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Palais Bourbon

Le palais Bourbon[N 1] est le nom communément donné au bâtiment qui abrite l'Assemblée nationale française, situé sur le quai d'Orsay (l'hôtel du ministre des Affaires étrangères est mitoyen, mais les deux ensembles architecturaux ne communiquent pas), dans le 7e arrondissement de Paris, dans l’enfilade du pont de la Concorde et de la place de la Concorde. Il est gardé par le 2e régiment d'infanterie de la Garde républicaine.

Palais Bourbon
Façade nord du palais Bourbon.
Présentation
Destination initiale
Hôtel particulier de Louise Françoise de Bourbon
Destination actuelle
Style
Architecte
Construction
Occupant
Propriétaire
Site web
Localisation
Pays
RĂ©gion
Commune
Adresse
Coordonnées
48° 51′ 43″ N, 2° 19′ 07″ E
Carte

Ce site est desservi par les stations de métro Assemblée nationale, Concorde et Invalides.

Histoire

Aménagement d'une demeure princière

[...] Le cardinal Louis de Bourbon-Vendôme (1493-1557) est nommé évêque de Tréguier vers 1537 et c'est peut-être à cette époque qu'il fit bâtir à Paris l'Hôtel dit « de Bourbon » où il devait mourir, auprès du Louvre...

Le palais Bourbon a été construit sur commande de Louise-Françoise de Bourbon, Mademoiselle de Nantes, fille légitimée de Louis XIV et de Madame de Montespan, qui avait épousé Louis III de Bourbon-Condé, duc de Bourbon et 6e prince de Condé.

Le palais Bourbon et l'hôtel de Lassay (résidence actuelle du président de l'Assemblée nationale), furent édifiés simultanément, de 1722 à 1728, sur des terrains acquis par la duchesse de Bourbon en 1720 et dont elle céda une partie à son amant, le marquis de Lassay. Quatre architectes se succédèrent : Giardini, Pierre Cailleteau dit Lassurance, tous deux prématurément décédés, puis Jean Aubert et Jacques V Gabriel qui termina les travaux en 1728. Le même parti architectural, dit « à l'italienne » caractérisait les deux bâtiments : construction de plain-pied entre cour et jardin. Le Palais achevé en 1728, qui rappelait par son style le Grand Trianon, fut considéré au XVIIIe siècle comme « le plus grand ornement de la ville après les maisons royales ».

Après la mort de la duchesse, le palais fut acquis par Louis XV, qui le céda en 1764 au prince de Condé. Celui-ci confia à Le Carpentier puis à Bellisard de vastes travaux d'agrandissement : la cour d'honneur fut entourée de bâtiments prolongés à l'ouest jusqu'à l'Hôtel de Lassay qui avait été racheté en 1768 aux héritiers du marquis.

Les Petits Appartements adossés aux remises et écuries furent construits en 1771 et 1772 pour Louise-Adélaïde, l'une des filles du prince de Condé. De ceux-ci, Mme d'Oberkirch, après la visite qu'elle fit en 1784, a écrit : « C'est un bijou, M. le Prince de Condé en a fait le plus joli colifichet du monde ». Le palais a alors la forme d’un vaste palais dans le style du Grand Trianon à Versailles et proche de l’hôtel de Lassay, construit simultanément et auquel il va bientôt être rattaché par une galerie.

Le palais demeura la propriĂ©tĂ© des princes de CondĂ©, ducs de Bourbon jusqu'Ă  la RĂ©volution française. Sous la Restauration, le prince de CondĂ© voulut rĂ©cupĂ©rer son bien. Il reprit possession de l'HĂ´tel de Lassay, mais fut obligĂ© de louer le Palais transformĂ© en hĂ©micycle Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s « par un bail de 3 ans ». L’État devint dĂ©finitivement propriĂ©taire du Palais Bourbon en 1827 et de l'HĂ´tel de Lassay en 1843.

Galerie

  • La façade nord initiale du palais, Ă  l’époque de la duchesse de Bourbon.
    La façade nord initiale du palais, à l’époque de la duchesse de Bourbon.
  • Plan du palais Bourbon (1730).
    Plan du palais Bourbon (1730).
  • Le palais Bourbon vers 1730.
    Le palais Bourbon vers 1730.
  • Le palais Bourbon et l'hĂ´tel de Lassay, sur le plan de Turgot (1739).
    Le palais Bourbon et l'hĂ´tel de Lassay, sur le plan de Turgot (1739).
  • Façade septentrionale du palais Bourbon (1752).
    Façade septentrionale du palais Bourbon (1752).
  • Façade mĂ©ridionale du palais Bourbon (1752).
    Façade méridionale du palais Bourbon (1752).
  • Le Palais Bourbon au XVIIIe siècle.
    Le Palais Bourbon au XVIIIe siècle.

Un bien national

Louis V Joseph de Bourbon-CondĂ© ayant Ă©migrĂ© après le , le palais Bourbon fut confisquĂ© en 1791 et dĂ©clarĂ© bien national. Il abrita quelques mois une prison (« Maison de la RĂ©volution Â»)[1] puis, en 1794, la future École polytechnique avant d’être affectĂ© au Conseil des Cinq-Cents par dĂ©cret du .

Aménagement du siège de la chambre basse

La galerie des fêtes ornée de peintures de François-Joseph Heim.

Les travaux d'aménagement d'une salle des séances durèrent jusque 1798. Les Cinq-Cents ne s'y installèrent que le . Le palais Bourbon fut dès lors affecté à la chambre basse du parlement sous les différents régimes : Conseil des Cinq-Cents, Corps législatif, Chambre des députés, Assemblée nationale.

