier bataillon, une section de mitrailleuses et un peloton du gĂ©nie. Le rĂ©sultat de l’attaque du lendemain fut que tout l’éperon fut enlevĂ©, jusqu’au-dessus d’Ablain Saint-Nazaire[24]. Le lendemain, le commandant Pierre Dupont succombait Ă  un bombardement allemand sur les positions nouvellement conquises. Officier de la LĂ©gion d’honneur. MariĂ© en 1906 Gabrielle Pucotte de Reneville (sans descendance).
  • Jean Dupont de Dinechin (1891-1981), centralien, ingĂ©nieur des Arts et Manufactures, il fait la guerre au 16e rĂ©giment d’artillerie commandĂ© en 1914 par Joseph Dupont de Dinechin, dans la mĂŞme division que son frère Henri. Il prend part aux combats de Verdun et de l’Argonne. Il termine sa carrière comme secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des forges et chantiers de la MĂ©diterranĂ©e Ă  la Seyne-sur-Mer. Croix de guerre 14-18, palmes acadĂ©miques.
  • Jean Dupont de Dinechin, (1892-1914), polytechnicien, il est Ă©lève-ingĂ©nieur de l’école des Ponts et ChaussĂ©es quand la guerre Ă©clate. Il sert au 6e rĂ©giment du gĂ©nie comme sous-lieutenant, prend part avec le neuvième Corps d’ArmĂ©e aux combats de Belgique et de la Marne. Il tombe le 24 dĂ©cembre 1914 Ă  Broodseinde, sur le front d’Ypres, près de Zonnebeke. Il est tuĂ© Ă  la tĂŞte de sa section de sapeurs en allant dĂ©truire les rĂ©seaux de barbelĂ©s interdisant l’assaut des sections d’infanterie. Chevalier de la LĂ©gion d’honneur, croix de guerre 14-18 avec palmes.
  • Louis Dupont de Dinechin, (1884-1915), directeur de la sociĂ©tĂ© « Art et PublicitĂ© » au moment oĂą la guerre Ă©clate. Il est mobilisĂ© comme sous-officier, puis nommĂ© adjudant au dĂ©but de 1915. Il prend part Ă  la bataille de la Marne et Ă  celle d’Artois. Il est tuĂ© le 16 juin 1915 Ă  Neuville-Saint-Vaast. MĂ©daille militaire, croix de guerre 14-18.
  • Ludovic Dupont de Dinechin, (1890-1916), polytechnicien, artilleur, il est affectĂ© au 62e rĂ©giment d’artillerie, avec lequel il combat en Lorraine, puis il rejoint l’école d’artillerie comme instructeur en 1914. En 1915, comme lieutenant, il prend le commandement d’une batterie du 120e rĂ©giment d’artillerie lourde, Ă  la tĂŞte de laquelle il tombera au combat le 9 aoĂ»t 1916, au lieu-dit « La Tour CarrĂ©e », dans la Somme. Chevalier de la LĂ©gion d’honneur.
  • GĂ©rard Dupont de Dinechin (1900-1994), polytechnicien, gĂ©nie maritime. Ă€ la LibĂ©ration, il est chargĂ© du programme « sous-marins » de la marine nationale. Il est le père des sous-marins de type Narval. Il est successivement directeur de l’arsenal de Toulon, sous-directeur central DCAN, puis inspecteur gĂ©nĂ©ral des constructions des armes navales, et enfin inspecteur gĂ©nĂ©ral de 1re classe. De 1958 Ă  1965, il est conseiller aux chantiers navals de La Ciotat. Commandeur de la LĂ©gion d’honneur.
  • Bernard Dupont de Dinechin (1902-1981), polytechnicien, il choisit la marine Ă  sa sortie de l’école. Pendant la guerre, il participe en 1940 comme officier torpilleur aux opĂ©rations de Norvège Ă  bord de l’Emile Bertin. Son navire, traversĂ© de part en part par une bombe, Ă©chappe alors au naufrage. Ă€ deux reprises, il fut chargĂ© de transporter l’or de la Banque de France aux États-Unis. De 1947 Ă  1949, il commande une escadrille de dragueurs Ă  Ă©quipage allemand, chargĂ© du dĂ©minage des cĂ´tes. Second sur le Jean Bart, il commande ensuite le La PĂ©rouse Ă  Madagascar puis aux Kerguelen, et enfin le porte-avions le Dixmude. Il encouragea le dĂ©veloppement du Bathyscaphe, dont son frère GĂ©rard fut l’un des maĂ®tres d’œuvre. Il termine sa carrière comme contre-amiral. Officier de la LĂ©gion d’honneur, Croix de guerre 39-45, Chevalier du mĂ©rite maritime.
