Jean Poton de Xaintrailles
Jean Poton, seigneur de Xaintrailles, gentilhomme de Gascogne, maître de l’Écurie du roi, bailli de Berry, sénéchal du Limousin et compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, il prit part à la guerre de Cent Ans et en particulier à la bataille de Verneuil (1424).
Jean Poton Seigneur de Xaintrailles | ||
Étienne de Vignolles (La Hire) et Xaintrailles. Miniature issue du manuscrit de Martial d'Auvergne, Les Vigiles de Charles VII, vers 1484, BNF. | ||
Surnom | Poton | |
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Naissance | vers 1390 - 1400 |
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Décès | (à 60-70 ans) au Château Trompette, Bordeaux |
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Origine | Royaume de France | |
Grade | Maréchal de France | |
Années de service | 1423 – vers 1450 | |
Conflits | Guerre de Cent Ans | |
Faits d'armes | Bataille de Cravant Bataille de Verneuil Bataille de Patay Bataille de Gerberoy Siège d'Orléans |
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Autres fonctions | Maître de l'écurie royale Gouverneur de Falaise (1450) Gouverneur de Guyenne (1458) |
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écartelé, aux 1 et 4 de gueules au lion d'argent armé et lampassé de sable, aux 2 et 3 d'argent à la croix de gueules (alésée ou non) |
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Biographie
L'armée française
Il se fait remarquer par son courage, son audace, son ardeur contre les Anglais au cours de la guerre de Cent Ans. Fait prisonnier à Cravant, il est échangé contre John Talbot.
S'attachant à Jeanne d’Arc dès son apparition, il participe et la seconde au siège d'Orléans où il est blessé, à Patay, et force les Anglais à lever le siège de Compiègne. Il est capturé par les Anglais lors de la bataille du Berger le 11 août 1431 puis conduit au château de Bouvreuil (Rouen) où Jeanne d'Arc avait été détenue. Son nom apparaît dans les comptes de Richard Beauchamp, comte de Warwick, comme faisant partie des personnages qui prennent les repas au château : « Poton prisoner cum 1 scutifero (écuyer) ». Avec Étienne de Vignolles dit La Hire (souvent orthographié Lahire), il gagne la bataille de Gerberoy où il fait prisonnier le comte d'Arundel. Il prend une part active à la conquête de la Normandie et de la Guyenne.
En récompense de tous ses loyaux services, le roi Charles VII le nomme maréchal de France en 1454 et lui donne la ville de Saint-Macaire.
Les Écorcheurs
À la signature du traité d'Arras, de nombreux mercenaires se constituèrent en bandes, parfois de milliers d'individus, guerroyant et pillant pour leur propre compte : les Écorcheurs. Poton de Xaintrailles, comme son compagnon Étienne de Vignolles (La Hire) et d'autres capitaines de Jeanne d'Arc saccagea et pilla les Pays-Bas, puis la Lorraine en 1444.
Le les compagnies d’ordonnance furent les premières troupes permanentes à assurer un engagement de longue durée aux anciens mercenaires.
Talents de jouteur
Poton de Xaintrailles participe à de nombreuses joutes dont les plus fastueuses -dénommées pas d'armes- et augmente encore sa renommée, comme à Nancy en 1445 où il joute en présence de Charles VII, roi de France et de la reine. À Châlons-sur-Marne (1445), Chinon (1446) ou Saumur (1446), il montre qu'il excelle, lance en main[1].
Fin de vie
Il meurt au château Trompette à Bordeaux le , sans postérité. Le texte de son testament, en langue gasconne, nous est resté. Il lègue la plus grande partie de ses biens à des œuvres pieuses. Les registres du Parlement le qualifient ainsi : « Un des plus vaillants capitaines du royaume de France, qui fut cause avec La Hire de chasser les Anglais ».
D'après Marcel Durey dans Nérac et le Château Henri IV (1926), son testament du notifie qu'il désire être enterré dans l'église Saint-François de Nérac.
Éventuelle descendance
Selon une étude généalogique publiée à Orléans au début du XXe siècle, et dont la pertinence reste à confirmer, Poton de Xaintrailles passe pour être, par son mariage avec une demoiselle Hureau, l'ancêtre des nombreuses familles Hureau présentes dans le Gâtinais et la Beauce, leurs enfants ayant repris le nom maternel[2].
