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Drapeau européen

Le drapeau europĂ©en est un drapeau dĂ©corĂ© de douze Ă©toiles d'or Ă  cinq branches, l'une des branches pointĂ©e vers le haut, disposĂ©es Ă  distance Ă©gale en cercle sur champ d'azur. Il reprĂ©sente la solidaritĂ© et l’union entre les peuples d’Europe.

Drapeau européen
Le drapeau européen.
Le drapeau européen.
Utilisation Symbole décrivant l'usage, explicité ci-aprÚs Symbole décrivant l'usage, explicité ci-aprÚs
Caractéristiques
Proportions 2:3
Adoption
ÉlĂ©ments Un cercle de douze Ă©toiles d'or sur fond azur

AdoptĂ© le [1] par le Conseil des ministres du Conseil de l'Europe[2], il est devenu, Ă  partir du , le symbole de toutes les institutions des CommunautĂ©s europĂ©ennes, puis de la CommunautĂ© europĂ©enne, et enfin de l'Union europĂ©enne. Il est ainsi le drapeau officiel de deux organisations internationales distinctes : le Conseil de l'Europe (46 États membres) et l'Union europĂ©enne (27 États membres) et plus gĂ©nĂ©ralement du continent europĂ©en dans son ensemble.

Histoire du drapeau

Le drapeau fédéraliste, emblÚme du Mouvement européen international : un E vert sur fond blanc

Historique

L'histoire du drapeau remonte Ă  l'annĂ©e 1950. À cette Ă©poque, le Conseil de l'Europe, une organisation intergouvernementale regroupant les États europĂ©ens d'alors qui existe depuis 1949 et qui veille notamment Ă  dĂ©fendre les droits de l'homme, cherche un symbole susceptible de le reprĂ©senter. À cette fin, le Conseil charge une commission de traduire « les valeurs spirituelles et morales qui sont le patrimoine commun des peuples qui le composent » le [alpha 1]. Robert Bichet, qui est nommĂ© rapporteur de cette commission, en a documentĂ© la genĂšse qui s'Ă©talera sur cinq ans[3], et oĂč, Ă  la suite d'un processus itĂ©ratif et parfois non linĂ©aire, les Ă©lĂ©ments constitutifs du drapeau actuels, fond bleu, Ă©toiles, cercle, couleur or, nombre 12, finiront par s'imposer[4].

EmblÚmes préexistants

Le SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du Conseil de l'Europe impose comme critĂšres : explication symbolique satisfaisante, simplicitĂ©, lisibilitĂ©, harmonie, apparence plaisante, orthodoxie hĂ©raldique. En particulier, les deux emblĂšmes europĂ©ens existants, outre qu'ils sont des emblĂšmes privĂ©s, ne donnent pas satisfaction. Sur l'emblĂšme du Mouvement europĂ©en international, un « E » vert sur fond blanc qui a dĂ©jĂ  un large soutien en France[3], on prĂȘte Ă  Paul Reynaud ce mot dĂ©crivant le drapeau comme « un caleçon sĂ©chant sur un prĂ© »[5]. Le drapeau du mouvement Pan-Europe, reprĂ©sentant un disque d'or et une croix rouge sur fond bleu suscite le rejet des dĂ©lĂ©guĂ©s turcs[6].

PremiĂšre proposition d'un drapeau Ă  fond azur portant quinze Ă©toiles en cercle

PremiÚre version du drapeau européen à 15 étoiles
PremiÚre version du drapeau européen à 15 étoiles.

AprĂšs un appel Ă  projets qui reçut plus de cent soumissions[3], une douzaine de propositions sont retenues par la commission, dont les inspirations principales Ă©taient la croix, symbole de la civilisation chrĂ©tienne et prĂ©sent sur la moitiĂ© des drapeaux des États membres, le « E » du Mouvement europĂ©en, les Ă©toiles, reprĂ©sentant les États membres, le soleil pour l'espoir naissant, le triangle pour la culture, et le blason de la ville de Strasbourg[3]. En parallĂšle, une exposition au palais de Tokyo (Paris) est organisĂ©e oĂč un Allemand Ă©migrĂ© au Japon, Carl Raymon, a l'idĂ©e nouvelle, dĂšs 1950, d'une grande Ă©toile dorĂ©e sur fond bleu[3] - [7]. Les couleurs bleu et or font des adeptes. L'or est un symbole de paix[8] et le bleu, utilisĂ© par la fĂ©odalitĂ©, puis par la thĂ©ologie et la royautĂ©, reprĂ©sente finalement la souverainetĂ©, qu'elle soit cĂ©leste ou terrestre[9]. Salvador de Madariaga (un antifranquiste nĂ© Ă  La Corogne, 1886-1978) propose en dĂ©cembre 1951 un champ d'azur avec des Ă©toiles d'or aux places qu'occupent sur la carte les capitales des pays membres, avec une Ă©toile plus grosse pour Strasbourg, siĂšge du Conseil de l'Europe[10].