  • Jean Dupont de Dinechin, (1917-2012), prĂŞtre de la sociĂ©tĂ© de Marie, poète, professeur de lettres classiques au collège de Riom, aumĂ´nier scout. En septembre 1939, Jean Dupont de Dinechin est sergent au 27e bataillon de chasseurs alpins. Au printemps 1940, le bataillon est en Champagne avec pour mission d’interdire aux allemands le passage de l’Aisne, en avant de Soissons. Jean Dupont de Dinechin est fait prisonnier. Il est internĂ© au camp de Krems, Stalag XVII B, en Autriche. En mars 1941, il est transfĂ©rĂ© au Stalag XII A, Ă  Limbourg. Le 8 avril 1942, il s’évade, mais est repris le lendemain Ă  la gare de Stuttgart. Fin avril, il est envoyĂ© en convoi au camp de Rawa Ruska, en Ukraine. En juillet 1942, il est transfĂ©rĂ© au camp de Kobierzyn, au sud de Cracovie, dans un convoi formĂ© de sous-officiers refusant de travailler en kommando en Allemagne. Le 8 aoĂ»t 1944, les prisonniers sont transfĂ©rĂ©s en Autriche, dans un bloc spĂ©cial du camp de Markt-Pongau. Jean Dupont de Dinechin sera libĂ©rĂ© le 7 ou 8 mai 1945 par les troupes amĂ©ricaines. Il prĂ©sidera l’association « Ceux de Rawa-Ruska » Ă  partir de 1996, jusqu’en 2003. Ă€ l’institution Sainte-Marie de Riom, surnommĂ© Chin Chin, il enseigne le latin et le français. LĂ , il fait vivre l’esprit mariste : « inconnus et cachĂ©s dans le monde, c’est le moyen de faire le bien ». MĂ©daille des Ă©vadĂ©s, mĂ©daille des internĂ©s de la RĂ©sistance, mĂ©daille des combattants volontaires de la RĂ©sistance, croix du combattant, palmes acadĂ©miques.
  • Philippe Dupont de Dinechin (1924-1948) saint-cyrien, scout routier, lieutenant au 6e rĂ©giment d’infanterie coloniale, il fait campagne au Tonkin Ă  la tĂŞte d’une section du deuxième bataillon, tout au long de l’annĂ©e 1947, participant aux opĂ©rations de dĂ©gagement d’HanoĂŻ et de sa rĂ©gion. Le 15 janvier 1947, il est blessĂ©. Il commande successivement plusieurs postes avancĂ©s, notamment celui du bac des quatre colonnes. Il se fait particulièrement remarquer le 9 octobre et le 24 novembre au cours d’engagements autour de Sontay et dans la rĂ©gion du Day. Le 30 janvier 1948, il tombe Ă  Minh-Kha, gravement blessĂ©. Il succombe Ă  l’hĂ´pital de HanoĂŻ le 1er fĂ©vrier 1948. Chevalier de la LĂ©gion d’honneur, croix de guerre des TOE.
  • Bernard Marie Joseph Dupont de Dinechin, (1931-2021), saint-cyrien, il participe Ă  la campagne d’Indochine et au maintien de l’ordre en AlgĂ©rie, oĂą il est blessĂ©. Officier de cavalerie, il commande le 503e rĂ©giment de chars. Il est l’adjoint du commandant de la 7e division blindĂ©e Ă  Besançon. GĂ©nĂ©ral d’armĂ©e, major de l’armĂ©e de Terre, inspecteur gĂ©nĂ©ral des armĂ©es.
  • Bertrand Dupont de Dinechin, gĂ©nĂ©ral (CR), chevalier du Saint-SĂ©pulcre.
  • Olivier Dupont de Dinechin (1936-2021), polytechnicien, prĂŞtre de la compagnie de JĂ©sus et thĂ©ologien, il a suivi pas Ă  pas les dĂ©veloppements de la bioĂ©thique, dans des postes de responsabilitĂ© et de conseil. PrĂŞtre depuis 1968, membre du dĂ©partement d’éthique biomĂ©dicale du centre Sèvres, Enseignant Ă©mĂ©rite de la facultĂ© de thĂ©ologie des JĂ©suites Ă  Paris, Olivier de Dinechin a Ă©tĂ© directeur au Centre culturel et spirituel de La Baume (Aix-en-Provence). Ancien rĂ©dacteur en chef des Cahiers de l'ActualitĂ© religieuse et sociale, il a Ă©tĂ© dĂ©lĂ©guĂ© de l'Episcopat français pour les questions morales concernant la vie humaine de 1985 Ă  1994, membre du Conseil national du sida de 1989 Ă  1993, membre du ComitĂ© consultatif national d'Ă©thique de 1990 Ă  1998, puis de 2002 Ă  2007. Olivier de Dinechin est l’auteur de très nombreuses publications, parmi lesquelles au Centurion : Le DĂ©fi gĂ©nĂ©tique, PrĂ©sente Église et En marche les chrĂ©tiens.
  • Yves Dupont de Dinechin (1938-2013), polytechnicien, gĂ©nie maritime, haut fonctionnaire de dĂ©fense. Il a Ă©tĂ© conseiller du ministre de l’industrie du SĂ©nĂ©gal, directeur de l’arsenal de Papeete, prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© amicale du gĂ©nie maritime.
  • Renauld Dupont de Dinechin, nĂ© en 1958, il est ordonnĂ© prĂŞtre en 1988 pour l’archidiocèse de Paris, après avoir suivi des Ă©tudes supĂ©rieures de thĂ©ologie Ă  l’Institut d’Études thĂ©ologiques de Bruxelles. En 1995, il est postulant Ă  l’Institut sĂ©culier Notre-Dame de Vie, pour lequel il prononce ses vĹ“ux perpĂ©tuels en 2002. Renauld Dupont de Dinechin est nommĂ© et consacrĂ© Ă©vĂŞque auxiliaire de Paris en 2008 ; il est depuis membre de la commission Ă©piscopale pour la Mission universelle de l’Église en responsabilitĂ© pour la pastorale des migrants et vicaire gĂ©nĂ©ral de l’archidiocèse de Paris. Le 30 octobre 2015, il est nommĂ© Ă©vĂŞque de Soissons, Laon et Saint-Quentin.
  • Gabriel Dupont de Dinechin (1935-2007), polytechnicien, ingĂ©nieur gĂ©nĂ©ral des Ponts-et-ChaussĂ©es, entomologiste, membre d'honneur de la SociĂ©tĂ© linnĂ©enne de Lyon.

