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Famille de Chabannes

La famille de Chabannes est une famille française noble du Limousin, d'extraction chevaleresque, actuellement subsistante. La filiation prouvée et suivie débute au milieu du XIVe siècle.

Famille de Chabannes
Image illustrative de l’article Famille de Chabannes

Blasonnement De gueules au lion d'hermine, armé, couronné et lampassé d'or.
Devise « Je ne le cède à nul autre »
Lignées de La Palice
du Verger
Période XIVe siècle - aujourd'hui
Pays ou province d’origine Limousin
Demeures Château de La Palice
Château d'Avrilly
Château de Lesquiffiou
Château d'Eschamps
Château d'Argoulais
Château de La Brède
Château de Montmirail
Charges Chambellan, Conseiller général, Maires
Fonctions militaires Maréchal de France, officiers, gouverneur, sénéchal, grand maître de France
Preuves de noblesse
Admis aux honneurs de la Cour 1787

Elle jouit de l'appellation de Cousin du Roi depuis 1820[1], plusieurs de ses membres ont été reçus aux honneurs de la Cour, le chef de la famille porte depuis 1563 le titre de marquis de Curton, mais se fait appeler marquis de Chabannes-La Palice[1].

Nom

Dans les chartes les plus anciennes, on trouve Chabanas, Chabanes, Chabany, Chabanis, Cabanis et Cabanesio. Le « double n » ne date que depuis l'établissement de la famille en Auvergne[2].

L'orthographe Chabannées a été utilisée jusqu'à Antoine de Chabannes comte de Dammartin, son neveu Gilbert seigneur de Curton, et le maréchal de Chabannes. En 1759, les seigneurs de Chabannes comtes de Saignes et seigneurs de Nozerolles[n 1], signaient encore ainsi[2].

Origines

Hypothèse non prouvée

Armoiries des sires de Chabanais.
RĂ©gion de la Charente Limousine

Originaire de la Charente limousine, la lointaine filiation de cette famille remonterait aux premiers temps du Xe siècle depuis Abon Cat Armat et serait issue de la maison des premiers [3] seigneurs de Chabanais, et de Confolens parfois aussi anciennement dénommée de Chabannées. Sur la commune de Chabanais, dans l'église paroissiale de Notre-Dame de Grenord, on peut encore voir le sarcophage de Jourdain II ou III de Chabanais, qui fut fondateur de l'abbaye de Lesterps. Amelie de Chabanais, fille de Jourdain VII Eschivat de Chabanais de la seconde Maison, Sires de Chabanais et Comtes de Bigorre, se maria vers l'an 1100 à Guillaume III de Matha, donnant naissance à un fils du nom d'Eschivat de Chabanais qui épousa Matebrune de Ventadour', dame de Charlus-le-Pailloux[4], depuis appelé parfois Charlus-Chabannes.

L'Ă©glise prieurale de Notre-Dame de Grenord Ă  Chabanais. (Charente)

Le premier membre connu de la famille de Chabannes serait donc Eschivat de Chabannes[5], qui Ă©pouse en 1171 Matabrune de Ventadour[6], fille d'Ebles IV, vicomte de Ventadour et de Marguerite de Turenne, sa première femme[1]. Marguerite avait dans sa dot la terre de Charlus[7], sur la commune actuelle de Saint-ExupĂ©ry-les-Roches (Corrèze, Ă  km au sud-est d'Ussel)[8]. Le château de Charlus, Ă  660 m d'altitude (aujourd'hui disparu), dominait la vallĂ©e de la Diège[8]. Il Ă©tait de taille importante et dans une excellente position pour la dĂ©fense[7]. Une hypothèse, qui ne s'appuie sur aucun document, voudrait qu'Eschivat de Chabannes soit le fils de Guillaume de Mathas, qui serait lui-mĂŞme issu des comtes d'AngoulĂŞme. Un Gui de Chabannes, est citĂ© Ă  la croisade de 1248[9], mais rien ne permet de le rattacher Ă  la famille de Chabannes[1].