Un hĂ©micycle est alors amĂ©nagĂ© par les architectes Jacques-Pierre Gisors et Étienne-ChĂ©rubin Leconte : de cette première salle des sĂ©ances il ne reste aujourd’hui que le « perchoir[N 2] » et la « tribune ». En 1809, l'hĂ´tel de Lassay et le palais sont reliĂ©s par une galerie en bois transformĂ©e en galerie des fĂŞtes en 1848[N 3]. Ă€ la Restauration, le palais ainsi que l’hĂ´tel de Lassay sont officiellement restituĂ©s au prince de CondĂ©, mais celui-ci est forcĂ© de louer par un « bail de 3 ans » le palais Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s, avant que l’État n’en devienne dĂ©finitivement propriĂ©taire en 1827.

C’est entre 1827 et 1832 que le palais prend, dans son organisation intérieure, sa physionomie actuelle sous la direction de l’architecte Jules de Joly. Ces travaux comprennent alors : l’édification d’un nouvel hémicycle (conservé jusqu’à nos jours, quoiqu’ayant subi plusieurs modifications pour supporter les variations du nombre de députés au gré des différentes constitutions), l’avancement de la façade sud (côté cour) qui a permis de créer trois salons et l’édification de la bibliothèque, accolée à l’aile Est et décorée par le peintre Eugène Delacroix. Du bâtiment originel subsistent dans l'hémicycle un certain nombre d'éléments : notamment le fauteuil du président de la chambre (dessiné par Jacques-Louis David pour le frère de l’empereur, Lucien Bonaparte)[2] et le bas relief L’Histoire et la renommée, par François-Frédéric Lemot.

  • ExtĂ©rieur de la salle de carton de 1848.
    Extérieur de la salle de carton de 1848.
  • Ouverture de l'AssemblĂ©e constituante le 4 mai 1848 (Ch. Fichot et Jules Gaildreau).
    Ouverture de l'Assemblée constituante le 4 mai 1848 (Ch. Fichot et Jules Gaildreau).
  • Le palais Bourbon vers 1860 (Édouard Baldus - photographe).
    Le palais Bourbon vers 1860 (Édouard Baldus - photographe).

De 1848 à 1851, l'assemblée de la Deuxième République, comportant 900 constituants puis 750 députés, s'installe dans la « salle de carton », un bâtiment provisoire rectangulaire construit dans la cour d'honneur. Cette salle est envahie durant la manifestation du 15 mai 1848. Le coup d'État du 2 décembre 1851 entraîne la réduction du nombre de députés à 261 dans le Corps législatif du Second Empire, et donc leur retour dans l'hémicycle et la destruction de la salle de carton[3].

Le bâtiment n’a pas subi de modifications majeures depuis lors, seulement des rajouts :

  • redevenu une propriĂ©tĂ© de l’État en 1843, l’hĂ´tel de Lassay est alors allouĂ© au prĂ©sident de la chambre basse et reliĂ© au palais par une grande salle des fĂŞtes.
  • au XXe siècle, les combles ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©s pour gagner de nouveaux espaces de travail, tandis qu’une usine Ă©lectrique, des parcs de stationnement souterrains et une rĂ©gie audiovisuelle ont Ă©tĂ© installĂ©s.
  • la mise en place d’une « citĂ© AssemblĂ©e nationale » qui couvre aujourd’hui une surface au sol de 124 000 m2 pour près de 9 500 locaux, elle comprend, outre le palais Bourbon, trois immeubles rĂ©servĂ©s aux bureaux des dĂ©putĂ©s et de leurs collaborateurs (l'immeuble Jacques Chaban-Delmas, bâtiment de 8 Ă©tages et 5 niveaux en sous-sol reliĂ© au palais par un passage souterrain et construit en 1974, au 101 rue de l’UniversitĂ©, un autre boulevard Saint-Germain, acquis en 1986, et un dernier, achetĂ© en 2002, rue Aristide-Briand). Ces immeubles abritent les bureaux-chambres de la majeure partie des dĂ©putĂ©s, une grande salle de confĂ©rence, des salles de rĂ©unions, un restaurant, etc.
  • La bannière tricolore est montĂ©e derrière le « perchoir » sur une hampe d'or Ă  fer de lance (militaire) fixĂ©e au mur, en contrebas du bas-relief La France rĂ©pandant son influence sur les Sciences, les Arts, le Commerce et l’Agriculture, Ĺ“uvre de Jean-Baptiste Roman. Le premier drapeau Ă  ĂŞtre installĂ© Ă©tait bordĂ© d'une frange dorĂ©e et ornĂ©e en sa bande blanche centrale d'une marque spĂ©cifique : les lettres RF (acronyme de RĂ©publique française) entourĂ©es d'une couronne de feuilles de chĂŞne et de laurier[4]. Le , le prĂ©sident de l'AssemblĂ©e, Jean-Louis DebrĂ©, fait installer un drapeau europĂ©en dans l'hĂ©micycle pour la première fois dans l'histoire parlementaire française[5] - [6]. Son successeur, Bernard Accoyer, le fait installer sur la mĂŞme hampe que le drapeau français, c'est-Ă -dire Ă  une hauteur Ă©quivalente par rapport Ă  l'Ă©tendard national[7]. Bernard Accoyer avait pourtant dĂ©clarĂ© au lendemain de son Ă©lection que le drapeau national devait prĂ©valoir[5]. Sa prĂ©sence est dĂ©noncĂ©e en 2017 par les dĂ©putĂ©s de La France insoumise. Leur amendement visant Ă  obtenir son retrait est repoussĂ©. Quelques jours plus tard, la France devient le 17e État Ă  reconnaĂ®tre le drapeau europĂ©en en se joignant Ă  la dĂ©claration no 52 dans une lettre adressĂ©e par le prĂ©sident français Emmanuel Macron au prĂ©sident du Conseil europĂ©en Donald Tusk[8].

