Accueil🇫🇷Chercher

Terra Botanica

Terra Botanica est un parc à thème situé à Angers, dans le quartier Les Hauts de Saint-Aubin, en Maine-et-Loire. Il est orienté vers l'univers du végétal et de la biodiversité.

Terra Botanica
Image illustrative de l’article Terra Botanica
Image illustrative de l’article Terra Botanica
Le ballon captif au-dessus du parc.

Ouverture
Superficie 27 ha (dont 12 ha visitables)
Pays Drapeau de la France France
DĂ©partement Maine-et-Loire
Commune Angers
Propriétaire Conseil départemental de Maine-et-Loire
Type de parc parc à thèmes
Nombre de visiteurs 288 000[1] (2018)
Site web terrabotanica.fr
CoordonnĂ©es 47° 30′ 04″ nord, 0° 34′ 12″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Terra Botanica
GĂ©olocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Terra Botanica
GĂ©olocalisation sur la carte : Angers
(Voir situation sur carte : Angers)
Terra Botanica

Le parc vise à mettre en avant le territoire angevin et le savoir-faire de l'Anjou au travers de la botanique et de l'horticulture, reconnue mondialement à Angers. Il cherche également à informer et à éduquer les jeunes générations au respect du monde végétal et de la biodiversité.

Ouvert en , propriété du conseil départemental de Maine-et-Loire, Terra Botanica avait pour objectif de devenir la locomotive touristique du département[2]. Cependant, après cinq saisons, la fréquentation décevante et les difficultés financières ont conduit à un repositionnement du parc dans ses attractions et sa communication.

Localisation

Le parc est situé dans le département de Maine-et-Loire à l'emplacement du golf des Capucins et sur une partie de l'ancien aérodrome d'Angers-Avrillé. Il fait partie du projet d'urbanisme des Hauts de Saint-Aubin au nord d'Angers. Terra Botanica domine les Basses vallées angevines, un site classé Natura 2000 pour sa faune et sa flore.

Le parc s'Ă©tend sur quarante hectares sur la commune d'Angers, avec en 2016 une superficie visitable de douze hectares avec 70 000 m2 de jardins et paysages[3], 25 000 m2 d'espaces aquatiques[3], 15 000 m2 de cheminements (environ dix kilomètres au total) et 10 000 m2 de bâtiments et de serres.

Histoire

Construction et inauguration

Le projet de Parc du végétal est évoqué pour la première fois en 1998[4]. Le Conseil général de Maine-et-Loire souhaite alors se doter d'une locomotive touristique. En , le site de l'ancien aérodrome d'Angers-Avrillé est retenu pour accueillir le parc, alors que la Vallée de l'Authion (Ponts-de-Cé) et les Ardoisières de Trélazé étaient également sur les rangs. Le projet est confié à la société Sferg-Coteba[4]. Elle rend sa copie en et propose de créer un parc d'attractions : La Rivière enchantée, le grand splash ou le roller coaster sont là pour le rappeler. L'ouverture est alors envisagée en pour un prix d'entrée de 100 francs[4].

Un nouveau projet voit le jour en 2004, sous la houlette de Jean-Pierre Chavassieux, conseiller gĂ©nĂ©ral, et de Christophe BĂ©chu, fraĂ®chement Ă©lu prĂ©sident du Conseil gĂ©nĂ©ral. DĂ©sormais, l'ambition du parc est de prĂ©senter une vision planĂ©taire et universelle du vĂ©gĂ©tal en prenant en compte la notion de dĂ©veloppement durable[5]. Le parc ludique et pĂ©dagogique a remplacĂ© le parc d'attractions. En , la crĂ©ation d'un parc du vĂ©gĂ©tal est officiellement dĂ©cidĂ©e. Thierry Huau, paysagiste et urbaniste, est chargĂ© de mettre en scène le parc, en lien avec l'architecte Jean Kalt[5]. L'architecte Jean de Gastines rĂ©alise les bâtiments sur onze hectares dont 12 000 m2 de bâtiments et serres.

