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Basses vallées angevines

Les basses vallées angevines sont des plaines alluviales inondables, situées le long des cours d'eau du Loir, de la Mayenne, de la Sarthe et de la Maine. Elles sont reconnues comme zones humides d'importance internationale et intégrées au réseau Natura 2000.

Basses vallées angevines
GĂ©ographie
Pays
Division territoriale française
RĂ©gion
DĂ©partement
Aire protégée
Basses vallées angevines (d)
Coordonnées
47° 32′ 12″ N, 0° 32′ 48″ O
Ville proche
Superficie
100 km²
Administration
Type
Localisation sur la carte de France
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Localisation sur la carte de Maine-et-Loire
voir sur la carte de Maine-et-Loire

Généralité

Basses Vallées Angevines - Vue du Loir
Basses Vallées Angevines - Vue du Loir

Les basses vallées angevines sont principalement composées de prairies inondables situées le long de la Mayenne, de la Sarthe, du Loir et de la Maine, cette dernière n'étant rien d'autre que le lit fluvial commun de la Mayenne et de la Sarthe[1]. Le bassin versant de la Maine, d'une superficie totale de 20 000 km², est par ailleurs le plus vaste sous-bassin de la Loire[2].

Hydrologie

La Maine, qui se forme au sud des basses vallées angevines par la confluence de la Mayenne et de la Sarthe, près de l'île Saint-Aubin, est une très courte rivière qui rejoint la Loire à quelques kilomètres, à la Pointe[3].

Au niveau d'Angers, elle s’écoule dans un Ă©troit goulot d’étranglement liĂ© d’une part au verrou rocheux Ă  hauteur du château et d’autre part Ă  l’artificialisation des berges et la construction de nombreux quais, principalement au XIXe siècle. Cette situation fait des basses vallĂ©es angevines une « zone naturelle d’expansion Â» d’une superficie d’une centaine de kilomètres carrĂ©s. Leur capacitĂ© de stockage est d’environ 370 millions de m3, soit un minimum d’une quinzaine de jours d’écrĂŞtement au niveau d’Angers. Le secteur « Angers – val d’Authion – Saumur » — qui concerne les basses vallĂ©es angevines — a Ă©tĂ© en outre identifiĂ© comme un territoire Ă  risque important d'inondation. Les crues de la Loire peuvent favoriser les crues des rivières des basses vallĂ©es angevines : celles-ci limitent l’écoulement de la Maine et provoque un stockage des eaux en amont[2].

Biodiversité

Faune

La diversité des milieux naturels, (prairies humides, bocage, mares et haies), tous situés en zone inondable confère aux basses vallées angevines une grande importance pour la biodiversité. Les oiseaux et notamment les oiseaux migrateurs viennent nombreux s'y poser. Le râle des genêts, qui est un oiseau en voie de disparition, vit dans ce milieu protégé. on peut y observer également la barge à queue noire[4] . Les Basses vallées angevines constituent d'autre part une zone de frai importante pour le brochet. Sont également présent plusieurs espèces de chironomes ainsi que de très grandes concentrations d'aselles[5].

  • Faune des basses vallĂ©es angevines
  • Photographie d'un petit oiseau au sol, dans les herbes.
    Râle des genêts.
  • Photogrpahie d'un Ă©chassier, de profil, dans les hautes herbes.
    Héron cendré.
  •  Photographie d'un oiseau au long bec, marchant au bord de l'eau Ă  la recherche de nourriture.
    Barge Ă  queue noire.
  • Photographie d'un gros poisson carnassier au milieu d'eaux troubles et de plantes aquatiques.
    Brochet.
  • Photographie d'un gros scarabĂ©e noir.
    Lucane cerf-volant.
  • Photographie d'un colĂ©optère noir et gris, sur un planche de bois colorĂ©e.
    Rosalie des Alpes.

Flore

La flore est diverse, 239 espèces végétales y sont recensées dont une trentaine protégée[5]. On y trouve par exemple la Fritillaire pintade, la gratiole officinale, le jonc, la stellaire des marais, le vulpin des prés, la renoncule, la marguerite, le panicaut champêtre.