Propriétés

  • La famille Dupont de Dinechin possĂ©da les terres de Bonnefont, Liesme (Ă  Saint-Bonnet-de-Cray, SaĂ´ne-et-Loire : terre qui consistait en trois domaines et mĂ©tairies, dont l’une appelĂ©e Liesme, avec justice haute, moyenne et basse, cens et servis, rentes nobles)[25], Briaille (Ă  Ligny-en-Brionnais, SaĂ´ne-et-Loire), Egrivay[26] et Dinechin (Ă  Fleury-la-Montagne, SaĂ´ne-et-Loire). Le 22 juin 1631, Philibert Dupont, acquiert par adjudication la terre et seigneurie de Dinechin, Ă  la suite de la vente faite au bailliage de Mâcon des biens de dĂ©funt GĂ©rĂ´me du Petit-Bois, seigneur de Dinechin. Dinechin sera revendu le 24 septembre 1647 Ă  messire Jehan Donguy, puis rachetĂ© 18 ans plus tard (le 30 mars 1665) par Gaspard Dupont, conseiller du roi et lieutenant gĂ©nĂ©ral en l'Ă©lection de Roanne, fils de Philibert Dupont, Ă  Jean-Marie Donguy. Le fief consistait en "une maison forte et jardin d'environ deux journaux et une rente noble d'environ 25 livres, le reste en roture, le tout non autrement dĂ©taillĂ©"[27] - [28].
  • HĂ´tel Dupont Ă  Charlieu[29].
  • Château de Dinechin Ă  Fleury-la-Montagne (SaĂ´ne-et-Loire).
  • Château de Champvigny Ă  Chambilly (SaĂ´ne-et-Loire).
  • Château des Essarts Ă  FrazĂ© (Eure et Loir), hĂ©ritĂ© au dĂ©but du XXe siècle par Suzanne-Charlotte Testot-Ferry, Ă©pouse de Philibert Dupont de Dinechin.
  • Château de Villefrancon (Haute-SaĂ´ne) : par hĂ©ritage au dĂ©but du XXe siècle de la famille Vyau de Lagarde.