Le chantiers commencent en . Le parc est inauguré le par le maire de la ville d'Angers et président d'Angers Loire Métropole Jean-Claude Antonini, le maire d'Avrillé Marc Laffineur, du président du conseil général de Maine et Loire Christophe Béchu, et du président du conseil régional des Pays de la Loire Jacques Auxiette[6]. Il ouvre officiellement au public le . Au total, la création du parc a coûté 83 millions d'euros.

Jusqu'en la SAEML Terra Botanica assure le gestion du Parc. Son actionnariat est répartie entre Collectivités territoriales : les communes d'Angers et d'Avrillé, la communauté d'agglomération d'Angers Loire Métropole, le conseil général de Maine-et-Loire et Angers Loire Tourisme, Angers Expo Congrès, Végépolys, le Club Destination Anjou, le Comité d'expansion économique de Maine-et-Loire, le Comité départemental du tourisme, la Caisse des Dépôts et Consignations, la Caisse d'Épargne, la Chambre de commerce et d'industrie d'Angers, le Crédit agricole et le Bureau horticole régional.

Difficultés financières et repositionnement du parc

En , la ville d'Angers et l'agglomĂ©ration par la voie de JoĂ«l Bigot (PS) demande un audit financier sur le parc. Selon ses dires, celui-ci perd de l'argent. Son directeur l'affirme rentable[7] et prĂ©cise « le compte d'exploitation 2013 sera Ă©quilibrĂ©. » Cette polĂ©mique pourrait trouver sa source dans la course Ă  la mairie d'Angers. Terra Botanica est un projet du prĂ©sident du conseil gĂ©nĂ©ral Christophe BĂ©chu (UMP), candidat dĂ©clarĂ© Ă  la mairie d'Angers[8]. Cependant, mi-, le prĂ©sident du parc accepte de conduire un audit financier Ă  la suite d'une saison 2013 dĂ©cevante, avec une baisse de 8 % de la frĂ©quentation, amenant Terra Botanica « loin de son point d’équilibre » financier[9]. Pour l'annĂ©e 2013, le parc a accueilli 230 000 visiteurs, dont 170 000 entrĂ©es payantes[10].

DĂ©but , Ouest-France rĂ©vèle une frĂ©quentation 2014 autour de 130 000 entrĂ©es payantes, loin du point des objectifs attendus Ă  280 000. Ces chiffres sont jugĂ©s catastrophiques par le quotidien[11]. Christian Gillet, nouveau prĂ©sident du conseil gĂ©nĂ©ral de Maine-et-Loire, parle d'une « crise de croissance », et annonce une dotation exceptionnelle d'1,5 million d'euros[12], somme qui couvre le dĂ©ficit du parc[13]. Le parc frĂ´le alors le dĂ©pĂ´t de bilan, quatre ans après son lancement. Le conseil gĂ©nĂ©ral se sĂ©pare du directeur du parc en [14] et se donne trois ans pour redresser les finances et la frĂ©quentation[15]. Ouest-France considère le parc comme un fiasco, listant les erreurs commises lors de sa conception : concept mal dĂ©fini, chiffres occultĂ©s de certains rapports, absence de conseil scientifique et mauvaise communication[16] - [17].

Au premier , Denis Griffon prend les commandes du parc avec un plan de relance et une nouvelle stratĂ©gie. Ancien directeur de la communication de la rĂ©gion Pays de Loire en fin des annĂ©es 1990[18], il espère relancer le parc en recentrant le positionnement vers l'enfant de 3 Ă  12 ans. La construction de plusieurs nouvelles attractions destinĂ©es aux enfants est prĂ©vue pour la rĂ©ouverture en . En fĂ©vrier, les annonces de nouveautĂ©s concernaient un carrousel pour les enfants jusqu'Ă  6 ans et une structure de toboggan pour les 7 ans et plus. Denis Griffon annonce Ă©galement l’installation d'un ballon captif permettant d'emmener plusieurs personnes Ă  près de 150 m de hauteur[19]. L'augmentation est au rendez-vous avec une montĂ©e de 35 % de la frĂ©quentation[20].