La généalogie suivie de la famille ne commence qu'avec Hugues de Chabannes, coseigneur de Charlus, au milieu du XIVe siècle[1]. Son petit-fils, Jacques Ier de Chabannes, achète en 1430 au duc de Bourbon, la seigneurie et le château de La Palice en Bourbonnais, qui appartient toujours à la famille de Chabannes.

Personnalités

Non rattachés à la filiation prouvée

  • AdĂ©mar de Chabannes, originaire du Limousin est nĂ© vers 989, affiliĂ© Ă  la famille de Chabannes, il fut moine Ă  l'abbaye Saint-Martial de Limoges et compositeur. Chroniqueur du Haut Moyen Ă‚ge, AdhĂ©mar de Chabannes a Ă©crit une première Ă©tude sur l'histoire des Francs appelĂ©e Chronicon. Le spirituel et très croyant AdĂ©mar part en Terre sainte et meurt Ă  JĂ©rusalem vers 1032.
  • Guy de Chabannes accompagne Ă  la sixième croisade Alphonse de France, comte de Poitiers en 1248. Dans l'ouvrage paru en 1839 [10] sur Les Galeries Historiques du Palais de Versailles, pour la crĂ©ation des armoiries illustrant la Salle des Croisades du château, il fut mentionnĂ© dans cet ouvrage : "Guy de Chabannes Ă©tait Ă  la Terre Sainte, lorsque Alphonse de Poitiers, lui accorda sa garantie, ainsi qu'a deux de ses compagnons, en prenant hypothèque sur leurs biens, pour un emprunt de 200 livres tournois qu'ils avaient fait collectivement Ă  Manfredo di Coronato et Guittardo Schaffa, dont ils donnèrent reçu par acte sur parchemin, datĂ© d'Acre, au mois de mai 1250. Armes : Guy de Chabannes portait de gueules, au lion d'hermine, armĂ©, lampassĂ© et couronnĂ© d'or". Plusieurs ouvrages savants dont celui de l'AbbĂ© Migne reprennent ces faits. Cependant, la crĂ©ation de la salle des croisades a donnĂ© lieu Ă  une entreprise massive de crĂ©ation de faux documents utilisĂ©s par diverses familles pour faire inscrire leurs armes Ă  Versailles[11] - [12].. Dans un autre ouvrage, il subsiste un doute sur son affiliation Ă  la famille de Chabannes[1].