L’hémicycle

Rue de l'Université inondée devant l'entrée de la Chambre des députés.

L’hémicycle est surélevé, à l’inverse du palais : ainsi, pendant la crue de la Seine de 1910, la salle n’est pas inondée et les députés continuent à siéger[2]. Il est bordé côté cour d'honneur par les salons Pujol (décoré en trompe-l'œil, ses peintures teintées en grisaille représentent les capitulaires de Charlemagne, la loi salique et Louis-Philippe prêtant serment à la Charte constitutionnelle du 14 août 1830[9]), Delacroix et Casimir-Périer.

L’hĂ©micycle comporte des sièges de velours rouge. 64 sièges sont dĂ©corĂ©s d'une plaque commĂ©morative d'un parlementaire illustre ayant siĂ©gĂ© Ă  cette place. En , les dĂ©putĂ©es Ă©lus en 1945 Marie-Claude Vaillant-Couturier, Marie-Madeleine Dienesch et Rachel Lempereur sont les premières femmes Ă  avoir cet honneur initialement rĂ©servĂ© aux 46 dĂ©putĂ©s morts pour la France, puis, depuis 1994, les anciens prĂ©sidents de la RĂ©publique, Premiers ministres et prĂ©sidents du Conseil[10]).

Les Assemblées y ayant siégé

Le palais Bourbon a accueilli, à partir de 1798, toutes les chambres basses des parlements français, à l’exception d’une courte période de 1871 à 1879 (période pendant laquelle elle siège à la salle de l’aile du Midi du château de Versailles, à la suite de l’insurrection de la Commune de Paris) puis après la fuite du gouvernement et du Parlement à Bordeaux puis à Vichy durant la Seconde Guerre mondiale en 1940 :

La symbolique du décor

La façade nord de Bernard Poyet sous l’Empire.
La façade nord de Palais Bourbon entre 1852 et 1870.

C’est sous NapolĂ©on Ier que l'on dĂ©cide de dissimuler la salle des sĂ©ances ajoutĂ©e au palais Bourbon pour accueillir le Conseil des Cinq-Cents puis le Corps lĂ©gislatif et rĂ©pondre symĂ©triquement au Temple de la Gloire par un nouveau pĂ©ristyle. Plusieurs projets sont proposĂ©s dont celui de Jacques-Pierre Gisors et Étienne-ChĂ©rubin Leconte mais ce sont les plans de l’architecte Bernard Poyet qui sont retenus[13]. Celui-ci fait modifier entre 1806 et 1810 la façade septentrionale, Ă©levant douze colonnes sous fronton triangulaire sur le mode d'un temple de style grec antique dĂ©diĂ© aux Lois, le tout destinĂ© Ă  faire le pendant du temple de la Raison sur la rive droite, dĂ©diĂ© aux ArmĂ©es, voulu dans le mĂŞme temps par l'Empereur et qui allait devenir ensuite l'Ă©glise de la Madeleine. Il s'agit aussi de surĂ©lever la façade afin de la voir de loin, le « bombement Â» du pont de la Concorde risquant de cacher le bas du palais. Il faut enfin noter que si la façade est perpendiculaire au pont, le corps de bâtiment du palais situĂ© derrière est en rĂ©alitĂ© dĂ©calĂ©, gardant les angles de l'Ă©difice originel de la duchesse de Bourbon.

L’imposant fronton triangulaire allégorique est sculpté à l’origine par Antoine Chaudet et représente Napoléon Ier à cheval offrant au Corps législatif les drapeaux conquis à Austerlitz. Au retour des Bourbons sur le trône, les bas-reliefs sont martelés et remplacés par une scène magnifiant la Charte constitutionnelle octroyée aux Français par Louis XVIII, scène sculptée par Évariste Fragonard. À son tour, la monarchie de Juillet remplacera ce fronton par l’actuel : la France, drapée à l’antique, debout devant son trône, accompagnée de la Force et de la Justice, appelant l’élite à la confection des lois, œuvre de Jean-Pierre Cortot.

Les quatre statues au pied de l’escalier sont celles de quatre grands commis de l’État symbolisant les fonctions du législateur et l’organisation de l’administration :

La colonnade est restaurée lors des grands travaux du bicentenaire de la Révolution française en 1989, et à cette occasion les quatre statues sont remplacées par des moulages.

La symbolique du fronton est également héritée de la mythologie gréco-romaine : l’escalier est flanqué de part et d’autre par deux statues, une d’Athéna (déesse de la sagesse associée à la démocratie athénienne, par Philippe-Laurent Roland et pris sur le modèle de la Giustiniani Minerva du temple de Minerve Medica conservée au musée du Vatican) et une de Thémis (titanide symbolisant la justice, portant dans sa main gauche une balance, par Jean-Antoine Houdon). À cela il faut ajouter les deux bas-reliefs qui ornent chaque côté de la façade, commandés en 1837, qui représentent à droite Prométhée animant les Arts (architecture, sculpture, peinture, musique et poésie) par François Rude et à gauche l’Instruction publique (Minerve ou Athéna enseignant l’alphabet à de jeunes enfants, entourée des neuf muses et des représentants de l’enseignement religieux) par James Pradier.