Les douze propositions initiales et la treiziÚme de Salvador de Madariaga sont proposées pour décision à la Commission du rÚglement et des prérogatives. La croix est récusée par les socialistes et la Turquie, celle de Madariaga jugée trop complexe, mais l'idée d'étoiles sur fond bleu séduit et la CRP donne son accord provisoire pour un cercle d'étoiles sur fond bleu[11].

Le , Bichet annonce un fond d'azur portant un cercle de quinze Ă©toiles d'or (le Conseil de l'Europe comporte alors 15 États membres). L'AssemblĂ©e du Conseil de l'Europe, par une rĂ©solution votĂ©e 54 voix sur 78, l'adopte comme emblĂšme pour elle-mĂȘme et le recommande au ComitĂ© des ministres pour le Conseil de l'Europe dans son ensemble[3]. Il est prĂ©sentĂ© publiquement Ă  la presse le lendemain[12].

Passage de quinze Ă©toiles Ă  douze Ă©toiles

Cependant les Allemands s'opposent Ă  ce que la Sarre, qui siĂ©geait au Conseil, ait sa propre Ă©toile, ce qui pourrait ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme un signe en faveur de la pĂ©rennisation de son statut[13] - [14]. Cette opposition va retarder la dĂ©cision d'un an et aboutir Ă  la crĂ©ation d'un comitĂ© ad hoc, toujours prĂ©sidĂ© par Bichet. Le , il met au vote huit anneaux d'or mais ce projet est retirĂ© en raison des protestations pour la ressemblance avec le drapeau olympique (mentionnĂ© dans le rapport), mais aussi parce que les anneaux Ă©voquent les chaĂźnes de la servitude, pour des sĂ©miologues, un cadran tĂ©lĂ©phonique et que les dĂ©mocrates-chrĂ©tiens et les socialistes s'y opposent[15].

Le comitĂ© revint alors aux Ă©toiles d'or en en fixant le nombre de façon dĂ©finitive Ă  douze[3]. Le Conseil de l'Europe ne comportait plus douze membres depuis aoĂ»t 1949 mais le comitĂ© prĂ©fĂ©rait fixer un nombre symbolique, le nombre d'États appelĂ©s Ă  rejoindre ce Conseil devant varier[15]. Le nombre douze symbolise en effet perfection, plĂ©nitude et unitĂ©, reprĂ©sentant le « mouvement dans la stabilitĂ© »[16]. La paternitĂ© de cette rĂ©duction serait imputĂ©e Ă  une suggestion par le Belge Paul Michel Gabriel LĂ©vy[17] - [11], directeur de l'Information et de la Presse au Conseil de l'Europe ou, selon d'autres sources[18], Ă  LĂ©on Marchal secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral depuis le . Le dessin proprement dit de la maquette du drapeau est imputable, trĂšs probablement[11], Ă  ArsĂšne Heitz[alpha 2], agent au service courrier au Conseil de l'Europe et artiste peintre, qui s'Ă©tait pris d'intĂ©rĂȘt pour la question et avait proposĂ© de 1952 Ă  1955 de nombreuses versions Ă  base de cercles d'Ă©toiles sur fond bleu[19] (bien que d'autres propositions similaires[20] ont eu lieu en parallĂšle comme celle de Hanno F. Konnopath). Sa responsabilitĂ© dans la conception est dĂ©battue (voir la partie Inspiration).

Adoption du drapeau par le Conseil de l'Europe

Le , l'Assemblée parlementaire choisit à l'unanimité un emblÚme d'azur portant une couronne de douze étoiles d'or. Le Comité des ministres du Conseil de l'Europe adopte définitivement cette proposition lors de sa réunion du alors que le texte portant adoption du drapeau est signé le .

Le ministre irlandais des Affaires Ă©trangĂšres, Liam Cosgrave, alors prĂ©sident du ComitĂ© des ministres, inaugure solennellement le drapeau au ChĂąteau de la Muette, Ă  Passy, devant les quatorze autres ministres, le 13 dĂ©cembre de la mĂȘme annĂ©e[21].

Adoption du drapeau par les institutions des Communautés européennes

Le Conseil de l'Europe invite ensuite les autres institutions europĂ©ennes Ă  adopter le mĂȘme drapeau[22].