Filiation prouvée

  • Ebles de Chabannes, tuĂ© Ă  la bataille de CrĂ©cy en 1346[13].
  • Hugues de Chabannes, fils du prĂ©cĂ©dent[14].
  • Robert de Chabannes, fils du prĂ©cĂ©dent, tuĂ© Ă  la bataille d'Azincourt en 1415. De lui date la filiation suivie (1352).
  • Jacques Ier de Chabannes de La Palice (NĂ© vers 1400 - Castillon-la-Bataille † 20 octobre 1453) fait partie des compagnons d'armes de Jeanne d'Arc, conseiller et chambellan du roi, Jacques Ier de Chabannes achète en 1430 au duc Charles Ier de Bourbon, le château et la seigneurie de La Palisse pour le prix de 6.000 Ă©cus d'or, fruit de la rançon des chevaliers anglais capturĂ©s et dĂ©faits au Siège d'OrlĂ©ans. En 1432, ce capitaine intrĂ©pide qui a repris plusieurs places fortes en Ile-de-France assiĂ©gĂ©es par les godons du roi Henri VI , dĂ©livre le bois et le Donjon de Vincennes, qu'il s'empare par une très brillante stratĂ©gie. Fait grand MaĂ®tre de France de 1451 Ă  1453, il devient sĂ©nĂ©chal du Rouergue et marĂ©chal du Bourbonnais, puis de Toulouse. Pour le remercier de sa bravoure sur le champ de bataille oĂą il combat auprès de Dunois et de Jean Bureau permettant au roi de France le recouvrement du duchĂ© de Guyenne repris aux troupes anglaises du fameux John Talbot, le roi Charles VII lui fit don par lettres patentes du 4 juin 1451 de la seigneurie et de la baronnie du Château de Curton. Ă€ la suite des redditions de Blaye et de Bourg sur Gironde, Chabannes reçoit du roi la capitainerie de ces deux villes d'Aquitaine. Jacques Ier de Chabannes meurt Ă  Rions des suites de ses blessures reçues Ă  la bataille de Castillon, dernière victoire qui mit fin Ă  la Guerre de Cent Ans . Aux lendemains de cette mĂ©morable bataille qui vit la dĂ©livrance de Bordeaux et de la Guyenne pour devenir française, Jean V de Bueil qui participa Ă©galement au combat , mentionna dans son ouvrage intitulĂ© Le Jouvencel , qu'Ă  l'issue de cette brillante victoire " Jacques de Chabannes envoya au roi le gorgerin de Talbot " . Pendant la Terreur le mausolĂ©e de cet inestimable chevalier fut relativement Ă©pargnĂ© des furies et des outrages nĂ©es de la RĂ©volution française, et l'on peut encore admirer de nos jours, dans la chapelle Saint-LĂ©ger du château de La Palisse, le tombeau de ce valeureux guerrier.
  • Antoine de Chabannes (Saint-ExupĂ©ry 1408 - Paris 1488), orphelin (son père Robert ci-dessus est mort Ă  Azincourt en 1415) est nĂ© sans fortune, il sert Ă  13 ans comme page du seigneur de La Hire (Étienne de Vignolles) auprès duquel il apprend le mĂ©tier des armes. Il se marie en 1439 Ă  Marguerite de Nanteuil, orpheline dĂ©sargentĂ©e qui lui apporte le comtĂ© de Dammartin. Capitaine favori de Charles VII, il participe aux cĂ´tĂ©s de Jeanne d'Arc au siège de Compiègne et au siège de Jargeau puis au siège d'OrlĂ©ans oĂą il se fait remarquer. Ă€ l'avènement du dauphin, il entre au service de Louis XI et il est l'objet de plusieurs procès et emprisonnements Ă  la Bastille. ÉvadĂ© et recherchĂ©, Dammartin devient aux cĂ´tĂ©s de Rodrigue de Villandrando et de Jean Poton de Xaintrailles, le chef d'une bande de routiers appelĂ©s Ă©corcheurs (bandes armĂ©es de mercenaires ravageant les campagnes afin de dĂ©livrer la France des Anglais et des Armagnacs), et dans cette mission, Antoine de Chabannes devient un chef de guerre redoutable[15]. Enfin assagi et rentrĂ© en grâce en ayant peu Ă  peu gagnĂ© la confiance du souverain pour avoir dĂ©jouĂ© plusieurs complots contre lui, celui-ci le fait grand maĂ®tre de France en tĂ©moignage de ses services rendus Ă  la Couronne de France. ComblĂ© d'honneurs et de richesses, le comte de Dammartin est nommĂ© sur la fin de sa vie, vers l'an 1480, gouverneur de Paris. Il est l'un des gros dĂ©biteurs de Jacques CĹ“ur, contribue aux charges pesant sur ce dernier et est son gardien de prison.