Galerie

Guerre franco-prussienne et chute du Second Empire

Dans le contexte de la guerre franco-prussienne, lorsque la défaite de Napoléon III à Sedan est connue, la foule se presse autour du palais Bourbon afin de faire pression sur les députés réunis à l'intérieur pour que la République soit proclamée. Présent, l'écrivain Edmond de Goncourt décrit ce qu'il voit le , par un dimanche ensoleillé : « Des acclamations, des cris, des chapeaux se lèvent en l'air ; des gens escaladant le piédestal des statues, se groupant sous la figure de Minerve ; un homme en blouse fumant tranquillement sa pipe sur les genoux du chancelier de L'Hospital ; des groupes de femmes accrochées à la grille qui fait face au pont de la Concorde ». Le comte de Palikao a réuni quatre bataillons pour protéger le Corps législatif mais les soldats sympathisent bientôt avec la foule, qui entonne, dans les rues alentour, « Vive la République ! ». L'après-midi, des manifestants réunissent à s'inviter dans les tribunes, répondant « Pas de rhétorique ! Pas de trahison ! » à Gambetta, qui appelle au calme. Vers 15 heures, la foule réussit à envahir le palais, la troupe se retire, donnant lieu à une cohue empêchant de procéder à un vote. Gambetta choisit alors de proclamer à la tribune la déchéance de l'empereur. Toujours sous la pression populaire, les députés républicains gagnent l'hôtel de ville, où ils constituent le gouvernement de la Défense nationale[14].

L'attentat anarchiste du 9 décembre 1893

Reconstitution de l'attentat, illustration parue dans Le Petit Parisien.

Le , vers 16h, l'anarchiste Auguste Vaillant lance une bombe de forte puissance dans l'hémicycle, son objectif est de venger la mort de l'anarchiste Ravachol (qui avait été condamné à mort et exécuté le après avoir mené une série d'attentats), ainsi que de dénoncer la répression menée par le gouvernement de Jean Casimir-Perier contre les militants anarchistes.

Un article du Figaro daté du décrit l'attentat :

« La bombe a été lancée de la seconde tribune publique située à la droite du président de la Chambre, au deuxième étage, et a éclaté à la hauteur de la galerie du dessous, emportant dans un immense tourbillon tout ce qu'elle rencontrait devant elle. Plusieurs députés ont été renversés ; l'abbé Lemire est projeté sur le sol, il est atteint par un projectile derrière la tête et reçoit une blessure profonde. D'autres députés sont blessés : MM. de Lanjuinais, Leffet, le baron Gérard, Sazenove de Pradine, de Montalembert, Charpentier, de Tréveneue. On les entoure, on les emporte dans les bureaux pour leur donner les premiers soins. M. Ch. Dupuy, au fauteuil, a eu le cuir chevelu déchiré par un clou. »

La bombe est remplie de clous, de morceaux de zinc et de plomb, et fait 50 blessĂ©s, on ne dĂ©plore aucun mort.

Cet attentat aura eu trois conséquences. Tout d'abord, Vaillant est condamné à mort et guillotiné le (le président Sadi Carnot ayant décidé de ne pas le gracier). Ensuite, cette série d'attentats engendre l'adoption des Lois scélérates visant à réprimer les mouvements anarchistes. Enfin, à cause de l'adoption de ces lois, le président de la République Sadi Carnot est assassiné à Lyon le 25 juin par Caserio, un autre anarchiste.

Crise du 6 février 1934

Le une manifestation antiparlementaire est organisée devant la Chambre des députés par des groupes de droite, des associations d'anciens combattants et des ligues d’extrême droite pour protester contre le limogeage du préfet de police Jean Chiappe à la suite de l'affaire Stavisky. La manifestation tourne à l'émeute sur la place de la Concorde, faisant plusieurs morts. La crise provoque dès le lendemain la chute du second gouvernement Daladier et exerce une influence profonde et durable sur la vie politique française.

Une scène du film antimaçonnique et antiparlementariste Forces occultes (1943) figure la manifestation vue depuis le palais Bourbon. Une autre, au début du moyen-métrage, est tournée dans l'hémicycle.

Le palais Bourbon pendant l'Occupation

Propagande allemande sur la façade du palais Bourbon : « Deutschland siegt an allen Fronten » (« L'Allemagne vainc sur tous les fronts »), pendant l’occupation de Paris lors de la Seconde Guerre mondiale.

En juin 1940, les troupes allemandes investissent le palais déserté (les parlementaires sont alors réfugiés à Bordeaux). Les bâtiments offrant de nombreux bureaux vides et un quadrilatère assez facile à protéger, une partie de l'administration du Gross Paris, dans un Paris sous occupation allemande, y est installée, ainsi qu'une partie de l'état-major de la Luftwaffe et du service à la question juive[15].

Durant cette période, l'hémicycle est utilisé dix-sept fois par les Allemands, principalement pour des discours dont trois discours de Hitler radiodiffusés (son buste est alors posé sur la tribune) le 19 juillet 1940 (discours devant le Reichstag), le et le 10 décembre 1940. Il sert également une fois pour une projection de cinéma pour les officiers supérieurs allemands[15].

En septembre 1942, il sert de décor au film de propagande anti franc-maçonnerie Forces occultes de Paul Riche[15].

Du 4 au , dans la Galerie des fĂŞtes, reliant le Palais-Bourbon Ă  l'hĂ´tel de Lassay, se tient un des trois procès publics Ă  Paris contre des rĂ©sistants. Sept jeunes rĂ©sistants communistes (Tony Bloncourt, Roger Hanlet, Pierre Milan, Roger Peltier, Christian Rizo, Acher Semahya et Fernand Zalkinow) y sont condamnĂ©s et sont exĂ©cutĂ©s 3 jours plus tard, le , au mont ValĂ©rien. Une plaque dans les jardins du palais rappelle leur souvenir[15] - [16].