En 1983, le Parlement europĂ©en, Ă©lu au suffrage universel direct en 1979, a optĂ© pour cet emblĂšme pour lui-mĂȘme par une rĂ©solution non contraignante et propose qu'il devienne le drapeau de la CommunautĂ©. Il faut dire qu'il siĂ©geait alors, pour ses sessions ordinaires, dans un bĂątiment louĂ© au Conseil de l'Europe Ă  Strasbourg qui arborait ce mĂȘme drapeau. Finalement en juin 1985, le drapeau du Conseil de l'Europe a Ă©tĂ© adoptĂ© par tous les chefs d'État et de gouvernement des CommunautĂ©s, comme l'emblĂšme officiel des institutions europĂ©ennes qui Ă  cette Ă©poque portaient le nom de CommunautĂ©s europĂ©ennes, pour entrer en vigueur au , date Ă  laquelle la CommunautĂ© europĂ©enne comporterait douze États membres, avec l'entrĂ©e de l'Espagne et du Portugal. Depuis le dĂ©but de l'annĂ©e 1986, le drapeau sert de symbole Ă  toutes les institutions europĂ©ennes[22]. Il est de plus en plus utilisĂ© par les États membres, accolĂ© ou associĂ© aux drapeaux nationaux (bĂątiments publics, dĂ©filĂ©s). Le drapeau europĂ©en est l'emblĂšme unique de la Commission europĂ©enne, l'exĂ©cutif de l'Union europĂ©enne[22].

Conseil de l'Europe : le drapeau et un logotype distinctif

Depuis, le Conseil de l'Europe a adopté comme logo un drapeau européen modifié par l'adjonction d'un « tourbillon » argenté pour marquer sa particularité[23] - [24]. Contrairement au drapeau et à l'hymne, qui sont devenus des symboles de l'Union européenne, ce logo est un signe distinctif, propre au Conseil de l'Europe. L'organisation s'est dotée de ce logo à l'occasion de son 50e anniversaire, en mai 1999. Son maintien a été entériné par une résolution du Comité des ministres en 2000. Son usage est soumis à autorisation.

Chronologie du drapeau

AnnĂ©e ÉvĂ©nement
1949 Création du Conseil de l'Europe à la suite de la Seconde Guerre mondiale
1950 DĂ©claration Schuman qui entraĂźne la naissance de la CECA
1955 Le Conseil de l'Europe adopte le drapeau européen comme symbole de l'unité européenne
1957 Création de la Communauté économique européenne (CEE) via le traité de Rome : Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg et les Pays-Bas : « les Six »
1967 Fusion des institutions de la CEE, d'Euratom (1957) et de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (1951) pour former les Communautés européennes (CE).
1973 Le Royaume-Uni rejoint les CE, avec l'Irlande et le Danemark, tandis que la NorvÚge décide de ne pas adhérer, aprÚs un référendum négatif. 1er élargissement, les Six deviennent « les Neuf ».
1981 La GrÚce rejoint les Neuf, créant « les Dix »
1986 Formation des « Douze » avec l'entrée du Portugal et de l'Espagne
À l'invitation du Conseil de l'Europe, les CommunautĂ©s europĂ©ennes adoptent alors le drapeau europĂ©en[22].
1992 Traité de Maastricht
1993 Ratification du traité de Maastricht
1995 L'Autriche, la Finlande et la SuÚde rejoignent les Douze, créant « les Quinze » (la NorvÚge choisit, pour la 2e fois, de ne pas adhérer)
2004 Le 1er mai, adhĂ©sion de Chypre, de l'Estonie, de la Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie, de Malte, de la Pologne, de la Slovaquie, de la SlovĂ©nie et de la TchĂ©quie pour ce qui devient « les Vingt-Cinq » — le 29 octobre, le traitĂ© Ă©tablissant une constitution pour l'Europe dĂ©finit le drapeau de l'Union comme un des cinq symboles de l'Union.
2007 La mention du drapeau europĂ©en est retirĂ©e du texte du traitĂ© de Lisbonne qui remplace le traitĂ© constitutionnel. Mais dans l'acte final du traitĂ© (dĂ©claration no 52), 16 des 27 États membres affirment leur attachement aux symboles de l'Union.
2017 La France rejoint les 16 Ă‰tats s'Ă©tant engagĂ©s dans la dĂ©claration no 52[25].

Description

Spécifications techniques.