  • Jacques II de Chabannes de La Palice, dit La Palisse[n 2] (1470-1525), dit le marĂ©chal de La Palisse, ou le marĂ©chal de Chabannes, petit-fils de Jacques Ier. Compagnon d'armes des rois Charles VIII , Louis XII, et de François Ier , Chabannes fut nommĂ© en 1511 grand maĂ®tre de France, et participa aux guerres d'Italie de son temps. Il fut crĂ©Ă© marĂ©chal de France en janvier 1515, Ă  l'avènement du nouveau roi.. Le marĂ©chal de Chabannes de La Palice ayant participĂ© aux guerres d'Italie de son temps, se distingua Ă  la Bataille de Seminara, Ă  la bataille de Fornoue , Ă  la bataille d'Agnadel, Ă  la bataille de Ravenne, Ă  la bataille de Guinegatte, Ă  la bataille de Marignan, Ă  la bataille de la Bicoque, oĂą au siège de Marseille, etc. Le marĂ©chal de La Palice mis Ă  l'avant garde de la gendarmerie royale, et qui vit la capture du roi François Ier, refusant de se rendre, mourut assassinĂ© traitreusement par un gĂ©nĂ©ral espagnol le 24 fĂ©vrier 1525 Ă  la bataille de Pavie, livrĂ©e contre son avis.
  • Antoine de Chabannes, fut le 2e frère puinĂ© du marĂ©chal de La Palice. Après des Ă©tudes Ă  la Sorbonne en ThĂ©ologie , il fut Prieur de l'Église Saint-Martin d'Ambierle et devint au dĂ©but du XVIe siècle, et après avoir reçu en 1515 le Pallium du Pape LĂ©on X , il fut Ă©lu grâce Ă  l'appui du roi, le 79e et dernier Ă©vĂŞque Commendataire de la CathĂ©drale Notre-Dame du Puy-en-Velay, de 1514 Ă  1535. Antoine fut Comte du Velay en 1529.
  • Charlotte de Chabannes de La Palice, sĹ“ur du marĂ©chal de La Palice. La bienheureuse Charlotte de Chabannes est Ă©lue de l'an 1521 Ă  1540, avec l'appui du roi François Ier, comme 18e mère abbesse du prieurĂ© Saint-Louis de Poissy. Les deux filles du marĂ©chal de La Palice, Louise et Marguerite de Chabannes, nièces de l'abbesse Charlotte de Chabannes, deviendront Ă©galement vers 1530, religieuses du mĂŞme monastère. La Bibliothèque nationale conserve un manuscrit enluminĂ©, livre de prières et de chants pour la procession Ă  l'usage des deux filles religieuses du marĂ©chal de La Palice. Ce manuscrit est intitulĂ© : Processionnal Ă  l'usage de Marguerite et Louise de Chabannes, religieuses du couvent des Dominicaines de Poissy[16]. Les riches enluminures font apparaitre les armoiries du feu marĂ©chal de Chabannes leur père, mais surtout celles de Marie de Melun leur mère, veuve du marĂ©chal de La Palice. Ce manuscrit, Ă©crit en latin, reste un des rares tĂ©moins de la riche bibliothèque que possĂ©dait le couvent des Dominicaines de Poissy, fondĂ© par Philippe le Bel.
  • Jean de Chabannes (1464-1524) dit Le Petit Lion, seigneur de Vandenesse, frère du prĂ©cĂ©dent. Il captura en 1509 Ă  la bataille d'Agnadel le gĂ©nĂ©ralissime Bartolomeo d'Alviano et fut tuĂ© Ă  Rebec (Italie) en avril 1524 aux cĂ´tĂ©s de Pierre Terrail de Bayard.
  • Charles de Chabannes († 1552), second fils de Jacques II, seigneur de Lapalisse, de Montaigu-le-Blin, de Vindecy, de Châtel-le-Perron, de Chezelles et de Dompierre[n 3] etc. fut gentilhomme du roi Henri II.