Le , Philippe de Gaulle, âgĂ© de 23 ans, est chargĂ© de porter l'ordre de reddition Ă  la garnison allemande qui occupait encore le Palais Bourbon[16].

Il faut attendre 1999 pour que le président de l'Assemblée nationale d'alors, Laurent Fabius, ordonne une enquête afin d'étudier l'histoire du palais pendant la guerre[16].

Après guerre

En 1947, la garde républicaine intervient au palais Bourbon pour maintenir l’ordre pour la seule fois de son histoire, alors que le député communiste Raoul Calas lance un appel à l’insurrection[2].

Le bâtiment voit ses toitures et sa façade protégée au titre des monuments historiques par deux inscriptions, l'une en 1935 et l'autre en 1959. L'édifice fait également partie des biens protégés au titre du secteur sauvegardé du 7e arrondissement de Paris[17].

Fait exceptionnel, une manifestation de policiers se déroule le devant l'Assemblée, place du Palais-Bourbon, afin de défendre leurs intérêts professionnels. Des invectives anti-parlementaires sont lancées, alors que la IVe République touche à sa fin et que certaines personnalités politiques doutent de plus en plus de la fidélité des forces de l'ordre au régime. La réception de représentants des manifestants par les autorités de l'Assemblée nationale met fin au mouvement ; leurs revendications syndicales seront satisfaites. Le de la même année, la cour du palais est envahie par une centaine de manifestants, dans le contexte de la crise de mai 1958. En revanche, dix ans plus tard, et même si une manifestation visa le palais, celui-ci est correctement protégé par la police ; l'affaiblissement du pouvoir parlementaire au profit du pouvoir présidentiel n'en faisait de toute façon plus une cible prioritaire pour les protestataires[18].

Le , Michel Crépeau, député de Charente-Maritime, est victime d’un arrêt cardiaque en pleine séance parlementaire des questions au gouvernement, peu après avoir posé une question à Dominique Strauss-Kahn qui était en train de lui répondre[19]. Philippe Douste-Blazy, cardiologue de profession et présent en séance, le réanime, mais il meurt quelques jours plus tard à l'hôpital[20].

Un parking souterrain est crĂ©Ă© en 1980 sous la cour d'honneur. En 2016, la salle des lampes, en forme de demi-lune, est entièrement rĂ©novĂ©e ; les ampoules Ă  incandescence installĂ©es sous cette voĂ»te pour Ă©clairer l'hĂ©micycle sont supprimĂ©es afin de diminuer les coĂ»ts et remplacĂ©es par des projecteurs LED donnant une lumière plus homogène. Des infiltrations d'eau dans le parking mais aussi dans les salles des commission et les rĂ©serves de la bibliothèque, situĂ©s sous la cour d'honneur, donnent lieu Ă  des travaux en 2017. Elle est repavĂ©e comme au XVIIIe siècle[21]. Le chantier vise Ă©galement Ă  sĂ©curiser davantage les lieux, Ă  installer du Wi-Fi dans l'hĂ©micycle et Ă  favoriser l'accès aux handicapĂ©s[21]. La verrière de 19 mètres de hauteur de l'hĂ©micycle est remplacĂ©e par une verrière en plastique, plus lĂ©gère et sĂ©curisĂ©e, une verrière en verre pouvant s'Ă©craser sur les dĂ©putĂ©s en cas de dĂ©flagration causĂ©e par un attentat. La moquette de la pièce est Ă©galement changĂ©e et le fauteuil Directoire du prĂ©sident de l'AssemblĂ©e est restaurĂ©. Derrière ce dernier, la tapisserie des Gobelins d'après la fresque de RaphaĂ«l L'École d'Athènes, installĂ©e ici depuis 1879, est dĂ©crochĂ©e pour ĂŞtre restaurĂ©e, un fac-similĂ© la remplaçant pendant cette pĂ©riode[21]. La façade cĂ´tĂ© Concorde donne lieu Ă©galement Ă  des travaux : les marches de l'escalier, qui s'enfoncent Ă  cause d'infiltration d'eau, sont consolidĂ©es. Les bureaux des vice-prĂ©sidents de l'AssemblĂ©e, donnant sur la rue Aristide-Briand et qui n'avaient pas Ă©tĂ© rĂ©novĂ©s depuis les annĂ©es 1980, sont Ă©galement refaits Ă  neuf[21].

Collections de l’Assemblée nationale

La Bibliothèque de l'Assemblée nationale.

Il abrite une très précieuse bibliothèque dont le fonds fut constitué à partir des biens confisqués chez les aristocrates émigrés. Parmi ses richesses, les minutes du procès de Jeanne d’Arc, des manuscrits de Jean-Jacques Rousseau, la collection des bustes de parlementaires en terre cuite d’Honoré Daumier (les « célébrités du juste-milieu ») et le Codex Borbonicus, un codex indigène du Mexique central.

La bibliothèque a été décorée au XIXe siècle par Eugène Delacroix. Le peintre y a incarné, en cinq coupoles et une vingtaine de pendentifs, la Science, la Philosophie, la Législation, la Théologie et la Poésie, représentées dans des scènes allégoriques chaudes en couleurs.

Endroits particuliers

Salle des Quatre-Colonnes

Salle des Quatre-Colonnes.