La description officielle[26] est quasi identique à la résolution de 1955[27]:

Description héraldique

« Sur fond azur, un cercle composĂ© de douze Ă©toiles d’or Ă  cinq rais dont les pointes ne se touchent pas. »

Description symbolique

« Sur le fond bleu du ciel, douze Ă©toiles d’or forment un cercle reprĂ©sentant l’union des peuples d’Europe. Le nombre d’étoiles est invariable, le chiffre douze symbolisant la perfection et la plĂ©nitude. »

Description géométrique

« L’emblĂšme est constituĂ© par un rectangle bleu dont le battant a une fois et demie la longueur du guindant. Douze Ă©toiles d’or s’alignent rĂ©guliĂšrement le long d’un cercle non apparent, dont le centre est situĂ© au point d’intersection des diagonales du rectangle. Le rayon de ce cercle est Ă©gal au tiers de la hauteur du guindant. Chacune des Ă©toiles Ă  cinq branches est construite dans un cercle non apparent, dont le rayon est Ă©gal Ă  un dix-huitiĂšme de la hauteur du guindant. Toutes les Ă©toiles sont disposĂ©es verticalement, c’est-Ă -dire avec une branche dirigĂ©e vers le haut et deux branches s’appuyant sur une ligne non apparente, perpendiculaire Ă  la hampe.

Les Ă©toiles sont disposĂ©es comme les heures sur le cadran d’une montre. Leur nombre est invariable. »

Couleurs

Elles sont réglementées en fonction du nuancier Pantone (Pantone Matching System).
Le bleu du « fond azur » est dĂ©fini comme le Pantone « Reflex Blue », et le jaune des « Ă©toiles d’or » comme le Pantone « Yellow ».
Pour l'affichage numérique, il est recommandé d'utiliser les valeurs 0/51/153 en RVB (#003399 en Hexadecimal) pour le bleu, et 255/204/0 en RVB (#FFCC00 en Hexadecimal) pour le jaune.
Pour l'impression en quadrichromie, les valeurs suivantes sont conseillées. « Le Pantone Yellow est obtenu avec 100 % de Process Yellow, et en mélangeant 100 % de Process Cyan avec 80 % de Process Magenta, on obtient un bleu trÚs semblable au Pantone Reflex Blue. »

Nuancier
Pantone
Valeurs RVB conseillĂ©e Équivalent
hexadécimal
Valeurs conseillées en quadrichromie
rouge vert bleu cyan magenta jaune noir
Bleu Reflex blue051153003399100 %80 %0 %0 %
Or Yellow2552040FFCC000 %0 %100 %0 %

Statut dans l'Union européenne

Le traité établissant une constitution pour l'Europe établissait en son article I-8, titré « Les symboles de l'Union », que le drapeau « le drapeau de l'Union représente un cercle de douze étoiles d'or sur fond bleu »[28]. Cet article n'est jamais entré en vigueur du fait du « non » lors des référendums français et néerlandais.

Dans le traitĂ© de Lisbonne qui suivit, 16 États membres ont signĂ© une dĂ©claration (no 52), reconnaissant leur attachement au drapeau europĂ©en :

« 52. Déclaration du Royaume de Belgique, de la République de Bulgarie, de la République fédérale d'Allemagne, de la République hellénique, du Royaume d'Espagne, de la République italienne, de la République de Chypre, de la République de Lituanie, du Grand-Duché de Luxembourg, de la République de Hongrie, de la République de Malte, de la République d'Autriche, de la République portugaise, de la Roumanie, de la République de Slovénie et de la République slovaque relative aux symboles de l'Union européenne

La Belgique, la Bulgarie, l'Allemagne, la GrĂšce, l'Espagne, l'Italie, Chypre, la Lituanie, le Luxembourg, la Hongrie, Malte, l'Autriche, le Portugal, la Roumanie, la SlovĂ©nie et la Slovaquie dĂ©clarent que le drapeau reprĂ©sentant un cercle de douze Ă©toiles d'or sur fond bleu, l'hymne tirĂ© de « l'Ode Ă  la joie » de la NeuviĂšme symphonie de Ludwig van Beethoven, la devise « Unie dans la diversitĂ© » , l'euro en tant que monnaie de l'Union europĂ©enne et la JournĂ©e de l'Europe le continueront d'ĂȘtre, pour eux, les symboles de l'appartenance commune des citoyens Ă  l'Union europĂ©enne et de leur lien avec celle-ci. »

— DĂ©claration no 52 annexĂ©e au traitĂ© de Lisbonne.

Lors des meetings de sa campagne prĂ©sidentielle, Emmanuel Macron fait acclamer l'Union europĂ©enne et ses partisans sont encouragĂ©s Ă  brandir des drapeaux europĂ©ens : Jean Quatremer estime que c'est « du jamais vu » depuis la campagne d'Europe Écologie menĂ©e Ă  l'occasion des Ă©lections europĂ©ennes de 2009[29]. Le , la France devient le dix-septiĂšme État Ă  reconnaĂźtre le drapeau europĂ©en en se joignant Ă  la dĂ©claration no 52 dans une lettre adressĂ©e par le prĂ©sident français Emmanuel Macron au prĂ©sident du Conseil europĂ©en Donald Tusk[30]. L'action du prĂ©sident français s'inscrit en rĂ©ponse Ă  un amendement dĂ©posĂ© par les dĂ©putĂ©s de la France insoumise, et soutenu par les partis d'extrĂȘme droite[alpha 3], visant Ă  retirer le drapeau de l'AssemblĂ©e nationale du fait de sa prĂ©tendue symbolique mariale (dĂ©mentant pourtant les autres sources selon Jean Quatremer)[31]. Le , Ă  la suite de la proposition de rĂ©solution de Richard Ferrand, prĂ©sident du groupe La RĂ©publique en marche, le bureau de l’AssemblĂ©e nationale officialise la prĂ©sence du drapeau europĂ©en dans l’hĂ©micycle[32].