  • Joseph-Gaspard-Gilbert de Chabannes, (1702-1767) prĂ©lat français devint en 1735 Ă©vĂŞque d'Agen.
  • Marc-Antoine-Jacques Rochon de Chabannes (1730 - 1800) Rochon de Chabannes, cĂ©lèbre dramaturge français au XVIIIe siècle.
  • Sylvain LĂ©onard de Chabannes (1718-1814), dit " L'AbbĂ© de Chabannes ". Descendant des Chabannes, seigneurs de Nouzerolles, docteur en Sorbonne, il devient chanoine du chapitre noble de Saint Pierre de Vienne en 1750 et aumĂ´nier du roi Louis XV le 13 septembre 1753 Ă  la promotion de l'abbĂ© de Termont, puis chanoine comte de Lyon en 1760, en service jusqu'Ă  sa retraite en 1767. Ă€ la suite de l'accouchement prĂ©cipitĂ© de Madame la Dauphine survenue le 23 ou 24 aoĂ»t 1754 et en l'absence de M. le cardinal de Soubise ( Armand de Rohan-Soubise ) grand aumĂ´nier de France, ce fut l'abbĂ© de Chabannes, aumĂ´nier du roi, qui intervint Ă  sa place en urgence pour ondoyer Ă  sa naissance[17] Louis dauphin duc de Berry, autrement dit le futur Louis XVI.
  • Jean-Baptiste de Chabannes (1770-1835), militaire et homme politique.
  • Alfred Jean Eginhard de Chabannes de La Palice (1799-1868), gĂ©nĂ©ral français.
  • Jean FrĂ©dĂ©ric de Chabannes de La Palice (1762-1836), militaire français. Colonel aux chasseurs de Normandie. Aide de camp du roi Louis XVIII. DĂ©putĂ© aux États gĂ©nĂ©raux de 1789. Aide de camp du baron de Viomesnil, il participe auprès de Rochambeau et du marquis de La Fayette, Ă  la guerre d'IndĂ©pendance des États-Unis, oĂą il combat Ă  la bataille de Yorktown. Jean FrĂ©dĂ©ric de Chabannes fut dĂ©corĂ© de l'Ordre de cincinnatus. Écrivain pamphlĂ©taire et inventeur, Jean FrĂ©dĂ©ric eut 10 enfants, dont Pierre Antoine Octave de Chabannes qui suit.
  • Octave de Chabannes (1803-1889), vice-amiral, prĂ©fet maritime de Cherbourg et de Toulon. Administrateur colonial. SĂ©nateur.
  • Antoine-Edouard de Chabannes La Palice (1836-1873) Fils du gĂ©nĂ©ral Alfred de Chabannes et d'Antonietta Ellis, Ă©lève Saint-Cyrien, il Ă©pouse le 11 fĂ©vrier 1860 Ă  Paris ( VIIe) Marie Victurnienne de Cardevac d'Havrincourt. Antoine Edouard devint peu avant 1870, officier de l'État major du gĂ©nĂ©ral Auguste Alexandre Ducrot qui s'illustra pendant le Siège de Paris . Lors de la dramatique Bataille de Sedan, Antoine Edouard de Chabannes grâce au soutien du commandant Ducrot parvint miraculeusement Ă  Ă©chapper Ă  l'humiliation de la captivitĂ© et Ă  la furie guerrière de l'armĂ©e prussienne.
  • Jean Alfred Octave de Chabannes La Palice (Lapalisse 1871 - Paris 1933). Il fut le fils d'Antoine Edouard de Chabannes La Palice, officier Ă  l'École de Saint-Cyr (promotion de Turquie 1855), chef d'escadron et aide de camp du gĂ©nĂ©ral Wolff (Charles Joseph François Wolff), qui mourut Ă  36 ans en AlgĂ©rie et de Marie Victurnienne de Cardevac d'Havrincourt. Le comte Alfred de Chabannes La Palice se passionnant pour les questions Ă©conomiques, devint en 1902 collaborateur du Journal des Ă©conomistes et fit partie de la SociĂ©tĂ© d'Ă©conomie politique. En 1903, dans Le Journal des Ă©conomistes, Alfred de Chabannes La Palice fit un exposĂ© devant cette assemblĂ©e, ayant pris pour sujet : Est-il nĂ©cessaire d'avoir des colonies, pour ĂŞtre un grand peuple ? La prestation orale de M. de Chabannes fut aussitĂ´t applaudie par Paul Leroy-Beaulieu, qui lui succĂ©da comme orateur. Bien que militaire de formation, en 