Début 2015, Christophe Béchu fait entrer la ville d'Angers dans l'actionnariat du parc, à hauteur de 48 %[21]. Fin , Ouest-France fait état d'un rapport confidentiel de la chambre régionale des comptes, qui révèle un déficit cumulé de 5,7 millions d'euros depuis l'ouverture du parc[22]. Malgré des subventions d'exploitation de la ville d'Angers et du conseil départemental, ainsi qu'une réorganisation de sa gestion et de sa politique commerciale, le parc reste encore déficitaire en 2015[23].

Le parc

Douze hectares sur quarante sont proposĂ©s Ă  la visite, faisant de Terra Botanica selon ses dirigeants le premier parc Ă  thème d'Europe dans l’univers du vĂ©gĂ©tal, permettant ainsi de dĂ©couvrir plus de 300 000 vĂ©gĂ©taux issus des six continents.

Décomposé en quatre zones (les grandes explorations, escapade en Anjou, aux origines de la vie, le végétal insolite), Terra Botanica propose de découvrir des végétaux du monde entier au travers de différentes ambiances et attractions.

Le parc propose également des spectacles centrés autour des plantes (explorations des botanistes du XVIIIe siècle, par exemple), ainsi que des attractions et des jeux pour enfants.

Pont sur le canal de l'attraction l'odyssée botanique

Évoquant les gabares angevines en bois qui remontaient la Maine, l'attraction nommée odyssée botanique est un parcours en barque du constructeur Mack Rides, de type free flow boat[24]. L'attraction La balade des cimes est un parcours en monorail du constructeur Soquet, de type pedal car[25]. Voyage au centre de la plante est un film diffusé dans le cinéma 4-D.

Fréquentation

Avant l'ouverture officielle du parc, une visite du chantier organisĂ©e par le Conseil gĂ©nĂ©ral de Maine-et-Loire le attire 10 804 personnes[26].

Au , 100 000 visiteurs avaient achetĂ© leur billet pour dĂ©couvrir Terra Botanica[27]. La frĂ©quentation du parc est Ă©tablie sur la base d'une frĂ©quentation minimale de rentabilitĂ© de 300 000 visiteurs[28]. Au terme de la première saison, le parc affiche une frĂ©quentation de 260 000 visiteurs. La moitiĂ© de la frĂ©quentation repose sur la population du dĂ©partement. 20 % des visiteurs viennent des quatre autres dĂ©partements des Pays-de-la-Loire et 30 % n'habitent pas la rĂ©gion[29].

Ă€ la fin de la saison 2011, Terra Botanica annonce avoir accueilli 301 049 visiteurs, dont 60 % venant d'autres dĂ©partements. Le chiffre d'affaires annoncĂ© au terme de la saison est de six millions d'euros[30].

Le le millionième visiteur est accueilli sur le parc[31]. La baisse de fréquentation se poursuit.

C'est au total 159 000 visiteurs qui dĂ©couvrent le parc en 2014, se dĂ©partageant grossièrement en 100 000 individuels, 30 000 groupes, 10 000 invitĂ©s et 20 000 congressistes[1] - [32].

Le un pic de frĂ©quentation est atteint avec 5 800 visiteurs en une journĂ©e[33]. 213 000 visiteurs franchissent les portes du parc lors la saison 2015[34] - [1]. Le nombre d'entrĂ©es poursuit son augmentation avec 226 000 visiteurs rĂ©partis sur l'exercice 2016[1].

Le parc accueille 260 000 visiteurs durant la saison 2017 et 288 000 visiteurs en 2018[1] - [35].