Controverses

Inspiration

La chronologie de la genÚse de l'emblÚme du drapeau européen montre[3] - [17] - [11] - [19] la convergence itérative vers un fond bleu[alpha 4], la présence d'étoiles[alpha 5], en cercle[alpha 6], de couleur or[alpha 7], au nombre de douze[alpha 8], et cela en présence de multiples décideurs[alpha 9]. Cependant, deux revendications principales sont présentées comme pouvant avoir guidé officieusement les acteurs du projet.

Enjeux et position officielle

Le drapeau europĂ©en fait l'objet de polĂ©miques sur son inspiration rĂ©elle. Selon François Foret[33], professeur de science politique, qui fait par ailleurs un parallĂšle avec des dĂ©bats existants autour du drapeau amĂ©ricain, l’enjeu est de rattacher le signe Ă  une source d’autoritĂ© normative dont on pourra s’autoriser ensuite dans d’autres arbitrages politiques.

Malgré les refus successifs du Conseil de l'Europe puis de l'Union européenne dans l'interprétation officielle de leurs symboles de toute référence religieuse directe, malgré les témoignages des acteurs de la communication européenne des origines attestant le caractÚre tout à fait laïc du projet[33], le débat persiste aujourd'hui.

La revendication d'une influence mariale est une revendication rĂ©cente[alpha 10] reposant essentiellement sur une concordance de date et de symbolique, l'implication du Conseil de l'Europe dans la rĂ©fection d'un vitrail, et surtout un tĂ©moignage tardif[31] qui a rĂ©veillĂ© l'intĂ©rĂȘt pour le sujet.

Cette inspiration est totalement absente de la genÚse du drapeau telle que décrite par le rapporteur Robert Bichet[3] en 1985 et est démentie dÚs 1998[11] par Paul Michel Gabriel Lévy chargé du projet, qui revendique la réduction de quinze à douze étoiles sur fond d'argumentation politique, et affirme que la ressemblance avec la couronne apocalyptique de la Vierge Marie (telle que décrite dans le livre de l'Apocalypse, Ap 12,1) n'est qu'une coïncidence qui lui a été indiquée postérieurement à la décision[17] - [18]. Elle ne rend pas compte non plus de la raison pour laquelle le premier projet de la commission en 1953 avait quinze étoiles.

Le texte officiel signé le [27] - [alpha 11] ne mentionne pas d'inspiration religieuse.

Date

La date de la signature de l'adoption du drapeau (, un jour avant la date officielle d'adoption par le Comité des Ministres[alpha 11]) correspondant au jour de l'Immaculée Conception, cette concordance des dates a été présentée comme un argument en faveur de l'influence mariale[34] - [35] - [36]. Paul Michel Gabriel Lévy attribue à Léon Marchal d'avoir le premier noté cette coïncidence[18].

Couleur

De mĂȘme, la couleur bleue du drapeau a Ă©tĂ© Ă©voquĂ©e comme rappelant le bleu marial[37].

Vitrail

Un an aprĂšs le choix du drapeau, le , au cours d'une cĂ©rĂ©monie religieuse[38], le Conseil de l'Europe, dĂ©sireux de laisser une trace de sa fondation dans la capitale alsacienne, a offert Ă  la cathĂ©drale Notre-Dame de Strasbourg un vitrail pour remplacer le prĂ©cĂ©dent soufflĂ© par les bombardements. Le thĂšme choisi est une Vierge Marie aux bras Ă©tendus, Ɠuvre du maĂźtre verrier Max Ingrand[39] - [40] - [38]. Lors de l'homĂ©lie de remise du vitrail, l'Ă©vĂȘque de Strasbourg y voit en haut du vitrail les « 12 Ă©toiles d'or du pavillon azur du Conseil de l'Europe »[38].

La Direction rĂ©gionale des Affaires culturelles Alsace remarque que l'on y « reconnaĂźt une couronne de douze Ă©toiles sur fond d’azur, symbole marial provenant de l’Apocalypse (Ap 12,1) »[41].