1907, Alfred de Chabannes La Palice dĂ©concerta la presse Ă©conomique, en faisant paraĂ®tre chez l'Ă©diteur FĂ©lix Alcan un ouvrage des plus pertinent intitulĂ© : Le LibĂ©ralisme devant la Raison. Ce remarquable ouvrage d'Ă©conomie politique (qui devrait encore servir de nos jours de " Bible " Ă  la classe politique actuelle) excita au plus haut point les milieux Ă©conomiques et politiques et fut l'objet de nombreuses et savantes analyses dans la presse spĂ©cialisĂ©e française et Ă©trangère. Dès la parution de cet important ouvrage (466 pages) de thĂ©orie Ă©conomique, AndrĂ© Liesse, Ă©minent professeur d'Ă©conomie et membre de l'AcadĂ©mie des sciences morales et politiques, rĂ©dacteur Ă©conomique au Journal des dĂ©bats, consacra[18] dans ce quotidien, une savante analyse sur l'ouvrage du comte Alfred de Chabannes La Palice, dĂ©jĂ  prĂ©cĂ©demment remarquĂ© par Yves Guyot dans un grand article[19] du journal Le Siècle. Depuis aurĂ©olĂ© d'une certaine notoriĂ©tĂ© dans les milieux d'affaires et journalistiques, M. de Chabannes disciple d'AndrĂ© Liesse qui devint son ami, lui permit de collaborer Ă  ce prestigieux journal en y donnant plusieurs [20] articles. Cependant, quelques annĂ©es auparavant de connaĂ®tre ce fulgurant succès Ă©ditorial, le comte Alfred de Chabannes La Palice, lieutenant au 19e rĂ©giment de dragons et Ă©crivain distinguĂ©, se maria Ă  l'Ă©glise Saint-François-Xavier de Paris le 11 fĂ©vrier[21] 1895 Ă  Armande de Polignac unique fille[22] du prince Camille de Polignac surnommĂ© " Le La Fayette du Sud " . Avant-gardiste, cette jeune personne aux capacitĂ©s Ă©tonnantes, avait dĂ©jĂ  fait l'objet en 1903, d'un reportage dans la revue[23] fĂ©ministe La Vie heureuse. La nouvelle comtesse de Chabannes La Palice d'une nature discrète, a pour hobby depuis sa plus tendre enfance, la composition musicale qui lui fut initiĂ©e par Gabriel FaurĂ©. RemarquĂ©e pour la qualitĂ© de ses compositions, en 1909, deux ans après le succès d'Ă©dition de son Ă©poux, Armande de Polignac dirigea elle-mĂŞme lors de la première l'orchestre, interprĂ©tant l'une de ses compositions Les Roses du Calife, donnĂ©e Ă  Paris au théâtre du Châtelet, au profit d'un gala de charitĂ© donnĂ© le 22 fĂ©vrier 1909. Venu Ă  cet effet couvrir l'Ă©vènement, le journaliste Gabriel Davin de Champclos, critique musical de la revue théâtrale & musicale ComĹ“dia, tenta de cerner le portrait insaisissable de cette femme du monde, se rĂ©vĂ©lant ĂŞtre une surprenante compositrice… D'un tempĂ©rament très rĂ©servĂ©, Armande de Polignac n'osant vĂ©ritablement se confier, ce fut le comte Alfred de Chabannes La Palice son Ă©poux qui intervint Ă  sa place : « (...) Je croyais n'avoir Ă©pousĂ© qu'une pianiste quelconque piquĂ©e de la tarentule de la composition musicale. Gauthier Villars (Henri Gauthier-Villars) me dĂ©trompa et avec quelle cordiale insistance ! Le succès qu'obtint, il y a deux ans, La Petite Sirène Ă  l'OpĂ©ra de Nice acheva de me convaincre et dès lors, je n'eus plus qu'une idĂ©e : Aider de toutes mes forces au dĂ©veloppement de cette vocation dont les premiers essais avaient tant d'artistique saveur[24] ! »
  • Alain de Chabannes (1954), propriĂ©taire forestier et maire de Bohal depuis 2020[25].
  • Jacques de Chabannes (1961), homme politique, maire PRG de Lapalisse (depuis 2008)[26] et conseiller dĂ©partemental de l'Allier. Actuel propriĂ©taire du Château de La Palice[27].