Armes

  • D'azur au pont d'or maçonnĂ© de sable surmontĂ© d'un lion rampant contre une hallebarde et un soleil mouvant de l'angle dextre du chef, le tout d'or (Armes enregistrĂ©es en 1696 par Françoise du Ryer, veuve de Gaspard Dupont de Dinechin, Ă  l'Armorial gĂ©nĂ©ral de France[1], GĂ©nĂ©ralitĂ© de Lyon, volume XVII, Roanne, folio 122, registre 1er : Cote pour les bourgeois et marchands)[30] - [31].
Dans ces armes, est omise l'étoile qui figure dans le blason sculpté au dos de l'Hôtel de ville de Charlieu, lequel est dans un très mauvais état. Un moulage de bonne qualité de cette sculpture est visible au Musée des Cordeliers de Charlieu.
  • Alias (d'après Saint-Allais) : D'azur Ă  un pont d'or de trois arches, maçonnĂ© de sable, et Ă  un lion d'or lampassĂ© de gueules, armĂ© d'une hache d'or et regardant un soleil de mĂŞme naissant Ă  dextre; une Ă©toile d'argent mise en pointe Ă  senestre[1]. Suivant les armoriaux, l'Ă©toile en pointe est d'or ou d'argent.
Timbre : casque d'Ă©cuyer, lambrequins aux couleurs de l'Ă©cu.
Support : deux aigles de sable armées et becquées de gueules.
  • Alias (d'après Jougla de Morenas) : D'azur au lion d'or armĂ© et lampassĂ© de gueules, tenant de ses pattes de devant une hache d'armes d'argent, accompagnĂ© en chef et Ă  dextre d'un soleil d'or mouvant de l'angle du chef et Ă  senestre et en pointe d'une Ă©toile aussi d'or[32].

Alliances

Les principales alliances de la famille Dupont de Dinechin sont[10] : Bourges, de Chaulmejean (1555), de la Ronzière (1608), Durier[33] alias du Ryer (1659 et 1771), Dumont (1713), Dulignier, Chaulce (1739), Gontier (1797), Favre (1850), Testot-Ferry (1879 et 1953), Bovis, Vyau de Lagarde (1887), Reille, de Curières de Castelnau (1953), de Braquilanges, etc.