TĂ©moignages et prises de position

Fervent catholique, ArsÚne Heitz a affirmé en 1987[11] dans la revue catholique belge confidentielle Magnificat qu'il s'était inspiré, « pour faire plaisir à sa mÚre » de la « médaille miraculeuse » de la Vierge Marie[42] - [43] - [44], qui la représente avec une couronne de 12 étoiles, selon l'Apocalypse de Jean[alpha 12]. Heitz se disait « trÚs fier que le drapeau de l'Europe soit en fait, celui de Notre-Dame[45] ».

Pourtant, selon Paul Collowald, tĂ©moin de l'avancement du projet auprĂšs de Paul LĂ©vy, ArsĂšne Heitz ne saurait revendiquer la conception car sa participation relĂšve d’un simple concours technique dans l’ultime phase de prĂ©sentation au Conseil[46].

Le thĂ©ologien RenĂ© Laurentin, spĂ©cialiste des apparitions mariales, affirme alors que la couronne de la Vierge Marie flottant sur une Europe pour symboliser ses racines chrĂ©tiennes est une idĂ©e fausse qui persiste[47] et il voit la prĂ©sence de la Vierge Marie « au cƓur de plusieurs participants » Ă  la crĂ©ation du drapeau europĂ©en comme un mythe[47].

La polémique est relayée en France par Le Canard enchaßné, qui publie le un article consacré à cette théorie[48] - [alpha 13] - [alpha 14].

Six ans plus tard apparaĂźt dans la revue L'Appel de Notre Dame[49] un autre texte, « Ă©crit en aoĂ»t 1995, Ă  la demande et avec la collaboration de Ch. Sauter, aumĂŽnier de l’HĂŽpital, 71250 Cluny, et imprimĂ© par ses soins » (sic) oĂč l'auteur, le pĂšre Pierre Caillon[11] affirme :

« Au mois[alpha 15] 1987, j’ai rencontrĂ© par hasard Ă  Lisieux, devant le Carmel, un Monsieur modestement vĂȘtu qui m’a dit : « C’est Ă  moi qu’on a demandĂ© de dessiner le Drapeau de l’Europe. J’ai eu subitement l’idĂ©e d’y mettre les douze Ă©toiles de la MĂ©daille Miraculeuse de la rue du Bac, sur fond bleu, couleur de la Sainte Vierge. Et mon projet fut adoptĂ© Ă  l’unanimitĂ©, le , fĂȘte de l’ImmaculĂ©e Conception. [
] tant qu’il a vĂ©cu, il aimait raconter son exploit : avoir dessinĂ© le Drapeau de l’Europe et en avoir fait le Drapeau de la Sainte Vierge ! [
] M. LĂ©vy Ă©tait secrĂštement d’accord pour faire aboutir discrĂštement le projet de M. Heitz en sauvant les apparences, afin de respecter la neutralitĂ© la plus absolue. Et malgrĂ© plus de 100 projets qui furent en concurrence, c’est le Drapeau de la Sainte Vierge qui triompha au dernier moment. Et ce triomphe se produisit fortuitement le , sans que personne ait pu chercher cette divine coĂŻncidence. Le Drapeau de l’Europe est bien le Drapeau de Notre-Dame, Reine de la Paix ! »

Une deuxiĂšme thĂ©orie apparait le 8 juin 1998, qui avance que c'est Paul Michel Gabriel LĂ©vy lui-mĂȘme, converti au catholicisme aprĂšs la guerre, qui aurait trouvĂ© l'idĂ©e en passant devant une statue de la Vierge Marie oĂč il apprĂ©cia l'effet des 12 Ă©toiles brillantes sur fond de ciel bleu[50]. La mĂȘme source rapporte qu'il aurait obtenu le soutien de Lodovico Benvenuti, reprĂ©sentant Ă  partir de mai 1954 de la Chambre italienne auprĂšs de l'AssemblĂ©e consultative du Conseil de l'Europe[51].

En février 2000, un article paru dans La Raison, le mensuel de la Fédération nationale de la libre pensée, affirme un lien entre le drapeau européen et le motif marial du vitrail de la cathédrale de Strasbourg[52].

En 2017, la controverse rĂ©apparaĂźt dans le dĂ©bat public en France lorsque Jean-Luc MĂ©lenchon dĂ©pose avec les autres dĂ©putĂ©s de son parti, un amendement rejetĂ© le , visant Ă  retirer le drapeau europĂ©en de l’AssemblĂ©e nationale, au motif qu’il serait un « symbole confessionnel »[43] - [53].

Rapprochement avec le premier drapeau des États-Unis

Premier drapeau des États-Unis d'AmĂ©rique (fin XVIIIe siĂšcle).