Emploi

Le parc emploie en 2016 plus de 140 personnes dont 30 salariés permanents.

En 2014, des licenciements pour motif économique ont été réalisés[36].

Notes et références

  1. « La fréquentation de Terra Botanica en hausse », sur angers.villactu.fr, (consulté le )
  2. Voir sur espl.fr.
  3. Terra Botanica sur Angers.villactu.fr
  4. Claude Saulais, «Ludique, paysager et culturel : tel sera (peut-être) le parc du végétal», Le Courrier de l'Ouest, , p. 3
  5. «le parc du végétal fleurira en 2009», Maine et Loire le magazine du Conseil général, , p. 15
  6. angers.villactu.fr
  7. Ouest-France : Angers. Les finances de Terra Botanica dans le rouge.
  8. « Terra Botanica : l'heure des comptes ? » sur angersmag.info.
  9. Audit à Terra Botanica, l’agglo et la ville réagissent.
  10. « Terra Botanica dans le dur » publié le 5 septembre 2014 par Angers.Villactu.fr.
  11. « Terra Botanica. La fréquentation de l'été est catastrophique », Ouest-France, 5 septembre 2014, Angers.
  12. « Terra Botanica n'est pas un fiasco », AngersMag.info, 5 septembre 2014.
  13. « Terra Botanica. Christian Gillet demande des comptes au Parc », Ouest-France, 5 septembre 2014, Angers.
  14. Voir sur angersmag.info.
  15. Ouest-France - Terra Botanica. « La situation est grave », selon le conseil général.
  16. Terra Botanica. EnquĂŞte sur les dessous d'un flop.
  17. Angers. « Terra Botanica : les dessous d'un flop ».
  18. « Denis Griffon aux commandes du parc Terra Botanica dès janvier », sur Journal des Entreprises, (consulté le ).
  19. Découverte de Terra Botanica lors des visites de Made In Angers - « Découverte de Terra Botanica lors des visites de Made In Angers », sur Angers Actu, (consulté le ).
  20. « Terra Botanica. Le parc vise les 230 000 visiteurs ».
  21. « Terra Botanica : la Cour des comptes en remet une couche ».
  22. « Terra Botanica. Un rapport confidentiel charge le parc angevin », sur Ouest France Entreprises (consulté le ).
  23. « Maine-et-Loire. Les comptes de Terra Botanica toujours dans le rouge ».
  24. « Terra Botanica : Ride au fil de l’eau ou «l’Odyssée botanique» » [PDF], sur creatime.eu, (consulté le )
  25. « Terra Botanica : Ride du pédalcar ou «la balade des cîmes» » [PDF], sur creatime.eu, (consulté le )
  26. Mathieu Doucet, «Terra Botanica : beau succès pour les portes ouvertes» sur toutangers.canalblog.com, .
  27. Mathieu Doucet, « Déjà 100 000 visiteurs pour Terra Botanica » sur toutangers.canalblog.com,
  28. "L'aventure commence pour Terra Botanica", 20minutes.fr
  29. [PDF] terrabotanica.fr, 18 novembre 2010
  30. Terra Botanica franchit la barre des 300 000 visiteurs sur ouest-france.fr
  31. Yves BOITEAU, AngersMag.info, Terra Botanica : "Collectivement responsables de cet Ă©chec", 21/10/2014
  32. Terra Botanica à Angers : Début de saison encourageant et un mois de Juin riche en nouveautés
  33. Christophe Turgis, « Angers : fréquentation en hausse du parc végétal Terra Botanica en 2015 », sur France 3, (consulté le )
  34. Thierry Bercault, « Angers : fréquentation en hausse de 10% pour Terra Botanica », sur France 3 Pays de la Loire, (consulté le )
  35. « Angers. Ce que dit la Chambre régionale des comptes de Terra Botanica », sur Courrier de l'Ouest (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.