Il a été marié à Catherine Brachet à laquelle il lègue dans son testament "en cas qu'elle meure sans enfants, toutes les réparations faites au château de Salignac ; il lui lègue en outre les logis de Tonneins, Lagruère, Grateloup et Galapian, avec tous les droits qui en dépendent et qu'il a acquis depuis son mariage avec Catherine Brachet ; il lui lègue l'usufruit des seigneuries de Xaintrailles, Ambrus, Cambayras, Villeton et de son moulin de Damasan et la propriété de tous ses biens meubles." source : Testament de Jean Poton de Xaintrailles
Littérature
Un brave chevalier Poton de Xaintrailles apparaît dans la première pièce de la trilogie Henri VI, 1re partie, 2e partie, 3e partie (Henry VI, Part 1, Part 2, Part 3) dont l'attribution à Shakespeare n'est que partielle.
'´ Xaintrille est prisonnier' dans Alexandre Dumas, Charles VII chez ses Grands Vassaux (1831), acte IV, scène 3.
Musique
- Le groupe de folk métal gascon Boisson Divine a composé une chanson en son honneur nommé Xivalièr de Sentralha (" Chevalier de Xaintrailles " en gascon) de leur album La Halha (2020).
Orthographe voisine
- Jean Poton de Xaintrailles est parfois orthographié Jean Poton de Saintrailles[3] - [4]
- Jean Poton de Xaintrailles est parfois orthographié Jean Poron de Sainte Treille, parfois "Pothon" de Santraille, suivant que l'on se réfère à des ouvrages du XVIe siècle ou des ouvrages antérieurs en 1696[5] - [6] - [7],
Notes et références
- Sébastien Nadot, « Rompez les lances ! » Chevaliers et tournois au Moyen Âge, éd. Autrement, Paris, 2010
- Cette assertion est citée dans « À la découverte de leurs racines », première série, 1988, de Joseph Valynseele et Denis Grando, dans le chapitre consacré à Maurice Pujo. Étant donné que dans son testament, Xaintrailles lui-même n'a pas mentionné d'enfant, cette hypothèse est très douteuse.
- Jean Favier, La Guerre de Cent Ans, avril 1983
- Selon certaines sources non précisées, « Saintrailles » serait une déformation de Sainte-Araille autre déformation gasconne de Sainte-Eulalie comme l'est aussi Saint-Aulaye (24). Selon d'autres sources non précisées, « Xaintrailles » aurait évolué vers la prononciation puis l'orthographe « Saintrailles » par déformation
- C. St Laurent, Dictionnaire encyclopédique usuel, u Comptoir des Imprimeurs-Unis,, , 1470 pages (lire en ligne), Dictionnaire encyclopédique usuel, publié sous la direction de C. Saint-Laurent, ou le nom de xantrailles est aussi une déformation en "Sainte Treille", comme l'est le nom de poton souvent mal orthographié de poron
- Claude Marie Pillet, Biographie universelle, Michaud Frères, (lire en ligne), p. 326
- Mézeray, François Eudes de, Abrégé chronologique de l'Histoire de France. De Philippe de Valois à la fin du règne de Louis XI : , par le sieur de Mézeray,., public domain
Bibliographie
- Philippe Contamine, Olivier Bouzy et Xavier Hélary, Jeanne d'Arc. Histoire et dictionnaire, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1214 p. (ISBN 978-2-221-10929-8, présentation en ligne), « XAINTRAILLES Poton de (v. 1400-1461) », p. 1049-1050.
- Christophe Furon, « La Hire et Poton de Xaintrailles, capitaines de Charles VII et compagnons de Jeanne d’Arc », Camenulae, Université de Paris-Sorbonne, no 15,‎ (lire en ligne).
- Sébastien Nadot (préf. Adeline Rucquoi), Le spectacle des joutes : sport et courtoisie à la fin du Moyen Âge, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 351 p. (ISBN 978-2-7535-2148-3, présentation en ligne).
- Georges Tholin, « Documents intéressant le maréchal de Xaintrailles », Bulletin historique et philologique, Paris, Imprimerie nationale, nos 1 et 2,‎ , p. 85-94 (lire en ligne).