Le cercle d'Ă©toiles sur un drapeau n'est pas une nouveautĂ©, puisque le premier drapeau des États-Unis comportait un cercle de treize Ă©toiles blanches sur fond bleu.

Le spĂ©cialiste Carlo Curti Gialdino, auteur d'un livre consacrĂ© aux symboles de l'Union europĂ©enne, bien que dĂ©fendant l'apport d'ArsĂšne Heitz (dont les travaux majoritairement axĂ©s sur l'idĂ©e d'Ă©toiles en cercles sur fond bleu sont documentĂ©s par le CVCE de 1952 Ă  1955[55]), rappelle que la commission dĂ©cisionnaire avait dĂ©jĂ  acceptĂ© le principe d'un cercle d'Ă©toiles sur fond bleu dĂšs 1951, et propose plutĂŽt une inspiration liĂ©e au premier drapeau des États-Unis d'AmĂ©rique, dit « Betsy Ross »[11].

Interprétation des symboles

Les symboles ouvrent par nature un large champ d'interprétation possibles, et le drapeau européen n'y fait pas exception, comme nous le rappelle la spécialiste Carole Lager dÚs 1993[56]. On peut citer de façon non exhaustive :

  • le nombre douze : il incarne la perfection et la plĂ©nitude. Ce nombre a fait l'objet d'une interprĂ©tation symbolique extensive ;
  • le bleu : la couleur bleu azur reprĂ©sente le ciel[3]. Elle Ă©tait par ailleurs une des rares couleurs primaires encore non affectĂ©e Ă  un continent tout en Ă©tant dĂ©jĂ  rĂ©pandue sur les drapeaux europĂ©ens[alpha 16] - [56] ;
  • les Ă©toiles : Ă  cinq branches (pentagone Ă©toilĂ© rĂ©gulier ou pentagramme), elles reprĂ©sentent les peuples d’Europe. TrĂšs rĂ©pandues en vexillologie, y compris dans les pays islamiques, elles reprĂ©sentent classiquement un nombre d'Ă©tats ou de provinces[56]. Dans un discours prononcĂ© Ă  Strasbourg en 1990, VĂĄclav Havel considĂ©ra les douze Ă©toiles comme un rappel que le monde pourrait devenir meilleur, si nous avions de temps en temps le courage de regarder vers les Ă©toiles[57]. Elles sont reprĂ©sentĂ©es une pointe vers le haut, en pentagramme droit, communĂ©ment associĂ© Ă  une symbolique positive Ă  l'inverse du pentagramme inversĂ©. Du fait de cette dissymĂ©trie il convient de porter attention Ă  l'accrochage du drapeau europĂ©en qui a donc un « haut » et un « bas » et il n'est pas rare de le voir Ă  l'envers[58] ;
  • le cercle : il est entre autres un symbole d'unitĂ©, de solidaritĂ© et d’harmonie. Les pointes des Ă©toiles ne se touchent pas, le cercle reste donc ouvert, ce qui signifie que l’Europe ne constitue pas une sociĂ©tĂ© close, mais s’ouvre au contraire sur le monde.

Un vexillologue, Patrice de La Condamine, y voit un « message aterritorial », l'évocation de « ce continent sans rivages précis qui s'est construit en allant à la rencontre des peuples, apportant aux autres et assimilant ce que les autres lui apportaient[59] ».

Symbolique du nombre 12

En dépit de l'interprétation officielle du Conseil de l'Europe et de l'Union européenne selon laquelle le nombre d'étoiles représenterait la perfection et la plénitude, le nombre 12 a été interprété des façons suivantes :

Ce nombre a Ă©tĂ© faussement prĂ©sentĂ© comme le symbole des douze premiers États membres de l'Union europĂ©enne, puisqu'il existe depuis 1955. Il y a confusion avec un projet de drapeau Ă  quinze Ă©toiles, reprĂ©sentant les pays alors membre du Conseil de l'Europe, qui avait Ă©tĂ© proposĂ© en 1953[27].