Notes et références

  1. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 15, 1917, pages 116-117.
  2. Jean-Pierre Houssel, Jean-Marc Franceschi, Roanne et son arrondissement, Horvath, 1984, page 118.
  3. J-B. Desevelinges, Histoire de la ville de Charlieu, depuis son origine jusqu'en 1789, Durand, 1856, pages 319-327 : notice sur la famille Dupont de Dinechin.
  4. J-B. Desevelinges, Histoire de la ville de Charlieu, depuis son origine jusqu'en 1789, page 319.
  5. J-B. Desevelinges, Histoire de la ville de Charlieu, depuis son origine jusqu'en 1789, page 319 (2).
  6. Étienne Fournial, Claude Chopelin Charlieu, des origines à l'aurore des temps modernes, Association pour la Connaissance de Charlieu, 1985, p. 289
  7. J-B. Desevelinges, Histoire de la ville de Charlieu, depuis son origine jusqu'en 1789, pages 319-320
  8. J-B. Desevelinges, Histoire de la ville de Charlieu, depuis son origine jusqu'en 1789, page 320.
  9. Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, 1873, pages 167-169.
  10. Ludovic vicomte de Magny, Recueil de généalogies de maisons nobles de France, volume 2, 1894, page 16.
  11. Le pillage de Charlieu fut l'objet d'un poème en vers Écho sur le sac et la prise de Charlieu, 1590
  12. Chartes du Forez: antérieures au XIVe siècle, 1962, page 63.
  13. Régis Valette, Catalogue de la Noblesse française, année 1989, p. 77-78.
  14. Philippe du Puy de Clinchamps, La noblesse, collection Que sais-je ?, numéro 830, PUF, 1959, p. 45.
  15. Jean de Vaulchier, Jacques Amable de Saulieu, Jean de Bodinat, Armorial de l’ANF, Lathuile, Editions du Gui, 2004, p. 474.
  16. « extrait des actes et registre du greffe du pays et comté de Mâconnais ».
  17. Le rattachement de Jeanne Dupont à la famille Dupont de Dinechin est prouvé par le testament de Claudine Quarré, fille de Palamède Quarré, lui-même fils de Pierre V Quarré et de Jeanne Dupont : Claudine Quarré fait son testament le 20 août 1637 devant Maître Deshayes, Notaire à Charlieu, au profit de Palamède de Chambord, son fils, avec substitution, dans le cas où celui-ci n'aurait pas d'enfants, de Philibert Dupont, Seigneur de Dinechin, Conseiller du Roi, Lieutenant en l'élection de Roanne, son cousin, époux de Louise de la Ronzière. Le dit testament fut insinué le 4 février 1638 : Notice historique et généalogique sur la famille Quarré de Bourgogne et ses diverses branches, Lyon, imprimerie X. Jevain, Rue François Dauphin, 18, 1895, p. 119 et p. 121
  18. Jean-Pierre Houssel, Jean-Marc Franceschi, Roanne et son arrondissement, Horvath, 1984, page 118.
  19. Insinuations de la sénéchaussée de Lyon, 26 avril 1608, Archives départementales du Rhône, BP3779 folio 183, Notaire MICOL Etienne à Charlieu.
  20. Sur André Du Ryer, voir l'ouvrage suivant : Alastair Hamilton, Francis Richard, André Du Ryer and Oriental Studies in Seventeenth-century France, Arcadian Library in association with the Oxford University Press, 2004
  21. Desevelinges, Histoire de la ville de Charlieu, depuis son origine jusqu'en 1789, Durand & Brun, 1856, page 320.
  22. J-B. Desevelinges, Histoire de la ville de Charlieu, depuis son origine jusqu'en 1789, Durand 1856, pages 319-327 : notice sur la famille Dupont de Dinechin.
  23. Cette anecdote est racontée dans Monographies des Villes et Villages de France, Le Charollais et le Brionnais, Le Frère Maxime, Res Universis, Paris, 1993, p. 112
  24. Ce fait d’armes est rapporté dans trois numéros successifs de L'Illustration : no 3759 du 20 mars 1915, 3760 du 27 mars 1915 et 3761 du 3 avril 1915
  25. Jean-Baptiste Desevelinges, Histoire de la ville de Charlieu : depuis son origine jusqu'en 1789 Histoire de la ville de Charlieu, Durand & Brun, 1856, p. 324.
  26. Jean-Baptiste Desevelinges, Histoire de la ville de Charlieu : depuis son origine jusqu'en 1789 Histoire de la ville de Charlieu, Durand & Brun, 1856, p. 325.
  27. Léonce Lex, Les fiefs du mâconnais, volume 25, Protat frères, 1897, page 119.
  28. Emile Salomon, Les Châteaux Historiques du Forez, Marseille, Editions Laffitte, 1979, Tome 3, pp. 81-87
  29. Abbé Henri Monot, Charlieu, Le Livre d’Histoire, Paris, 2003, p. 52, Ill. 70
  30. VOLUMES RELIES du Cabinet des titres : recherches de noblesse, armoriaux, preuves, histoires généalogiques. Armorial général de France, dressé, en vertu de l'édit de 1696, par Charles D'HOZIER. (1697-1709). XVII Lyon., 1701-1800 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b107210423
  31. L'Ancien forez, volume 6, page 157.
  32. Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, t. III, p. 242
  33. J-B. Desevelinges, Histoire de la ville de Charlieu, depuis son origine jusqu'en 1789, Durand, 1856, page 325.

Bibliographie

Articles connexes

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