C'est avec la salle des Pas-Perdus, le lieu où les journalistes interviewent traditionnellement les députés, depuis mai 1968, sur l'impulsion de la journaliste politique Danièle Breem[22]. Ceux-ci la traversent pour se rendre des salles de réunion à l'hémicycle en empruntant le couloir de liaison qui jouxte la cour d'honneur et conduit à la bibliothèque[23]. Elle doit son nom aux quatre colonnes qui s'y trouvent. La porte menant vers l'hémicycle est entourée par les bustes de Jean Jaurès et, depuis le , d'Olympe de Gouges (qui remplace un buste d'Albert de Mun, désormais installé dans une autre pièce). Première représentation d'une femme politique au palais Bourbon, ce dernier buste comporte sur son piédestal la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne[10].

Dans une niche, se trouve une statue en marbre représentant la République, œuvre d'Armand Martial en hommage aux morts de 1939[23]. Précédemment la niche était occupée par une statue de Montesquieu désormais placée dans le jardin des Quatre Colonnes[23]. Sur le mur en face de La République, dans une niche est insérée une table de marbre sculptée où sont inscrits les noms des députés morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Sa partie supérieure est ornée du coq gaulois et sa partie centrale d'une main de justice, surmontant un faisceau de lances, sur lequel s'accrochent une épée et des guirlandes de feuilles de chêne. L'ensemble est l'œuvre de Constant-Ambroise Roux[23]. Dans chacun des angles de la salle se trouvent des statues de Brutus, Solon, Lycurgue et Caton d'Utique[23]. Ces statues, avec deux autres placées dans le vestibule de la bibliothèque (mais détruite dans un incendie en 1961[23]), ornaient la salle du Conseil des Cinq-cents avant la reconstruction de la salle des séances[23].

Cellule de dégrisement

Léon-Armand de Baudry d'Asson détenu dans le « petit local » dans la nuit du 11 au 12 novembre 1880.

Une cellule, baptisée « cellule de dégrisement », ou « petit local » existait au début du XXe siècle. Cette cellule était destinée aux députés, et était constituée de deux pièces, confortablement aménagées. Son dernier locataire fut le comte Léon-Armand de Baudry d'Asson (député royaliste de la Vendée), en , qui y fut amené de force par une vingtaine de soldats, sur l'ordre du président de la Chambre des députés Léon Gambetta[24], après avoir traité le gouvernement Ferry de « gouvernement de crocheteurs » à l'occasion de l'expulsion des congrégations de 1880. Cette pièce n'existe plus aujourd'hui, transformée en deux bureaux affectés à deux députés.

Une autre cellule a Ă©tĂ© dĂ©couverte en , fermĂ©e par des barreaux et une porte de bois, qui Ă©tait murĂ©e depuis plusieurs annĂ©es. Elle mesure 2 mètres sur 1,5 mètre, et comporte un banc en pierre, et se trouve Ă  proximitĂ© de l'hĂ©micycle[24].

Statuaire

Dans l'hémicycle, deux niches accueillent des statues de James Pradier, qui représentent la liberté et l'ordre public[24].

  • Les statues autour de la tapisserie L'École d'Athènes.
    Les statues autour de la tapisserie L'École d'Athènes.
  • DĂ©tail Ă  gauche.
    DĂ©tail Ă  gauche.
  • DĂ©tail Ă  droite.
    DĂ©tail Ă  droite.
  • Bas-relief Ă  la tribune.
    Bas-relief Ă  la tribune.
Salle des Quatre-Colonnes

La salle des Quatre-Colonnes accueille dans chacun de ses angles des statues de Lycurgue, Solon, Caton d'Utique et Brutus ; elles ornaient autrefois la salle du Conseil des Cinq-cents. Dans une niche se trouve aussi une statue en marbre de la République, œuvre d'Armand Martial en hommage aux députés morts lors de la Seconde Guerre mondiale ; elle remplace une statue de Montesquieu, désormais installée dans le jardin des Quatre-Colonnes. Un monument aux députés morts lors de la Première Guerre mondiale lui fait face, œuvre de Constant Roux. Dans le passage permettant de gagner l'hémicycle se trouvent un buste d'Albert de Mun et un autre de Jean Jaurès[25].

  • Statue de Lycurgue.
    Statue de Lycurgue.
  • Statue de Brutus.
    Statue de Brutus.
  • Monument aux morts.
    Monument aux morts.
  • Buste d'Olympe de Gouges.
Salle des pas-perdus
Salon Casimir-Perier

Le salon Casimir-Perier abrite des statues du général Foy (par François-Joseph Bosio), de Mirabeau, de Portalis, de Tronchet, de Bailly et de Casimir Perier[25].

  • Statue du gĂ©nĂ©ral Foy.
    Statue du général Foy.
  • Statue de Mirabeau.
    Statue de Mirabeau.
  • Statue de Portalis.
    Statue de Portalis.
  • Statue de Tronchet.
    Statue de Tronchet.
Salle des conférences

La salle des conférences accueille une statue d'Henri IV, réplique en plâtre du bronze du sculpteur de Nicolas Raggi, ainsi quatre bustes de Lamartine, Dupont de l'Eure, Cavaignac et Ernest Picard[25].