Notes

  1. En 1950, c'était Paul M.G. Lévy qui était le premier directeur au service de presse du Conseil de l'Europe. C'est donc lui qui fut chargé de faire aboutir le projet de drapeau.
  2. Gialdino 2016 dit plus prĂ©cisĂ©ment: «Pour ce qui est de la rĂ©partition des tĂąches entre Levy et Heitz, ce dernier est vĂ©ritablement considĂ©rĂ© comme l’auteur de la maquette originale, celle soumise Ă  l’examen et Ă  l’approbation des organes politiques du Conseil de l’Europe, tandis qu’on reconnaĂźt le rĂŽle d’inspirateur jouĂ© par Paul M.G. Levy, de mĂȘme que sa patience et sa dĂ©termination dans la conduite, dans les coulisses et en dehors, de l’ensemble de l’opĂ©ration symbolique du choix du drapeau par le Conseil de l’Europe entre 1949 et 1955, ainsi que dans l’activitĂ© rĂ©alisĂ©e jusqu’en 1966 pour que les CommunautĂ©s europĂ©ennes adoptent un drapeau si ce n’est identique, du moins trĂšs similaire.»
  3. Jean Quatremer souligne ici l'incohĂ©rence des partis d'extrĂȘme droite, se ralliant Ă  l'argumentaire de France insoumise, alors que ceux-ci sont « attachĂ©[s] Ă  la chrĂ©tientĂ© qu'il entend dĂ©fendre contre l'Islam » (Quatremer 2017).
  4. Drapeau du mouvement Pan-Europe, proposĂ© par le comte Coudenhove-Kalergi (1923), proposition de Carl Raymon (1950), proposition de Salvador de Madariaga (1er dĂ©cembre 1951), dĂ©cision provisoire de la commission du rĂšglement et des prĂ©rogatives (juillet 1950 et/ou fin 1951), 18 esquisses sur 21 de Heitz (1952-1955), proposition de Bichet adoptĂ©e par l'AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale du Conseil de l'Europe le 25 septembre 1953, proposition alternative au ComitĂ© des ministres Ă  base d'anneaux d'or (1954), proposition finale (1955)
  5. Propositions de Carl Raymon (1950), Salvador de Madariaga (1er dĂ©cembre 1951), dĂ©cision provisoire de la commission du rĂšglement et des prĂ©rogatives (juillet 1950 et/ou fin 1951), 18 esquisses sur 21 de Heitz (1952-1955), Bichet (1953), proposition finale (1955)  
  6. DĂ©cision provisoire de la commission du rĂšglement et des prĂ©rogatives (juillet 1950 et/ou fin 1951), 15 esquisses sur 21 de Heitz (1952-1955), Bichet (1953), proposition alternative d'anneaux d'or (1954), proposition finale (1955)  
  7. Proposition de Carl Raymon (1950), 15 esquisses sur 21 de Heitz (1952-1955), Bichet (1953), anneaux d'or (1954), proposition finale (1955)  
  8. 5 esquisses sur 21 de Heitz comportant 12 Ă©toiles en cercle, plus une treiziĂšme au centre (1952-1954). Proposition finale soumise Ă  l'AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale le 25 octobre 1955  
  9. Paul Michel Gabriel Lévy responsable du projet, ArsÚne Heitz auteur de maquettes, Robert Bichet rapporteur de la commission chargée de la proposition, la Commission des RÚglements et Prérogatives chargée de la valider, l'Assemblée Générale du Conseil de l'Europe qui vota pour une version à 15, le comité adhoc en 1954 présidé par Bichet et ses héraldistes, Léon Marchal qui se replia sur 12, les comités des ministres en 1953 et 1955.
  10. Elle est par exemple absente lors d'un congrĂšs de vexillologie en 1993 (Lager 1993)
  11. Le Conseil de l'Europe retient sur son site la date du . La réunion du Comité des Ministres devait en effet durer 3 jours, le 7, 8, , et les papiers furent préparés avec cette date. Mais les choses avançant plus vite que prévu, la signature eut en pratique lieu le .
  12. « Un signe grandiose est apparu dans le ciel, une femme revĂȘtue du soleil, la lune sous ses pieds, et sur sa tĂȘte une couronne de 12 Ă©toiles » (Apocalypse 12,1).
  13. « Ce procĂšs en bigoterie fait Ă  l’Union europĂ©enne est en rĂ©alitĂ© une vieille ArlĂ©sienne. Le Canard enchaĂźnĂ©, dans les annĂ©es 1980, s’était ainsi largement fait l’écho d’un cheval de Troie dans la symbolique europĂ©enne en la personne d’ArsĂšne Heitz » (Leprince 2017).
  14. « Le dĂ©bat a Ă©tĂ© relancĂ© par l’article « L’Europe violĂ©e par la Sainte Vierge », dans Le Canard enchaĂźnĂ© du » (Gialdino 2016).
  15. Il manque manifestement deux mots ici. Cette faute de copie figure à l'identique sur les nombreuses copies du texte recensées sur l'Internet.
  16. « L'Afrique est le continent noir, l'Asie le continent jaune, l'Amérique le continent rouge, l'Australie le continent vert, l'Europe serait le continent bleu.»

Sources

Références

  1. (en) Comité des ministres du conseil de l'Europe, « Résolution 55 » AccÚs libre, sur search.coe.int, (consulté le )
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  10. « Projet de drapeau européen par Salvador de Madariaga () », sur CVCE.EU, Université du Luxembourg,
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Bibliographie

Compléments

Articles connexes

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