Alliances

Les principales alliances de la famille de Chabannes sont : de La Tour d'Auvergne (1469), de Lévis (1522), de La Rochefoucauld (1533), de Crussol d'Uzès (1591), de Rochechouart (1696), de Roquefeuil (1731 et 1920), de Talleyrand-Périgord (1759), Fournier de Quincy d'Armes (1764 et 1795), de Boisgelin (1787), Limanton de Jaugy (1802), de Sartiges de Sourniac (1803), de Dreuille (1811), de Saint-Phalle (1826 et 1858), de Vidaud de La Tour (1819), du Prat de Rouez (1840), de Choiseul-Praslin (1851), de Bourbon Busset (1857), de Chabannes La Palice (1869), Langlois de Chevry (1881), de Murard de Saint-Romain (1885), de Morant (1889), de Lur-Saluces, de Polignac (1895 et 1954), de Bethune Hesdigneul (1910), de Durat (1919 et 1982), des Plancques (1921), de La Forest Divonne (1938), de Bauffremont-Courtenay (1943 et 1971), d'Harcourt (1943), Barbier de Lescoët (1948), de Mareschal (1970), de Chabot-Tramecourt (1978), etc.

Principales possessions

Armes, blasons, devises

  • Armoiries : De gueules au lion d'hermine, armĂ©, couronnĂ© et lampassĂ© d'or[9].

Variante (branche des comtes de Dammartin) : Écartelé au 1 et 4 de gueules au lion d'hermine, armé, couronné et lampassé d'or, et au 2 et 3 fascé d'argent et d'azur à la bordure de gueules ; sur le tout d'or à trois pal de vair, au chef d'or chargé de quatre merlettes de gueules, écartelé d'argent à quatre pals de sinople.[9].

  • Devises : « Je ne le cède Ă  nul autre » ; Non palma sine pulvere (« il n'est de gloire impĂ©rissable »).

Notes et références

Notes

  1. Il existe (au moins) quatre endroits appelĂ©s Nozerolles dans les environs de Charlus : dans le Cantal, un simple lieu-dit sur Allanche (73 km), un hameau sur Pierrefort (108 km) et un autre hameau sur La Chapelle-d'Alagnon (83 km) ; et en Lozère voisine, un hameau sur Chaulhac (150 km).
  2. Jacques II de Chabannes de La Palice acheta au duc Jean de Bourbon en 1430 le château de La Palice (Allier).
  3. Toutes ces seigneuries étaient situées dans la région de la Besbre.