  • Statue d'Henri IV.
    Statue d'Henri IV.
  • Buste de Cavaignac.
    Buste de Cavaignac.
  • Buste de Lamartine.
    Buste de Lamartine.
Autres
  • Buste de Victor Hugo.
    Buste de Victor Hugo.
  • Statue sur la cheminĂ©e du salon des ÉlĂ©ments.
    Statue sur la cheminée du salon des Éléments.
  • Statue d'une Marianne dans le bureau de poste de l'assemblĂ©e.
    Statue d'une Marianne dans le bureau de poste de l'assemblée.
Extérieur

La façade côté nord est ornée d'un fronton. Le premier fronton, sculpté en 1806 par Antoine-Denis Chaudet, représente Napoléon Ier à cheval offrant au Corps législatif les drapeaux conquis à la bataille d'Austerlitz. À la Restauration, le bas-relief est martelé puis remplacé par un autre, œuvre d'Alexandre-Évariste Fragonard, célébrant la Charte constitutionnelle donnée aux Français par Louis XVIII. À son tour, la Monarchie de Juillet le remplace par un bas-relief sculpté par Jean-Pierre Cortot de 1838 à 1841 et qui représente une allégorie de la France, entourée de celles de la Force et de la Justice. Il subsiste jusqu'à nos jours, si ce n'est un bras disparu en 1957 à la suite d'un orage, qui fut rapidement restauré[26].

Le reste de cette façade date entièrement du Premier Empire. En bas des gradins se trouvent quatre statues de grands personnages de l'histoire de France : Sully (par Pierre-Nicolas Beauvallet), L'Hospital (par Louis Pierre Deseine), d'Aguesseau (par Jean-Joseph Foucou) et Colbert ; la dernière, œuvre de Jacques-Edme Dumont, a été réalisée vers 1808 ou dans les années 1830 selon les sources[27] - [28]. En 1989, lors d'une restauration, elles sont remplacées par des moulages. De part et d'autre des marches sont installées une statue de Minerve par Philippe-Laurent Roland (copie de l'Athena Giustiniani (en)) et une autre de Thémis par Jean-Antoine Houdon[26].

Toujours côté nord, sur les côtés, se trouvent deux bas-reliefs commandés en 1837 : Prométhée animant les Arts par François Rude et L'Instruction publique par James Pradier[26].

  • Fronton.
    Fronton.
  • Statue de Sully.
    Statue de Sully.
  • Statue de L'Hospital.
    Statue de L'Hospital.
  • Statue de d'Aguesseau.
    Statue de d'Aguesseau.
  • Statue de Colbert.
    Statue de Colbert.
  • Minerve.
    Minerve.
  • ThĂ©mis.
    Thémis.
  • PromĂ©thĂ©e animant les Arts.
    Prométhée animant les Arts.
  • Statue dans la cour d'honneur.
    Statue dans la cour d'honneur.
  • Statue dans la cour d'honneur.
    Statue dans la cour d'honneur.
  • Statue dans l'escalier du jardin de la prĂ©sidence.
    Statue dans l'escalier du jardin de la présidence.
  • Idem.
    Idem.
  • ChĂ©rubins.
    Chérubins.
  • La Loi de Jean-Jacques Feuchère, place du Palais-Bourbon.

Dans la cour d'honneur se trouve aussi La sphère des droits de l'homme de Walter De Maria, commandée par l'Assemblée nationale en 1989 dans le cadre des commémorations pour le bicentenaire de la Révolution française. Il s'agit d'une sphère monumentale de granit noir sur un socle de marbre blanc, posée sur une pelouse circulaire et partiellement entourée d'un hémicycle ponctué de plaques scellées, où sont inscrits le préambule et les articles de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.

Dans la fiction

Notes et références

Notes

  1. On écrit « palais Bourbon » (avec une minuscule) quand on parle du lieu, et « Palais-Bourbon » (avec un trait d'union et double majuscule) lorsqu’on désigne par métonymie l’institution de la République qu'est l’Assemblée nationale. Mais ce n'était pas l'avis de Jean Girodet, qui stipule dans Pièges et difficultés de la langue française (Bordas, 1988), p. 558, à propos du mot palais, qu'il faut deux majuscules et un trait d'union en toutes circonstances : « Avec deux majuscules et sans trait d'union : Le Grand Palais, le Petit Palais (édifices parisiens) ; — Avec deux majuscules et un trait d'union : Le Palais-Bourbon, le Palais-Royal (édifices parisiens). »
  2. DessinĂ© par le peintre Jacques-Louis David, ce fauteuil est connu pour ĂŞtre le siège le plus inconfortable de l'hĂ©micycle mais a l'avantage de pivoter sur lui-mĂŞme. Il n'est pas plus haut que son dernier rang, symbolisant le fait que le prĂ©sident de l'AssemblĂ©e n'est pas au-dessus des autres dĂ©putĂ©s, et "reste un dĂ©putĂ© comme les autres". Le prĂ©sident dispose, comme ses collègues, d'un boĂ®tier pour voter sur son pupitre, mais il est d'usage qu'il ne s'en serve que sur les textes importants. Multifonction, ce boĂ®tier possède des boutons supplĂ©mentaires pour prĂ©venir les services de la sĂ©ance Ă  l'avance ou couper le micro des dĂ©putĂ©s aux interventions trop longues. Terme pĂ©joratif selon Alain Rey, son origine reste floue et il est devenu peut-ĂŞtre populaire Ă  la suite de la publication en 1850 d'un ouvrage satirique, L'AssemblĂ©e nationale comique, qui affirme que le dĂ©putĂ© Mortimer Ternaux « est beau Ă  la tribune comme le cacatoès sur son perchoir Â». Cf. GaĂ«l Lombart, « Cinq choses Ă  savoir sur le perchoir de l'AssemblĂ©e nationale », sur leparisien.fr, (consultĂ© le ).
  3. Le jour de l'ouverture de la session, le président de l'Assemblée nationale traverse cérémonieusement cette galerie entre une double haie de tambours de la Garde républicaine pour rejoindre l'hémicycle.

