Accueil🇫🇷Chercher

Nicolas Lorgne

Nicolas Lorgne est le 21e grand maître[1] de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem de 1277/1278 à sa mort en 1284.

Nicolas Lorgne
Image illustrative de l’article Nicolas Lorgne
Frère de Lorgue, par J.-F. Cars, c. 1725
Biographie
Naissance ?
France
Décès
en Terre sainte
Ordre religieux Ordre de Saint-Jean
de JĂ©rusalem
Grand maître de l'Ordre
1277/1278 –1284
Grand commandeur de l'Ordre
–1277/1278
Commandeur de Tripoli
1275 –
Maréchal de l'Ordre
–1275
Grand commandeur de l'Ordre
–
Maréchal de l'Ordre
1266 à 1269 –puis de juin à
Châtelain du Krak des Chevalier
Depuis le 1255
Châtelain de la forteresse de Margat
Depuis le vers 1250
Chevalier de l'Ordre

Biographies

D'origine peut-être française, rien ne peut situer son origine sinon la désinence de son nom[2], il apparait vers 1250 en Terre sainte où il a pu être châtelain de la forteresse de Margat[2]. Il devient, en 1255, châtelain du krak des Chevaliers, il devient maréchal de 1266 à 1269 puis de juin à , ensuite il obtient la responsabilité de grand commandeur de 1271 à 1273 puis redevient maréchal le avant d'être responsable de la commanderie de Tripoli et le , il redevient grand commandeur avant son élection comme grand maître[3].

Grand maître de l'Ordre

Là encore l'on ne connait pas sa date d'élection à la maîtrise. Nicolas Lorgne a continué la politique de réforme d'Hugues Revel. Il préside à deux chapitres généraux en 1278 et 1283, qui, surtout le second, prirent des résolutions importantes[4] avec la création d'une bulle capitulaire et surtout la généralisation de l'habit rouge à la croix blanche pour tous les frères au combat[3]. Il faut noter que cette décision fut obtenue par Hugues Revel auprès du pape Alexandre IV le [5] mais uniquement pour les chevaliers.

Les droits du roi de Chypre, Hugues III de Lusignan, au trĂ´ne de JĂ©rusalem Ă©taient contestĂ©s par Marie d'Antioche qui, contre une rente annuelle de 4 000 livres et 1 000 pièces d'or, avait cĂ©dĂ© ses prĂ©tentions Ă  Charles Ier d'Anjou. Le , l'arrivĂ©e de Roger de San Severino, le comte de Marsico, vicaire pour le roi de JĂ©rusalem, sème la panique parmi les barons. L'accord du pape, de Charles d'Anjou, de Marie d'Antioche et les hĂ©sitations d'Hugues de Lusignan, les dĂ©cidèrent Ă  prendre parti pour Charles d'Anjou[6]. En 1778, les hostilitĂ©s reprennent entre les Templiers et BohĂ©mond VII de Tripoli et c'est l'intervention de Nicolas Lorgne et San Severino qui permit le retour Ă  la paix[7].

La politique de Nicolas Lorgne vis-Ă -vis des Mongols est peut-ĂŞtre plus personnelle[8]. En 1280, les Mongols avaient envahi le nord de la Syrie sans la moindre rĂ©sistance. Les Hospitaliers, Ă  partir de la forteresse de Margat, profitant de la dĂ©sorganisation totale qui rĂ©gnait, firent une sortie avec 200 chevaliers et razzièrent la rĂ©gion pour faire un butin considĂ©rable. Ă€ la fin d', sur leur chemin du retour, ils affrontent une troupe de 5 000 cavaliers turcomans qu'ils mirent en dĂ©route (perte un seul sergent d'armes) malgrĂ© leur infĂ©rioritĂ© numĂ©rique[9]. En , l'Ă©mir du krak des Chevaliers voulut tirer vengeance et attaqua les Hospitaliers avec 7 000 cavaliers. L'Ordre dĂ©ploya 600 cavaliers et la dĂ©faite de l'Ă©mir fut complète. Les Hospitaliers perdirent un chevalier et 12 sergents[9].

Le nouveau Sultan d'Égypte, Al-MansĂ»r Sayf ad-DĂ®n Qala'Ă»n al-Alfi, fit un accord avec l'Ă©mir de Damas, Soukor el Achkar, le . Il conclut aussi une trĂŞve avec les Hospitaliers et le comte de Tripoli pour 10 ans, 10 mois, 10 semaines et 10 jours[9]. Après un sanglant combat entre les Mongols et les troupes de Damas sans vainqueur ni vaincu, Al-MansĂ»r fit annoncer qu'il allait se venger de l'Ă©chec de Margat. Les Hospitaliers accumulent dans la forteresse de Margat des approvisionnements, des forces et amĂ©liorent les dĂ©fenses mais cela ne les empĂŞcha pas de dĂ©lĂ©guer un contingent de 100 cavaliers composĂ© de 50 lances pris parmi les chevaliers et de 50 turcopoles au roi d'ArmĂ©nie[9].

Le , malgrĂ© l'accord de paix, Al-MansĂ»r attaque Margat. Il mit le feu Ă  une partie des murailles et au moment de profiter de la brèche ainsi crĂ©Ă©e, la tour de l’EspĂ©rance s'effondre et vient obstruer la brèche le . Les Hospitaliers nĂ©gocièrent leur reddition et Margat capitula le . ils furent autorisĂ©s Ă  partir avec 2 000 pièces d'or et ce que pouvaient emmener 25 mulets. Ils partirent pour Tripoli et Tortose[10].

Nous ne sommes pas certain que Nicolas Lorgne ait connu la chute de Margat. Sa dernière mention date du et la première de son successeur Jean de Villiers date de [11], sa mort serait survenue le [8].

Notes et références

Sources bibliographiques

Annexes

Articles connexes

Liens externes


Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.