Références

  1. Est-Ange 1910, p. 149 Ă  154.
  2. Chabannes-La Palice 1864, p. 4.
  3. De Chabannes, sires de Chabanais et de Confolent en Angoumois, comtes de Bigorre...Marquis de Chabannes à Paris. (s.l.n.d.) Notice généalogique. Bibliothèque Nationale. Manuscrit - Dossier Bleu 162. Chabannes.
  4. http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Chabanais.pdf.
  5. http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Chabannes.pdf.
  6. http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Ventadour.pdf.
  7. Chabannes-La Palice 1864, p. 2.
  8. « Charlus (commune de Saint-Exupéry-les-Roches), carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Limites administratives » activées.
  9. Morenas 1938, p. 362.
  10. Galeries Historiques du Palais de Versailles. Volume 7 - Edition Imprimerie Royale. Paris 1839 ( Guy de Chabannes, page 335 )
  11. Robert-Henri Bautier, « La Collection de chartes de croisade, dite collection Courtois », Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1956, vol. 100, p. 382-386.
  12. Robert-Henri Bautier, « Forgeries et falsifications de documents par une officine généalogique au milieu du XIXe siècle ». In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1974, tome 132, livraison 1. pp. 75-93. DOI : https://doi.org/10.3406/bec.1974.449989
  13. Chabannes-La Palice 1864, p. 4-5.
  14. Chabannes-La Palice 1864, p. 5.
  15. Jean Henri Taveau, Un grand capitaine du XVe siècle, Antoine de Chabannes, comte de Dammartin, Édition de l'auteur, 1978.
  16. Bibliothèque nationale. Cote : NAL 3215. manuscrit en latin, vers 1530-1540 : https://gallica.bnf.fr/ark:/1248/btv1b8452819xyf107.item
  17. Journal Historique et Anecdotique du Règne de Louis XV, par Edmond Jean François Barbier, volume 4, p. 33, Édition Jules Renouard & Cie, Paris, 1856
  18. Journal des débats, politique & littéraire, 24 juin 1907. Article d'André Liesse, sur l'ouvrage de M. de Chabannes : Le Libéralisme devant la Raison.
  19. Journal Le Siècle - Chronique économique. " Le Libéralisme devant la Raison " par Alfred de Chabannes La Palice - Article de Yves Guyot. 28 mai 1907.
  20. Le Parti Radical et la Propriété, par Alfred de Chabannes. Journal des débats, 26 décembre 1907 ---- Incohérence du Protectionisme, par Alfred de Chabannes. Journal des débats, 7 juin 1909 ---La Ligue du Libre Échange, par Alfred de Chabannes. Journal des débats, 7 avril 1911 ---- Un ouvrage de M. de Molinari, par Alfred de Chabannes. Journal des débats, 16 mai 1911. ----- La Pieuvre Etatiste, par Alfred de Chabannes. Journal des débats, 16 avril 1914 ----
  21. Le Figaro, 14 février 1895. Mariage de la Princesse Armande de Polignac et du Comte Alfred de Chabannes La Palice.
  22. Archives de Paris : V4E8626 - État Civil. Mairie du 16e Arrondissement - Acte de mariage No 80 : Armande de Polignac et Alfred de Chabannes La Palice, domicilié au 43 rue de Varennes à Paris 7e.
  23. Revue de la Vie heureuse. No 4 - avril 1903 - 2e année.
  24. Journal Comoedia, No 516 - 27 février 1909 - 3e année. " Le Gala d'Aujourd'hui au Théâtre du Châtelet. Reportage " Chez Madame Armande de Poligna.
  25. « Alain de Chabannes est maire de Bohal depuis mai 2020 : « Je n’avais jamais été élu municipal » », sur Ouest France, (consulté le ).
  26. « De Chabannes voit plus loin », sur La Montagne, (consulté le ).
  27. « Les vérités du château de La Palice », sur Le Progrès, (consulté le ).
  28. « Depuis huit siècles, cette famille fait vivre le château de Lesquiffiou, à Pleyber-Christ », sur Association d'entraide de la Noblesse française, (consulté le ).
  29. « Lesquiffiou ouvre son parc aux visiteurs », sur Ouest France, (consulté le ).
  30. « Le Château », sur Château de Nervers (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • [Chabannes 1864] Chabannes-La Palice, Notice historique sur la maison de Chabannes ou de ChabannĂ©es suivi de l'armorial de ses alliances, Clermont-Ferrand, , 184 p. (lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • [Est-Ange] Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables Ă  la fin du XIXe siècle, t. 9 : CAS-CHA, Évreux, impr. Charles HĂ©rissey, , 448 p., sur gallica.bnf.fr (lire en ligne), p. 149-154 : « Chabannes de la Palice, de Curton et du Verger (de) ».
  • Marquis de Certaines, Les Chabannes, Mille ans d'Histoire 980-1980, Édition Nevers, 1986.
  • [Morenas 1938] Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, t. 2, Paris, , sur palisep.fr (lire en ligne), p. 362.
  • Louis MorĂ©ri : Le Grand dictionnaire historique, pages 417 Ă  422 (lire en ligne)

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