Références

  1. Morgane Bertrand, « Saint-Germain : le faubourg dĂ©sertĂ© Â», p. 19, in « Votre quartier sous la RĂ©volution Â», Le Nouvel Obs - Paris - ĂŽle-de-France, no 2213, semaine du 5 au 11 avril 2007, p. 12-21.
  2. Béatrice Houchard, « Le cœur de la démocratie bat encore dans l’Hémicycle », in Le Figaro, mardi 2 août 2011, page 4.
  3. Histoire du Palais Bourbon et de l'Hôtel de Lassay sur le site de l'Assemblée nationale.
  4. « Drapeau français à l'Assemblée nationale sous la présidence de Jean-Louis Debré (2007) », sur Assemblee-nationale.fr (consulté le )
  5. « Le drapeau européen peut-être à l'Assemblée nationale. Fonction publique : ceinture sur les salaires. Polémique sur l'organisation de la région francilienne » (consulté le )
  6. « Assemblée nationale : polémique autour du drapeau européen », sur Contexte (consulté le )
  7. Jean Quatremer, Jean Quatremer, « Coulisses de Bruxelles - Le drapeau européen flotte sur le perchoir - Libération.fr », sur bruxelles.blogs.liberation.fr (consulté le )
  8. « La France fait un pas de plus vers la reconnaissance des symboles européens », lemonde.fr, (consulté le )
  9. « Salon Pujol », assemblee-nationale.fr (consulté le )
  10. Claude Bartolone, « Inauguration de la statue d’Olympe de Gouges à l’Assemblée nationale », claudebartolone.fr, (consulté le )
  11. « Depuis quand l'Assemblée nationale existe-t-elle ? - Toutes les questions Découverte des institutions - Repères - Vie-publique.fr », sur www.vie-publique.fr, (consulté le )
  12. « Connaissance de l'Assemblée : Le Palais Bourbon d'hier à aujourd'hui », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  13. Yvan Christ, Paris des Utopies, 2011, Ă©d. Nicolas Chaudun, p. 74.
  14. Michel Winock, « La République est mal partie », L'Histoire n°469, mars 2020, p. 46-53.
  15. « Le Palais Bourbon pendant la guerr », sur assemblee-nationale.fr.
  16. StĂ©phane Hoffmann, « Sept morts oubliĂ©s. Un Ă©pisode peu connu de la guerre 39-45 Â», Le Figaro Magazine, semaine du 15 novembre 2019, p. 106.
  17. « PA00088780 », sur pop.culture.gouv.fr
  18. Emmanuel Blanchard, « Quand les forces de l'ordre défient le palais Bourbon (13 mars 1958). Les policiers manifestants, l'arène parlementaire et la transition de régime », Genèses, 2011/2 (n° 83), p. 55-73.
  19. Session ordinaire de 1998-1999 - 76e jour de séance, 196e séance - 2e séance du mardi 23 mars 1999 sur le site de l'Assemblée nationale
  20. Marjorie Michel, « Mars 1999 : le décès de Michel Crépeau, personnalité hors norme », sudouest.fr, (consulté le )
  21. Sophie Huet, « Les habits neufs de l'AssemblĂ©e et du SĂ©nat Â», Le Figaro, samedi 17 / dimanche 18 juin 2017, page 19.
  22. Sophie Huet, « Décès de la journaliste Danièle Breem », lefigaro.fr, 29 septembre 2014.
  23. Histoire du Palais-Bourbon sur le site de l'Assemblée nationale.
  24. « Un cachot dĂ©couvert dans les murs de l'AssemblĂ©e Â», lemonde.fr, 27 mai 2010.
  25. « Le Guide de la visite du Palais Bourbon et de l'HĂ´tel de Lassay Â», assemblee-nationale.fr, consultĂ© le 2 avril 2020.
  26. « Histoire du Palais Bourbon et de l'hĂ´tel de Lassay Â», assemblee-nationale.fr, consultĂ© le 2 avril 2020.
  27. François-Guillaume Lorrain, « Ce n'est pas Colbert le concepteur du Code noir qu'on honore », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  28. « Portrait de Jean-Baptiste Colbert (1619-1683), contrôleur général des finances de France », parismuseescollections.paris.fr, consulté le 28 octobre 2021.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Pierre Rioux, « Le Palais-Bourbon. De Gambetta Ă  de Gaulle », dans Pierre Nora (direction), Les Lieux de mĂ©moire, tome 2 La Nation, volume III, Gallimard, Paris, 1986 (ISBN 2070706583)
  • AndrĂ© Figueras, Zoologie du palais Bourbon, 1956
  • Delphine Gardey, Le linge du Palais-Bourbon. Corps, matĂ©rialitĂ© et genre du politique Ă  l'ère dĂ©mocratique, Éditions Le Bord de l'eau, 2015, (ISBN 2356873651)
  • Werner Szambien, "L'AssemblĂ©e nationale et son architecture", dans L'AssemblĂ©e nationale, SociĂ©tĂ© nouvelle Adam Biro, 1992, Paris, p. 63 - 101, (ISBN 2876601427 et 978 287 660 1420).
  • HĂ©lène Bekmezian, J'irai dormir Ă  l'AssemblĂ©e. Les secrets du Palais-Bourbon, Grasset, 2017 (ISBN 2246860806)
  • Emmanuelle Gatulle, Petite histoire du Palais-Bourbon, Ă©ditions Elytis, 2011.
  • Kokopello, Palais-Bourbon, les coulisses de l'AssemblĂ©e nationale, bande dessinĂ©e, Dargaud / Éditions du Seuil, 2021.

Documentaire

  • Xavier-Marie Bonnot, « 1940-1944. Les annĂ©es noires du Palais-Bourbon Â», LCP, diffusĂ© le .

Articles connexes

Liens externes

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