Protection

Les basses vallées angevines ont fait l'objet d'un inventaire naturaliste au titre de Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Elles sont classées natura 2000, comme Zone de protection spéciale (ZPS) depuis 1999[6] et zone spéciale de conservation (ZSC) depuis 2015[7], ces deux désignation concernent également les prairies de la Baumette, au sud de Angers.

Les prairies de la Baumette, au sud d'Angers, sont une prairie inondable près de la confluence de la Maine et de la Loire. Le site est utilisé par plusieurs acteurs différents :

  • agriculteurs possĂ©dant les parcelles des prairies, qui fauchent chaque annĂ©e pour le foin abondant ;
  • pĂŞcheurs venant pĂŞcher le brochet qui utilisent la prairie en pĂ©riode de frai durant les crues hivernales, oĂą la prairie est entièrement inondĂ©e ;
  • promeneurs qui peuvent rejoindre Angers en une heure de marche ;
  • chasseurs, qui viennent ici pour le gibier d'eau se rassemblant durant toute la pĂ©riode oĂą la prairie est en eau ;
  • associations de protection de la nature dont la LPO, qui cherchent Ă  protĂ©ger certaines espèces d'oiseaux Ă  valeur patrimoniale, comme le râle des genĂŞts, dont la nidification est menacĂ©e par une fauche de l'herbe trop prĂ©coce.

Durant la dernière décennie, l'exploitation du sable et alluvions de la Loire ont provoqué la baisse du lit du fleuve (on parle « d'incision » du cours d'eau), et de ce fait la diminution de l'importance des crues. Le brochet a donc disparu de la prairie, la fauche est devenue plus précoce, ce qui nuisait au râle des genêts, et la prairie se boisait progressivement et plusieurs secteurs ont été plantés de peupliers. Le DOCOB du site a prévu une vaste opération de remise en eau de la Baumette, en concertation avec tous les acteurs. Un moine de régulation des eaux (ouvrage en dur installé dans la digue d'un étang, permettant de jouer sur le niveau d'eau ou de jouer un rôle de trop-plein) permet de retenir l'eau des crues plus longtemps. Finalement, la concertation a permis de définir une date optimale d'ouverture et de fermeture du moine. Ainsi tous les acteurs y trouvent un bénéfice :

  • les pĂŞcheurs ont retrouvĂ© le brochet, et acceptent de libĂ©rer les eaux Ă  une date acceptable pour les agriculteurs ;
  • les agriculteurs n'ont plus Ă  trop s'inquiĂ©ter de l'emboisement de la prairie. Ils compensent la fauche plus tardive par un contrat 2000 de fauche tardive au 10 juillet ;
  • la LPO obtient, par ce contrat de fauche tardive, une meilleure protection du râle des genĂŞts, devenu plus prĂ©sent sur le site ;
  • les chasseurs bĂ©nĂ©ficient aussi de plus de gibier d'eau puisque la prairie reste inondĂ©e assez longtemps pour accueillir une faune riche et variĂ©e ;
  • et les promeneurs peuvent profiter d'un site ayant retrouvĂ© un fonctionnement Ă©cologique de meilleure qualitĂ©.

Références

  1. « Les basses vallées angevines », sur Basses vallées angevines - Natura 2000 (consulté le ).
  2. DREAL Pays de Loire, DDT de Maine-et-Loire, « TRI Angers-Val d’Authion-Saumur – Rapport de prĂ©sentation de la cartographie du risque d’inondation Â», sur le site de la prĂ©fecture de Maine-et-Loire, septembre 2013 (consultĂ© le 3 octobre 2015).
  3. Auguste Nicaise Desvaux, Statistique de Maine et Loire : Statistique naturelle, Partie 1, Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers, , 582 p. (lire en ligne).
  4. « La biodiversité dans les basses vallées angevines », sur Basses vallées angevines - Natura 2000 (consulté le ).
  5. Publication du Conseil Général 49 : Climat et flore des Basses Vallées angevines, R. Geoffrion – F. Bore.
  6. « FR5210115 - basses vallées angevines et prairies de la Baumette », sur INPN
  7. « FR5200630 - basses vallées angevines, aval de la rivière Mayenne et prairies de la Baumette », sur INPN

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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